• il y a 2 semaines

Category

🗞
News
Transcription
00:00Ce qui est très emmerdant, c'est qu'à un moment, on perd le fil de sa propre vie, parce qu'au fond, l'avantage, c'est d'avoir vraiment vu ce qui se passait, et pas simplement dans les journaux, donc ça, c'est formidable.
00:14Le défaut considérable, c'est qu'effectivement, on s'oublie. Par exemple, moi, je suis tombé, c'est pour ça que ça s'appelle « bande à part » mon livre, très malade, et je suis tombé très malade alors que je n'avais aucun signe, aucune addiction, rien.
00:27J'ai eu le cancer de la mâchoire, jamais fumé, pas de drogue sauf des pétards à l'époque de Led Zeppelin, et je ne bois pas.
00:34Donc vous pensez que c'est à cause du métier, en fait ?
00:35Oui, parce que forcément, 5h du matin, pendant un an, deux ans, trois ans, quinze ans, vingt-cinq ans, il y a un moment où le corps futile, sportif et magnifique encaisse, et donc on se réveille un matin, on ne sait pas pourquoi.
00:47Et vous le regrettez ?
00:48Le cancer ? Oui, je regrette ça, je dois dire.
00:51Bien sûr, est-ce que vous regrettez finalement d'avoir tant donné, que ce journalisme soit une dévoration de soi, comme vous l'écrivez ?
00:56Non, ça fait un peu mélo, je ne regrette absolument pas. De toute façon, on n'a qu'une seule vie, il faut en profiter. Non, non, je ne regrette pas du tout, c'est une expérience phénoménale.

Recommandations