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1000 jours après le début de la guerre en Ukraine, comment vont les Ukrainiens réfugiés en Isère ?
ici Isère
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26/11/2024
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News
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00:00
Et 7h45, est-ce que vous continuez à venir en aide aux Ukrainiens de l'ISER ?
00:04
04-76-46-45-45, appelez-nous pour en parler puisque justement, ce matin, nous prenons des nouvelles des Ukrainiens de notre département.
00:12
Oui, et des ISEROI qui se mobilisent, toujours, pour leur venir en aide, plus de 1000 jours après le début de la guerre avec la Russie.
00:18
La barre des 1000 jours a été franchie la semaine dernière.
00:21
Pour en parler ce matin, Frédéric Vigreux, bonjour.
00:24
Bonjour.
00:24
Merci d'être avec nous ce matin en studio.
00:26
Vous êtes pompier ISEROI, président de l'association Pompiers Humanitaires et Solidaires.
00:30
Et vous revenez tout juste d'Ukraine, dans la région d'Odessa, c'est ça ?
00:33
Affirmatif.
00:34
Tout au sud de l'Ukraine ?
00:36
C'est au sud de l'Ukraine.
00:37
C'est au bord de la mer Noire.
00:39
Et c'est une région qui va jusqu'à Kherson.
00:42
Enfin, c'est une région à côté, mais enfin, c'est des opérations qu'on a faites jusqu'à Kherson, Mykolaïev et Odessa.
00:47
Odessa, depuis le début du conflit, on supporte ces gens-là au niveau matériel de santé.
00:54
Ambulance, c'est la cinquième ambulance qu'on emmène là-bas.
00:57
Et là, du matériel d'incendie, on a pu justement aider les pompiers d'Odessa, parce qu'ils en ont besoin.
01:04
La situation sur place que vous avez rencontrée, c'est la même ?
01:07
Depuis même deux ans, la situation a beaucoup évolué.
01:10
Elle a évolué dans le sens où il y a de plus en plus de marquages de bombardements sur des sites bien précis.
01:18
Le paysage est de plus en plus dévasté ?
01:20
Le paysage est dévasté, les cathédrales ont bien été bombardées, des immeubles, des écoles.
01:28
Donc, on voit le site Odessa bien plus impacté par la guerre aujourd'hui par rapport à il y a deux ans, par rapport au début du conflit.
01:36
De quoi les Ukrainiens ont besoin ?
01:38
Vous dites que vous avez aidé les pompiers isérois, est-ce qu'ils ont le matériel suffisant ?
01:42
Comment ça se passe ? Qu'est-ce que vous pouvez leur apporter ?
01:44
Alors nous, c'est les pompiers d'Odessa qu'on a aidés.
01:48
Et de la région, on amène du matériel d'incendie, notamment aussi des lots de sauvetage.
01:53
Parce qu'il y a des immeubles qui ont été impactés par les bombardements, donc il y a du sauvetage à faire.
01:59
Donc on les supporte là-dessus, on les supporte en matériel de santé.
02:02
Les hôpitaux, notamment les protections civiles de leur pays, en matériel de santé, par des ambulances qu'ils ont besoin.
02:10
Donc oui, on est dans ce domaine-là, le domaine de la santé.
02:15
Et le moral, est-ce qu'ils arrivent à tenir ? On disait, la part des mille jours a été dépassée la semaine dernière.
02:21
Plus de deux ans et demi, j'imagine que tout ça, ça pèse ?
02:24
Et ça se voit, ça pèse et ça se voit.
02:28
On voit des queues au long des immeubles de gens qui cherchent à se nourrir aussi.
02:33
Notamment du côté de Tchernomorsk, je m'en souviens bien, où on leur donnait de la nourriture.
02:38
Parce qu'on fait aussi notre impact, nous, d'alimentation.
02:43
On achète de l'alimentation pour donner.
02:46
Ce qu'on n'a pas vécu pendant la Deuxième Guerre mondiale, quelque part, nous, parce qu'on était jeunes, on n'était pas nés.
02:51
Mais on le voit sur le terrain, dans ce conflit.
02:55
On va revenir sur votre expérience là-bas, et puis sur les liens qui existent entre l'ISER et l'Ukraine.
03:00
On vous propose d'ailleurs d'intervenir également sur le sujet au standard de France Bleu-ISER, Mathieu.
03:06
Oui, on vous pose cette question. Est-ce que vous continuez à venir en aide aux Ukrainiens de l'ISER ?
03:09
Est-ce que vous trouvez au contraire qu'on les a oubliés ? 0-4-76-46-45-45.
03:13
Et justement, on a un témoignage avec nous.
03:16
Oui, exactement. On est en ligne avec Tétiana Lupchik.
03:19
Bonjour Madame Lupchik.
03:21
Oui, bonjour monsieur.
03:22
Merci d'être en ligne avec nous.
03:24
Vous présidez l'association Ukraine-Grenoble-ISER.
03:27
Vous accompagnez combien de personnes encore aujourd'hui en ISER ?
03:30
Alors, il y a 1 500 personnes à peu près.
03:33
Mais c'est un chiffre qui fluctue énormément.
03:36
C'est un chiffre qui est flou déjà dès le départ, puisqu'il y a eu beaucoup de départs, des va-et-vient.
03:41
Mais voilà, c'est à peu près le chiffre que nous avons en tête.
03:45
Mais on ne peut pas garantir que c'est exactement ça.
03:48
Et dans quel état d'esprit sont les personnes que vous aidez en ISER ?
03:51
Loin de leur famille, deux ans et demi de guerre maintenant, comment ils vivent tout ça ?
03:56
Alors déjà, on n'aide pas complètement ces personnes-là.
04:01
Au troisième anniversaire de guerre bientôt, ce sont des personnes qui commencent à prendre leur autonomie.
04:07
Donc si au début on s'occupait de logements citoyens et on accompagnait effectivement des personnes,
04:12
on ne peut pas lui dire, ça serait trop chevanté et ça ne serait pas correct.
04:16
Donc ce sont des personnes qui commencent à s'intégrer.
04:20
Certaines personnes sont reparties.
04:22
Donc c'est difficile aussi de s'intégrer quand on ne parle pas la langue du tout ou quand on est âgé.
04:28
C'est une nouvelle époque pour eux, c'est difficile.
04:32
Il y en a qui se posent la question de rester en France, de ne pas forcément retourner en Ukraine,
04:37
ou le but est toujours de retourner là-bas ?
04:40
Alors bien sûr il y en a, mais ça reste une très très grande minorité,
04:44
puisque le but c'est de revenir et de rejoindre leurs familles.
04:47
Et souvent les familles sont séparées.
04:50
Les enfants rêvent d'une chose, c'est de retrouver leur papa,
04:54
et les mamans rêvent de retrouver leur famille aussi.
04:58
Donc en fait on veut juste retrouver ces pénètres à la maison,
05:02
si elles existent encore, mais au moins la reconstruire.
05:05
Ça aussi c'est notre volonté de reconstruire.
05:07
Dernière question, Tatiana Lupchik.
05:09
Je lisais sur votre page Facebook que les Ukrainiens avaient bénéficié en arrivant d'un statut particulier,
05:14
l'APS, l'autorisation provisoire de séjour.
05:16
Et je lisais sur votre page Facebook que plusieurs avaient des difficultés pour la renouveler.
05:21
Oui tout à fait, il y a cette difficulté de renouveler l'APS,
05:26
mais encore une fois pour moi ce sont des accessoires de problèmes.
05:33
Ce sont des problèmes importants, mais des problèmes qui peuvent être retenus en profondeur en Ukraine.
05:41
C'est difficile de s'intégrer.
05:43
Si les papiers ne sont pas reconduits automatiquement,
05:46
et si cette inquiétude s'ajoute à l'inquiétude déjà par rapport à sa famille et son pays.
05:53
Je voulais juste aborder, j'ai écouté un petit peu les échanges que vous avez eus sur l'ambiance et sur les besoins.
06:01
J'étais aussi en Ukraine il n'y a pas longtemps, il y a quatre semaines.
06:07
Ici en Grenoble, nous avons pu participer à un projet intéressant qui s'appelle Ambulance Métraillé
06:14
qui traverse toute la France, qui est un projet national.
06:18
Et justement c'est vraiment dans cet obstacle de toucher, de faire partie de cet élan,
06:24
de remontrer de nouveau que la guerre elle est là, qu'elle est de plein fouet,
06:28
qu'elle a gagné en intensité, qu'elle est encore plus insupportable parce que les gens y sont usés,
06:33
mais qu'on l'oublie.
06:34
Et donc cette ambulance, c'est pour permettre de recolter du fou, pour effectivement acheter les ambulances.
06:40
Je te remercie Frédéric pour cette sénitité initiative, c'était vraiment fort utile.
06:45
En plus d'autres besoins, les besoins sont énergétiques également.
06:49
On rentre dans l'hiver, et l'hiver c'est très dur, mais là tous les Ukrainiens vivent,
06:53
on sait passer l'hiver, on va survivre à cet hiver qui est difficile.
06:57
Non c'est moins difficile parce qu'il est très très très froid,
07:01
là déjà il pleut et c'est difficile.
07:03
On ne peut pas se chauffer, on n'a plus de l'électricité.
07:06
Même pour faire le papier, envoyer des convois, souvent nos partenaires disent
07:10
« si j'ai l'électricité je remplis mes pavilles, je ne sais pas quand ».
07:13
Donc on a des difficultés qui nous distinguent du monde ancien des anciennes guerres,
07:17
qui avait cette modernité, mais de laquelle on n'arrive pas à accéder,
07:22
et on est frustré et on n'arrive pas à vivre pleinement.
07:25
Pourtant mon conseil c'est la vie continue, et la dernière chose.
07:29
Il y a un besoin énergétique, mais aussi… j'ai oublié ce que je voulais dire.
07:34
Ce n'est pas grave, en tout cas le message est passé.
07:36
Je vous coupe parce que la liaison n'est pas très bonne, Tatiana Ljupcik,
07:39
en tout cas on a bien entendu le message, et nous sur France Blues Air,
07:42
on ne les oublie pas, c'est l'Ukrainien effectivement.
07:44
C'est peut-être important aussi pour nous d'en parler ce matin,
07:47
notamment avec vous Frédéric Vigreux, je rappelle que vous êtes pompier ISERWA,
07:51
président de l'association Pompiers Humanitaires et Solidaires.
07:54
Je voulais vous interroger aussi sur les liens qui existent concrètement
07:57
entre l'ISER et l'Ukraine.
07:58
Vous par exemple, vous récupérez des dons d'entreprises ISERWA,
08:01
comment vous fonctionnez ?
08:03
Oui, alors on a des partenaires.
08:06
On a des partenaires déjà ici sur l'ISER, mais il n'y a pas que sur l'ISER aussi,
08:10
parce qu'on n'est pas que sur l'ISER.
08:12
Les Pompiers Humanitaires et Solidaires, on est au niveau national quelque part,
08:15
bien représentés dans l'ISER.
08:17
Le siège est à Montbonneau, donc on a des partenaires au niveau institutionnel,
08:21
notamment la mairie de Montbonneau, je viens de la citer,
08:23
mais aussi dans le domaine privé.
08:25
On essaie d'avoir des accords avec l'entreprise Galet,
08:28
ceux qui font les casques de pompiers, ça va parler à ceux qui sont de la partie,
08:32
aussi Petzl, les lots de sauvetage.
08:36
Ça c'était par exemple quand vous disiez qu'il y avait des immeubles effondrés,
08:39
il faut du matériel d'escalade pour pouvoir...
08:41
Exactement, alors on avait déjà du matériel,
08:43
on les a ressolicités pour ce genre de matériel,
08:45
parce qu'on pense continuer,
08:47
vu qu'on a des étroites relations avec le colonel des sapeurs-pompiers d'Odessa,
08:53
et autres notamment,
08:55
parce qu'on a maintenant, depuis le temps qu'on est impliqué,
08:57
depuis deux ans et demi, on a des connaissances.
08:59
Oui, on a des sociétés et des associations qui nous supportent,
09:04
comme PHI, les Pharmaciens Humanitaires Internationaux,
09:07
enfin je ne vais pas tous les citer.
09:08
Oui, mais aujourd'hui vous avez besoin de quoi ?
09:10
J'ai un message à passer ce matin.
09:11
Alors, déjà, le nerf de la guerre, c'est l'argent.
09:14
C'est pour ça qu'on a un lien Elo-Association.
09:16
On mettra sur francebleu.fr notre application ici,
09:19
un lien vers une cagnotte participative.
09:21
Affirmatif, les pompiers humanitaires solidaires,
09:23
on a besoin de ça, c'est le nerf de la guerre,
09:25
parce qu'on y va, vous avez vu, on a cheminé par la route,
09:28
il y a quand même 3000 kilomètres pour aller jusqu'à là-bas,
09:31
avec des véhicules qui ne sont pas tout jeunes,
09:33
parce qu'on achète ces véhicules.
09:34
Ça veut dire du carburant à acheter ?
09:36
Du carburant, les péages, la logistique,
09:39
voilà, d'un convoi à peu près.
09:41
Mais aussi, on a besoin d'être aidé,
09:43
notamment par les SDIS, pour avoir des ambulances.
09:46
Les services des pompiers.
09:47
En fait, quand le SDIS,
09:48
Service Départemental d'Incendie et de Secours,
09:50
c'est d'avoir des ambulances,
09:52
de manière qu'on puisse les redonner là-bas.
09:54
Et nous, on les reconditionne,
09:56
pour les redonner là-bas.
09:58
Et voilà ce type de matériel,
09:59
du petit matériel de secours à personne.
10:01
Voilà ce qu'on a besoin.
10:02
Le message est passé en tout cas,
10:03
et on mettra le lien vers la cagnotte et l'OASO,
10:06
effectivement, de pompiers humanitaires et solidaires,
10:08
sur notre site francebleu.fr,
10:10
et notre application ici.
10:11
Merci beaucoup, Frédéric Vigreux,
10:13
d'avoir parlé de votre expérience ce matin sur France Bleu.
10:15
Merci de votre invitation.
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