Jean-Noël Barrot, en tant que ministre français des Affaires Étrangères, a effectué un déplacement à Damas afin de rencontrer Ahmad al-Chareh, le nouveau leader de la Syrie. Cette visite représente un moment historique, car elle est la première depuis treize ans pour la France.
## Un moment symbolique
La poignée de main entre Barrot et al-Chareh, très observée, revêt une grande importance symbolique. Lors de cette rencontre, le ministre français était accompagné de son homologue allemand. Il s'agit d'une première interaction entre deux puissances occidentales et le nouveau dirigeant syrien, reconnu pour sa position à la tête du groupe islamiste radical HTS. La France reprend donc contact avec Damas après une longue période d'absence. Le ministre a également visité l'ambassade française, actuellement abandonnée, tout en précisant que sa réouverture, ainsi que le rétablissement des relations diplomatiques, dépendront de certaines conditions. L'objectif principal de cette visite est d'évaluer les intentions des nouveaux dirigeants islamistes vis-à-vis de la Syrie.
## Juger sur des actes
Un espoir émerge : celui d'éviter le retour à des institutions de répression, comme la prison de Saidnaya, symbole des souffrances infligées par l’ancien régime. Les pays occidentaux souhaitent évaluer les nouvelles autorités de Damas en fonction de leurs actions concrètes, plutôt que sur de simples déclarations. Michel Fayad, géopolitologue à l’institut français du pétrole et des énergies nouvelles, insiste sur la nécessité pour les dirigeants de respecter la liberté, en adoptant une approche véritablement inclusive qui intègre tous les partis et confessions religieuses.