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Donald Trump devient le 47ᵉ président des États-Unis : comment la classe politique française réagit ?
Europe 1
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06/11/2024
Céline Géraud, accompagnée de la rédaction d’Europe 1, propose chaque midi un point complet sur l’actualité suivi de débats entre invités et auditeurs.
Retrouvez "Europe 1 13h" sur : http://www.europe1.fr/emissions/europe-1-midi3
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Vous écoutez Céline Dirault sur Europe 1, Europe 1 13h, dernière partie avec vous.
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Céline Dirault pour Décrypter l'actualité, l'écrivain et philosophe Nathan Devers
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et le journaliste politique au journal du dimanche, Jules Theresse.
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Et après la victoire de Donald Trump, Emmanuel Macron s'est dit prêt à retravailler avec
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le nouveau président américain.
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Mais comment le reste de la classe politique a-t-elle réagi à ce tsunami électoral ?
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Alexis de La Fontaine, là encore, un clivage très net se dessine entre la gauche et la droite.
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Félicitations à Donald Trump, lance Jordane Bardella.
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Meilleur vœu pour cette nouvelle présidence, ajoute Marine Le Pen, qui n'avait pas encore
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soutenu le candidat républicain au Rassemblement National.
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Pourtant, la victoire de leur allié est historique.
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Et pour Éric Ciotti, le président de l'Union des Droites, cette réussite doit maintenant
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inspirer les Français.
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C'est un exemple, un chemin d'espérance pour la France, c'est l'Union des Droites
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qui porte ses sujets, le combat contre l'immigration de masse, contre le hawkisme qui gangrène
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aux universités, et bien nous servira d'exemple, et je suis convaincu que ce qui s'est passé
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aux Etats-Unis se passera en France.
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La droite, elle, reste très distante, ne voulant surtout pas être associée à Donald
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Trump.
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A gauche, après avoir soutenu la candidature de Kamala Harris, la défaite est amère.
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L'écologiste Sandrino Russo dénonce une victoire raciste, masculiniste et climato-sceptique.
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Seul le discours de la France insoumise dénote avec le reste du nouveau front populaire.
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Selon Jean-Luc Mélenchon, Kamala Harris doit sa défaite à sa complicité avec le génocide
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à Gaza, fin de citation, alors l'insoumis Antoine Léaument met en garde ses partenaires.
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Il y a une inquiétude aussi en France que certains veuillent suivre cette voie gauche,
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c'est-à-dire une voie molle, une voie soupe, qui à la fin amène l'extrême droite au
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pouvoir, et on ne peut pas tolérer ça en France, donc il va falloir se réveiller et
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se réveiller dur.
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A gauche, cette victoire de Donald Trump est à nouveau propice à la division.
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De l'extrême gauche à horizon, la tendance était quand même plutôt à l'anti-Trump.
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Personne ne l'avait vu venir, y compris Marine Le Pen, qui n'avait pas officiellement manifesté
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son soutien.
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Non, Marine Le Pen, Donald Trump, c'est beaucoup trop outrancier pour elle.
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Elle l'est dans sa stratégie de normalisation et de lissage, donc évidemment elle ne va
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pas soutenir quelqu'un qui est dans l'outrance, dans la violence et qui est dans le populisme
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en permanence.
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Donc c'est vrai qu'en France, quand on regarde les soutiens officiels à Donald Trump, on
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a en effet Éric Ciotti, on l'a entendu, et Éric Zemmour, il ne reste plus que ça.
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Mais finalement, certes, le modèle Trump n'est pas un modèle, à mon avis, transposable
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en France.
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C'est ce qu'on disait un petit peu au début avec Nathan, c'est que je ne suis pas sûr
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que les Français attendent quelqu'un qui est autant dans le mensonge, dans la violence,
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y compris chez les adversaires politiques.
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Au contraire, je trouve qu'ils veulent plutôt un débat qui est apaisé.
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En revanche, là où je constate qu'il y a quand même une déconnexion assez folle
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de ces élites-là, c'est qu'ils nous ont expliqué, que ce soit les politiques et les
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médias, pendant six mois de campagne, que les Américains avaient envie de ça.
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Mais en fait, juste, on a écouté des gens qui sont incapables de nous dire pourquoi
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un ouvrier français vote Rassemblement National en France et ils nous ont expliqué pendant
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des semaines pourquoi les Latinos iraient voter pour Kamala Harris, pourquoi la population
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noire irait voter pour Kamala Harris.
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Donc on a écouté des gens qui, pendant six mois, nous ont répété les mêmes bêtises
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alors qu'ils ne sont même pas capables de les appliquer en France.
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Donc, à un moment donné, c'est une déconnexion qui est folle.
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Aujourd'hui, on a des élus, notamment à gauche, mais bien sûr, et surtout, les États-Unis,
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ce n'est pas du tout la même chose qu'en France.
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C'est-à-dire qu'on a les élus de la France insoumise, certains écologistes qui nous
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disent, ah oui, c'est horrible, la gauche molle.
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Mais le débat aujourd'hui, ce n'est pas, est-ce que Kamala Harris est plus proche de
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la France insoumise ou d'Europe écologique et libère ?
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On n'est pas du tout sur les mêmes choses.
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La gauche américaine est complètement libérale, ce qu'elle n'est pas du tout en
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France. On fait des comparaisons qui n'ont absolument pas lieu d'être.
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Et je pense que, malheureusement, cette gauche, une fois de plus, n'a pas compris
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les deux ressorts du vote Trump, qui sont les deux mêmes ressorts que le vote Marine
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Le Pen. C'est la lutte contre l'inflation et c'est la lutte contre l'immigration illégale.
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Et donc, ils n'ont pas compris ça en France.
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Donc, pourquoi il l'aurait compris aux États-Unis ?
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Et je ne sais pas si vous avez entendu ce matin l'édito de Vincent Tremblay de Villers
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sur Europe 1 qui dit, après les États-Unis, c'est en France que McDonald's a le plus
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de clients. Les enfants se déguisent pour Halloween.
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Elon Musk, pour les jeunes générations, est soit un super héros, soit un méchant de
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Marvel. Et nous ferions bien de méditer sur cette insurrection civique des classes
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moyennes que le vote Trump exprime.
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Plus nous refuserons de la voir chez nous, plus le réveil sera brutal.
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On est là-dedans, sur ce décalage
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entre ce qui se passe vraiment, la réalité et la fiction.
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Oui, je pense qu'on est dans deux choses.
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Peut-être que parmi les facteurs du vote Trump, il y en a aussi un troisième.
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C'est une forme de colère contre les élites, notamment culturelles.
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Plus encore que les élites économiques,
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parce que ça ne les dérange pas de voter pour un milliardaire.
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Et ça, c'est un élément qu'on retrouve, par exemple, dans les critères de vote
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pour le Rassemblement national en France.
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Les élites culturelles occidentales agacent.
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Et agacent même, d'ailleurs, dans le reste du monde, même dans les pays
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comme l'Inde, etc.
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On a eu des mêmes phénomènes de colère dirigée contre ces élites.
05:00
C'est-à-dire, et je reviens là-dessus, sur la croyance selon laquelle on peut lutter
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contre l'extrême droite, contre le populisme, etc.
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A coût uniquement de slogans et de slogans qui se situent dans le registre
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de la morale, de dire nous, on est le bien et vous, vous êtes le mal.
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C'est très gentil de parler comme ça, mais ce n'est pas un argument.
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Ce n'est pas de la pensée. Ce n'est pas de la pensée politique.
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Et évidemment, quand on se drape dans la posture du sein, on agace.
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On agace terriblement, surtout si on est dans une position d'appartenir aux élites.
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Ce que les gens voient.
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Je pense que ça, c'est un facteur très important et qu'on sous-estime beaucoup
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en France. Et alors gauche molle, gauche pas molle, etc.
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Gauche morale, c'est une gauche des bons sentiments.
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Et donc, ce n'est pas une gauche de l'action.
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Et le deuxième aspect, je reviens là-dessus, mais c'est le populisme.
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Tous les pays qui ont pris modèle sur Donald Trump, ça a fini en catastrophe.
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Le Brésil, quand Bolsonaro a commencé à vouloir imiter Donald Trump,
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qu'il a refait le Capitole à sa sauce, ça a été une catastrophe.
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Je prends un autre exemple d'un pays que je connais bien, mais Israël aussi.
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Israël, quand Netanyahou s'est senti, si vous voulez,
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renforcé par son amitié avec Donald Trump, il a en quelque sorte vrillé,
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vrillé dans un combat contre les élites judiciaires,
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contre la Cour suprême, contre les médias.
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Il est devenu extrêmement populiste, ce qu'il n'était pas tellement avant d'ailleurs.
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Mais qui sont les représentants de ce politiquement correct, de ces élites-là ?
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Justement, le silence de la droite, les Républicains, comment vous l'interprétez ?
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Le silence de la droite, les Républicains ?
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Déjà, tout le monde s'en fiche aujourd'hui de ce que pensent les Républicains.
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C'est-à-dire que...
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C'est sévère.
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Non, mais pardon, ils ont combien d'électeurs ?
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Ils n'ont même pas 1 million d'électeurs.
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Non, mais ça interpelle quand même, parce que c'est vrai qu'ils ont été très discrets.
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Évidemment qu'ils sont les seules personnes qui auraient eu le courage,
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si je puis dire, de prendre position.
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C'est Éric Ciotti, bon, il les a quittés.
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Laurent Wauquiez, quand on a un débat sur les retraites, on ne l'entend pas.
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Donc, je ne vois pas pourquoi il commenterait Donald Trump.
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Voilà, Bruno Rotailleau, il est ministre de l'Intérieur.
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Il n'a pas vocation à prendre ce genre de sujet.
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Le problème, c'est qu'aujourd'hui,
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les Républicains sont inaudibles et ils n'ont pas de chef.
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Donc, je ne suis pas sûr.
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Il n'y a, à mon avis, aucun Français qui s'est levé ce matin en disant
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que pensent les Républicains français de l'élection de Donald Trump.
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Mais encore une fois, quand on regardait un petit peu les sondages français,
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on voyait que les Français, dans leur globalité, étaient plutôt pour Harris.
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Et quand bien même, ils étaient du rassemblement national,
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des Républicains ou des Macronistes.
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Donc, je vous dis, ce n'est pas du tout quelque chose qui est transponable.
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Moi, la seule chose, c'est que, oui,
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Netanyahou, Ravier Millet,
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Viktor Orban, Donald Trump sont dans une critique permanente du système,
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de ces élites-là.
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Mais aujourd'hui, et pas seulement aujourd'hui,
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mais dans les dernières élections aux élections européennes,
07:26
Jordan Bardella qui arrive en tête, c'est parce qu'il a, évidemment,
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un discours qui est critique des élites.
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Et Donald Trump, je pense, aussi,
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surperforme chez les actifs dans ces élections-là.
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Parce qu'il y a une critique de nos élites et une critique du politiquement correct.
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Une critique des thèses décoloniales et des thèses woke, par exemple.
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Merci beaucoup, Jules Torres d'Attendevers.
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C'était passionnant, comme j'ai à chaque fois.
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Et évidemment, toute la journée sur Europe,
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on va continuer à décrypter, d'écortiquer même,
07:51
les résultats de cette élection de Donald Trump.
07:53
Et ce soir, avec Pierre de Villeneuve, bien sûr, 19h21.
07:57
Merci beaucoup, Céline Giraud, à demain et ce soir, de 21h à 22h.
08:01
Écoutez La France Bouge, présenté par Elisabeth Assayag.
08:04
Et ce mercredi 6 novembre, à la veille de la Journée nationale,
08:06
le lutte contre le harcèlement scolaire.
08:08
Quelle solution pour protéger nos enfants et nos ados ?
08:12
Pour y répondre, Elisabeth Assayag reçoit Njente,
08:15
ministre de l'Éducation nationale.
08:17
La France Bouge, l'émission qui met à l'honneur les audacieux,
08:19
les entrepreneurs et start-up qui osent et qui réussissent.
08:22
C'est du lundi au jeudi de 21h à 22h sur Europe 1.
08:25
Restez bien avec nous.
08:26
La suite, c'est avec Christophe Andelatte, 14h-15h.
08:29
Andelatte raconte. Excellent après-midi sur Europe 1.
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