«La Syrie n'a aucune expérience démocratique», déclare le député Sylvain Maillard

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00:00que Bachar al-Assad soit tombé.

00:07Après on va voir ce qu'il va se passer.

00:09Je sais qu'au Quai d'Orsay et au niveau de Beauvau,

00:12on réfléchit à ce qu'on va faire entre autres avec les demandes d'asile syriennes.

00:16En tout cas c'est une bonne nouvelle,

00:19mais à suivre parce qu'évidemment on a des inquiétudes vives

00:23sur les nouveaux maîtres de ce régime.

00:25On va parler des nouveaux maîtres.

00:26Pour le moment, de nombreux Syriens malgré tout rentrent chez eux.

00:29On voit ces files vers la Syrie.

00:32Mais est-ce que vous craignez une nouvelle crise migratoire comme certains,

00:35notamment au Rassemblement National, quelque temps après,

00:37si les islamistes appliquent la charia

00:40et se montrent intraitables avec les minorités ?

00:42Si le pays est stable et qu'il y a un développement économique,

00:45les Syriens vont naturellement rentrer,

00:47beaucoup d'entre eux, dans leur pays.

00:49Si évidemment c'est la charia, une charia dure

00:52et un chaos qui s'installe comme on l'a eu en Libye,

00:54comme on l'a eu en Irak

00:56ou d'autres pays après un soulèvement face à un dictateur sanguinaire,

01:00malheureusement on aura forcément une vague migratoire.

01:03Donc attendons de voir ce qui se passe.

01:05Évidemment, l'important c'est d'être très alerte sur la situation.

01:09Mais enfin, je note et j'ai pu voir beaucoup d'images comme vous,

01:12je crois, d'un besoin, la société syrienne,

01:15enfin d'être débarrassée de la famille.

01:17Mais comment on fait en attendant ?

01:18Est-ce que Paris et Berlin envisagent de coopérer sous certaines conditions ?

01:21Est-ce que vous estimez, Sylvain Maillard,

01:23qu'un islamisme peut être modéré ?

01:25Très bonne question.

01:26Alors d'abord, d'un point de vue étude des visas,

01:30il y aura une réponse très rapide puisque l'Allemagne s'est positionnée.

01:34Nous, il y aura forcément dans la semaine une position définitive

01:38des autorités du gouvernement.

01:40Après, est-ce qu'un islamisme peut être modéré ?

01:42C'est une très bonne question, une question de sémantique.

01:45Moi, je pense que l'islamisme est une gangrène.

01:48L'islamisme, on dit toujours radical,

01:51en fait l'islamisme en lui-même est un poison

01:54et donc je pense que non, on ne peut pas composer avec.

01:57Je note qu'on ne passe dans un pays,

02:01il ne faut pas avoir la vision occidentale.

02:03On pense toujours qu'il faut faire des démocraties,

02:05ça devient des démocraties.

02:06La Syrie n'a aucune expérience démocratique.

02:09C'est un pays, comme dans tout le Moyen-Orient,

02:12à Paris-Israël, ce ne sont pas des démocraties

02:14ou des démocraties en très grande difficulté comme le Liban.

02:17Et donc attention de ne pas appliquer toujours les modèles européens

02:20à des cultures qui ne vont pas forcément...

02:22C'est un bon entendeur, peut-être que vous le dites aussi à notre propre pays.

02:25Je vous pose la question parce que ça nous concerne directement.

02:28Quel crédit aujourd'hui on peut accorder à ce rebelle islamiste al-Jolani,

02:31ancien d'Al-Qaïda, qui avait instauré, je le rappelle,

02:34la charia dans la région du Libre et qui est à la tête des rebelles en Syrie.

02:37Et avec lui, il y a quand même des djihadistes français

02:40qui ont donc ou porté le feu ou ils ont du sang sur leurs mains

02:44qui nous concernent directement.

02:45Voilà avec qui peut-être nous allons coopérer.

02:48On va coopérer pour le moment.

02:50Le renversement a quelques jours.

02:52On regarde ce qui se passe.

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