Une élève ukrainienne récemment arrivée en France estime que les mathématiques y sont considérablement plus faciles qu'en Ukraine.
## Les comparaisons sur le niveau des maths
La question se pose : les Français ont-ils un niveau en mathématiques vraiment inférieur ? Karina, une jeune fille du collège Joliot Curie de Fontenay-sous-Bois, constate que le niveau scolaire ici est en dessous de celui qu'elle connaissait. Dans une interview accordée à BFM TV, elle a partagé son impression selon laquelle les maths en France sont nettement plus abordables, affirmant "Ici les maths, c’est beaucoup plus facile qu’en Ukraine".
## Les résultats du classement PISA
Cependant, des statistiques mettent en lumière une réalité différente. D’après le dernier classement PISA, les élèves français de 15 ans ont en fait un niveau supérieur en mathématiques par rapport à leurs homologues ukrainiens, se classant à la 25ème place mondiale contre 44ème pour l'Ukraine. Cela soulève des questions sur la perception que l'on peut avoir du niveau en mathématiques dans ces deux pays.
## La réforme des lycées et ses impacts
La réforme du lycée, mise en œuvre en 2019, a significativement transformé les accès à l'enseignement des mathématiques. En éliminant les anciennes filières S, ES et L, un tronc commun a été instauré, laissant aux élèves le choix d'options à partir de la Première, où les maths figurent. Cette réforme a pourtant entraîné une désaffection pour cette matière, avec un nombre croissant d'élèves qui choisissent de ne plus poursuivre les maths, 41 % d'entre eux abandonnant cette discipline en Terminale.
## Vers un retour des maths obligatoires ?
Face à cette tendance préoccupante, des experts plaident pour le retour des mathématiques comme matière obligatoire. Jean-Michel Blanquer a évoqué ce sujet en février 2022, reconnaissant l'importance de renforcer l'enseignement des maths dans le tronc commun pour développer la culture mathématique des élèves. Si le président en place est réélu, il se pourrait que les maths retrouvent leur place dans le tronc commun dès la rentrée suivante, répondant ainsi à l'appel de candidats à l'élection présidentielle désireux de rétablir le système des anciennes filières.