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Ce jeudi 7 novembre, les chefs d'États européens se réunissent à Budapest dans la cadre d'un congrès européen. Le président français, Emmanuel Macron, a pris la parole lors de ce sommet 

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Transcription
00:00Si on se réveille, qu'on décide au fond de ne pas disparaître géopolitiquement et de ne pas être le marché d'ajustement des autres puissances économiquement et commercialement.
00:10Et donc pour moi, ce moment, c'est celui où on décide d'agir, de défendre nos intérêts nationaux et européens en même temps, de croire dans notre souveraineté,
00:18dans notre autonomie stratégique et de dire au fond qu'on n'a pas envie simplement d'être des clients, d'être un marché qui est pris, de déléguer en fait à d'autres
00:28notre économie, nos choix technologiques ou notre sécurité, mais on veut pleinement se saisir de la question de la paix sur notre sol, de notre prospérité et de notre modèle démocratique.
00:37Pour moi, c'est ça les trois défis de la communauté politique européenne qu'on a à discuter ensemble. La paix, Volodymyr vient de le dire, c'est aider l'Ukraine à résister face à la guerre d'agression russe.
00:48Il peut y avoir des différences de sensibilité autour de cette table. Mais moi, j'ai une conviction profonde. Notre intérêt est le même. Notre intérêt, c'est que la Russie ne gagne pas cette guerre.
01:00Et quelle que soit encore une fois ce que pensent les uns et les autres ici ou les peuples, parce que si elle gagne, ça veut dire qu'il y a à nos frontières une puissance impériale
01:10à laquelle on dit vous pouvez être expansionniste. Je ne vois pas qui peut être en tranquillité autour de cette table si on laisse faire ça.
01:17De la même manière, je pense qu'il est très important de tout faire pour bâtir un accord entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Et j'espère que le traité de paix pourra être signé.
01:26Et au fond, notre paix, notre sécurité, elle s'inscrit si nous, Européens, nous savons dire nous ne voulons plus d'impérialisme et nous ne voulons plus de révisionnisme des frontières sur notre continent.
01:36Ce message est fondamental. Et c'est vraiment un message d'intérêt. Au-delà de ça, il y a bâtir notre Europe de la défense, faire de l'Europe un espace de sécurité.
01:44Alors l'Union européenne a fait énormément de travail ces dernières années. On en a encore beaucoup à faire pour financer, pour construire.
01:51L'OTAN a évidemment un rôle pilier fond clé. Et au sein de l'OTAN, nous, Européens, nous voulons jouer notre rôle. Ce pilier européen de l'OTAN n'a rien à retrancher à l'Alliance.
02:00Mais il y a eu le fait qu'il y a eu un réveil stratégique que nous devons assumer de nous, Européens. On n'a pas à déléguer pour l'éternité notre sécurité aux Américains.
02:09Et je crois que c'est important aussi d'envoyer le message que nous sommes maintenant des fournisseurs de solutions de sécurité, et donc qu'on a autour de cette table,
02:17qu'on soit membre ou pas de l'Union européenne, à produire, à assumer une préférence européenne dans cette production industrielle, à bâtir des choix,
02:26à s'appuyer sur l'interopérabilité de l'OTAN, mais aussi parfois accepter qu'on n'aura pas toujours le même agenda que nos alliés, ce qui ne remet pas en cause ces alliances.
02:34Mais de dire que nous, nous avons des solutions de sécurité à apporter, tout particulièrement à notre voisinage, aujourd'hui sur le flanc est, peut-être demain sur le flanc sud, ou que sais-je.

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