France - Israël : les non-dits d’un match - Vidéo Dailymotion

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ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos : http://www.dailymotion.com/Europe1fr Chaque matin dans son édito, Alexis Brezet, directeur des rédactions du Figaro, revient sur l'actualité politique du jour. Ce jeudi, il s'intéresse aux enjeux politiques du match de football France-Israël. Retrouvez "L'édito politique" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-edito-eco LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video                                                                  Retrouvez-nous sur :                                 | Notre site : http://www.europe1.fr                                 | Facebook : https://www.facebook.com/Europe1                                 | Twitter : https://twitter.com/europe1                                 | Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts                                 | Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/

Transcript

00:00L'édito politique sur Europe 1 avec Le Figaro, bonjour Alexis Brezel.

00:06Bonjour Dimitri, bonjour à tous.

00:07Ce soir, France-Israël au Stade de France, Alexis, match sous très haute surveillance policière.

00:11Est-ce que vous approuvez, Alexis, la décision de Bruno Retailleau de maintenir cette rencontre envers et contre tout ?

00:17Oui Dimitri, évidemment oui, mille fois oui.

00:21Vous imaginez le symbole si la France, toute honte bue comme la Belgique il y a peu,

00:27avait cédé à la menace antisémite ?

00:29Parce qu'il faut appeler les choses par leur nom, c'est bien de cela qu'il s'agit.

00:33Alors oui, Bruno Retailleau a eu raison de refuser ce scénario de soumission.

00:38Oui, Emmanuel Macron, un an tout juste après cette manifestation contre l'antisémitisme

00:44à laquelle, rappelez-vous, il avait refusé de participer,

00:47il a eu raison cette fois de répondre au présent avec Nicolas Sarkozy, François Hollande et Michel Barnier.

00:53C'est heureux, mais au fond c'est assez normal.

00:56Ce qui est fou, quand on y réfléchit, c'est qu'il faille décréter l'état de siège

01:00pour qu'un simple match de foot puisse se tenir en Seine-Saint-Denis.

01:04Ce qui est fou, c'est que des citoyens français ou des supporters étrangers

01:08doivent renoncer à y assister du simple fait qu'ils sont juifs.

01:13Ce qui est fou, ce sont ces familles qui doivent quitter leurs rues, leurs quartiers

01:18et parfois la France, parce qu'elles ne s'y sentent plus en sécurité.

01:23Ce qui est fou, c'est cet antisémitisme qui gagne du terrain chaque jour,

01:27cet antisémitisme qu'Emmanuel Macron, il n'y a pas si longtemps,

01:30jugeait inexplicable, alors qu'il ne l'est que trop,

01:34mais simplement qu'on ne veut pas l'expliquer.

01:36Que voulez-vous dire Alexis ?

01:38Qu'il est tout bonnement invraisemblable que certains fassent encore mine de s'interroger

01:43sur les causes profondes de cette vague de haine qui déferle sur le pays.

01:47Parce qu'enfin, ce nouvel antisémitisme sur lequel on se perd en conjecture,

01:51en vérité, ça fait bien longtemps qu'il n'y a plus rien de nouveau.

01:55Voilà 20 ans que le philosophe Pierre-André Taguieff l'a identifié.

02:0020 ans que l'historien Georges Bensoussan traque sa progression

02:04dans les territoires perdus de la République.

02:07La vérité, désormais, chacun la connaît.

02:10À Amsterdam, comme en France, le terreau de cette passion mortifère,

02:15c'est cette part d'une immigration extra-européenne, musulmane,

02:20souvent d'origine maghrébine, qui s'est constituée en contre-société.

02:24Tout le monde le sait.

02:26Mais le dire, évidemment, ce serait reconnaître qu'en matière d'immigration,

02:30on a été d'une imprudence criminelle depuis des années.

02:34Et puis reconnaître aussi qu'il est urgent d'agir, et fermement, pour l'endiguer.

02:38Alors, on préfère décrire la progression de l'antisémitisme

02:42comme une catastrophe naturelle, regrettable, certes,

02:45mais dans laquelle rien ni personne n'aurait la moindre responsabilité.

02:49Ce qu'on observe, Alexis, c'est que ce discours de haine

02:51s'exprime aussi quasiment ouvertement aujourd'hui sur les bancs de l'Assemblée.

02:55Oui, bien sûr. C'est celui de Rima Hassan,

02:57qui parle d'Israël comme d'une monstruosité sans nom.

03:00C'est celui de la députée Marie Messmer,

03:03qui a été signalée depuis par Bruno Retailleau pour apologie de crime,

03:06qui trouve de bonnes raisons au pogrom organisé à Amsterdam

03:09contre les supporters de Tel Aviv.

03:11C'est celui de Mathilde Panot, de Louis Boyard,

03:13qui ont demandé très officiellement que le match France-Israël soit annulé.

03:17C'est toute la stratégie perverse de Jean-Luc Mélenchon.

03:20Il a soufflé sur les braises du ressentiment anti-Israël,

03:24dans l'espoir, pas forcément vain d'ailleurs,

03:26d'attirer à lui une nouvelle clientèle électorale.

03:29Mais là encore, pourquoi ne va-t-on pas au bout des choses ?

03:33Le poids politique pris par Mélenchon n'est pas le fruit du hasard.

03:37Ceux qui aujourd'hui dénoncent à juste titre les outrances de la LFI,

03:40ce sont souvent les mêmes qui, n'est-ce pas, Gabriel Attal,

03:43ont appelé à voter en sa faveur pour faire barrage au RN

03:46ou qui aura donné à LFI le bureau de l'Assemblée.

03:49Et François Hollande, qui ce soir, l'a prétend témoigné contre l'antisémitisme,

03:54a-t-il récusé la bannière NFP sous laquelle il a été élu,

03:58avec et par les amis de Jean-Luc Mélenchon ?

04:01Mais non, pas le moins du monde.

04:03Vous savez, Dimitri, derrière le nouvel antisémitisme,

04:07on retrouve souvent une très vieille hypocrisie.

04:10Vous n'entendrez ça que sur Europe.

04:12L'édito politique signé Alexis Brezé.

04:14Merci beaucoup Alexis.

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