« Demain, il partira… » Paroles, montage vidéo, Ludovic Freppaz Pour Matheo et sa maman. Lundi (demain), Matheo part près de Marseille dans une Ecole de Sous-Officier de la Marine Nationale Dans les sous-mariniers…
Demain, à la pointe du jour, Il partira. Mon trésor, tout l’or de mon corps, S’en ira. S’en ira
Il est resté près de moi Pendant vingt ans. Pendant vingt ans, Il a été mon bébé
Maintenant qu’il est grand, Il quitte sa maman Pour aller en Provence; Au service de la France.
Pour servir son pays, Au prix de sa vie Un futur sous-officier Dans les sous-mariniers.
Il rejoint son armée, Sans peur, avec confiance, En bas de la France C’était sa destinée.
Demain, à la pointe du jour, Il partira. Mon trésor, tout l’or de mon corps, S’en ira. S’en ira
Je ne puis le retenir, L’empêcher de partir, Car c’est son désir De patriote sans défaillir.
Compagnon de toujours Pendant plus de vingt ans. Je ne puis retenir Mes larmes plus longtemps.
Toutes les mamans, les mamas, Comprendront cela. Son père s’est fait la malle, C’est là un moindre mal.
Pendant toute ma vie, De lui je me suis occupé. Maman solo ça vous dit ? C’est du boulot pardi !
Demain, à la pointe du jour, Il partira. Mon trésor, tout l’or de mon corps S’en ira. S’en ira
Sur le quai de la gare, On se dira au revoir. Les yeux baignés de larmes, Tremblante de toute mon âme.
Mon fils, mon trésor, Tout l’or de ma vie, Je serrerai bien fort, Mon corps contre lui.
Dernier regard par la fenêtre, Voir une fois encore sa tête Le sifflet, le chef de gare, C’est le signal du départ.
Dans un bruit d’enfer, Le train roul’ra sur ses fers, Je resterai seule, éperdue, Abandonnée, perdue.
Un au revoir de la main Ou avec un mouchoir Et voir partir au loin La tendre chair de ma chair.
Demain, à la pointe du jour, Il partira. Mon trésor, tout l’or de mon corps S’en ira. S’en ira
Mes yeux embués Ne voient plus clairs, Je ne sais où aller, Je n’ai plus de repère.
Le pays a pris ma moitié, Pour en faire un guerrier. Mais au fond je suis fière Du choix de sa carrière.
Assise sur un banc, Les gens passent devant. Etonnés de mon visage si blanc. Mes larmes coulent lentement.
Il va me manquer tellement. J’attendrai ses SMS ? Ses appels. Ses mots : je t’aime maman. Je t’aime maman. Moi aussi mon bel enfant.
Demain sera un autre jour et je m’y habituerai. Je t’aime mon fils, je t’aime. Tu es vainqueur sur la vie. Vainqueur sur l’angoisse. Vainqueur sur ton avenir… Vis ta vie mon chéri et ne crains plus jamais demain… huuuuummmmm