Le ministre des Armées a réagi fermement à une déclaration de Jean-Luc Mélenchon, leader de la France insoumise, qui avait affirmé que "la France bombarde en Syrie", suite à des frappes menées par l'armée française contre l'Etat islamique.
## Des accusations d'irresponsabilité
Sébastien Lecornu a jugé mardi 31 décembre "irresponsable" le commentaire de Mélenchon. En effet, le ministre des Armées avait annoncé sur X que des frappes ciblées avaient été effectuées contre des infrastructures de Daech en Syrie, dans le cadre d'une opération antijihadiste internationale. C'était la première intervention de ce type pour la France en deux ans.
## Une désinformation selon le ministre
Lecornu a insisté sur le fait que faire croire que la France "bombarde la Syrie" est particulièrement sérieux et irresponsable. Il a souligné l'importance de l'unité face au terrorisme et a dénoncé les risques de désinformation liées à des discours politiques. Dans son message, il a également mentionné l’opération extérieure "Chammal" pour contextualiser l'engagement militaire français.
## Détails des frappes
Le ministère des Armées a précisé que des Rafale et des drones Reaper avaient été mobilisés, permettant de larguer sept bombes sur des cibles militaires de l'EI au cœur du pays. D'autre part, Jean-Luc Mélenchon a répondu sur X, demandant des éclaircissements aux députés concernant cette intervention militaire, s'interrogeant s'il s'agissait d'une décision unilatérale du gouvernement.
## Lutter contre l'EI
En ajoutant à son propos, Lecornu a critiqué la déclaration de Mélenchon, qu'il a qualifiée de "désinformation politicienne". Il a rappelé que la France est impliquée dans la lutte contre l'EI au sein de la coalition "Inherent Resolve" depuis 2014 en Irak et 2015 en Syrie. Le Parlement français avait donné son approbation pour prolonger cet engagement à plusieurs reprises.
## Répercussions sur la situation en Syrie
La chute du régime de Bachar Al-Assad, survenue début décembre, a été déclenchée par une offensive rapide de groupes rebelles syriens, entraînant une réorganisation significative de la situation en Syrie et suscitant des craintes quant à un retour des activités de l'EI dans cette région, qui demeure encore très instable malgré la réduction de son influence.