Ligue 1 : Déjà 10 points d'avance pour le PSG, les adversaires sont-ils trop faibles ?

RMC Sport

Vainqueur (4-2) à Monaco, le PSG est toujours invaincu en championnat et compte désormais 10 points d'avance sur son dauphin. Mais est-ce dû à la puissance parisienne ou à la faiblesse de ses adversaires ?

Transcript

00:00Alors, on a évoqué ce Monaco-PSG avec l'arbitrage à 18h, place aux sportifs.

00:03Après donc Lille, Marseille et Lyon, Monaco n'a pas non plus pesé contre le PSG, défaite 4-2 hier.

00:09Une grosse impression laissée par les Parisiens, rien à voir avec le visage proposé en Ligue des Champions.

00:14Alors, le PSG profite-t-il surtout de la faiblesse de ses adversaires en Ligue 1 ?

00:18Appelez-nous au 3216 pour débattre.

00:20Toi, c'est plutôt ça que tu as envie de mettre en avant, Jérôme ?

00:22Oui, parce qu'encore une fois, on peut dire l'entame de match du Paris Saint-Germain,

00:26comme très souvent sur les gros matchs de Ligue 1, ils sont là, ils répondent présents,

00:29ils montrent leur supériorité, il n'y a pas de problème, ils sont au niveau.

00:33Certains, je ne dis pas on peut, je dis certains peuvent fracasser Luis Henrique,

00:40mais il faudrait aussi reconnaître quand ça se passe bien, aussi mettre son travail en avant.

00:46Mais ça, les détracteurs de Luis Henrique n'ont pas envie d'en parler,

00:49parce que forcément, ça leur donne tort sur ces entames-là.

00:55Donc moi, je félicite encore le PSG d'être à ce niveau-là en Ligue 1.

00:58Franchement, compliqué de battre ce PSG-là.

01:03Après, à côté de ça, là où j'en veux un peu aux équipes

01:08qui nous ont par moments embelli ce début de championnat, Monaco offensivement.

01:14Monaco offensivement depuis le début de l'année.

01:16On parle souvent de Benseguir, d'Akliouge, de Mbolo, de Golovin, de Zakaria au milieu de terrain,

01:22même si hier, il n'était pas là, mais des exploits aussi.

01:28L'exploit contre Barcelone, même si c'était à 11 contre 10,

01:32mais peu importe, il fallait les battre quand même.

01:33Des bons résultats sur la première partie de saison aussi en Ligue des champions.

01:38Et puis hier, tu t'attendais à ce qu'il y ait une réaction,

01:41surtout que la CRL n'est pas bonne du côté monégasque.

01:44Moi, je m'attendais à plus de révolte de la part des monégasques

01:50et surtout qu'ils prennent le match à bras le corps.

01:53Au moins qu'ils y aillent, qu'ils posent des problèmes.

01:55Là, ils ont subi, subi, subi.

01:57Et quand tu subis comme ça, contre ce PSG-là, tu prends des claques,

02:00tu prends un but, tu prends deux buts.

02:02Après, tu as du mal à revenir, même si là, en effet, par rapport au fait de jeu,

02:06et on l'a dit au niveau de l'arbitrage,

02:07ils ont quand même été favorisés les monégasquillères.

02:09En plus, ils avaient ça pour eux.

02:11Mais derrière, c'est largement insuffisant.

02:13Et là où je leur en veux, et là, je parle de Monaco plus que des autres,

02:18Marseille, Lille et tout ça, Lyon.

02:22À Monaco, c'est qu'ils ont parlé.

02:24Et moi, il n'y a pas de problème avec ça.

02:26Benseguir a dit « personne ne nous fait peur ».

02:28Exactement, Benseguir, à Clio, j'étais d'accord avec ça.

02:31Il y en a d'autres dans le club, parce que je le sais,

02:33j'ai aussi mes contacts là-bas.

02:36Ils se voient beaux, mais ils se voient peut-être trop beaux.

02:39Moi, je les ai défendus à Arsenal.

02:41Et c'est vrai qu'on a eu le débat avec Jean-Michel, la semaine dernière,

02:44quand ils ont perdu à Arsenal.

02:46Toi, tu disais qu'ils se sont vus un petit peu trop beaux.

02:48Et bien hier, en fait, quand j'ai vu leur attitude,

02:51et surtout la qualité du match, où il y a trop d'inconstance,

02:55ben oui, j'ai bien peur qu'ils se voient trop beaux.

02:58Et attention à ne pas prendre le boomerang dans la tronche,

03:01parce que là, la série, elle n'est pas bonne.

03:02Ça y est, ils l'ont pris, ils l'ont pris le boomerang.

03:04Oui, mais je te parle pour la deuxième place, Jean-Michel.

03:06Oui, mais c'est complètement ça.

03:11Mais tu as raison, c'est des garçons qui…

03:14Aujourd'hui, parce qu'on parle de…

03:17S'il y a un effectif, s'il y avait, pardon,

03:21s'il y avait un effectif qui était susceptible de concurrencer le Paris Saint-Germain,

03:26je pensais que c'était Monaco.

03:28Eh oui.

03:29Mais quand on fait le bilan,

03:31certes, tu as rappelé à 11 contre 10 la victoire contre le Barça,

03:35mais après les deux autres grands matchs contre Benfica et Arsenal,

03:40ils n'ont pas existé.

03:42Non seulement, ils ont perdu,

03:44mais ils n'ont pas existé.

03:45Contre Benfica, t'es dur.

03:48Contre Benfica, c'est à l'inverse,

03:49ils sont 10 contre 11, ils ne sont pas aidés par l'arbitre.

03:52Contre Benfica, ils ne doivent jamais le perdre.

03:56C'est ça, oui, exactement.

03:57Ils sont équilibrés, ils ne doivent jamais le perdre.

03:59Et hier, ce match-là,

04:03même si à un moment donné, à deux-deux,

04:05tu penses pouvoir créer un exploit,

04:07mais tu ne peux jamais le gagner.

04:09Tu ne peux jamais le gagner avec les insuffisances

04:13qu'il y a dans l'équilibre de l'équipe.

04:16Chaque attaque du Paris Saint-Germain,

04:20il y avait danger.

04:23Le gardien de but sur la première frappe d'Hakimi,

04:27qui centre à 3 mètres du poteau de Korner,

04:29et il va à l'anticipation du centre,

04:33il la prend plein poteau.

04:35Si elle est dedans, c'est pareil.

04:36C'est la même chose.

04:37Non, ce n'est pas pareil, il y aurait eu un zéro.

04:40Pas toi, Jean-Michel.

04:41Ça fait un zéro.

04:42Le but de Dembélé, le premier but de Dembélé,

04:47je sais bien que c'est Fabian Ruiz qui frappe fort.

04:52Ce n'est pas le niveau du PSG qui rend tout le monde mauvais,

04:55qui met en avant les lacunes de ses équipes ?

04:58Ah non, je termine, je termine, pardon.

05:01Il y a déjà des effectifs qui devraient être meilleurs

05:06et qui ne le sont pas.

05:07Je pense que cette équipe n'est pas équilibrée de Monaco.

05:11Et je trouve que le Paris Saint-Jean meurt,

05:13les mains en haut du guidon, les mains en haut du guidon.

05:17Oui, c'est ça.

05:18Ils ont dix points d'avance.

05:20Oui.

05:21Parce qu'en faisant ce genre de match,

05:23ils vont gagner neuf matchs sur dix en championnat, Jean-Louis.

05:28Ils ne vont pas gagner un match sur deux en Ligue des champions.

05:30Ça, c'est sûr, je suis d'accord avec toi.

05:32Voilà, et ils n'y peuvent rien.

05:37On leur donne Monaco, on leur propose Marseille,

05:40on leur propose Lille comme adversaires.

05:43Et chaque fois, ces équipes exposent en plein vol.

05:47Ce n'est pas de leur faute.

05:48Mais je te dis, hier, ils ont joué tranquille,

05:51les mains en haut du guidon.

05:53Louisa, est-ce que le PSG profite surtout de la faiblesse des adversaires ?

05:59Je ne sais pas, c'est difficile à dire.

06:01Après Paris, certaines nouvelles démonstrations hier,

06:05ils confirment encore leur suprématie sur la scène nationale.

06:08Après, pour revenir sur Monaco, quand même,

06:09sur les gros matchs, c'est grosse déception.

06:11Ce n'est aucune victoire sur le top 7, Monaco, cette année en Ligue 1.

06:15C'est vrai qu'on en a très, très bien parlé.

06:19On a fait énormément d'éloges sur cette équipe-là,

06:22mais sur les gros matchs, c'est toujours de grosses déceptions.

06:25Après Paris, ils montrent leur supériorité,

06:27beaucoup de maîtrise, beaucoup de calme.

06:29On a l'impression que quand ils veulent accélérer à deux-deux,

06:32ils se diront qu'il faut de nouveau attaquer.

06:35Tu as raison, même quand ils ont été menés deux-un, ils n'ont pas paniqué.

06:37Non, ils ont été très sereins, beaucoup de tranquillité.

06:40Quand ils ont voulu accélérer, derrière, ils trouvent le chemin défilé.

06:46Après, il est certain que l'effectif est supérieur à celui de Monaco.

06:51Il y a beaucoup de qualités techniques.

06:53Moi, je trouve que les adversaires manquent de caractère

06:55et de personnalité face au Paris Saint-Germain.

06:57Pourtant, à Monaco, il y en a, Louise.

06:59Oui, mais sur les gros matchs, Monaco, il ne le montre pas.

07:03Et les grosses équipes face à Paris,

07:06même quand on parle d'approche tactique et de matchs au niveau des coachs,

07:11ils le perdent souvent face à l'UCL, les coachs.

07:14Ils entament les matchs avec une certaine fébrilité tactique.

07:17L'approche tactique n'est pas souvent la bonne.

07:19Encore une fois, hier, Monaco, cette défense que nous propose Adi Uter,

07:24c'est quand même surprenant quand on sait combien Vanderson...

07:28Il avait déjà la caravane pour partir en vacances.

07:30Mais voilà, single, le mettre latéral, c'est compliqué, très, très compliqué.

07:35On sait que la complémentarité Vanderson à Cluj,

07:37ça fonctionne très, très bien.

07:38Sur ce match-là, il te le passe à gauche.

07:40Donc moi, j'ai l'impression quand même sur l'analyse,

07:43sur l'approche tactique, ça manque d'assurance.

07:45Ça montre une certaine fébrilité, une certaine crainte.

07:48Et après, Paris, ça reste au-dessus.

07:49C'est beaucoup plus équilibré.

07:51L'effectif est beaucoup plus étoffé.

07:54Il y a beaucoup plus de qualité technique, d'intelligence tactique.

07:57Quand on voit, encore une fois, le match d'Hakimi sur ce côté,

08:01le côté droit était incroyable.

08:03Hakimi, d'un bel air incroyable.

08:05Et maintenant, tu as Doué qui arrive et qui est performant.

08:09Et surtout, Paris se crée...

08:11Je trouve que sur le match face à Lyon et à Lille,

08:14il y a peut-être moins de situations et d'occasions de but.

08:17Mais ils ont été très réalistes et très efficaces.

08:20Surtout les gros matchs, ils mettent au moins trois buts.

08:22Oui, mais c'est vrai.

08:24Mais pour reparler du Paris Saint-Germain,

08:28ce que tu dis est exactement vrai pour Monaco.

08:32Quand tu tentes des choses face à ces matchs-là,

08:35tu expérimentes quelque chose pour essayer de contrer

08:39le dispositif de Luis Enriquez, ce qui va te mettre en place.

08:43Déjà, c'est très compliqué parce que le PSG, on le voit,

08:46très souvent, Luis Enriquez, il change.

08:47Alors, n'en déplaise à certains, très souvent, ça marche.

08:51Hier, je suis désolé, mais on ne peut pas dire que

08:54Joao Neves arrière gauche, c'était la trouvaille du siècle.

08:58La preuve, c'est que dans le match, Zahir Hemry est venu occuper ce poste-là

09:01parce que ça ne fonctionnait pas tant que ça.

09:03Et puis, que ce soit Zahir Hemry ou Joao Neves,

09:08ils n'ont rien d'un latéral gauche.

09:10Mais le problème, c'est que les autres, ils subissent tellement,

09:12ils respectent tellement le Paris Saint-Germain

09:15qu'ils peuvent se permettre même de se planter sur le positionnement d'un joueur

09:20parce que de toute façon, le reste, ils prennent le dessus automatiquement.

09:24Et donc, là, pour parler du PSG, derrière,

09:27il y a une force collective qui se met en place.

09:30Tu es privé de ballon, tu cours après le ballon.

09:32Il y a de l'efficacité qui tourne par rapport à l'efficacité

09:35qu'ils peuvent avoir aussi en Ligue des champions.

09:36Ça, c'est la réalité.

09:38Mais ce qui fait la...

09:40Et là, je suis d'accord avec toi, Jean-Michel,

09:42quand tu dis que la performance hier du PSG, elle est ce qu'il est.

09:45Et ça suffit aujourd'hui pour gagner chez le deuxième du championnat.

09:48Comme ça, de cette façon-là, avec, tu as l'impression,

09:50pas le frein à main, mais beaucoup de gestion.

09:53Mais une performance comme ça à l'extérieur en Ligue des champions,

09:56quel que soit l'adversaire, tu ne gagnes pas.

09:58Tu ne gagnes pas.

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