En immersion avec la brigade de lutte contre le désordre urbain à Abidjan

Brut Afrique

🇨🇮"On a fait la sensibilisation. Maintenant nous passons à la phase de la répression."  Brut a passé une journée en immersion avec la brigade de lutte contre le désordre à Abidjan. Et voici ce que ça a donné.

Transcript

00:00Oh ! On est volé !

00:02C'est qui qui dit ça ?

00:03On est volé là-dedans.

00:04On est volé là-dedans.

00:07La répression, c'est quoi qu'on fait actuellement là ?

00:08C'est des chassés, c'est des commerçants qui sont installés

00:11et ceux qui ne veulent pas partir, bon,

00:12aller casser leurs trucs,

00:12mais qui sont à l'installation anarchique.

00:19Il ne sera point question de perpétrer des actes isolés.

00:22Il faut que nos actions soient sous instruction.

00:26Pas de violences perpétrées sur quiconque.

00:28Ne cédez pas aux provocations, ni aux injures.

00:39En ce moment, l'opération qui est en cours,

00:41nous l'étions déjà passée ici,

00:42il y a au moins une semaine de cela.

00:44Mais c'est même que les commerçants sont venus s'installer encore.

00:47Ils ont recolonisé le terrain.

00:48La mission est vraiment difficile

00:50parce qu'il faut d'abord s'excuser la population

00:52et puis faire le travail ensuite.

00:53C'est pour ça que c'est un peu délicat.

00:55Mettez-la en.

00:57Toute la peine dans la tête.

01:02La sensibilisation, elle est déjà faite depuis le mois passé.

01:06Avant même la création de cette brigade,

01:07il y avait des unités qui sont déjà passées

01:09sensibiliser ces populations qui sont au bord des routes.

01:11Il faut d'abord libérer les emprises,

01:13il faut libérer les trottoirs,

01:14il faut libérer le domaine public.

01:16Vous savez, nous sommes en Afrique.

01:17Il faut chaque fois parler, il faut chaque fois parler.

01:20La répétition, elle, est pédagogique.

01:21On a essayé de parler, on a parlé,

01:22on a fait de la sensibilisation.

01:23Maintenant, nous passons à la part de la répétition.

01:25Vous avez compris ?

01:27Vous restez dedans, là-bas.

01:28Je ne veux pas vous voir ici.

01:36Parfois, on est confronté à une résistance.

01:38Il y a des personnes qui sont installées en achetement

01:40mais qui ne veulent pas partir.

01:41Sous prétexte qu'ils n'ont rien à manger,

01:43ils n'ont rien à faire,

01:43ils ne savent pas quoi faire, ils n'ont pas les moyens.

01:45Et ces personnes-là, vraiment, nous posent la con

01:47avec des parouches d'opposition.

01:48Par exemple, ce coin, il y avait plein de commerçants

01:51depuis la première opération,

01:53où tout le monde a été dégâpé.

01:55Mais ils sont revenus encore,

01:57ces mêmes commerçants sont là.

01:58Voilà, c'est les grands as,

01:59c'est quelques attelles, voilà.

02:00C'est ça, on travaille un peu.

02:02Vous voyez ces installations ?

02:03Vous voyez ?

02:04Quand il s'agit du domaine public ou bien du trottoir,

02:07il y a des voleurs aussi

02:08qui sont parmi ces commerçants ambulants.

02:09Il s'agit de la sécurité.

02:11C'est un fléau.

02:12Ça permet aux automobilistes de circuler normalement.

02:21Vous l'avez dit, ça y est, on prépare un point.

02:23Ah, c'est un point.

02:24Vous l'avez dit, c'est un point.

02:26C'est à l'hôpital qu'ils vont le fixer.

02:27C'est à l'hôpital qu'ils vont le fixer.

02:28C'est à l'hôpital qu'ils vont le fixer.

02:32Si vous arrivez ici à partir de 16h30 comme ça,

02:34vous ne pouvez pas circuler ici.

02:35Le ministre, il fait un bon travail

02:37parce que, vous savez, ici, nous sommes en Afrique.

02:39L'Africain aime beaucoup la violence.

02:41La sensibilisation, elle ne passe pas avec l'Africain.

02:43Arrivé un moment, il faut passer à une autre étape.

02:46Chaque jour que je paie, nous sommes là.

02:48Tu vas beau parler, tu vas bien t'installer.

02:49Alors, avec le ministre,

02:51quoi que ça va, une ville moderne,

02:53et quoi que ça passe par l'Afrique.

03:04C'est pas juste que la santé arrive pas.

03:06C'est la santé en nous, on gagne nos mangements.

03:07On ne peut pas s'asseoir à la maison sans rien faire.

03:10On est là, nos parents continuent de m'aider.

03:12On ne peut pas s'asseoir pour contacter nos parents.

03:14Voilà pourquoi on est venus.

03:15C'est pas une bonne chose que pour les policiers.

03:17Non, c'est pas une bonne chose.

03:18On va nous laisser, on gagne un peu d'argent pour manger.

03:21Il y a l'école qui va commencer,

03:23mon pédophile va à l'école, il doit payer ses études.

03:25Je n'ai pas l'argent, je vais faire comment ?

03:27Je ne vais pas aller voler,

03:28il va me voler, il va m'attraper, il va me mettre en prison.

03:30Je ne suis pas d'accord.

03:31Pardon, il faut nous laisser.

03:33On sait qu'on fait science, c'est ça qu'on mange.

03:35On paie maison.

03:36Ici aussi, il y a un bidet à la maison,

03:37c'est pas 20 000 ou 30 000.

03:40Si tu n'as pas 100 000, tu ne vas pas dormir dans la maison aujourd'hui.

03:42On va vendre un peu pour gagner,

03:445 fois, 5 fois pour nourrir notre famille.

03:46Ça, ça, là, on est rien !

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