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La troisième finale est la bonne pour Benjamin Bonzi. A 28 ans, le Français a remporté son premier titre sur le circuit principal à l'ATP 250 de Metz et a terminé sa saison 2024 en boulet de canon. Opposé à Cameron Norrie, lui aussi de retour au premier plan, "Ben" s'est montré hyper solide pour l'emporter 7-6[6], 6-4. Le voilà donc sur une série dingue de 21 victoires sur les 22 derniers matchs. Surtout, le Gardois sera 77e mondial au classement ATP de ce lundi. Terminer l'année sur un titre ATP, c'est plus qu'une simple performance pour Benjamin Bonzi. Hors du Top 100 en 2024 et contraint de repasser sur le circuit Challenger, l'ancien numéro 1 français a connu un automne extraordinaire avant de finir en apothéose à Metz. Prometteur avant de se lancer dans l'année 2025 !

Photos : @MoselleOpen

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Sport
Transcription
00:00C'était un vrai plaisir de jouer cette finale dans cette ambiance ici, je suis passé par
00:11beaucoup d'émotions de manière générale cette année et finir de cette manière c'est
00:17incroyable et avec cette magnifique salle, cette ambiance, avec des proches à moi aussi
00:23ici, c'était top, c'est clair, sacré semaine, j'ai gagné 7 matchs, je n'arrivais pas ici
00:29avec cette ambition là de base, même si j'avais très bien joué ces dernières semaines
00:33et que j'avais retrouvé un petit peu le tennis que j'avais l'année dernière et l'état sur
00:41le terrain dans lequel j'étais l'année dernière aussi, je n'avais pas cette ambition là,
00:45je voulais faire des bons matchs, essayer de finir l'année en beauté et vraiment me
00:48faire plaisir et profiter de jouer un grand prix pour finir la saison parce que ça a
00:51été vraiment une saison pas facile et au final j'ai réussi à tenir hyper bien le
00:56truc toute la semaine, à monter en puissance techniquement en sortant des qualifs, à battre
01:02des très bons mecs sur le début, à m'en sortir hier de manière compliquée on va dire
01:10et je suis très content d'avoir joué cette finale de cette manière, j'ai réussi à
01:14l'aborder comme il fallait, j'avais des très grosses intentions tout de suite, je pense
01:18que ça se voyait, je ne voulais pas le laisser jouer, je voulais vraiment l'agresser et lui
01:23rentrer dedans tout le long, alors forcément ça impliquait des fautes et des imprécisions
01:27parfois qui lui ont ouvert des brèches aussi pour me contrer et me faire mal de son côté
01:33mais je suis content de l'avoir joué de cette manière, je suis content d'avoir tenu
01:37mentalement les jeux compliqués, les moments tendus aussi et au final on fait une semaine
01:42à 7 matchs, je finis l'année sur un titre, c'est incroyable, le premier titre ATP c'est
01:48incroyable.
01:49On t'a senti t'emparer à des émotions, on t'a senti aussi très ému sur le cou au
01:52moment du discours, il vient d'où bien sûr ce premier titre, t'as 28 ans, t'as une carrière
01:59pas forcément la plus linéaire mais est-ce que c'est un accomplissement, une récompense,
02:03comment tu vis ce premier titre sur le circuit à 28 ans ?
02:07C'est un mélange un peu de tout, bien sûr il y avait l'émotion à la fin, c'est déjà
02:13tout le mélange de cette année, tous les hauts, tous les bas, surtout des bas mais
02:20je n'aurais pas pu imaginer finir l'année comme ça, il y a de ça peut-être 5-6 semaines,
02:29c'est quelque chose de fou que je vis, que j'ai réalisé sur les dernières semaines.
02:34Un premier titre ATP c'est toujours spécial, j'avais fait deux finales et je n'avais pas
02:40réussi à laisser mon empreinte sur les tournois parce que le finaliste on l'oublie vite,
02:46là mon nom est écrit au tournoi, c'est quelque chose en plus, franchement c'est trop bien
02:54et forcément l'émotion retombe à la fin une fois que c'est fini, toute la nervosité,
02:59la tension du match, la tension de la semaine aussi parce que quand tu gagnes un match,
03:05un premier tour, un deuxième tour, un quart ou quoi que ce soit, tu sais qu'il y a toujours
03:08un match à jouer et tu essaies de rester au présent, de ne pas t'enflammer et de penser
03:14à la suite sans tomber dans le piège de vouloir en faire trop, de vouloir trop bien faire.
03:21Là je sentais déjà que les deux dernières nuits j'ai un peu moins bien dormi, j'étais
03:27peut-être un peu plus tendu et j'avais ce scénario un peu fou dans ma tête d'aller
03:33le chercher et je suis très content de le faire donc forcément il y a l'émotion à
03:37la fin après tout ce que j'ai vécu.
03:39On ne va pas se plaindre non plus, ça fait partie de la vie du sportif de haut niveau
03:43mais finir de cette manière c'est spécial.
03:46Je trouve qu'il y a un mot qui est hyper important dans le sport de haut niveau en
03:52général c'est la résilience parce que les gens ont tendance à beaucoup voir la
03:57phase sur le terrain, les réussites, parfois les défaites à l'écran mais beaucoup moins
04:03tout ce qui se passe derrière et toutes les épreuves qu'on doit affronter et tout ce
04:06qu'on essaie de mettre en place pour revenir quand ça ne va pas, tout ce qu'on essaie
04:09d'améliorer au quotidien pour progresser aussi et je pense que c'est hyper simple
04:16de juger de l'extérieur quand on ne connait pas toutes les péripéties de l'intérieur
04:21et tout ce qu'il peut y avoir au quotidien dans la vie des sportifs.
04:25Je vais rester sur le mot résilience parce que sur une saison il se passe énormément
04:31de choses, des choses bien, des choses moins bien, il faut à chaque fois s'en relever
04:37et au final je pense qu'on est tous un petit peu habité par ça et c'est un mot très important.

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