Franck Ferrand a eu la chance de visiter Notre-Dame en avant première. Pour neo, il raconte ce qu’il a ressenti en visitant la cathédrale renaissante.✨

neo

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00:00Je fais partie de ceux qui ont été meurtris par l'incendie de Notre-Dame.

00:04Non seulement la perte du monument lui-même m'a chagriné, comme tout le monde, je pense,

00:08mais j'ai ressenti en plus, en ce qui me concerne, une forme de honte.

00:11C'est notre génération qui devra porter comme une tâche cette sorte de faute.

00:17L'impression, quand vous entrez dans Notre-Dame,

00:19dans cette Notre-Dame rendue à sa splendeur native,

00:22c'est une impression d'élévation, par une forme d'épure architecturale.

00:27Vous avez ces nervures ogivales qui, comme une forêt, élèvent le regard,

00:31soulignées par la blondeur de la pierre, par la luminosité générale,

00:36lumière qui vient des verrières et qui donne à la cathédrale

00:39l'impression d'être une véritable architecture de lumière.

00:43C'est peut-être ça le sens d'une grande cathédrale.

00:46La joie que j'ai ressentie en visitant la cathédrale restaurée,

00:50c'est qu'en vérité, nous avons effacé cette tâche.

00:54Et nous avons d'un mal fait un bien,

00:56puisque, d'une certaine manière, la cathédrale est encore plus belle.

00:59Mais que dis-je plus belle ? Elle est beaucoup plus belle.

01:02Et on ressort de là, non seulement ébloui par ce qu'on vient de voir,

01:06mais apaisé par ce qu'on sait désormais.

01:09Les bronziers, les vitriers, les carreleurs, les marbriers, etc.

01:15Tous ont donné le meilleur de leur savoir-faire.

01:18Et je ne pense pas qu'il y ait dans le monde un seul pays qui,

01:21comme la France aujourd'hui, soit capable de réunir en si peu de temps

01:24autant de savoir-faire pour accomplir en cinq ans un tel exploit.

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