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Le philosophe Michel Onfray était l’invité de Face à Onfray, ce samedi 14 décembre, sur CNEWS. Il s’est exprimé sur l’inquiétude des Français pour leur pouvoir d’achat à Noël : «C’est à vomir. Il y a des gens qui se servent de la politique alors qu’ils devraient servir la politique».

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Transcription
00:00Il y a aussi le sentiment de la part de ces français que la classe politique ne les écoute plus, que c'est terminé, ils sont dans un autre monde, ce sont deux mondes différents.
00:08Oui, ça fonctionne de manière autonome la classe politique, c'est je vais être élu, quand je suis élu, je vais rester élu, je vais m'allier avec machin, puis avec bidule, je le déteste, mais il faut quand même qu'on sauve nos postes,
00:18et puis il va y avoir un relais municipal, et puis il va y avoir les présidentielles, dans quelle écurie est-ce que je dois aller, est-ce que celui-ci c'est le bon cheval, je mise sur celui-ci ou pas, j'en sais rien,
00:28c'est à vomir quand on vient d'entendre ce qu'on vient d'entendre, ça me fait de la peine moi, de voir des français qu'on dira moyens, moi j'aime bien l'expression français moyens,
00:34c'est-à-dire que ce ne sont pas les gens totalement déclassés, ce ne sont pas les gens richissimes, juste des gens qui disent, j'ai prévu, il y a eu un petit budget, il n'y aura pas grand-chose,
00:43il y aura un petit cadeau pour chacun quand même, ça me fait de la peine, on devrait pouvoir ce soir-là ne pas être obligé, même pas de casser les tirelires, ils n'ont pas de tirelires,
00:50mais d'être dans l'humiliation qui consiste à dire, on ne fait rien, on ne vole pas, on ne pique pas, on ne fait pas de trafic de drogue, quand la police nous arrête, on s'arrête,
01:00on donne nos papiers et nous, on se moque éperdument de nous, et pendant ce temps-là, est-ce que le machin va être réduit, est-ce que c'est plutôt celui-ci, c'est à vomir,
01:09c'est-à-dire qu'il y a des gens aujourd'hui qui se servent de la politique alors qu'ils devraient servir de la politique normalement, quand on fait de la politique,
01:15c'est pas pour avoir un poste, c'est pour aider ces gens-là, c'est pour faire de telle sorte que ces gens-là n'aient pas à se dire, j'ai mis, je ne sais pas, 3 euros de côté de temps en temps
01:24pour pouvoir faire un cadeau à 3 personnes, il y aura 20 euros d'années, c'est humiliant d'obliger les gens à faire ça.
01:31Michel Onfray, il y a aussi ce sentiment des Français que depuis 30 ans, quoi qu'il arrive, que c'est blanc bonnet ou bonnet blanc, que, évidemment, ce sont des Maastrichtiens,
01:38vous allez me dire, mais rien ne change en réalité, c'est la même politique qui est menée par tous, absolument.
01:43Évidemment, puisque c'est comme ça depuis 1992, traité de Maastricht, puis 2005, quand les Français ont dit, pardon, vous nous demandez avec un référendum, on vous répond,
01:52puis on dit, ah mais non, vous avez mal voté, en 2008, on leur a dit, vous allez l'avoir quand même.
01:55Et puis à chaque fois qu'il y a des élections, aussi bien présidentielles qu'intermédiaires, législatives, diverses et autres, les Français disent, on n'en peut plus, on n'en veut plus, on n'en peut plus.
02:04Et puis il y a même des gens qui ne vont même plus voter, en disant, ça ne sert à rien, ce qui fait beaucoup de monde, ça fait des millions de gens.
02:09Et on dit à ces millions de gens, ah mais on continue, on va prendre les mêmes, et on continue de toute façon, on ne peut plus sortir du train maastrichtien.
02:16– C'est fini ?
02:17– Bien sûr que c'est fini, enfin c'est fini, le Brexit a eu lieu, un Frexit serait possible, mais quel candidat défend ça ? Personne, il est mort sinon.
02:24Interdit de médias, sauf sur CNews probablement, mais interdit de médias, interdit de services publics, interdit de parole, criminalisation de la parole, etc.
02:32On vous dit après, mais vous ne pesez rien du tout, si vous ne pesez rien du tout, on ne vous invite pas, si on ne vous invite pas, vous peserez encore moins.
02:38Regardez Asselineau par exemple, il dit des choses, François Asselineau, il est sur cette ligne-là, regardez le traitement médiatique, regardez quand on l'invite,
02:46les conditions de possibilité de l'invitation quand on lui dit un tas de choses et on ne lui pose pas de questions concrètes, et on dit, ça y est maintenant, le temps est écoulé.
02:53Donc les gens qui nous disent, non attendez, il y a un problème avec l'Europe, et cette Europe, on va reparler du Mercosur tout à l'heure, c'est exactement la même chose.
03:01Nous n'avons plus la main. C'est ça être souverainiste, c'est dire...
03:04– Nous n'avons pas de proféto, dit Philippe Devilliers.
03:06– Oui mais il a raison Philippe de dire ça, parce que quand Macron et les autres nous disent, on va faire de telle sorte qu'on ne signera pas vraiment l'état ou je ne sais quoi,
03:14mais mon oeil, ce sera du papier, le jour où tout ça sera signé, c'est la vente d'Air Laganne, ou celui ou celle qui la remplacera,
03:21il dira, mais mon cher Emmanuel, ce n'est pas comme ça que ça se passe, il le sait bien, de toute façon, il n'aurait même pas besoin qu'on lui dise, il le sait,
03:26il joue un double jeu, mais on lui dira, tu n'as pas le choix, tu sais bien que tu n'as pas le choix.
03:29Donc il fait semblant, d'un point de vue médiatique, verbal et sémantique, de dire ces choses-là, parce que ça calme encore des gens,
03:34ça a calmé nos amis agriculteurs, hélas, qui se sont fait avoir, parce qu'on leur a dit, à Gabriel Attal, pour être même plus précis,
03:40ne massacrez pas votre salon de l'agriculture, rentrez chez vous, etc.
03:45Les paysans, ce ne sont pas des fonctionnaires, quand les vaches ne sont pas traites ou quand le travail n'est pas fait, il n'est pas fait,
03:50donc on ne va pas se dire, on va faire cinq semaines de grève, ils sont obligés de rentrer.
03:54– Ou faire du télétravail. – Voilà, ou faire du télétravail,
03:56pour traire les vaches, c'est assez difficile.
03:58Et donc il a obtenu que tout le monde rentre à la maison, et simplement, pendant ce temps-là, ils avançaient.
04:02Ce sont des cyniques, les gens qui sont au pouvoir, de droite et de gauche.
04:05Tous ceux qui défendent Maastricht, de droite ou de gauche, ce sont les mêmes.
04:08Et quand vous faites un paquet, dans la classe politique, c'est beaucoup de monde.
04:11Les séguins d'aujourd'hui, on les cherche.

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