Censure : derrière l'apparente fermeté de Marine Le Pen, une réelle fébrilité

Europe 1

Les députés de l'Assemblée nationale s'apprêtent à étudier les motions de censure contre Michel Barnier déposées par la gauche et le Rassemblement national. Si le RN devrait se joindre aux voix de la gauche pour la voter, cela représente à la fois une démonstration de force du parti de Marine Le Pen, mais le place également dans une position de fébrilité.  Retrouvez "Europe 1 13h" sur : http://www.europe1.fr/emissions/europe-1-midi3

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00:00Alors, cette censure est aussi l'incarnation d'une démonstration de force du Rassemblement National,

00:05mais voter une mention portée par la gauche qui insulte le RN,

00:10eh bien cela a engendré une certaine confusion au sein du parti,

00:14où l'on oscille, Mayalène Trémolet, entre satisfaction et fébrilité.

00:19Le texte dénonce les viles obsessions de l'extrême droite.

00:22Il sera pourtant voté par le RN ce soir, malgré les procès en incohérence de la droite et de la majorité.

00:27Il s'agit de la motion de censure déposée par le Nouveau Front Populaire

00:30pour faire tomber le gouvernement de Michel Barnier,

00:33mais aux accusations de cynisme insoutenable selon les mots d'Emmanuel Macron,

00:37le député Laurent Jacobelli répond par la fidélité à son électorat.

00:41Ce n'est pas du cynisme que de respecter la parole donnée à ses électeurs.

00:45Nous n'allons pas voter un texte de la LFI.

00:47Nous allons voter une censure contre le gouvernement

00:50qui veut créer 40 milliards de taxes et d'impôts supplémentaires,

00:53un gouvernement qui ne veut pas indexer les retraites.

00:55Nous ne pouvons pas le faire.

00:56Si Marine Le Pen a gagné dans les faits le bras de fer avec Michel Barnier,

01:00dans les rangs du RN, certains s'inquiètent de l'issue de cette censure

01:03et assument jouer carte sur table.

01:05On avait le choix entre deux mauvaises solutions,

01:07trahir nos électeurs ou voter la censure,

01:09qu'on fasse ainsi un cadre du parti.

01:11Le parti qui prend le pari ce soir d'être pointé du doigt

01:14comme principal responsable d'un nouveau chaos politique et institutionnel.

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