Les agriculteurs de la Coordination rurale sont contraints de se diriger loin de Paris. Environ 200 d’entre eux avaient été mobilisés depuis le dimanche 5 janvier, espérant obtenir un rendez-vous urgent avec le Premier ministre. Ils souhaitaient également organiser une manifestation pacifique dans la capitale, mais ont été stoppés par les forces de l’ordre qui les empêchaient d’atteindre Paris. En conséquence, ils ont dû se replier vers Orléans.
## Éloignement forcé
Bloqués à 50 kilomètres de Paris, ces agriculteurs ne peuvent aller plus loin que ce hangar en pleine campagne. La petite localité d’Orveau, en Essonne, est entourée par les gendarmes, ce qui les pousse à rebrousser chemin. "C'est une déception," confie Guillaume, un éleveur originaire de la Sarthe. "Nous avons l'impression d'être considérés comme des délinquants. En France, on ne nous comprend pas. Nos agriculteurs ont besoin de soutien. Actuellement, nous sommes traités comme des criminels, et c'est décevant. Nous savons très bien qu'atteindre Paris en tracteurs est impossible."
## Les discussions stagnent
Les agriculteurs plient donc bagage peu après midi, le lundi, et se dirigent vers un point de repli près d’Orléans, à 100 kilomètres de la capitale. Ils ont trouvé un terrain d’entente avec les autorités : la Coordination rurale accepte de faire demi-tour en échange de la remise en liberté d'une dizaine d’agriculteurs placés en garde à vue. "Nous avons convenu que si les personnes en garde à vue étaient libérées, nous quitterions le site," explique Patrick Legras, le porte-parole de la Coordination rurale. "Nous nous dirigeons désormais vers Artenay au nord d'Orléans, car ils ne veulent pas que nous poursuivions vers Paris." Il précise également que les discussions avec le gouvernement