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Après avoir passé cinq mois dans une prison du Groenland, Paul Watson est arrivé en France, d'où il compte poursuivre son combat contre la chasse à la baleine. Il continue de nier les accusations portées par le Japon.

Ce dernier est accusé par le Japon d'avoir, entre autres, blessé un chasseur de baleine japonais. Mais il ll'affirme : "Ils veulent se venger. Cinquante ans que je milite et je n'ai jamais blessé personne. Les Japonais, par contre, ont blessé nos membres d'équipage, ils ont détruit un bateau, ils m'ont tiré dessus. Et c'est moi qui suis considéré violent."

L’activiste de 74 ans avait été arrêté le 21 juillet dans le port de Nuuk, au Groenland, sur la base d’une notice rouge d’Interpol émise par le Japon en 2012, alors qu’il faisait escale avec son navire, le John-Paul-DeJoria, en route pour intercepter un navire-usine baleinier nippon.

Paul Watson est revenu sur le "soutien extraordinaire" qu'il avait reçu au cours de sa détention, ajoutant qu'on lui avait envoyé "plus de 4 000 lettres" durant ces cinq mois passés au Groenland. Il a confié que le plus important pour lui avait été "cette expression d'une solidarité contre l'industrie baleinière".

Revenant sur sa détention, le fondateur de Sea Shepherd a dénoncé une persécution politique : on était des lanceurs d'alerte et la réponse du Japon a été de me chasser par tous les moyens possibles".

Fervent défenseur des mers, qui s'est dit "toujours prêt à risquer [sa] vie pour les océans parce que ça en vaut la peine", Paul Watson a également affirmé son attachement à la France et son intention d'obtenir la citoyenneté française : "la France a une longue histoire de préservation des mers, j'aimerais y être associé" a-t-il affirmé.

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Transcription
00:00Vous étiez retenu au Groenland, Paul Watson, parce que le Japon vous reproche de vous être interposé physiquement
00:06entre les bateaux de chasseurs japonais qui chassent la baleine et vous,
00:10et vous reproche d'avoir blessé un chasseur japonais.
00:13Vous, vous répondez que vos actions, c'est de la non-violence agressive. Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:18Ils veulent se venger, c'est de ça dont on parle ici. Nous, on n'a jamais blessé personne.
00:2250 ans que je milite, je n'ai jamais blessé personne quiconque.
00:26Les japonais, par contre, ont blessé nos membres d'équipage, ils ont cassé les côtes du cadreur,
00:32ils ont détruit un bateau à 2 millions de dollars, ils m'ont tiré dessus et c'est moi qui suis considéré violent.
00:38Il y a deux règles d'ordre dans Sea Shepherd, telles que Paul l'a fondée,
00:43c'est de ne jamais blesser personne et agir dans le cadre de la loi.
00:46Paul ?
00:47Et ce navire-là, en fait, le navire a été coupé en deux, détruit,
00:53il n'y a pas eu de conséquences légales pour les japonais.
00:56Les japonais nous ont tiré dessus, ils nous ont sabordé, ils font ce qu'ils veulent, il n'y a pas de conséquences légales.
01:02Moi, on m'a arrêté souvent, je n'ai jamais été convaincu d'un crime et je n'ai jamais blessé quiconque
01:07et on veut rester comme cela.
01:09Vous avez eu peur ? Vous avez eu peur d'être extradé vers le Japon ?
01:14Non, c'était toujours une impossibilité, bien sûr, mais je crois que chaque situation, il y a toujours les opportunités.
01:22Moi, je me suis servi, je me suis bâti sur cette situation pour mettre en exerce ce que fait le Japon.
01:29Ils violent la législation internationale, ils tuent les japons, ils tuent les baleines dans leur sanctuaire.
01:36C'est cruel ce qu'ils font.
01:37Comment vous expliquer que, en gros, si vous n'étiez pas là, personne n'intervient contre les japonais
01:43alors qu'ils font des choses qui sont notoirement totalement illégales
01:46au point de vue du droit maritime international, le droit de la pêche, etc. ?
01:53On a toutes les législations, les réglementations qui existent pour protéger les océans, les baleines,
01:58mais ce qui manque, c'est la motivation politique et économique pour s'assurer que ces règlements soient suivis.
02:04Il n'y a pas de pays qui se battent pour cette législation, donc c'est à nous de nous battre, je préférais qu'on n'ait pas le faire.

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