L'allocution d'Emmanuel Macron : ce n'est pas sa faute selon lui

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Transcript

00:00...

00:04Effectivement, on tourne beaucoup autour de l'adresse aux Français

00:08d'Emmanuel Macron hier soir, que vous n'avez sans doute pas écouté.

00:10Mais vous savez de quoi il en retourne.

00:13Il est là pour encore 30 mois et ce n'est pas de sa faute.

00:17Comme d'habitude avec Emmanuel Macron, trop subtil, trop intelligent.

00:22Et nous, les Français, un peu trop cons, excusez-moi du terme,

00:25on ne comprend rien.

00:26D'ailleurs, lui-même le dit, on l'écoute.

00:29Le 9 juin dernier, je me suis adressé à vous pour annoncer

00:32la dissolution de l'Assemblée nationale.

00:33Je dois bien reconnaître que cette décision n'a pas été comprise.

00:36Beaucoup me l'ont reproché et je sais que beaucoup continuent

00:39de me le reprocher.

00:40C'est un fait et c'est ma responsabilité.

00:43Pour une fois qu'il est responsable d'une dissolution

00:46que nous n'avons pas comprise et encore une fois que lui-même,

00:50je pense, n'a pas compris.

00:51Il ne s'attendait pas au nouveau Front populaire, il faut dire,

00:53pour mettre un caillou dans la chaussure.

00:55Aujourd'hui, toute la stratégie d'Emmanuel Macron,

00:57c'est de faire défiler dans la cour de l'Elysée

00:59ceux qui voudraient bien assumer avec lui son bilan calamiteux,

01:023 000 milliards de dettes et une économie en lambeaux.

01:05Tout ça avec le Parti socialiste, avec tous ceux qui voudraient

01:09bien venir, les LR et autres.

01:11Bruno Retailleau a dit pas de deal avec la gauche possible.

01:15La gauche, de son côté, ne veut pas faire de deal avec Bruno Retailleau.

01:18Donc, ça risque d'être très compliqué, la suite des opérations.

01:21Mais hier soir, on a eu Emmanuel Macron qui continuait de dire

01:25que ce n'était vraiment pas sa faute, encore une fois,

01:28même s'il est responsable de la dissolution.

01:30Mais c'est tout. Après, le reste, c'est encore la faute des autres.

01:32Je sais bien que certains sont tentés de me rendre responsable

01:35de cette situation.

01:36C'est beaucoup plus confortable.

01:38Mais si j'ai toujours assumé toutes mes responsabilités,

01:41les bonnes choses comme parfois les erreurs que j'ai pu faire,

01:45je n'assumerai jamais l'irresponsabilité des autres.

01:48Alors, c'est étonnant parce que je me demande

01:50quand est-ce qu'Emmanuel Macron a assumé ses responsabilités.

01:53Je me rappelle de ce discours lorsqu'on cherchait le coffre de Benalla.

01:56Vous savez, ce coffre qui a disparu.

01:58Et on ne sait pas ce qu'il y avait dedans.

01:59Où il disait, il n'y a qu'un responsable.

02:01Il est devant vous, qu'il vienne me chercher.

02:03Personne n'est allé le chercher.

02:05Ou du moins, ceux qui ont essayé ont perdu un œil souverain.

02:08Et il y a eu une violence sans nom lors des Gilets jaunes.

02:10Vous vous en souvenez, évidemment.

02:12Voilà la part de responsabilité d'Emmanuel Macron.

02:14Mais si on l'écoute, ce président si subtil et si intelligent,

02:17voilà ce qu'il disait justement lors du grand débat

02:21après les Gilets jaunes, quand il parlait pendant des heures.

02:25Et là, il parlait avec des intellectuels à l'Élysée

02:27qui s'endormaient les uns après les autres.

02:29Mais il a dit une chose extrêmement intéressante.

02:32Et là, on ne peut pas remettre en question la parole d'Emmanuel Macron

02:35qui a tout le temps raison. On l'écoute.

02:37Le quinquennat phasé ne permet plus une forme de respiration démocratique,

02:40de mid-terme à la française, en tout cas de césure de respiration.

02:44Le peuple français peut dire, j'ai confiance dans votre projet,

02:47donc je vous redonne une majorité pour le faire.

02:49Le président de la République ne devrait pas pouvoir rester

02:51s'il avait un vrai désavent en termes de majorité.

02:53En tout cas, c'est l'idée que je m'en fais et qui est la seule qui peut accompagner

02:56le fait d'assumer les fonctions qui vont avec.

02:59Voilà, alors il est question d'assumer les fonctions

03:01qui vont avec le rôle de président de la République

03:03qui ne peut pas rester s'il n'a pas de majorité.

03:05C'est ce qu'il disait en 2019.

03:08Voilà à qui nous avons affaire.

03:11Quelqu'un qui joue au bon taux finalement avec le pays

03:13et qui se joue des appareils politiques pour rester au pouvoir

03:17dans le mépris le plus total en réalité de la lettre des institutions

03:21et de la Constitution.

03:22On n'est pas sortis des ronces.

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