Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue sur Europe 1 ce matin. Heureux de vous retrouver jusqu'à 9h30 et jusqu'à 10h30 sur CNews.
00:00:07Que restera-t-il dans l'opinion publique du voyage d'Emmanuel Macron au Maroc sinon la présence de Yassine Bellatar,
00:00:15pseudo humoriste condamné par la justice française en septembre 2023 à quatre mois d'emprisonnement avec sursis pour menace de mort et de crime.
00:00:24Interrogé sur la présence de Bellatar dans la délégation officielle, le Président de la République a parlé d'anecdotes.
00:00:30Hélas, Monsieur le Président, la présence d'un repris de justice dans un voyage officiel n'est pas une anecdote.
00:00:37La présence d'un homme qui a participé à la marche contre l'islamophobie en 2019, manifestation organisée par le collectif contre l'islamophobie en France,
00:00:46organisation dissoute depuis pour sa proximité avec la mouvance frériste, n'est pas non plus anecdotique.
00:00:53La réponse du chef de l'État illustre d'ailleurs son embarras.
00:00:56Soit la présence de Bellatar au Maroc est légitime, et il le dit naturellement, soit elle est pour le moins incongrue,
00:01:03et Emmanuel Macron de beauté rend touche.
00:01:06L'anecdote n'existe pas quand on est Président de la République.
00:01:10Le détail n'existe pas quand on est chef de l'État.
00:01:13Une nouvelle fois, on reste sans grille de lecture pour comprendre ce Président,
00:01:18sauf à dire qu'il est déconnecté de la réalité, qu'il vit dans un monde parallèle,
00:01:24qu'il ne voit pas la puissance des symboles, ou qu'il est simplement léger et inconséquent.
00:01:29Chacun aura son analyse, parce que je ne veux pas croire qu'Emmanuel Macron soutienne, sur le fond,
00:01:35un homme qui a affiché à plusieurs reprises sa complaisance avec l'islam rigoriste.
00:01:40Il est 9h, Adrien Smiteri.
00:01:48Bonjour Pascal et bonjour à tous.
00:01:56Le sud-est de l'Espagne ravagée par les inondations, au moins 95 personnes ont perdu la vie,
00:02:02selon un dernier bilan. 92 dans la seule région de Valence.
00:02:06L'armée a été déployée pour venir en aide aux sinistrés.
00:02:09Ces pluies torrentielles ont provoqué des crues éclaires et surpris de nombreux habitants,
00:02:13malgré les messages d'alerte.
00:02:15Les élections présidentielles américaines, c'est dans moins d'une semaine.
00:02:18Et dans cette dernière ligne droite, Donald Trump a tenté d'exploiter une gaffe de Joe Biden,
00:02:22en se mettant en scène dans un camion poubelle.
00:02:25Une réponse au propos du président américain qui qualifiait les électeurs de Donald Trump d'ordures.
00:02:30Et puis un militaire français est mort dans un accident de la route à Djibouti.
00:02:33Le ministère des armées l'a annoncé hier.
00:02:35L'homme de 26 ans était un soldat du 16e bataillon de chasseurs à pieds,
00:02:39engagé dans le bataillon depuis novembre 2021.
00:02:42Il était aux commandes de son véhicule blindé au moment de l'accident.
00:02:46Merci beaucoup Adrien.
00:02:47On est ce matin avec Sabrina Medjeber, avec Gérard Carreiro, avec Olivier Dartigolle,
00:02:51avec Philippe Bilger, avec notre ami Gauthier Lebray et avec évidemment Vincent Hervouet
00:02:56qui se prépare pour la semaine prochaine.
00:02:59Oui.
00:03:00Avec ses élections américaines et qui sera là également demain avec nous bien évidemment.
00:03:04Emmanuel Macron a interrogé.
00:03:05Je disais, c'est très intéressant sa réponse.
00:03:07Parce que généralement, quand vous invitez des personnalités, c'est très facile à justifier.
00:03:13Vous dites voilà, c'est un grand français qui est connu, qui a une histoire très importante,
00:03:18qui a un lien particulier entre la France et le Maroc.
00:03:20Pourquoi ? Là, ce n'est pas du tout ce qu'il dit.
00:03:22Il est dans la capacité de répondre et de justifier.
00:03:25Il dit, c'est anecdotique, ce qui ne veut rien dire.
00:03:27Donc écoutez la réponse du président de la République.
00:03:31Je ne ferai aucune remarque sur des choses qui n'ont aucun intérêt
00:03:34et qui sont très anecdotiques quand on regarde.
00:03:36Je suis fasciné que vous avez un pays et des compatriotes qui disent c'est historique.
00:03:40Un chantier nouveau.
00:03:42Et donc je ne m'intéresse pas aux anecdotes.
00:03:44Je le répète, ce n'est pas anecdotique qu'un repris de justice soit dans la délégation de la France.
00:03:49Il représente la France à l'étranger.
00:03:50C'est tout sauf anecdotique.
00:03:52Parce que là où vous, dans votre introduction, là où vous visez très juste
00:03:58et ce qui n'est pas retenu assez souvent par les présidents,
00:04:02c'est que pour un président, il n'y a pas d'anecdotes, il n'y a pas de détails.
00:04:06Bien évidemment.
00:04:07Alors Vincent Herbouet, je vous ai demandé de venir ce matin d'abord pour mettre en perspective
00:04:12ce qui se passe entre la France et le Maroc
00:04:14et pour peut-être répondre sur l'intervention d'ailleurs de M. Benatar qu'on peut écouter.
00:04:20On lui a posé la question.
00:04:22Il ne parle pas à CNews.
00:04:23Il y a une différence entre, sans doute CNews, entre le présentateur que je suis et lui,
00:04:28c'est que moi je ne suis pas condamné par la justice française.
00:04:30Donc déjà c'est une différence quand même qui me paraît assez importante.
00:04:33Moi je ne suis pas un repris de justice.
00:04:35C'est Thomas Bonnet de CNews qui a révélé sa présence sur place.
00:04:37Exactement.
00:04:38Moi je ne suis pas un repris de justice.
00:04:39Donc il faut qu'il parle avec un peu plus de respect aux uns et aux autres.
00:04:42Écoutez M. Benatar.
00:04:47Vous répondez à l'idée qu'il dit, adhésion ou pas adhésion.
00:04:54Vincent Herbouet.
00:04:56La dignité aux Français c'est toujours un spectacle.
00:04:59D'abord il n'est pas le seul au fait comme repris de justice.
00:05:02Il y en a trois.
00:05:03C'est très curieux.
00:05:05Il y a une volonté chez le président de narguer ou de défier le monde.
00:05:08Il y avait aussi François-Marie Bagné.
00:05:10Vous savez l'homme qui avait soutiré un milliard d'euros à Mme Bettencourt
00:05:15et qui a renoncé à 500 millions supplémentaires en échange de l'abandon des poursuites.
00:05:19Mais le parquet l'a poursuivi.
00:05:20Et Bagné avait été condamné à quatre ans de prison.
00:05:23Il y avait aussi Gisèle Guéry.
00:05:25Vous savez le député qui a cassé la tête de Boris Faure.
00:05:29Ça veut dire que le président se moque des décisions de justice au fond.
00:05:32Qui lui a été condamné à un an de prison ferme.
00:05:35Oui mais ça veut dire que vous avez un président de la République
00:05:37qui fait fi des décisions de justice de son propre pays.
00:05:41Qui emmène avec lui des repris de justice.
00:05:44Oui parce que Benatar on pourrait dire que c'est le fou du roi.
00:05:47Dans la cour il faut un fou.
00:05:49Il y avait un type qui portait un costume d'harlequin.
00:05:53Et qui l'a ensuite d'ailleurs mis aux enchères sur internet.
00:05:58Il y a un côté comme ça.
00:06:00On ne sait pas très bien à qui on s'adresse.
00:06:02Le gars va se masquer.
00:06:03Mais il y en avait d'autres.
00:06:04Il y a vraiment une espèce de côté pervers.
00:06:07Et je ne veux pas parler de l'admirable Pascal Ouzelot
00:06:12qui avait lui réussi à revendre sa chaîne de télé
00:06:15avec quelques dizaines de millions d'euros
00:06:17en faisant une affaire magnifique grâce à ses amis du CSA.
00:06:20Il y a le goût des riches.
00:06:22Et des riches qui sentent un peu quand même...
00:06:25Comment dire ?
00:06:27Qui n'ont pas gagné leur fortune d'une manière tellement simple.
00:06:31Je donne la parole à Gérard Carreau.
00:06:32Je voudrais quand même que M. Benatar lui donne le droit de réponse.
00:06:37Il était venu d'ailleurs sur ce plateau.
00:06:38Il avait fait un jour un échange avec Éric Zemmour.
00:06:40Il répond, il dénie le fait qu'il soit islamiste.
00:06:44Je rappelle quand même, parce que c'est important,
00:06:46qu'il a défilé en 2019 à côté du CCIF
00:06:52qui est une organisation dissoute depuis.
00:06:55Le collectif contre l'islamophobie en France.
00:06:58Il était là en 2019.
00:07:00Donc écoutez M. Benatar.
00:07:02Madame, je ne sais pas comment me qualifier d'islamiste.
00:07:04Ce que je peux vous répondre, c'est que je ne le suis pas.
00:07:06Et que cette insulte glisse sur moi depuis des années.
00:07:09Vous pensez vraiment que...
00:07:10Et vous faites offense à nos services policiers.
00:07:13Est-ce que vous pensez vraiment qu'on laisserait quelqu'un de près ou de loin
00:07:16qui est affilié à ce genre d'hérésie,
00:07:19qui est l'islamisme ou n'importe quel extrémisme, monter dans un avion ?
00:07:22Soyons sérieux un petit peu.
00:07:23Et franchement, je vous le dis, vous êtes des journalistes.
00:07:25Vraiment.
00:07:26Vous avez un pouvoir de réconciliation sur notre pays qui est déterminant.
00:07:29Et vous ne pouvez plus suivre l'extrême droite
00:07:31dans des éliminations comme ça, très arbitraires,
00:07:33qui concernent souvent, sachez-le, des Arabes et des Noirs.
00:07:36On est sortis du débat public, vous le voyez bien.
00:07:38Et aujourd'hui, on a un président de la République.
00:07:40Moi, j'ai des désaccords profonds avec des gens avec qui je suis monté dans l'avion.
00:07:43Mais pour vous dire, ça s'est tellement bien passé,
00:07:45j'ai vu Rotaïo manger du couscous.
00:07:47Donc comme quoi, vous voyez, les gens changent.
00:07:49Moi, je ne citerai pas des personnalités originaires du Maroc.
00:07:53Personnalités importantes que j'ai croisées ces dernières heures,
00:07:56qui sont scandalisées de la présence de M. Ben Attar.
00:07:59Là aussi, en fait, la difficulté que nous avons dans ce métier,
00:08:03et j'ai rarement parlé, c'est cette affaire de off.
00:08:05Tout le monde est choqué.
00:08:06Les ministres sont choqués.
00:08:07Les députés sont choqués.
00:08:09Les sénateurs sont choqués.
00:08:10Mais personne n'ose le dire.
00:08:11Alors moi, je ne peux pas citer.
00:08:13Puisque des membres du gouvernement que j'ai eus disent
00:08:15« Mais enfin, ce président, c'est un... »
00:08:16– Renverger l'a dit ce matin.
00:08:17– Voilà, elle l'a dit.
00:08:18Mais parce que tout le monde...
00:08:19– Et Bruno Rotaïo prépare sa réponse qui devrait arriver demain matin.
00:08:22– Mais tout le monde.
00:08:24Tout le monde.
00:08:25Et c'est une question de bon sens.
00:08:26Vous avez un repris de justice dans un voyage officiel.
00:08:29– Deux, trois...
00:08:30– Là, ce n'est pas qu'un repris de justice.
00:08:32– Donc, il n'y a même pas de discussion.
00:08:34Et ça montre, une nouvelle fois, la déconnexion de ce président.
00:08:37Je ne pense pas qu'il soutienne M. Bélatar.
00:08:39Je ne pense pas que ce soit ça.
00:08:40– Il a failli se moraliser.
00:08:41– Il y a quelque chose de vertigineux, à mon avis,
00:08:44dans cette dégringolade, je dirais, du président de l'arbitre.
00:08:48Dégringolade au sens de l'opinion qui ne peut pas comprendre une chose pareille.
00:08:52Au point de départ, il y a eu une erreur.
00:08:54Une erreur grossière.
00:08:56Il sait qui est Bélatar.
00:08:58Et il le fait venir dans ce voyage.
00:09:01Avec tout ce qu'on a dit, je ne veux pas le répéter,
00:09:05de mauvais pour la France et pour le Maroc, d'ailleurs, en même temps.
00:09:08Mais au lieu d'essayer de faire profil bas, quelque part,
00:09:12et ça c'est dans sa nature, il va en rajouter.
00:09:16Parce que là, ce qu'il a dit sur l'anecdote,
00:09:19il sait que la France entière connait cette histoire aujourd'hui
00:09:22et ne la prend pas pour une anecdote.
00:09:24Et lui fait semblant de la prendre pour une…
00:09:26c'est-à-dire de rejeter la responsabilité sur ceux qui l'ont sortie
00:09:29et ceux qui l'ont commentée.
00:09:31C'est invraisemblable.
00:09:32Dans la situation politique dans laquelle il se trouve,
00:09:35de faire une sorte de parcours,
00:09:38ou alors il veut aller dans le mur,
00:09:40il y va en klaxonnant, et il veut y aller complètement.
00:09:43– Philippe Bilger peut-être ?
00:09:45– C'est toujours la même méthode, paradoxalement,
00:09:48lorsqu'il parle d'Israël et qu'on rapporte des propos,
00:09:53ce sont ses ministres qui sont responsables.
00:09:56Ils se lavent les mains de toutes les erreurs qu'ils commettent.
00:10:00C'est tout de même assez extravagant.
00:10:02– Vincent Arouet, et après Olivier Leharti.
00:10:04– Je suis tout à fait d'accord avec vous,
00:10:05parce qu'il y a une façon de défier le monde,
00:10:07une façon de narguer, qui est la signature quand même du règne.
00:10:11Et moi je suis assez surpris par ce voyage au Maroc.
00:10:14Qu'il y ait des réconciliations avec le Maroc
00:10:17après des années de brouilles absurdes,
00:10:19ça fait dix ans qu'on a la soupe à la grimace avec les Marocains,
00:10:22alors que c'est un pays avec lequel on a toutes les raisons d'être alliés.
00:10:26Là, les Marocains ont obtenu de la France quelque chose de considérable,
00:10:29parce que ça fait 50 ans, 49 ans précisément,
00:10:33qu'ils ont une politique obstinée, ferme, déterminée,
00:10:37qui ne se laisse jamais distraire,
00:10:39qui est de faire reconnaître par le monde la souveraineté qu'ils ont
00:10:44depuis très longtemps sur le Sahara occidental.
00:10:47Et la France a, pendant l'été, par la voix d'Emmanuel Macron,
00:10:51à l'occasion de la fête du trône, il a envoyé un message au roi.
00:10:54Personne n'a remarqué, c'était la chaleur de l'été,
00:10:56c'était le 30 juillet.
00:10:57En plus, Anier, l'islamiste du Hezbollah, du Hamas,
00:11:02s'est fait à ce moment-là dessouder,
00:11:04et donc ça s'est passé complètement inaperçu.
00:11:06La France a accepté de reconnaître la souveraineté du Maroc
00:11:10sur le Sahara occidental.
00:11:12Très bien, ça peut s'imaginer, l'Espagne en avait fait autant,
00:11:15mais l'Espagne en avait fait autant parce que les Marocains
00:11:18faisaient chanter les Espagnols.
00:11:20Ils leur ont fait lâcher prise en envoyant des milliers de jeunes gens
00:11:24à l'assaut de Ceuta, la petite enclave de l'Espagne sur le Maroc.
00:11:28Il y avait vraiment intérêt pour les Espagnols de lâcher sur le Sahara.
00:11:32Quel est l'intérêt de la France ?
00:11:34Pourquoi est-ce que tout d'un coup on se rallie à la position marocaine ?
00:11:37Ça peut s'imaginer, ce n'est pas du tout scandaleux,
00:11:39mais en général, c'est donnant-donnant.
00:11:42Qu'est-ce que la France a obtenu comme avantage stratégique, décisif ?
00:11:48Rien.
00:11:49Je demande à voir.
00:11:50Sur le fond.
00:11:51Des paroles sur l'immigration, des paroles sur les clandestins,
00:11:54des paroles sur le narcotrafic, mais paroles, rien, rien de fondamental.
00:11:58Et donc, je pense franchement, sincèrement, au bout du bout de l'analyse,
00:12:03que si le président Macron a fait ce cadeau au roi du Maroc,
00:12:09et si aujourd'hui il s'est rendu au Maroc, ça n'a qu'une seule raison,
00:12:13c'était pour narguer les Algériens.
00:12:15Parce que la danse du ventre qu'il fait depuis des années à l'Algérie
00:12:18n'a rien donné.
00:12:19Et donc, c'est une façon de faire un bras d'honneur aux Algériens.
00:12:23C'est pour narguer l'Algérie qu'on s'est réconciliés,
00:12:26ce qui est une bonne chose, mais c'est la seule raison que je vois
00:12:29à cette politique très bizarre.
00:12:32J'aimerais répondre à Gérard Carrefour sur la bêtise d'Emmanuel Macron,
00:12:35mais pour lui, ce n'est pas une bêtise.
00:12:38C'est-à-dire qu'on ne découvre pas Emmanuel Macron.
00:12:42Il se fiche comme il ne guigne ce qu'on peut dire
00:12:45dans le commentaire de ce déplacement de M.Bellatar.
00:12:49Je ne pense pas quand même, parce que tout son voyage est raté.
00:12:54Il sera vu à l'aune de cela, dans l'opinion publique.
00:12:58En fait, il n'y a pas une séquence qui marche,
00:13:01donc il ne peut pas se ficher.
00:13:03Il n'a pas une séquence qui marche.
00:13:05Les conseillers très proches d'Emmanuel Macron
00:13:08ont dû très sérieusement le mettre en garde par rapport à ce casting.
00:13:12D'où la non-publication dans une première liste d'invités.
00:13:15Il a assumé crânement,
00:13:19exactement comme en début du premier quinquennat sur l'affaire Benalla,
00:13:23qu'il vienne le chercher.
00:13:25Cela fait partie de sa nature.
00:13:27Il s'est fait recevoir à l'Elysée par Bruno Roger Petit
00:13:31et un autre conseiller à la veille de la marche contre l'antisémitisme.
00:13:34Et il a repris les arguments de Yassine Bellatar
00:13:37pour expliquer qu'il n'y allait pas,
00:13:39que ça allait fracturer et mettre le niveau au banlieue.
00:13:42Il lui a donné une fonction officielle.
00:13:44Je n'arrive même pas à y croire.
00:13:46Mais ça, c'était avant.
00:13:48Il a été condamné en 2023.
00:13:52Il était déjà sulfurant en 2018.
00:13:55Il avait déjà animé un gala du CCIF en 2018.
00:14:00J'entends bien, mais depuis,
00:14:02quel est l'intérêt d'Emmanuel Macron
00:14:04à aller au Maroc avec Yassine Bellatar ?
00:14:07Quel est son intérêt ?
00:14:09Je ne le vois pas.
00:14:10Une pure transgression.
00:14:12Mais Vincent, est-ce que vous voulez dire
00:14:15que sa politique internationale n'est fondée
00:14:18que sur la provocation et le ressentiment ?
00:14:21Sa politique internationale,
00:14:23c'est impossible de savoir à quoi se...
00:14:25En même temps permanent et en politique étrangère,
00:14:28c'est suicidaire.
00:14:30Comprendre quelle est la ligne de politique étrangère du président
00:14:33à l'étranger, c'est vraiment beaucoup plus compliqué
00:14:35que de comprendre sa ligne en politique intérieure.
00:14:37Je vous invite à...
00:14:38Écoutez Aurore Berger, puis on réécoutera.
00:14:40Là, il y a une raison, il y a l'Algérie.
00:14:42Ils n'ont pas été gentils, les Algériens,
00:14:43mais on va voir ce qu'ils vont voir.
00:14:44Aurore Berger a pris la parole ce matin,
00:14:46et je vous propose de l'écouter,
00:14:48parce que...
00:14:49Quand présidentielle ?
00:14:51C'est un sinistre personnage
00:14:53qui a menacé aussi, d'ailleurs,
00:14:55des personnes qui, elles, sont exemplaires
00:14:57dans la République.
00:14:58Je pense à Sophia Aram,
00:14:59je pense à quelqu'un qui a été extrêmement important
00:15:01dans le combat pour la laïcité,
00:15:02qui est Laurent Bouvet, qui n'est plus là aujourd'hui,
00:15:04et qui avait subi ses attaques.
00:15:05Donc, j'avoue que je ne sais pas
00:15:07quelle est la raison de sa présence.
00:15:08Elle vous choque ?
00:15:10En tout cas, ce qui est anecdotique,
00:15:12c'est ce personnage.
00:15:13Ce qui est anecdotique, c'est ce personnage.
00:15:15C'est un sinistre personnage.
00:15:17C'est quand même extraordinaire.
00:15:18Mais elle dit ce que tout le monde pense, hein.
00:15:20Évidemment, elle dit ce que tout le monde pense.
00:15:22Autre prise de parole, me dit Marine Lanson,
00:15:25et ça sera Jean-Noël Barraud
00:15:27qu'on écoutera tout à l'heure.
00:15:28Alors, écoutons une nouvelle fois
00:15:29M. Belatar, qui a été interrogé
00:15:31et qui s'est exprimé sur sa présence.
00:15:35Si l'extrême droite, dorénavant,
00:15:37vous donne la tendance qu'il faut suivre,
00:15:39c'est bien malheureux.
00:15:41Moi, j'ai 20 ans de carrière en France.
00:15:43Je suis français, je suis marocain.
00:15:46Donc, c'est un déplacement où je me sens
00:15:48en tout cas physiquement légitime.
00:15:50Mais dorénavant, il va falloir poser la question
00:15:51à Marine Le Pen.
00:15:52C'est-à-dire que je serai illégitime
00:15:53sur le territoire français
00:15:54et illégitime sur le territoire marocain.
00:15:56Donc, si vous me trouvez un pays
00:15:57qui est prêt à m'accueillir...
00:15:58Bon, c'est pas Marine Le Pen,
00:16:00c'est Aurore Berger.
00:16:01Enfin, ce monsieur dit n'importe quoi.
00:16:03Marine Le Pen, je ne sais même pas
00:16:05si elle a fait un tweet.
00:16:07Mais c'est tout le monde, Aurore Berger,
00:16:09qui parle de sinistres personnages.
00:16:12Ce n'est pas Marine Le Pen.
00:16:14Ce n'est pas l'extrême droite.
00:16:15La seule manière de défendre ces gens-là,
00:16:17c'est de dire que c'est l'extrême droite.
00:16:18Ben non !
00:16:19C'est très drôle.
00:16:20C'est Sabrine Medjaber.
00:16:21Monsieur Bellatar parlait de légitimité,
00:16:22de se sentir français.
00:16:23Lui-même qui avait indiqué
00:16:25ne pas vouloir le projet d'assimilation,
00:16:28dire que nous avons préparé nos soldats
00:16:30qui sont nos enfants.
00:16:31Il avait fait cette déclaration claire
00:16:33il y a quelques années.
00:16:34Et pour rajouter et compléter
00:16:36tout ce qui a été dit,
00:16:37il est très difficile aujourd'hui
00:16:38de porter du crédit à la politique
00:16:40du Président de la République
00:16:41dans la lutte contre l'islamisme en France,
00:16:44en portant ou en érigeant
00:16:46un thuréfaire même du frérisme
00:16:48et de l'islamisme ici en France.
00:16:50Et de se croire lorsqu'il s'affiche avec lui
00:16:52au Maroc, pays qu'il lutte.
00:16:54Bien sûr.
00:16:55Et d'ailleurs, monsieur Bellatar,
00:16:56il ne pourrait pas dire au Maroc
00:16:58ce qu'il dit en France.
00:16:59C'est le grand paradoxe
00:17:00bien souvent.
00:17:01C'est-à-dire que le frérisme
00:17:03est plus présent parfois
00:17:04sur notre territoire.
00:17:05En tout cas, il est moins combattu.
00:17:07Le courage qu'on ait des frontières.
00:17:09Exactement.
00:17:10Je ne dis pas de bêtises.
00:17:12Non, pas du tout.
00:17:13Il y a un Bellatar au Maroc,
00:17:14il y a un Bellatar en France.
00:17:16Il n'y a que Bellatar quand il va au Maroc.
00:17:18Il joue les humoristes, les influenceurs.
00:17:21Il n'a pas de propos politiques.
00:17:22Il veut faire du business en Afrique.
00:17:24Mais il ne tient absolument pas le discours.
00:17:27Il ne voit pas des islamophobes partout.
00:17:30Autre passage.
00:17:31C'est bien que la police marocaine
00:17:32n'est pas comme la police française.
00:17:34Et qu'il n'y a pas trop intérêt
00:17:37à donner des coups de pied dans les mollets.
00:17:39C'est ce que disent d'ailleurs
00:17:40beaucoup de Marocains,
00:17:42de Français qui vivent au Maroc,
00:17:44qui disent que lorsque
00:17:46beaucoup de gens quittent la France
00:17:49pour venir quelques jours
00:17:50ou même quelques semaines au Maroc,
00:17:52ils ne se conduisent pas du tout
00:17:53de la même manière qu'à Paris.
00:17:55La démagogie de Bellatar était très...
00:17:58Ce qui a choqué les Marocains que j'ai vu,
00:18:00c'est la démagogie de Bellatar,
00:18:01c'est sa tenue très négligée.
00:18:03Ah oui, on peut le voir d'ailleurs, la tenue.
00:18:05Ce n'est pas du tout de l'humilité de classe.
00:18:08Vous avez pu remarquer
00:18:10quand vous voyez la délégation marocaine
00:18:13à quel point les gens se tiennent.
00:18:16Et le roi lui-même, avec sa canne,
00:18:19ce qui a remarqué les gens d'abord,
00:18:22c'est la présence de la princesse,
00:18:24la jeune princesse, la fille du roi,
00:18:26qu'on voit très rarement,
00:18:27qui était à ses côtés,
00:18:28la présence du prince héritier,
00:18:30le jeune prince héritier,
00:18:31et le fait que le souverain ait une canne à la main.
00:18:34Ça, vraiment, les Marocains ont regardé ça
00:18:36de près.
00:18:37On va regarder, Marine va nous proposer cette...
00:18:39En fait, il avait une sciatique.
00:18:41Et alors là, il a tenu pendant trois quarts d'heure
00:18:43avec sa sciatique, sans moucheter,
00:18:45alors que la délégation française,
00:18:47et puis au milieu de la délégation française,
00:18:48il y avait ce type totalement négligé.
00:18:51C'était vraiment choquant.
00:18:52C'est ça qui choque les Marocains.
00:18:54Oui, alors, effectivement,
00:18:56on va voir sur le tapis rouge.
00:18:58Donc là, il est déjà en jogging,
00:18:59mais bon, il s'habille comme il veut,
00:19:00j'ai envie de dire, mais c'est vrai que c'est...
00:19:02Non, il a rectifié.
00:19:03Bon, mais c'est pas cette séquence
00:19:04que je voulais montrer,
00:19:05c'était sur le tapis rouge.
00:19:06Oui, oui.
00:19:07Le protocole, c'était quelque chose.
00:19:08Oui, voyons le...
00:19:09Surtout dans une configuration sur les royales.
00:19:12Voyons le tapis rouge, cher Vincent.
00:19:14Voyons cette image dont vous parlez
00:19:16et que vous dites...
00:19:17Voilà, c'est une image...
00:19:19C'était au dîner officiel le soir.
00:19:20Une officielle.
00:19:21Là, il était en costume,
00:19:22c'était pour le dîner officiel le soir.
00:19:24D'accord.
00:19:25Donc ça, c'est le dîner officiel.
00:19:26Bon, écoutons un autre passage
00:19:28où il parle de l'extrême droite.
00:19:31Monsieur Benatar.
00:19:35J'ose croire que les journalistes de ce pays,
00:19:37vous allez faire un travail remarquable
00:19:38parce que la séquence entre les deux pays,
00:19:40elle l'est.
00:19:41C'est une réconciliation majeure
00:19:42pour nos deux continents.
00:19:43C'est même pas...
00:19:44Je parle même pas de pays.
00:19:45C'est entre l'Europe et l'Afrique
00:19:46et les conséquences que ça peut avoir.
00:19:47Et croyez-moi que ça me dérange vraiment
00:19:49qu'on se focalise sur moi,
00:19:50mais voilà, c'est l'état de mon pays.
00:19:53Le résultat des dernières élections prouve
00:19:55que de toute manière,
00:19:56l'extrême droite a pris confiance
00:19:58et malheureusement, je vois que vous les suivez.
00:20:01Je pense que le temps qui avance,
00:20:03je suis de ceux qui diraient toujours
00:20:05qu'on ne parle pas
00:20:07et on ne négocie pas avec l'extrême droite.
00:20:09Je pense que notre pays a des valeurs nobles
00:20:11et j'attends pas, moi, les Jeux Olympiques
00:20:13pour parler de diversité.
00:20:15Mais la vérité, c'est qu'aujourd'hui,
00:20:16l'extrême droite a un poids médiatique
00:20:19et un poids consternant dans le monde médiatique.
00:20:21Donc c'est à nous de changer la donne
00:20:23et de faire en sorte, justement,
00:20:25de ne pas les suivre quand ils lancent
00:20:27ce genre de polémiques.
00:20:28Et pour aller plus loin,
00:20:29je vous rappelle que l'extrême droite
00:20:30est en procès aujourd'hui
00:20:31et un procès majeur
00:20:32qui pourrait prouver que ce parti
00:20:33détourne des fonds publics.
00:20:34Moi, je n'ai pas l'impression
00:20:35qu'on m'a venu ici
00:20:36et a détérioré les finances de notre pays.
00:20:38Je rappelle que celui qui parle
00:20:39est un repris de justice.
00:20:40Il y a Galimathia qui a dit
00:20:41« Pourquoi les tendre le micro ? »
00:20:42Je rappelle...
00:20:43Pourquoi les tendre le micro ?
00:20:44Mais vous savez, parce qu'il est...
00:20:46Non, non.
00:20:47Je vais répondre à votre question.
00:20:49Pourquoi lui tendre votre micro ?
00:20:51Parce qu'il est dans la délégation officielle.
00:20:53C'est la réponse.
00:20:54Autrement, je ne lui...
00:20:55Je crois que c'est la première fois
00:20:56que je parle de M. Bellatar
00:20:58puisque, précisément,
00:20:59je n'en parle jamais.
00:21:01Mais il est dans la délégation officielle.
00:21:03Il représente votre pays,
00:21:05notre pays, mon pays.
00:21:07Donc il est...
00:21:08C'est un repris de justice
00:21:09qui est à côté du président de la République
00:21:10et qui vient donner des leçons.
00:21:12Donc c'est pour ça que j'en parle.
00:21:14Et il parle de l'extrême-droite
00:21:15qui n'a rien à voir là-dedans.
00:21:16Je vois pas ce que l'extrême-droite
00:21:17vient faire dans ce débat.
00:21:19Il mélange plusieurs sujets.
00:21:20L'extrême-droite, pas seulement chez lui...
00:21:22D'ailleurs, il faudrait définir.
00:21:24Parce que si vous lui demandez
00:21:25ce qu'est l'extrême-droite...
00:21:26La difficulté, c'est que ces gens-là connaissent.
00:21:28Il n'est pas au niveau pour parler
00:21:30de ce dont il parle.
00:21:31C'est ça, la vérité.
00:21:32Si vous lui demandez de définir
00:21:33l'extrême-droite,
00:21:34il serait bien en peine.
00:21:35Je pense qu'il me met dedans aujourd'hui.
00:21:36Il serait bien en peine, le pauvre,
00:21:37de définir l'extrême-droite.
00:21:39L'invocation permanente de l'extrême-droite
00:21:41est un substitut à la pauvreté intellectuelle.
00:21:45C'est-à-dire que ces gens-là...
00:21:47Mais comment le Président de la République
00:21:49peut-il s'afficher ?
00:21:50Écoutez, franchement...
00:21:51Mais comment le Président de la République française
00:21:54peut-il s'afficher avec un monsieur de ce genre ?
00:21:58Pascal, vous dites souvent
00:22:00qu'un individu, c'est la somme de ses actes.
00:22:02Oui !
00:22:03Emmanuel Macron est un sifflé.
00:22:06Eh bien, j'arrive pas à le comprendre.
00:22:07C'est lui qui nous fait recevoir à l'Élysée.
00:22:09Non seulement, j'arrive pas à le comprendre,
00:22:10mais en fait, ça me fait de la peine.
00:22:12Voilà.
00:22:13Ça me fait de la peine.
00:22:14Donc, je ne peux pas vous dire autre chose.
00:22:16Je ne comprends pas ce Président de la République.
00:22:18Et je ne suis pas le seul.
00:22:19Yacine Bélatar avait qualifié Emmanuel Macron de frère.
00:22:22Il le qualifie comme son frère.
00:22:24Il a été reçu à l'Élysée après sa condamnation
00:22:26et après avoir eu un titre officiel.
00:22:28Donc, ce n'est pas si surprenant.
00:22:29On connaissait les liens entre Yacine Bélatar
00:22:31et Emmanuel Macron.
00:22:32Ils ne sont pas neufs.
00:22:33Jean-Noël Barraud.
00:22:34Ce n'est pas une anecdote.
00:22:35Jean-Noël Barraud qui est le ministre.
00:22:39Vous avez raison de le rappeler.
00:22:40On l'oublie.
00:22:41Oui, mais je trouve plutôt...
00:22:42Il se tient, il se tient.
00:22:43Barraud, Barraud.
00:22:44Mais il n'était pas commissaire d'armes du papa.
00:22:45Il n'était pas député.
00:22:46C'est son grand-père.
00:22:47Je trouve que ses prises de parole sont assez intéressantes.
00:22:50Oui.
00:22:51Au moins dans l'éthos, comme on disait jadis, dans la forme.
00:22:54Je lui trouve quelques qualités.
00:22:56Mais peut-être me trompe.
00:22:57Alors, écoutons-le.
00:22:58Écoutons-le.
00:23:00Voilà un sujet qui est totalement insignifiant
00:23:02et ne comptez pas sur moi pour commenter la composition de la délégation
00:23:06qui a accompagné le président de la République.
00:23:07Vous n'avez pas été gêné par sa présence ?
00:23:09D'abord parce que ça serait trop long.
00:23:10Est-ce que vous avez été gêné par sa présence ?
00:23:11Et ensuite, parce que si vous le souhaitez, je suis à votre disposition
00:23:14pour vous détailler les contrats qui ont été signés par Suez, par Engie,
00:23:18par Aegis, par Alstom, par Veolia, à votre disposition.
00:23:24Oui ou non, avez-vous été gêné par sa présence ?
00:23:27Je refuse qu'une visite aussi historique
00:23:30soit éclipsée par des détails aussi insignifiques.
00:23:32Ça a été le cas, en partie.
00:23:34Pas du côté marocain.
00:23:35En tout cas, au Maroc, on n'en a pas entendu parler.
00:23:38Quelle arrogance, quel mépris.
00:23:40Les petits hommes gris, c'est insupportable.
00:23:43Le détail n'existe pas.
00:23:44C'est pour ça que ces gens-là, effectivement, il y a des connexions avec eux.
00:23:48Ce n'est pas insignifiant.
00:23:50Il ne comprend rien, ce monsieur Barrault, à l'opinion française.
00:23:54Donc qu'il fasse autre chose.
00:23:55Qu'il ne fasse pas de politique.
00:23:57Qu'il ne fasse pas de politique.
00:23:59Qu'il ne fasse pas de politique.
00:24:01Quand tu ne comprends pas les gens, tu ne fais pas de politique.
00:24:04Tu restes dans ton cabinet.
00:24:06On fait partie d'un collectif.
00:24:08Là, il y a une parole soumise.
00:24:10Mais oui, bien sûr, bien sûr.
00:24:14Leur déconnexion est totale.
00:24:18Leur déconnexion est totale.
00:24:20Et effectivement, en fait, comme ils sont comme ça,
00:24:24Marine Le Pen, elle prend trois points de plus.
00:24:27C'est eux les responsables.
00:24:29C'est ce monsieur Barrault qui est responsable.
00:24:31C'est monsieur Macron qui est responsable.
00:24:33Ils sont responsables.
00:24:34Mais avec une connexion avec un ancien ministre des Affaires étrangères
00:24:36qui, suite à un déplacement à l'étranger, s'est dissocié de son président.
00:24:39Oui, c'est impossible pour lui.
00:24:41Je n'étais pas obligé d'avoir cette arrogance.
00:24:44C'est tout sauf insignifiant.
00:24:47Si monsieur Barrault voulait venir, je l'accepte de volontiers.
00:24:50Mais je trouve qu'elle est gentille, la journaliste, parce qu'il n'y a pas de détail.
00:24:54Le détail n'existe pas.
00:24:57Le général de Gaulle ne payait pas l'électricité.
00:24:59Le détail n'existe pas.
00:25:01Mais dans aucun domaine, dans tous les domaines, dans la vie privée comme dans la vie publique,
00:25:04le détail n'existe pas.
00:25:06Il paraît qu'Emmanuel Macron a typé l'exemple du général de Gaulle
00:25:08qu'il paye toutes ses choses personnelles, paraît-il.
00:25:11C'est la moindre des choses.
00:25:12Les choses personnelles, il n'y a pas à se faire payer ses costumes par la présidence quand même.
00:25:16Il y a au moins un point commun.
00:25:17Thomas Hill, que je salue.
00:25:19Ah, Thomas, vous êtes tout en blanc.
00:25:21Oui, et je vois que vous revenez en très grande forme, Pascal.
00:25:23Ça me fait très plaisir de vous retrouver.
00:25:25Je ne sais pas si je suis en très grande forme.
00:25:27Je pense traduire ce que les uns et les autres pensent avec des mots.
00:25:32Les gens qui nous écoutent sont sans doute raccords avec ce que je dis.
00:25:37Je répète, c'est quelqu'un qui a repris de justice.
00:25:39Qu'est-ce que vous voulez faire ?
00:25:41C'est tout ce que je dis d'ailleurs.
00:25:43C'est un repris de justice.
00:25:45Je vous remercie en tout cas, Thomas Hill.
00:25:47Vous serez jusqu'à 11h sur l'antenne d'Europe 1.
00:25:49Il est 9h24.
00:25:51Nous sommes le 31 octobre.
00:25:53Je vous libère ?
00:25:55Mais quelle bonne idée.
00:25:57Vous voulez rester quelques secondes pour parler de Trump ?
00:25:59Restez, Vincent.
00:26:01Vous êtes un week-end, là.
00:26:03Je n'ai vu que là.
00:26:05Là, on sent.
00:26:07Mais pas du tout, je trouve que vous êtes un week-end.
00:26:09Mais non, vous m'avez détourné.
00:26:11Est-ce que vous le prenez comme ça légèrement ?
00:26:13Non, restez là.
00:26:15On dit la vérité, parce qu'il faut toujours dire la vérité aux auditeurs.
00:26:17Je vous ai vus ce matin.
00:26:19Vous m'avez dit que ce n'était pas prévu que tu viennes.
00:26:21Vous êtes important pour notre émission.
00:26:23Je ne résiste pas.
00:26:25Vos petites affaires, remettez-les là.
00:26:27Vous êtes prêts de partir.
00:26:29Et j'ai besoin de vous encore.
00:26:31D'abord, je vous remercie.
00:26:33C'est moi qui vous remercie.
00:26:35Si je suis président de la République,
00:26:37je vous emmènerai dans ma délégation officielle.
00:26:41Et vous aimeriez qu'ils disent la même chose que vous ?
00:26:43Si vous avez une position officielle ?
00:26:45Mais il y a peu de chance.
00:26:47Vous n'avez pas forcément le goût de la canaille,
00:26:49bien que vous n'avez pas forcément le goût de la canaille.
00:26:51Contrairement au président.
00:26:53La différence, c'est que moi,
00:26:55je vois qui je veux.
00:26:57Je ne suis pas soumis au symbole
00:26:59comme un président de la République.
00:27:01Il n'y a pas encore de délégation officielle.
00:27:03Ça viendra.
00:27:05Pas encore.
00:27:07Il est 9h26.
00:27:09A tout de suite.
00:27:11A 9h32.
00:27:13Sommeil à l'abidi.
00:27:15Bonjour.
00:27:17Bonjour Pascal.
00:27:19Bonjour à tous.
00:27:21Le bilan s'alourdit en Espagne.
00:27:23Près de 100 morts après les pluies dantesques
00:27:25qui ont frappé le pays.
00:27:27Des précipitations qui doraient se poursuivre ce week-end.
00:27:29Face à l'ampleur de la catastrophe,
00:27:31la France se dit prête à apporter son assistance
00:27:33avec l'ouverture d'un centre de crise
00:27:35et l'envoie de plus de 250 sapeurs-pompiers
00:27:37sur place.
00:27:39Le procès du chauffard
00:27:41qui a tué Antoine Allénaud
00:27:43sort aujourd'hui à Paris.
00:27:45L'homme au chef étoilé est mort le 8 mai 2022
00:27:47dans les rues de la capitale,
00:27:49percuté par une voiture alors qu'il était à l'arrêt
00:27:51en scooter.
00:27:53La commission de discipline de la Ligue de football professionnelle
00:27:55a tranché et s'est montrée
00:27:57plutôt clémente envers le PSG
00:27:59avec une fermeture partielle de la tribune Auteuil
00:28:01pour un seul match après les chants homophobes
00:28:03entendus lors de PSG Strasbourg
00:28:05le 19 octobre dernier.
00:28:07Merci beaucoup Somaïa.
00:28:09Je voulais vous montrer simplement
00:28:11la lune de l'humanité.
00:28:13Le péril fasciste.
00:28:15C'est bien Pascal.
00:28:17C'est un fasciste Donald Trump ?
00:28:19Non, je ne pense pas que ce soit un fasciste.
00:28:21Mediapart c'était pareil.
00:28:23Le péril fasciste, oui mais tout le monde est fasciste
00:28:25pour ces gens-là.
00:28:27Donc le péril fasciste.
00:28:29Après il y a le JD News.
00:28:31Le JD News, pourquoi Trump peut gagner.
00:28:33Ce n'est pas la même.
00:28:35Le JD News
00:28:37qui marche,
00:28:39qu'on peut acheter en kiosque
00:28:41et qui marche très bien.
00:28:432,20 euros.
00:28:45Je fais un petit peu de publicité.
00:28:47Je vais donner le prix aussi de l'humanité tant qu'à faire.
00:28:492,70 euros.
00:28:51L'abonnement à l'année.
00:28:532,70 euros.
00:28:55Et vous pouvez,
00:28:57on salue notre ami
00:28:59Laurence Ferrari qui pilote
00:29:01JD News.
00:29:03Bien évidemment.
00:29:05On peut s'entendre que Trump
00:29:07est extrêmement médiocre.
00:29:09Il est en train de se trafner à cause des frais de traduction.
00:29:11Autrefois.
00:29:15Ça c'est drôle.
00:29:17Biden, aurait-il fait l'erreur fatale ?
00:29:19Je ne suis pas sûr d'ailleurs.
00:29:21Je pense qu'il y a des choses.
00:29:23Je ne sais pas si 8 jours avant.
00:29:25Vous pensez qu'il y a des gens qui changent d'avis entre Trump et Biden ?
00:29:27Sérieusement, vous pensez qu'il y a quelqu'un qui peut changer ?
00:29:29Il y avait déjà une tendance.
00:29:31Jusqu'à la semaine dernière, j'ai toujours dit
00:29:33je ne peux pas, je ne vois rien, c'est illisible.
00:29:35Quand vous êtes revenu de vacances, vous m'avez dit
00:29:37en rentrant de vacances.
00:29:39Mais depuis que vous êtes l'envoyé spécial
00:29:41dans le 15e arrondissement des Etats-Unis.
00:29:43Il y avait encore Biden.
00:29:45Il y avait encore Biden candidat.
00:29:47Donc il y avait quand même un gros changement.
00:29:49Et là, ce qui a été le gros changement
00:29:51vous pouvez penser
00:29:53que le retrait de Biden,
00:29:55cette espèce de substitution
00:29:57du candidat à Kamala Harris
00:29:59à Biden, avait joué pour les démocrates.
00:30:01Et effectivement, il y a eu
00:30:03une phase et tout le monde
00:30:05a senti un petit peu ce momentum.
00:30:07Et puis là, on arrive à un moment
00:30:09où la tendance s'était à nouveau
00:30:11un petit peu renversée plutôt vers Trump.
00:30:13Moi, tous les signaux que j'ai encore
00:30:15aux Etats-Unis avec les gens à qui je téléphone
00:30:17et mes enfants, etc.
00:30:19Ça allait vers Trump.
00:30:21Votre fils est au Washington Post ?
00:30:23Oui, mon fils est au New York Times.
00:30:25Et le Washington Post a eu une affaire ?
00:30:27Il est démocrate, il ne s'en cache pas.
00:30:29Jusqu'à présent, il me disait de toute façon
00:30:31Kamala Harris va gagner.
00:30:33Et là, il y a trois jours, il m'a dit
00:30:35« Papa, je pense que cette fois-ci,
00:30:37Trump peut gagner, va peut-être gagner. »
00:30:39Mais l'erreur d'hier,
00:30:41l'erreur d'hier de Biden,
00:30:43effectivement...
00:30:45Alors on l'écoute. On l'écoute ce qu'il a dit sur les ordures.
00:30:49L'autre jour, un orateur
00:30:51lors d'un meeting de Donald Trump
00:30:53a qualifié Puerto Rico d'île flottante remplie d'ordures.
00:30:55Permettez-moi de vous dire une chose.
00:30:57Je connais les Puerto Ricains de chez moi,
00:30:59dans mon état du Delaware.
00:31:01Ce sont des gens bons, décents et honorables.
00:31:03Les seules ordures que je vois circuler,
00:31:05c'est les supporters de Trump.
00:31:07Sa diabolisation des Latinos
00:31:09est inadmissible et anti-américaine.
00:31:11C'est totalement contraire
00:31:13à tout ce que nous avons fait,
00:31:15à tout ce que nous avons été.
00:31:17Quand il dit « ce sont des gens bons »,
00:31:19évidemment, ce sont des gens GENS qui sont bons.
00:31:21Voilà.
00:31:23Il dit pour la traduction de Gaël.
00:31:25D'ailleurs, il n'a pas l'air en forme,
00:31:27sur cette vidéo.
00:31:29Je ne sais pas comment ça a été pris.
00:31:31La caméra est au-dessus.
00:31:33On dirait une visio mal mise en place.
00:31:35Une surveillance de l'Epad.
00:31:37Non, mais,
00:31:39moins il parle...
00:31:41Plus il parle,
00:31:43plus elle s'enfonce.
00:31:45Elle aussi, d'ailleurs.
00:31:47Plus Kamala parle, moins on l'écoute,
00:31:49moins on la croit.
00:31:51Le vrai événement de ce matin,
00:31:53c'est le génie de Trump à récupérer
00:31:55les erreurs de son adversaire.
00:31:57Est-ce que vous croyez que ça marche aussi ?
00:31:59Il n'est pas dans son poubelle.
00:32:01C'est une séquence, on peut le voir.
00:32:03Oui, on va voir.
00:32:05Écoutons.
00:32:07Écoutons.
00:32:15On l'entend mal, manifestement.
00:32:17Donc, il a pris un camion poubelle.
00:32:19Oui, parce que,
00:32:21comme Biden parlait
00:32:23avec un certain mépris des électeurs de Trump
00:32:25comme des ordures,
00:32:27évidemment, il s'est transformé en éboueur
00:32:29comme la semaine dernière il était.
00:32:31On l'avait aimé en marchand de frites
00:32:33chez McDo,
00:32:35soulignant ainsi que
00:32:37il a passé un quart d'heure
00:32:39à distribuer des frites
00:32:41et il est revenu sur une petite erreur
00:32:43dans la biographie.
00:32:45Est-ce qu'on saura mercredi matin, à votre avis ?
00:32:47Non, pas forcément. Moi je doute d'ailleurs qu'on ait les résultats
00:32:49mercredi, même jeudi, même vendredi.
00:32:51Peut-être qu'on partira en week-end
00:32:53Le système, franchement,
00:32:55on en parle à chaque fois, mais le système est impossible.
00:32:57C'est un système qui date
00:32:59d'il y a deux siècles quand on avait
00:33:01des diligence pour aller chercher...
00:33:03Je trouve que la Commission européenne devrait s'en saisir
00:33:05pour imposer que dans la planète entière
00:33:07il y ait des normes
00:33:09par où se respecter les élections.
00:33:11Pardonnez-moi Vincent, personne ne remet en cause
00:33:13le système
00:33:15aux Etats-Unis ?
00:33:17Non, je vous assure que non.
00:33:19Vincent le sait.
00:33:21Il est dans les mœurs.
00:33:23Par exemple, tu pouvais voter, tu n'avais même pas besoin
00:33:25de carte d'identité, tu votais plusieurs fois.
00:33:27Tu pouvais voter dans des boîtes à lettres
00:33:29je crois, ou des boîtes aux lettres.
00:33:31Ils ont une conception de la liberté qui est très concrète.
00:33:33Oui, j'entends bien,
00:33:35mais quand même, tu as besoin...
00:33:37Il n'y a pas marqué liberté, égalité, fraternité...
00:33:39On sait aujourd'hui que certaines élections
00:33:41ont été truquées aujourd'hui.
00:33:43Toutes.
00:33:45Non, non, non.
00:33:47Bien sûr.
00:33:49Il y a une collection de fraudes à chaque fois
00:33:51qui est invraisemblable.
00:33:53Nixon-Kennedy, par exemple.
00:33:55La première.
00:33:57En 60, Kennedy n'aurait pas...
00:33:59Écoutez, le poids
00:34:01d'un certain nombre
00:34:03de démocrates
00:34:05comme le maire
00:34:07de Chicago, par exemple, de l'époque,
00:34:09Richard Daley,
00:34:11qui a fait basculer toutes les voies
00:34:13de l'État pour Kennedy,
00:34:15ont largement contribué à la victoire de Kennedy.
00:34:17Et c'était de la fraude ?
00:34:19C'était de la fraude, oui, en partie.
00:34:21En partie, c'est en partie ou pas.
00:34:23Non, mais en partie, parce que je n'ai pas la preuve.
00:34:25Je ne peux pas vous apporter les ballons.
00:34:27La mafia a bourré
00:34:29les urnes pour l'élection de Kennedy.
00:34:31Je voudrais vous décevoir.
00:34:33Vous avez beaucoup de John Kennedy,
00:34:35sa belle figure, sa lumineuse
00:34:37d'énergie. C'était un malade.
00:34:39Et en plus, c'était un grand malade,
00:34:41drogué en permanence.
00:34:43Il avait mal au dos.
00:34:45Il était...
00:34:47C'est quand même l'Amérique.
00:34:49Je voudrais qu'on n'abîme pas ceux qui ne peuvent pas vous répondre.
00:34:51Il était assassiné.
00:34:53Vous savez que Donald Trump a failli se faire assassiner
00:34:55deux fois. Pas pour autant que vous l'imaginez
00:34:57comme une sorte de héros.
00:34:59Mais c'est arrêté.
00:35:01Le problème de Kennedy...
00:35:03Il faut quand même évoquer l'erreur
00:35:05dans le camp Trump, cette semaine,
00:35:07qui pourrait lui coûter cher. C'était dimanche à New York.
00:35:09Il fait monter un soi-disant humoriste
00:35:11qui est aussi drôle que Yacine Bellatar,
00:35:13porto-rico à une île flottante d'ordures.
00:35:15Et ça a scandalisé la communauté
00:35:17porto-ricaine.
00:35:19Mais ce n'est pas lui qui l'a dit.
00:35:21Je ne connaissais pas cet humoriste.
00:35:23La différence avec Trump,
00:35:25c'est qu'effectivement,
00:35:27il reprend au vol
00:35:29avec une certaine...
00:35:31Trump a fait une campagne détestable.
00:35:33Pour terminer notre chapitre...
00:35:37Pour terminer notre chapitre international
00:35:39et laisser notre ami finir son jardin,
00:35:43c'est-à-dire cultiver.
00:35:45Il est un peu en week-end,
00:35:47aujourd'hui. Vous devriez le mettre
00:35:49sur les épaules.
00:35:51Le pull sur les épaules.
00:35:53Aguérande, le pull sur les épaules.
00:35:55Lorsqu'on se balade.
00:35:57Surtout pas en ce temps-là.
00:35:59Et puis vous avez le temps, quand vous faites le tour de votre propriété,
00:36:01il faut bien 2-3 heures.
00:36:03Un dernier mot, parce que celui-là,
00:36:05c'est une information sombre.
00:36:07En Afghanistan, les femmes sont
00:36:09interdites de se parler.
00:36:11Les femmes sont complètement cadenassées.
00:36:13C'est-à-dire que désormais, elles ne peuvent plus s'exprimer entre elles.
00:36:15Sabrina Medjaber.
00:36:17Ni être entendues des autres femmes.
00:36:19Depuis la prise de... Ce qui se passe en Afghanistan
00:36:21avec les femmes,
00:36:23dans l'indifférence générale,
00:36:25les féministes, je ne les entends pas
00:36:27sur ces sujets-là.
00:36:29C'est effectivement Mohamed Khalil Hanafi,
00:36:31le ministre en charge de la propagation
00:36:33de la vertu et de la prévention
00:36:35du vice, qui a décidé
00:36:37de mettre un coup d'arrêt
00:36:39à l'interaction entre femmes,
00:36:41elles-mêmes déjà nicabisées,
00:36:43pour lesquelles il est déjà difficile
00:36:45d'exister. Et effectivement,
00:36:47le silence des féministes
00:36:49est assez assourdissant.
00:36:51On se souvient que Mme Rousseau avait déclaré
00:36:53par exemple que la peur du terrorisme
00:36:55ne doit pas nous empêcher
00:36:57d'accueillir les talibans. Il y a une championne
00:36:59de Taekwondo, ici en France,
00:37:01mardi à midi, qui a été menacée de mort
00:37:03pour avoir critiqué le régime des talibans
00:37:05ici en France, qui n'a jamais eu le soutien
00:37:07des féministes
00:37:09et qui a été placée sous protection
00:37:11policière. Dans le même temps,
00:37:13Mme Hercilia Soudé est allée rendre visite
00:37:15à M. Elias Dimzalen,
00:37:17qui appelait à l'intifada.
00:37:19Voilà où nous en sommes aujourd'hui,
00:37:21dans la lutte des femmes en France
00:37:23pour le combat des femmes
00:37:25qui risquent leur vie si elles parlent
00:37:27à une femme en Afghanistan
00:37:29et les autres en Iran,
00:37:31qui sont jetées en prison,
00:37:33torturées parce qu'elles retirent le voile.
00:37:35Voilà où en est la déliquescence
00:37:37du féminisme occidental.
00:37:39Et je ne crois pas qu'il y a 50 ans,
00:37:41il existait un pays au monde...
00:37:43En Afghanistan, en 1979, les femmes portaient
00:37:45des minijupes, elles sortaient entre elles,
00:37:47elles flirtaient, elles allaient en boîte de nuit,
00:37:49elles avaient une vie de femmes libres.
00:37:51Aujourd'hui, elles sont animalisées.
00:37:53Et je pense que le sort des femmes afghanes,
00:37:55si ça avait été un potager,
00:37:57certainement les féministes auraient plus de compassion
00:37:59pour ces femmes-là.
00:38:01Aucune ne lève la voix.
00:38:03Je voudrais mettre aussi le souvenir
00:38:05de responsables politiques qui,
00:38:07lors du retour des talibans,
00:38:09vous avez dit qu'ils ont changé.
00:38:11La communauté internationale avait appelé
00:38:13en 2021 à ce que les talibans rejoignent
00:38:15la communauté internationale.
00:38:17Mais je crois que...
00:38:19Je pense qu'ils se permettent des choses
00:38:21qui ne relèvent plus
00:38:23de la transgression du féminisme,
00:38:25c'est une indignité humaine absolue
00:38:27et je me demande,
00:38:29la prochaine étape sera
00:38:31de demander aux femmes de supprimer elles-mêmes.
00:38:33Il y a une impuissance internationale
00:38:35devant cela
00:38:37qui est effarante.
00:38:39On est d'accord qu'il y a, par exemple,
00:38:41en 1970, vous n'avez pas un pays au monde
00:38:43qui interdit aux femmes
00:38:45de se parler, donc il y a une dérive du monde.
00:38:47Qu'est-ce qui s'est passé Pascal depuis 1970 ?
00:38:49L'islamisme qui a infiltré les sociétés.
00:38:51Voilà où on est.
00:38:53L'Akmé de la charia, c'est ça.
00:38:55C'est ça le risque.
00:38:57Et nous laissons faire,
00:38:59en faisant des rondes jambes
00:39:01pour satisfaire les susceptibilités
00:39:03des uns et des autres quand il s'agit
00:39:05de l'islamisme.
00:39:07Qu'ils se permettent,
00:39:09moi ce qui me frappe c'est que
00:39:11tout de même ces êtres-là
00:39:13que le rayon avait traités
00:39:15à l'origine avec une relative
00:39:17modération, se permettent
00:39:19chaque jour davantage
00:39:21des indignités humaines
00:39:23parce qu'ils n'ont personne en face.
00:39:25Qu'est-ce qu'on peut faire ?
00:39:27Qu'est-ce qu'on peut faire ?
00:39:29On va aller en Afghanistan pour défendre les femmes ?
00:39:31Pourquoi pas d'ailleurs ?
00:39:33Non mais Pascal, peut-être il y aurait-il
00:39:35des réprobations internationales
00:39:37virulentes ?
00:39:39J'imagine, il n'y a pas d'ambassade
00:39:41de l'Afghanistan à Paris ?
00:39:43Si, il y a une ambassade de l'Afghanistan à Paris
00:39:45mais je ne pense pas que les...
00:39:47Il n'y a pas d'ambassadeur ?
00:39:49On a des relations diplomatiques ?
00:39:51Ça c'est une autre question.
00:39:53Le régime taliban n'est pas reconnu en tant que tel.
00:39:55Je ne sais pas où est-ce qu'on en est dans l'échange
00:39:57mais on est obligé d'avoir une relation
00:39:59avec eux parce qu'il faut les aider.
00:40:01Sans l'Occident, ils crèvent de faim
00:40:03les Afghans là.
00:40:05La perversité du truc, c'est que pendant 20 ans
00:40:07on a guéroyé et on a déversé
00:40:09des milliards de milliards
00:40:11sur l'Afghanistan.
00:40:13On a arrosé le pays
00:40:15de bombes mais aussi d'argent,
00:40:17de dollars.
00:40:19Ça a été un échec absolument flagrant
00:40:21et votre ami
00:40:23Joe Biden, que vous aimez tant,
00:40:25qui lui n'est pas un horrible personnage comme Donald Trump,
00:40:27a évacué Kaboul
00:40:29dans des conditions lamentables.
00:40:31Le premier acte de sa politique étrangère
00:40:33de son mandat, ça a été ça.
00:40:35C'est de laisser les talibans les mains libres,
00:40:37de ne pas leur imposer le respect de leurs paroles
00:40:39puisqu'il y avait eu un accord qui avait été signé
00:40:41et qui a été immédiatement bafoué par les talibans.
00:40:43On leur a dit, vous avez gagné.
00:40:45Vous avez gagné. Faites comme vous voulez.
00:40:47Il ne faut pas venir 3 ans après
00:40:49dire, ah mais dis donc, ils ne traitent pas les femmes.
00:40:51Evidemment que vous avez mal les traités. Ils l'avaient annoncé.
00:40:53On le savait. Il n'y a pas de talibans modérés.
00:40:55Il n'y a pas d'anthropophages modérés.
00:40:57Et c'était M. Martinot
00:40:59qui était ambassadeur.
00:41:01C'était un des profs de Nicolas Sarkozy.
00:41:03Exactement. Et puis qui est
00:41:05aujourd'hui, je crois, en Afrique
00:41:07du Sud. Il est en Afrique du Sud.
00:41:09Il est au balcon
00:41:11pour regarder vraiment en première
00:41:13ligne comment le Sud est en train
00:41:15de nous détester. Et si vous
00:41:17remontez, je le dis, si vous remontez
00:41:19sur le fil Twitter,
00:41:21c'est David Martinot.
00:41:23Et que vous allez
00:41:25au mois de juillet ou d'août,
00:41:27il a mis en ligne
00:41:29tout son voyage à Sainte-Hélène.
00:41:31Vous retrouverez toutes ses séquences.
00:41:33C'est absolument formidable.
00:41:35C'est-à-dire qu'il est allé sur la tombe de l'Empereur.
00:41:37Il y a un avion désormais à Sainte-Hélène.
00:41:39C'est à 6 heures de Johannesburg.
00:41:41On pourra y trouver peut-être refuge
00:41:43un jour. Oui, je suis d'accord avec vous.
00:41:45Moi, j'aimerais aller à Sainte-Hélène.
00:41:47Je trouve que c'est un voyage...
00:41:49C'est vrai que pour y aller...
00:41:51L'aéroport est très compliqué.
00:41:53Oui, il faut prendre du temps.
00:41:55Il est allé, il a vu...
00:41:57Il y a une présence française là-bas.
00:41:59Je crois que la tombe,
00:42:01l'ancienne, la dernière résidence de l'Empereur,
00:42:03est effectivement une zone...
00:42:05Mais c'est une... Mais exactement.
00:42:07Et toutes ses vidéos étaient absolument
00:42:09fascinantes. Alors, il n'y a jamais de soleil
00:42:11à Sainte-Hélène.
00:42:13Il n'y a jamais de soleil.
00:42:15Vous êtes formidables.
00:42:17Vous allez pouvoir retourner
00:42:19vers votre jardin.
00:42:21L'Espagne. Restez quand même en Espagne.
00:42:23Parce qu'on parle de...
00:42:25Ça nous intéresse aussi, les inondations.
00:42:27Vous voyez le sujet de Corentin Alonso.
00:42:29J'ai lu toute la presse ce matin.
00:42:31Je ne veux surtout pas faire de polémique,
00:42:33bien évidemment. Il est clair que tous les éditorialistes,
00:42:35c'est le dérèglement climatique
00:42:37qui a provoqué ça. Il y a un sujet, non ?
00:42:39Oui, mais je ne le nie pas.
00:42:41Il y a un lien avec le réchauffement
00:42:43de la Méditerranée de 2 degrés.
00:42:45J'ai écouté hier,
00:42:47Monsieur...
00:42:49Chevalier ?
00:42:51J'ai écouté François Gemenne,
00:42:53hier, qui est un spécialiste,
00:42:55qui a dit, écoutez, on le saura.
00:42:57On le saura, c'est ce qu'il a dit.
00:42:59On le saura très rapidement, d'ailleurs, dans 3 semaines.
00:43:01Aujourd'hui, on ne peut rien dire.
00:43:03Mais évidemment, comme tout est instrumentalisé
00:43:05aujourd'hui, à l'aune de cela,
00:43:07je me permets simplement
00:43:09de le dire.
00:43:11Si vous avez des visions, je n'en sais absolument rien.
00:43:13Mais je vous propose de voir le sujet
00:43:15et nous en parlons ensemble.
00:43:17Corentin Lanzot.
00:43:19Tous les moyens sont bons pour venir en aide
00:43:21aux sinistrés. Dans la communauté
00:43:23de Valence, les services de secours utilisent
00:43:25un tractopelle pour sortir les habitants
00:43:27encore coincés chez eux.
00:43:29Les dégâts sont considérables.
00:43:31Des véhicules emportés, des logements
00:43:33dévastés et du mobilier endommagé
00:43:35par le passage de l'eau.
00:43:37Les habitants n'ont désormais presque
00:43:39plus rien.
00:43:41Je me sens réellement impuissant
00:43:43de voir qu'en une demi-heure seulement,
00:43:45avec la montée du fleuve, nous avons quasiment
00:43:47tout perdu.
00:43:51La tristesse,
00:43:53ce sont les personnes qui sont décédées
00:43:55car il y en a beaucoup. Beaucoup de personnes
00:43:57ont perdu la vie. Et ce que j'ai perdu, moi,
00:43:59là, ce sont mes économies,
00:44:01mes efforts de toute une vie. Mais nous sommes
00:44:03vivants.
00:44:05Pour aider les secours, un millier de
00:44:07militaires ont été déployés sur la zone.
00:44:09Aux côtés de 1500 membres
00:44:11des forces de l'ordre,
00:44:13mercredi, les services d'urgence ont
00:44:15effectué 270 opérations
00:44:17de sauvetage, dont 70
00:44:19opérations aériennes.
00:44:21Il y a encore
00:44:23des difficultés d'accès
00:44:25à certaines localités,
00:44:27donc il n'y a pas encore d'informations
00:44:29complètes sur l'impact, l'étendue
00:44:31des dégâts et même les victimes possibles.
00:44:33Après s'être
00:44:35entretenu avec son homologue espagnol,
00:44:37le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau,
00:44:39a annoncé que des sapeurs-pompiers
00:44:41français pourraient être envoyés
00:44:43si besoin.
00:44:45C'est très intéressant. Qui est en première ligne
00:44:47pour porter la parole ?
00:44:49Le roi.
00:44:51C'est très intéressant.
00:44:55Le roi Philippe
00:44:57prend la parole
00:44:59et est au Canary
00:45:01en uniforme, comme vous l'avez remarqué,
00:45:03et il tient un discours de souverain
00:45:05« Ma femme et moi, nous sommes
00:45:07compétitions, etc. »
00:45:09alors que la classe politique espagnole
00:45:11est minable dans cette histoire.
00:45:13La droite et la gauche s'empoignent
00:45:15alors que le nombre des morts
00:45:17ne cesse d'augmenter. Ils se disputent,
00:45:19ils se querellent, c'est de ta faute, c'est de la tienne.
00:45:21C'est lamentable.
00:45:23La vérité en Espagne, c'est que
00:45:25la prééminence de la monarchie,
00:45:27le roi est au-dessus de la mêlée, formidable,
00:45:29mais la réalité, c'est que la démocratie espagnole
00:45:31est malade.
00:45:33L'Espagne se noie.
00:45:35Il n'y a pas que Valence et l'Andalousie
00:45:37qui sont sous l'eau, c'est la démocratie espagnole
00:45:39qui va bien.
00:45:41C'est intéressant de voir cette figure
00:45:43en père de la nation.
00:45:45Exactement.
00:45:49Il est comme Truffaut.
00:45:51La gauche est minoritaire, elle gouverne avec
00:45:53les indépendantistes.
00:45:55François Truffaut,
00:45:57c'est le maître enseigne.
00:45:59Où est-ce que vous avez vu
00:46:01François Truffaut ?
00:46:03Il était de gauche,
00:46:05François Truffaut.
00:46:07Il y a eu un royaliste de gauche.
00:46:09Parlez.
00:46:11Politique étrangère,
00:46:13ne parlez pas cinéma.
00:46:15Où avez-vous entendu que François Truffaut...
00:46:17Peut-être pas.
00:46:19François Truffaut le dit, c'est tout.
00:46:21Il était royaliste ?
00:46:23Oui, bien sûr.
00:46:25Des royalistes ?
00:46:27Antoine Douanel.
00:46:29Antoine Douanel.
00:46:31Fabienne Tabard.
00:46:33Que dites-vous, Philippe Bilger ?
00:46:35Je ne savais pas que
00:46:37Truffaut était royaliste.
00:46:39Ce n'est pas vraiment un sujet du jour.
00:46:41Vincent, il n'est plus capable
00:46:43de provocation dans le domaine du cinéma.
00:46:47On est ou on sera royalistes.
00:46:49Je me suis entretenu avec mon homologue espagnol
00:46:51Bruno Retailleau.
00:46:53De l'ancien régime ?
00:46:55Oui.
00:46:57Vous allez arranger nos affaires.
00:46:59On a de souvenirs
00:47:01de la Taille et de la Gabelle.
00:47:03On a parfois la nostalgie
00:47:07d'un père de la patrie
00:47:09qui, en surplomb,
00:47:11même quand
00:47:13le gouvernement, dans sa quotidienneté,
00:47:15serait désagréable,
00:47:17nous permettrait d'estimer.
00:47:19Profondément.
00:47:21Là où vous avez raison,
00:47:23il y a autre chose.
00:47:25Le fait de retirer
00:47:27de la compétition,
00:47:29il n'y a plus de compétition
00:47:31pour le pouvoir suprême.
00:47:33Je suis d'accord avec vous.
00:47:35Quoi qu'en interne, il y a compétition
00:47:37dans les familles pour le pouvoir suprême.
00:47:39Quand tu es le cadet,
00:47:41tu veilles à ce que ton aîné
00:47:43est en train de manger.
00:47:45Je me suis entretenu
00:47:47avec mon homologue espagnol Bruno Retailleau
00:47:49pour faire le soutien de la France
00:47:51dans l'épreuve que traverse l'Espagne.
00:47:53Nous nous tenons prêts à envoyer,
00:47:55si besoin, des unités de sapeurs-pompiers
00:47:57pour aider les forces de sécurité
00:47:59civiles espagnoles.
00:48:01L'Espagne n'a pas accepté cette aide
00:48:03à l'heure où l'on se parle.
00:48:05On était avec un pompier français
00:48:07responsable qui ne comprenait pas
00:48:09pourquoi l'Espagne n'acceptait pas
00:48:11l'aide de la France.
00:48:13Je vais remercier cette fois-ci
00:48:15l'excellent Vincent Herouët.
00:48:17Vous parlez espagnol ?
00:48:19Oui, beaucoup.
00:48:21Je parle des tas de langues
00:48:23toutes en français.
00:48:25On va recevoir
00:48:27Benjamin Castaldi.
00:48:29Ça me fait plaisir que vous soyez là.
00:48:31Et pas simplement parce que vous êtes né à Nantes.
00:48:33Benjamin Castaldi,
00:48:35et si tu devais ne plus m'aimer,
00:48:37c'est un roman.
00:48:39On va recevoir Benjamin Castaldi
00:48:41qui a une carrière particulière
00:48:43dans ce métier.
00:48:45Je dis ça pour Gauthier Lebret.
00:48:49Est-ce que je peux vous quitter
00:48:51en même temps que Vincent Herouët ?
00:48:53Oui, parce que c'est jeudi.
00:48:55C'est vrai.
00:48:57Le meilleur paramètre
00:48:59en tout, c'est de durer.
00:49:01Vous êtes à l'aube d'une grande carrière.
00:49:03Mais il faut durer.
00:49:05Le petit manège.
00:49:07Il tourne le manège.
00:49:09Parfois, il y a quelqu'un qui descend.
00:49:11Et il ne rebondit pas toujours.
00:49:13Il tourne.
00:49:15Benjamin Castaldi, dans une seconde,
00:49:17a été à l'origine de la plus grande émission
00:49:19qui a fait le plus parler
00:49:21des 25 dernières années.
00:49:23La série est excellente.
00:49:25Je l'ai avalée sur Love Story,
00:49:27la série qui vient de sortir culte.
00:49:29Elle est excellente.
00:49:31Elle est sur Amazon.
00:49:33Elle n'est pas sur Canal.
00:49:35Elle est produite par Alexia Laroche-Joubert.
00:49:37Vous avez envie de perdre 6 heures
00:49:39à voir ça.
00:49:41C'est la plus grande émission de télé-réalité.
00:49:43C'est sûrement très bien.
00:49:45Si on aime la télé...
00:49:47Vous savez ce que j'ai regardé hier soir ?
00:49:49Avec James Stewart ?
00:49:51Monsieur Smith.
00:49:53Je le dis à tout le monde.
00:49:55Si vous êtes sur My Canal,
00:49:57regardez Monsieur Smith
00:49:59au Sénat de Frank Capra
00:50:01avec James Stewart.
00:50:03Vous n'en reviendrez pas.
00:50:05Du rythme, de la modernité du jeu,
00:50:07du fond également.
00:50:09Monsieur Smith au Sénat.
00:50:111939.
00:50:17Faites-moi plaisir.
00:50:19Faites-moi plaisir.
00:50:23Regardez ça.
00:50:25Vous avez 3 jours.
00:50:27Regardez Monsieur Smith au Sénat.
00:50:29C'est sur My Canal et c'est en VO.
00:50:31Benjamin Castaldi, à tout de suite.
00:50:39Je vous prévois qu'il est à l'antenne encore
00:50:41sur Europe 2.
00:50:43Il termine à 10h.
00:50:45Il va être là dans quelques secondes.
00:50:47Même s'il n'a pas long à venir.
00:50:49Tous dans le même immeuble.
00:50:51C'est évidemment un livre
00:50:53sur Yves Montand et Simone Signoret.
00:50:55Simone Signoret étant sa grand-mère,
00:50:57comme chacun sait.
00:50:59La BD nous rappelle les titres.
00:51:01Sciences Po Strasbourg suspend
00:51:03un partenariat avec une université israélienne.
00:51:05L'Institut d'études politiques
00:51:07dit regretter les positions
00:51:09je cite profondément bénicistes
00:51:11et dénuées de perspectives humanistes
00:51:13de l'université Reichmann de Tel Aviv.
00:51:15Décision qualifiée d'affligeante
00:51:17par Jean-Noël Barraud, le ministre des Affaires étrangères.
00:51:19La ville de Châtillon
00:51:21envisage d'instaurer un couvre-feu
00:51:23pour les mineurs suite à des tirs d'armes
00:51:25à feu ayant visé un groupe d'adolescents
00:51:27hier soir. L'auteur présumé
00:51:29a pris la fuite et le parc Ednanter
00:51:31a ouvert une enquête pour tentative de meurtre.
00:51:33Et puis des images qui parlent
00:51:35d'elles-mêmes. Depuis vendredi dernier
00:51:37plus de 600 tonnes de déchets se sont accumulées
00:51:39dans les 3e et 14e arrondissements
00:51:41de Marseille. Et c'est un désaccord
00:51:43entre une filiale de Veolia et ses salariés
00:51:45que c'est à l'origine de cette grève
00:51:47des éboueurs.
00:51:49Merci Somaya. Il est arrivé
00:51:51pendant que vous parliez
00:51:53Benjamin Castaldi
00:51:55parce que vous faites la matinale désormais
00:51:57sur Europe 2.
00:51:59Je suis arrivé à côté en même temps
00:52:01ça va c'était à 5 mètres.
00:52:03Vous allez bien d'abord ?
00:52:05A quelle heure vous vous levez quand vous faites une matinale ?
00:52:07J'essaie de me lever vers 6h
00:52:09mais je me réveille tout le temps à 4h du matin.
00:52:11Ah oui ? Parce que je me mets déjà dans l'émission
00:52:13je ne sais pas je suis excité. Mais à quelle heure vous prenez l'antenne ?
00:52:157h. Et vous vous levez à 6h ?
00:52:17Ah bah oui. Mais votre lit
00:52:19il est dans le studio alors c'est entre le moment où...
00:52:21J'habite à 10 minutes. Oui parce que...
00:52:23En plus ça va vite. Ah oui.
00:52:25Pour être à ça c'est... Mais jamais
00:52:27en fait je ne me lève pas à 6h je me lève plutôt à 4h30.
00:52:29C'est la première fois que vous faites une matinale ?
00:52:31Non j'en avais fait une il y a quelques années
00:52:33sur une autre radio. Et vous êtes content ?
00:52:35Vous êtes heureux ? Vous aimez le direct ?
00:52:37J'adore ça le direct évidemment.
00:52:39Je me régale. Vous avez regardé
00:52:41d'ailleurs la série
00:52:43Loft dont on parlait ?
00:52:45La série culte ? Oui la série culte sur Loft.
00:52:47La série culte sur le Loft. Oui je l'ai regardée bien sûr.
00:52:49Vous avez des contacts
00:52:51d'ailleurs avec... Je suis en contact
00:52:53avec Stevie
00:52:55avec Kenza. Vous vous rappelez de Kenza ?
00:52:57Mais comment ?
00:52:59Je suis en contact avec Delphine également.
00:53:01Un peu moins Loana
00:53:03un peu moins Jean-Edouard mais oui je l'ai...
00:53:05On était à TF1 nous à l'époque. Je peux vous dire que
00:53:07c'était une déflagration. Ah bah oui.
00:53:09Parce que TF1 n'avait pas eu le Loft
00:53:11et la France entière a regardé
00:53:13le premier Loft. Pourquoi ils n'ont pas eu le Loft ?
00:53:15Parce qu'il y a eu un accord entre les deux. Visiblement il y en a un qui a trahi.
00:53:17La bonne histoire c'est qu'en fait Tavernaud et
00:53:19Le Lay se mettent d'accord pour ne pas faire de télé-réalité.
00:53:21Et quand il sort du bureau Tavernaud
00:53:23et Le Lay commande Survivor
00:53:25qui est devenu Koh-Lanta. Et Tavernaud furieux
00:53:27d'apprendre ça a commandé au dernier
00:53:29moment Big Brother. Bien sûr. Pour faire le Loft.
00:53:31Et c'est vrai que ça a été une déflagration. Ah bah oui.
00:53:33Parce que tout le monde a regardé ça.
00:53:35Moi je me souviens même. Alors on était
00:53:37subjugués de regarder ça.
00:53:39On se disait mais... On s'appelait. On disait
00:53:41tu regardes ? Bah oui je regarde. Ce qui était invraisemblable.
00:53:43C'était incroyable. On faisait 7 millions
00:53:45à 19 heures. C'est colossal.
00:53:4785% sur les 15-24.
00:53:49Plus jamais on fera ça dans
00:53:51une vie. Alors les 15-24 on voit le professionnel
00:53:53jeudi c'est 15-24 ans.
00:53:55Oui quand même. Bien sûr.
00:53:57Et puis la sortie de Lohana sur
00:53:59les Champs-Elysées. Alors c'était pas les champs
00:54:01c'était l'avenue de la Grande Armée. L'avenue de la Grande Armée.
00:54:03C'est pour vous dire. Dans le symbole
00:54:05on a dit c'est les Champs-Elysées. Comme
00:54:07un événement national. Exactement. C'est quelle année
00:54:09le Loft ? 2001. 2001. Et c'était
00:54:113 ans après la Coupe du Monde 98
00:54:13et certains avaient fait un parallèle.
00:54:15Bien évidemment. Et d'ailleurs
00:54:17rappelez-vous il s'était rien passé
00:54:19pendant 3 mois. C'est-à-dire qu'il n'y avait aucune actualité.
00:54:21Le monde était extrêmement paisible. Calme.
00:54:23Donc on n'avait que ça à parler.
00:54:25Bon d'abord vous n'avez jamais regretté
00:54:27d'avoir dit. Non. Jamais. Comment on peut
00:54:29regretter une telle courte
00:54:31échelle pour apprendre son métier. Mais alors c'est curieux
00:54:33parce que vous l'avez fait plusieurs années. Moi je me souviens que
00:54:35de la première. Il y a eu plusieurs Lofts. Il y en a eu 2 Lofts.
00:54:37Ah oui. Il y a eu 2 Lofts sur les 6.
00:54:39D'accord. Et après j'ai présenté
00:54:41Cicat Story. Oui. Mais Drucker m'avait
00:54:43dit tu fais une année et après tu passes à autre chose.
00:54:45Je l'ai fait 10 ans. Ah oui mais il faut toujours écouter Drucker.
00:54:47Je sais bien. Évidemment il faut écouter Drucker.
00:54:49Drucker. Et alors j'ai entendu extraordinaire
00:54:51l'autre jour je le salue Michel Drucker parce que
00:54:53quelqu'un a dit sur une radio
00:54:55je crois que c'est Thomas Hill qui a dit ça
00:54:57sur Orban. Il a dit on salue Michel Drucker
00:54:59il m'écoute tous les matins.
00:55:01Le problème c'est que Michel il dit
00:55:03à tout le monde qu'il les écoute tous les matins.
00:55:05Donc il écoute.
00:55:07Il disait ça à Bruce Toussaint.
00:55:09Il me disait ça à moi. Alors il écoute
00:55:11tout sans doute. Mais on l'écoute.
00:55:13Il est beau de les replay. Et vous en parliez
00:55:15également quand vous faites
00:55:17vos débuts. Il y a Laurence Ferrari.
00:55:19Bien sûr. Il y a Laurent Gérard.
00:55:21Oui. Parce que Michel il est formidable là-dessus.
00:55:23Il vous met le pied à l'étrier.
00:55:25Il vous voit. C'est le feeling.
00:55:27Il dit t'as une bonne bouille. Tu vas venir à...
00:55:29Il y a Ménard également qui est avec UTV qui était avec nous.
00:55:31Ménard. Olivier Ménard.
00:55:33Olivier Ménard.
00:55:35Il a commencé avec nous bien sûr.
00:55:37Olivier Ménard dit mémé.
00:55:39Moi je ne me souviens pas de lui.
00:55:41On a commencé ensemble.
00:55:43Et c'est Studio Gabriel. C'est quelle année ?
00:55:45C'est 94. Bon.
00:55:47Tu devais ne plus mémé. Bon vous dites
00:55:49c'est un roman. Voilà.
00:55:51C'est pas vraiment un roman. C'est un roman. Oui.
00:55:53Pourquoi ? Qu'est-ce qui vous fait dire le contraire ?
00:55:55Il y a des choses qui sont vraies.
00:55:57Ah oui. La base.
00:55:59La base historique est vraie.
00:56:01Mais dans le traitement on est quand même
00:56:03dans un roman. Je vais quand même parler à ma grand-mère.
00:56:05Je prends sa place quand même.
00:56:07Il y a des dialogues. C'est quand même...
00:56:09Je pense que c'est plutôt un roman.
00:56:11Basé sur une histoire vraie bien évidemment.
00:56:13Librement inspiré de la réalité.
00:56:15Bon. Et mon temps me trompe avec
00:56:17Marilyn Monroe. C'est évident.
00:56:19Tout le monde connaît ses histoires. Et puis un jour de 1960
00:56:21l'abject est arrivé. Ma vie est devenue
00:56:23infime. Le plus mauvais rôle que j'ai à jouer
00:56:25et sa célèbre réplique. Vous connaissez
00:56:27vous beaucoup d'hommes qui resteraient
00:56:29insensibles en ayant Marilyn Monroe
00:56:31dans leurs bras. Elle fit
00:56:33et fait toujours mouche. N'est-ce pas ?
00:56:35Elle ne doit rien à l'improvisation et fut longuement réfléchie.
00:56:37Ah oui. Mais il y a des femmes qui
00:56:39pardonnent et des femmes qui ne pardonnent pas.
00:56:41C'est-à-dire qu'en fait j'en connais.
00:56:43Et moi aussi d'ailleurs.
00:56:45Si votre femme par exemple elle vous trompe.
00:56:47On va prendre un exemple.
00:56:49Quelle est la plus belle femme du monde
00:56:51aujourd'hui ?
00:56:53Pour moi en ce moment c'est Margot Robbie.
00:56:55Margot Robbie. Il se trouve
00:56:57vous êtes un soir perdu dans Los Angeles
00:56:59vous avez une petite aventure
00:57:01avec Margot Robbie. Qu'est-ce qu'elle dit
00:57:03Madame Castaldi ?
00:57:05Madame Castaldi !
00:57:07Qu'est-ce qu'elle dit aujourd'hui Madame Castaldi ?
00:57:09Elle dit tu vas dehors et puis voilà t'as tes valises
00:57:11et puis tu t'en vas.
00:57:13On s'est toujours dit qu'il y avait une personne
00:57:15pour laquelle on avait le droit de faire quelque chose.
00:57:17Je sais avec qui elle pourrait me tromper demain matin.
00:57:19C'est-à-dire que si elle croise Keanu Reeves
00:57:21à Los Angeles. Ah bon j'ai eu peur.
00:57:23Pourquoi ? Moi je ne suis pas libre.
00:57:25Et moi j'ai toujours dit que
00:57:27si je croisais, si j'avais une aventure
00:57:29avec Sophie Marceau par exemple
00:57:31elle accepterait. Ça n'arrivera jamais bien évidemment.
00:57:33Mais c'est l'accord
00:57:35qu'on a dans notre couple. Mais c'est quoi l'accord ?
00:57:37Vous avez d'autres accords comme ça ?
00:57:39C'est ça.
00:57:41Et il y a des femmes
00:57:43qui ne pardonnent pas et Simone Signoret
00:57:45elle pardonne. C'est justement tout
00:57:47l'objet du roman c'est que moi je vous dis qu'elle n'a
00:57:49jamais pardonné et qu'elle ne s'en est jamais
00:57:51remis. Ça c'est autre chose. C'est parce
00:57:53qu'en fait moi depuis 5 ans
00:57:55j'ai fait la pièce avec Schmitt
00:57:57avant j'avais fait le bouquin sur mes grands-parents. J'ai tellement
00:57:59visionné de choses et des missions cultes
00:58:01avec celle de France Roche
00:58:03où il y a une interview de 1h30 à Alina
00:58:05et en fait j'ai fini par comprendre
00:58:07peut-être que je me trompe, c'est peut-être gonflé de ma part
00:58:09mais je suis persuadé qu'elle s'est inventé ce personnage
00:58:11de femme forte, digne
00:58:13pour avoir la bonne figure, pour avoir
00:58:15le beau rôle dans l'histoire.
00:58:17Alors que je pense que moi, après cet événement-là
00:58:19elle a été totalement
00:58:21abattue et détruite. Et qu'il y a eu un avant
00:58:23et un après. Et qu'en plus
00:58:25ce paradoxe c'est que sans cet épisode-là
00:58:27où on a dit après qu'elle avait
00:58:29devancé l'appel de l'âge etc.
00:58:31Tout ça a été parfaitement orchestré. La vérité c'est
00:58:33qu'elle a pris un coup sur la tête et que
00:58:35les mauvais rôles sont arrivés à elle. Donc je pense que c'est pour ça que j'ai fait le roman.
00:58:37Je vais vous dire quelque chose. Est-ce que vous pensez
00:58:39qu'elle s'est
00:58:41vengée de lui
00:58:43en s'en aidissant ?
00:58:45C'est une des théories.
00:58:47Certains l'ont dit.
00:58:49C'est l'intuition que j'ai. C'est-à-dire qu'elle
00:58:51se venge. C'est une très belle femme
00:58:53et pour se venger
00:58:55il y a quelque chose
00:58:57d'autodestructeur forcément et de suicidaire.
00:58:59C'est pas faux sauf qu'à la fin de sa vie
00:59:01il y avait quelque chose de très joli. D'ailleurs
00:59:03je l'ai mis dans le roman. Ça c'est que quand elle était
00:59:05sur la fin de sa vie qu'elle était malade et qu'elle
00:59:07savait que Montant venait, elle allait se faire belle,
00:59:09elle allait se préparer etc.
00:59:11Donc il y a de ça
00:59:13mais Montant l'avait très bien dit. Il avait dit cette phrase
00:59:15qu'on lui a beaucoup reproché. Il avait dit
00:59:17être l'amant de Casques d'or c'est facile. Il a fallu
00:59:19beaucoup d'amour pour rester avec Madame Rosa
00:59:21donc quelque part il lui a aussi renvoyé la monnaie
00:59:23de sa pièce. Alors je rappelle que
00:59:25vous n'avez pas de lien de sang
00:59:27avec Yves Montant mais vous êtes
00:59:29le fils de
00:59:31Catherine Allégret
00:59:33qui était mariée avec
00:59:35Jean-Pierre Castaldi.
00:59:37Faites attention.
00:59:39Jean-Pierre Castaldi que j'ai vu dans un film
00:59:41qui s'appelle
00:59:43La race des seigneurs où il est tout jeune
00:59:45il est le plus beau du monde
00:59:47Jean-Pierre Castaldi. Il est très beau mon père encore.
00:59:49Il a 25 ans.
00:59:51Il a toujours
00:59:53un certain succès votre père dans sa vie.
00:59:55C'est ce qu'on m'a dit. Vous êtes bien
00:59:57renseigné.
00:59:59Nous avons les mêmes choses.
01:00:01Il semblerait que votre père a eu un certain succès.
01:00:03Evidemment
01:00:05c'est peut-être vous-même aussi
01:00:07vous avez un certain succès.
01:00:09Modestement.
01:00:13Donc Catherine Allégret qui est la fille
01:00:15bien sûr de Simone
01:00:17Signoracchino. Tu écoutes peut-être d'ailleurs
01:00:19Catherine Allégret ?
01:00:21J'espère. Peut-être. Je ne suis pas sûr.
01:00:23Et Jean-Pierre Castaldi qui est régulièrement sur scène.
01:00:25Il est toute l'année sur scène.
01:00:27Il n'est pas fatigué d'ailleurs.
01:00:29Le théâtre il faut y aller quand même.
01:00:31Ce métier de comédien qui me fascine
01:00:33parfois à cette chose de terrible c'est que
01:00:35beaucoup de comédiens ne peuvent pas s'arrêter de travailler.
01:00:37Financièrement vous voulez dire ?
01:00:39Oui. Parce que la retraite
01:00:41n'est pas...
01:00:43Parce que la retraite des comédiens n'est pas
01:00:45toujours excellente. Alors mon père il a été prévoyant
01:00:47mais un comédien aujourd'hui
01:00:49sur 100 comédiens il y en a 80
01:00:51qui me cravent de faim quand même.
01:00:53Il y en a 10 qui s'en sortent.
01:00:55Et le seul qui réussit c'est 3 qui sont très connus.
01:00:57Il y a une star.
01:00:59On avait découvert
01:01:01Marthe Mercadier par exemple qui avait été une actrice du boulevard
01:01:03Importante et on avait découvert
01:01:05comment elle vivait à la fin de sa vie.
01:01:07Parce qu'il n'y avait pas de retraite. Il n'y avait rien du tout.
01:01:09Et pas qu'elle d'ailleurs.
01:01:11On est loin quand on est comédien.
01:01:13Quand on n'est pas une star.
01:01:15Il y a 4 personnes qui gagnent plus d'un million d'euros par film.
01:01:17Et quand on n'est pas une star comédien
01:01:19c'est un métier qui ne rapporte pas forcément
01:01:21beaucoup d'argent.
01:01:23J'ai trouvé une archive extraordinaire
01:01:25de Simone Signoret.
01:01:27Elle est de 1921.
01:01:29Donc l'archive que je vais vous montrer
01:01:31elle est de 1957.
01:01:33Donc elle a
01:01:3535 ans, 36 ans.
01:01:37Et elle accueille les gens. Vous devez connaître
01:01:39cette séquence bien sûr. Elle accueille
01:01:41la télévision chez elle et elle explique ce qu'est le métier
01:01:43de comédien. Elle est sublime.
01:01:45On verra ça tout à l'heure. Mais l'actualité
01:01:47vous la connaissez et elle est parfois rude.
01:01:49Vous le savez avec
01:01:51la mort du fils de Yannick Allénaud. Le suspect
01:01:53Francky est devant la
01:01:55justice aujourd'hui. Et je vous propose
01:01:57peut-être de voir le rappel des faits
01:01:59aussi avec Célia Barotte.
01:02:21On n'a pas du tout le mode opératoire
01:02:23d'une opération qui
01:02:25aurait été ourdie.
01:02:27Même si on estime que la causalité
01:02:29c'est lui qui en est la cause et qu'il a tout fait
01:02:31pour que le drame se produise. Oui.
01:02:33Mais le mobile
01:02:35n'est ni un mobile crapuleux
01:02:37ni celui
01:02:39qui procéderait d'une forme
01:02:41de banditisme.
01:02:43Depuis le début de la procédure, le jeune
01:02:45conducteur a reconnu la majorité des faits
01:02:47qu'on lui a dit.
01:02:49Le jeune conducteur a reconnu la majorité des faits
01:02:51qu'on lui reproche, mais ses souvenirs
01:02:53demeurent encore flous. Avec la médiatisation
01:02:55du drame et l'examen politique
01:02:57du texte sur l'homicide routier,
01:02:59Maître Simonin ne souhaite pas que l'on
01:03:01fasse de ce dossier une valeur d'exemple.
01:03:03Qu'on juge monsieur
01:03:05avec les habits en dimanché
01:03:07de la respectabilité de la justice et non pas
01:03:09une espèce de justice
01:03:11médiatico-mondaine où
01:03:13la position sociale
01:03:15du défunt viendrait
01:03:17s'affairer d'une quelconque façon
01:03:19dans le quantum de la peine.
01:03:21A l'issue de ce procès, le principal
01:03:23prévenu de cette affaire encourt jusqu'à
01:03:2510 ans d'emprisonnement et 150 000 euros
01:03:27d'amende.
01:03:29Philippe Bilger, c'était
01:03:31le 8 mai 2022.
01:03:33Donc il y a
01:03:35deux ans et quelques mois.
01:03:37Franck Idé
01:03:39est dehors.
01:03:41Donc
01:03:43quand on prend sa voiture,
01:03:45dans les conditions dans lesquelles
01:03:47il l'a prise, et on parle toujours d'homicide
01:03:49involontaire, on a eu cette discussion
01:03:51150 fois tous les deux.
01:03:53C'est vrai qu'il faut faire quelque chose.
01:03:55Il faut changer quelque chose.
01:03:57Oui, mais d'ailleurs, il a
01:03:59obtenu quelque chose qui est rare.
01:04:01Le père de la victime,
01:04:03c'est le fait qu'on a créé
01:04:05un homicide routier.
01:04:07J'ajoute que
01:04:09il faut...
01:04:11Ça ne vous choque pas ce que je dis ?
01:04:13Rien ne me choque
01:04:15venant de vous, Pascal.
01:04:17Pour le meilleur comme pour le pire.
01:04:19Vous connaissez Philippe Bilger ?
01:04:21Très bien.
01:04:23Un ami.
01:04:25Plus sérieusement, on devrait
01:04:27systématiquement, dans ces
01:04:29circonstances, au moins viser
01:04:31la mise en danger de la vie d'autrui.
01:04:33Là où je vous rejoins,
01:04:35lorsqu'on part dans les conditions
01:04:37qui ont été celles de l'auteur,
01:04:39on n'a pas l'intention
01:04:41de tuer, mais on met
01:04:43clairement en danger la vie
01:04:45d'autrui. C'est déjà un moyen
01:04:47terme qui me semble
01:04:49assez pertinent. Mais pour le reste,
01:04:51j'ai trouvé la
01:04:53réaction de l'avocat,
01:04:55elle est équilibrée
01:04:57et il ne dit pas n'importe quoi.
01:04:59L'avocat, il est dans son rôle d'avocat.
01:05:01Oui, mais il l'a bien dit.
01:05:03Une justice politique
01:05:05au monde est, je ne sais pas ce que ça veut dire.
01:05:07Si, Pascal, ça existe.
01:05:09Et le refus d'une justice
01:05:11pour l'exemple, j'aime bien ça.
01:05:13C'est plus singulier.
01:05:15Vous m'amusez tous avec ça.
01:05:17Parce que quand un cycliste, à juste
01:05:19titre, est tué
01:05:21dans Paris, on voit bien que certains
01:05:23veulent changer la loi. Ils ont bien
01:05:25raison, pourquoi pas. Et en tout cas,
01:05:27il y a une mise
01:05:29en place
01:05:31de cet événement. Il y a eu des
01:05:33manifestations, etc. Et de la même manière,
01:05:35ça peut choquer. Parfois,
01:05:37lorsque un incident,
01:05:39un accident aussi grave
01:05:41est utilisé pour
01:05:43demander davantage de sanctions pénales,
01:05:45c'est toi contre la drogue. Ce soir-là, on dit vous
01:05:47instrumentaliser. Moi, je ne partage pas
01:05:49forcément cet avis. En revanche,
01:05:51l'homicide routier, je voudrais qu'on voit le sujet de
01:05:53Célia Barrett et que vous me dites ce que vous en pensez.
01:05:57Que les délinquants de la route soient jugés pour
01:05:59homicide involontaire,
01:06:01ce n'est plus acceptable pour les associations
01:06:03de victimes. En demandant la création
01:06:05du délit d'homicide routier,
01:06:07leur objectif n'est pas une augmentation
01:06:09du quantum des peines, mais un changement
01:06:11de terminologie. Ce qu'on constate, c'est
01:06:13que les peines déjà prévues par la loi sont
01:06:15importantes. Ce qu'on attend, ce n'est pas une
01:06:17surenchère, finalement,
01:06:19dans l'échelle des peines, mais plutôt
01:06:21une application qui
01:06:23soit plus en phase
01:06:25avec la gravité
01:06:27des événements. Concernant l'application
01:06:29du délit d'homicide routier, il va
01:06:31falloir faire preuve de patience.
01:06:33La dissolution de l'Assemblée nationale
01:06:35a modifié le processus législatif
01:06:37de cette proposition de loi, pourtant
01:06:39déjà présentée pour une première lecture
01:06:41aux députés, puis aux sénateurs.
01:06:43Les groupes politiques ont été
01:06:45très largement modifiés
01:06:47entre la première lecture et la deuxième lecture.
01:06:49Mais c'était un texte
01:06:51qui était assez transpartisan, qui avait été
01:06:53étudié dans un groupe de travail transpartisan.
01:06:55Mais on peut espérer qu'au printemps,
01:06:57par exemple, ce texte de loi soit
01:06:59étudié d'abord dans la commission
01:07:01des lois, et puis ensuite
01:07:03à nouveau dans l'hémicycle.
01:07:05Lors de son audition par la commission des lois,
01:07:07le ministre de la Justice Didier Migaud
01:07:09s'est dit prêt à inscrire, dans le code pénal,
01:07:11la notion d'homicide routier.
01:07:13Qu'en pensez-vous ?
01:07:15Si Jean-Tan Pierre Lagache
01:07:17et apparemment le garde des Sceaux
01:07:19sont d'accord avec lui,
01:07:21ils ne souhaitent pas un changement
01:07:23du quantum des peines,
01:07:25ce qui me paraît déjà une heureuse initiative,
01:07:27et ils voudraient
01:07:29un changement de nom symbolique
01:07:31qu'on remplace...
01:07:33Ça vaut combien selon vous ?
01:07:35Quelqu'un qui a fait ce qu'il a fait,
01:07:37qui a tué cet homme, ça vaut combien pour vous ?
01:07:39Mais c'est très difficile...
01:07:41Je vous pose la question, vous êtes ancien...
01:07:43Je vais poser la question,
01:07:45ça vaut moins de 5 ans ?
01:07:47Euh...
01:07:49Oui.
01:07:51Moi je ne suis pas d'accord.
01:07:53Je suis désolé de vous le dire.
01:07:55Je ne suis pas d'accord.
01:07:57Si vous vous imaginiez
01:07:59dans l'audience elle-même
01:08:01et que nous soyons ensemble
01:08:03pour écouter le prévenu
01:08:05la douleur de la famille,
01:08:07peut-être tomberions-nous
01:08:09d'accord sur une peine
01:08:11qui ne serait pas,
01:08:13voyez, aussi sévère que celle
01:08:15que vous souhaitez.
01:08:17Il est très difficile sur un plateau
01:08:19abstraitement de dire
01:08:21je suis ministère public,
01:08:23je demande 5 ans.
01:08:25Benjamin Castaldi ?
01:08:27Non mais là il a volé la voiture.
01:08:29Il est ivre mort.
01:08:31Il est drogué.
01:08:33Il tue quelqu'un.
01:08:35Et vous trouvez que ça devient des armes par destination ?
01:08:37Non mais Benjamin,
01:08:39je ne dis pas que ça n'est pas grave.
01:08:41Je dis simplement
01:08:43qu'au moment
01:08:45où on prononce une peine,
01:08:47où on requiert et où on plaide,
01:08:49on a face à soi
01:08:51une situation singulière,
01:08:53un prévenu,
01:08:55et qui peut-être
01:08:57amendera un peu la sévérité naturelle
01:08:59qu'appelle le comportement.
01:09:01C'est tout ce que je dis.
01:09:03Non mais moins de 5 ans,
01:09:05c'est pour ça que j'ai posé la question.
01:09:07Moins de 5 ans, en fait c'est rien.
01:09:09Avec les remises de peine.
01:09:11Moins de 5 ans, comme il a déjà fait sans doute
01:09:13un an ou un an et demi,
01:09:15il est dehors demain.
01:09:17Moi je trouve que c'est insupportable pour Yannick Allénaud,
01:09:19je vous le dis comme je le pense.
01:09:21Il n'a pas le droit de le penser.
01:09:23Autre sujet dans l'actualité
01:09:25que je voulais vous montrer,
01:09:27c'est cette affaire de l'IEP
01:09:29de Strasbourg qui montre
01:09:31l'état de l'université
01:09:33en France qui est soumis
01:09:35à l'extrême gauche. Vous vous rendez compte
01:09:37que le directeur de l'IEP de Strasbourg ne voulait pas.
01:09:39Il y a un partenariat avec Israël.
01:09:41Le directeur de l'IEP ne voulait pas
01:09:43que ça s'arrête.
01:09:45Et vous avez sans doute été mis en minorité
01:09:47dans le conseil d'administration.
01:09:49Sciences Po gèle ses relations avec l'université
01:09:51Reichmann de Tel Aviv.
01:09:53Le ministère de l'enseignement supérieur déplore cette décision.
01:09:55Mais le ministère
01:09:57de l'enseignement supérieur, s'il n'existait pas,
01:09:59ça serait pareil. Il ne sert à rien.
01:10:01Déplorer cette décision, ça ne veut rien dire.
01:10:03Où il peut intervenir ?
01:10:05Enfin moi, des gens qui déplorent,
01:10:07je n'en ai rien à faire en fait.
01:10:09On ne paye pas Madame le ministre
01:10:11de l'enseignement pour qu'il
01:10:13déplore.
01:10:15C'est pareil.
01:10:17C'est insupportable.
01:10:19En fait,
01:10:21il prend hâte de la délire.
01:10:23Qu'il dise, je ne sers à rien.
01:10:25Moi, ministre de l'enseignement supérieur,
01:10:27je ne sers à rien, je vous le dis.
01:10:29Donc je déplore. Mais qu'il aille
01:10:31au golfe l'après-midi, ça sera plus simple.
01:10:33Puisqu'il ne sert à rien.
01:10:35Le CRIF, savent-ils seulement
01:10:37que l'université Reichmann est, en plus
01:10:39d'étudiants venus du monde entier, qu'ont des étudiants juifs,
01:10:41arabes et drusses, parmi lesquels des soldats, mais aussi
01:10:43des otages. Didier Pierre Haas,
01:10:45président du CRIF, en demandant que la direction
01:10:47de Sciences Po clarifie au plus vite cette situation.
01:10:49Mais comment est-ce possible ?
01:10:51Ah non, mais c'est scandaleux.
01:10:53Ah bon, bah je remercie.
01:10:55Je remercie de le dire.
01:10:57Mais épisme triomphal.
01:10:59Mais même, c'est là que vous voyez
01:11:01que même nos institutions ne peuvent plus
01:11:03rien faire. Le ministre de l'enseignement supérieur
01:11:05ne sert à rien.
01:11:07Vous pouvez le virer demain, il n'a aucun
01:11:09pouvoir. Et même pas aller à Sciences Po,
01:11:11rue Saint-Guillaume. Donc ces gens ne servent
01:11:13à rien. Ils sont là pour la photo.
01:11:15Je voulais
01:11:17vous faire écouter également Eric Ciotti
01:11:19qui a demandé à supprimer l'ARCOM. Écoutons-le.
01:11:23Ah, écoutons Jean-Noël Barreau, me dit
01:11:25Marine Lanson. Jean-Noël Barreau,
01:11:27qui s'est exprimé, le ministre
01:11:29des Affaires étrangères, il s'est
01:11:31exprimé sur le sujet Sciences Po à Strasbourg.
01:11:33C'est une décision
01:11:35qui est affligeante et qui me
01:11:37désole profondément.
01:11:39L'université, c'est le
01:11:41lieu du débat, de la tolérance,
01:11:43de l'ouverture sur l'autre. C'est le
01:11:45temple de l'esprit critique.
01:11:47Je suis moi-même universitaire
01:11:49et je tiens fondamentalement
01:11:51à ce que ces principes puissent être respectés.
01:11:53Je rappelle d'ailleurs que ce n'est pas
01:11:55cette université qui aujourd'hui
01:11:57bombarde au Liban
01:11:59ou à Gaza. Et que c'est d'ailleurs
01:12:01dans les universités israéliennes
01:12:03que l'on trouve les plus fervents partisans
01:12:05de la paix et de la solution à deux États.
01:12:07Monsieur Barreau, ça s'appelle soumission,
01:12:09il ne peut rien faire non plus.
01:12:11Au moins, il n'a pas dit que c'était insignifiant comme bénéfice.
01:12:13Oui, je suis d'accord avec vous.
01:12:15Écoutez Eric Ciotti
01:12:17qui veut supprimer l'ARCOM.
01:12:21Supprimer l'ARCOM, supprimer
01:12:23le CESU, supprimer
01:12:25le CESE, privatisation
01:12:27de l'audiovisuel public.
01:12:29Partiellement, en tout cas.
01:12:314 milliards d'euros
01:12:33d'argent public pour l'audiovisuel
01:12:35public. Voilà, je pense
01:12:37que c'est aujourd'hui excessif
01:12:39donc il faudra voir de France 2
01:12:41de France 3
01:12:43laquelle reste dans le service public.
01:12:45On supprime une. On supprime France 2
01:12:47ou France 3 ? Sans doute, après c'est à définir
01:12:49mais moi, je suis
01:12:51choqué par ces 4 milliards d'euros
01:12:53sur l'audiovisuel public.
01:12:55On supprime l'une des deux chaînes.
01:12:57C'est une source d'économie.
01:12:59Vous avez travaillé, Benjamin, pour le service public, oui ?
01:13:01J'ai commencé sur France 2, moi.
01:13:03Est-ce que le problème, c'est que
01:13:05en Angleterre, la BBC,
01:13:07il y a BBC 1, 2, 3,
01:13:09c'est public, il me semble.
01:13:11Ils ont une télévision de qualité.
01:13:13En France, on a l'impression que
01:13:15c'est une espèce d'agapgie
01:13:17et qu'on peut faire tout et n'importe quoi.
01:13:19Il y a ça, mais il y a surtout
01:13:21l'inclinaison idéologique.
01:13:23C'est ça ?
01:13:25Ça, c'est terrible. Vous en parlez tous les jours
01:13:27et c'est de pire en pire.
01:13:29C'est vrai qu'on pardonne aux uns,
01:13:31on accable les autres.
01:13:33Je me suis renseigné, j'ai appris,
01:13:35que l'ARCOM ne peut pas condamner
01:13:37le service public.
01:13:39De façon différente.
01:13:41J'ai appris ça hier.
01:13:43Ils ne peuvent pas fermer une chaîne.
01:13:45Ils ne peuvent pas fermer France Télévision.
01:13:47Il n'y a pas d'action possible contre le service public.
01:13:49Il me semble.
01:13:51Par exemple, vous allez être invité, j'imagine.
01:13:53Ah non, non, non.
01:13:55Je ne crois pas.
01:13:57Je suis à l'ennemi, vous savez bien.
01:13:59Ah bon ?
01:14:01Mais par exemple, vous avez des amis, j'imagine.
01:14:03Léa Salamé va vous inviter, peut-être.
01:14:05Non, je ne crois pas.
01:14:07Je suis déjà allé chez Léa.
01:14:09Le problème, c'est que comme j'y suis allé pour la pièce,
01:14:11ils ne vont pas me réinviter.
01:14:13Si tu devais ne plus m'aimer,
01:14:15ce qui est intéressant,
01:14:17je ne vais pas faire de psychanalyse,
01:14:19mais là, vous parlez au nom
01:14:21de Simone Signoret.
01:14:23Vous êtes Simone Signoret.
01:14:25En fait, je vous dis, c'est l'aboutissement.
01:14:27C'est tellement de passer de temps
01:14:29sur cette histoire et sur son histoire
01:14:31et sur leur histoire que j'avais besoin d'en finir.
01:14:33D'ailleurs, c'est les premières lignes
01:14:35avant le remont que je dis.
01:14:37Je me suis détaché de tout ça
01:14:39et j'ai eu besoin de livrer ma théorie
01:14:41et ce que je pense sur cette histoire.
01:14:43Les disputes, c'était chaud ?
01:14:45Vous avez insisté à des disputes
01:14:47entre vous les deux ?
01:14:49Oui.
01:14:51C'était agité.
01:14:53Force 7, force 8 ?
01:14:55Qui gagnait dans la dispute ?
01:14:57Qui parlait le plus fort ?
01:14:59Chez nous, on s'engueule beaucoup.
01:15:01Ça criait très très fort.
01:15:03Surtout sur les sujets politiques.
01:15:05Ça montait dans les tours très très vite.
01:15:07Ça va.
01:15:09Elle avait plus de connaissances politiques que Montand.
01:15:11C'était elle la colonne vertébrale.
01:15:13Je ne suis pas d'accord non plus.
01:15:15D'après ce que j'ai pu lire.
01:15:17On a souvent dit que Montand
01:15:19était la marionnette de Mademoiselle.
01:15:21C'est entièrement faux.
01:15:23Je pense qu'il y a eu une course de base.
01:15:25Quand il est venu au dossier de l'écran
01:15:27et qu'il a dit ce qu'il avait à dire sur le communisme.
01:15:29Je ne crois pas que grand monde à l'époque
01:15:31aurait eu le courage de faire ce qu'il a dit et ce qu'il a fait.
01:15:33Exceptionnelle émission.
01:15:3517 millions ou 18 millions.
01:15:37Il avait été prodigieux, de charisme.
01:15:39D'abord, c'est un comédien extraordinaire.
01:15:41D'ailleurs, cette façon de s'exprimer
01:15:43sur des sujets aussi importants,
01:15:45ça manque aujourd'hui.
01:15:47Quand je vois ce qu'il se passe dans notre monde,
01:15:49il faudrait que 2-3 personnages
01:15:51se positionnent.
01:15:53Très réellement.
01:15:55Les disputes. Comme d'habitude, dans ces moments-là,
01:15:57il se lève et s'en va.
01:15:59Un enfant resterait dans le lit et tournerait le dos.
01:16:01Toi, non. Tu es un adolescent.
01:16:03Tu gueules ton manque de confiance et claques les portes.
01:16:05A Paris ou à Hauteuil, tu quittes la roulotte
01:16:07ou la maison. C'est toujours le matin.
01:16:09Tu tournes en rond Place Dauphine.
01:16:11Fais les 100 pas dans le jardin.
01:16:13Ou te planques dans ton théâtre.
01:16:15Ce sont tes rignes où tu boxes contre toi-même.
01:16:17Tu ne réfléchis pas. Refuses l'évidence.
01:16:19Et ça te calme.
01:16:21Il se levait.
01:16:23Il hurlait.
01:16:25Très fort.
01:16:27Il se barrait et continuait à hurler.
01:16:29La roulotte, c'était combien de mètres carrés ?
01:16:31C'est tout petit. 75 ou 80 mètres carrés.
01:16:33Contrairement à ce qu'on peut imaginer.
01:16:35Pourquoi on disait la roulotte ?
01:16:37C'est un entre-sol Place Dauphine.
01:16:39Très bas de plafond.
01:16:41Il faisait 1,88 m.
01:16:432 m sous plafond.
01:16:45Il se baissait pour rentrer chez lui.
01:16:47C'était un tout petit endroit.
01:16:49Vous alliez à Hauteuil.
01:16:51C'était une belle maison.
01:16:53Pour les gens de gauche,
01:16:55il y avait du personnel.
01:16:57Il n'y avait pas d'entrée là-dedans.
01:16:59C'est vrai qu'il y a un paradoxe.
01:17:01Ils avaient une vie magnifique.
01:17:03Il y avait des gens qui
01:17:05travaillaient pour eux à la campagne.
01:17:07On était servis à table.
01:17:09C'était comme un hôtel.
01:17:11Les grands amis.
01:17:13C'est François Perrier.
01:17:15Georges Remprunt.
01:17:17C'est extraordinaire.
01:17:19Je les ai tous vus passer.
01:17:21Quand j'ai reçu sur Europe,
01:17:23il y a quelques années,
01:17:25Georges Remprunt avait commencé l'émission
01:17:27en lui disant qu'il devait s'excuser
01:17:29car il n'avait jamais posé
01:17:31aucune question sur son parcours
01:17:33et tout ce qu'il a fait dans sa vie
01:17:35de ministre de la culture espagnole.
01:17:37Il ne s'est jamais intéressé à tout ça.
01:17:39C'est le même problème que j'ai avec ma grand-mère.
01:17:41Elle est morte quand j'avais 15 ans.
01:17:43Il vous raconte par exemple
01:17:45ses phrases sexuelles.
01:17:47C'est curieux.
01:17:49Il aimait bien.
01:17:51Il aimait bien se vanter.
01:17:53Quand il est mort,
01:17:55j'avais 21 ans.
01:17:57J'étais en âge
01:17:59d'entendre des histoires.
01:18:01Sur l'affaire Marilyn,
01:18:03je sais absolument tout de lui.
01:18:05De ce qu'il a vécu.
01:18:07Comment ça s'est arrêté ?
01:18:09Ça s'est arrêté très vite.
01:18:11Il a eu cette phrase terrible.
01:18:13Je ne sais pas si on a le temps.
01:18:15On a tout le temps.
01:18:17Il est resté pour finir le film.
01:18:19Il est rentré en France.
01:18:21Il y avait une escale à New York à l'époque
01:18:23puisqu'il n'y avait pas de vol
01:18:25qui faisait Los Angeles-Paris.
01:18:27La légende dit que Marilyn
01:18:29aurait simulé une alerte à la bombe
01:18:31qui aurait retardé le départ du prochain avion.
01:18:33Elle est venue le chercher à l'aéroport.
01:18:35Ils ont fait le tour de Manhattan
01:18:37où elle l'a supplié de rester.
01:18:39Ça a duré 2-3 ans.
01:18:41Il m'a raconté qu'elle l'a supplié de rester.
01:18:43Ils ont fait le tour de Manhattan.
01:18:45Elle l'a ramené à Kennedy Airport.
01:18:47Il a eu cette phrase terrible.
01:18:49Pourquoi tu ne restes pas ?
01:18:51Il lui a dit parce que je ne t'aime pas.
01:18:53Il a fermé la porte.
01:18:55C'est très violent.
01:18:57Je ne sais pas si vous avez eu le temps
01:18:59de vous pencher sur les confessions
01:19:01qu'elle a faites à son psy.
01:19:03Mon temps revient très souvent
01:19:05pour une raison très simple.
01:19:07C'était le pendant d'Odi Maggio,
01:19:09le footballeur américain d'origine italienne.
01:19:11Assez macho, etc.
01:19:13Elle a fait une fixette sur mon temps.
01:19:15Il y a un livre que j'adore
01:19:17que vous avez peut-être lu.
01:19:19C'était le père de Vanessa Schneider
01:19:21qui est décédée l'année dernière
01:19:23et qui a fait un livre absolument formidable
01:19:25sur Michel Schneider de mémoire.
01:19:27J'espère ne pas écorcher.
01:19:29C'est un livre formidable
01:19:31sur Marilyn Monroe.
01:19:33C'est un personnage exceptionnel.
01:19:35Il est 10h30.
01:19:37Je voulais vous montrer un extrait
01:19:39de Simone Signoret.
01:19:41Somaya nous dit les titres.
01:19:43Il est 10h30.
01:19:45Sinon on annule.
01:19:47Si on a une belle image, Pascal.
01:19:49Allons-y.
01:19:51Très vite.
01:19:53Très vite.
01:19:57Le bilan s'alourdit en Espagne.
01:19:59Près de 100 morts après les pluies
01:20:01dantesques qui ont frappé le pays.
01:20:03La France se dit prête
01:20:05à apporter son assistance
01:20:07avec l'ouverture d'un centre de crise
01:20:09et l'envoi de plus de 250 sapeurs-pompiers.
01:20:11À Marseille,
01:20:13un couple de narcotrafiquants
01:20:15a emporté du cannabis depuis l'Espagne
01:20:17via des colis.
01:20:19Le couple aurait réceptionné
01:20:21au moins 100 kg de produits stupéfiants
01:20:23en quelques mois.
01:20:25L'homme a été placé en examen
01:20:27alors que sa compagne a été mise
01:20:29sous contrôle judiciaire.
01:20:31Dans une semaine du début des élections,
01:20:33il joue le tout pour le tout.
01:20:35Donald Trump s'est mis en scène
01:20:37à bord d'un camion poubelle
01:20:39en réponse à Joe Biden
01:20:41qui a qualifié les électeurs de Trump
01:20:43d'ordures.
01:20:45Si tu devais ne plus m'aimer
01:20:47avec cette très belle couverture
01:20:49aux éditions du Rocher.
01:20:51Vous, c'est un roman
01:20:53qui est écrit à la première personne
01:20:55et vous parlez évidemment
01:20:57au don de Simone Signoret.
01:20:59Lui, avec Dédé,
01:21:01mon premier rôle-titre, c'est Dédé Danvers.
01:21:03Un gâteau extraordinaire
01:21:05qu'ils m'ont concocté avec son scénariste et dialoguiste
01:21:07notre ami Jacques Sigurd.
01:21:09Donc vous vous rappelez, effectivement.
01:21:11Et puis Casque d'or et aujourd'hui avec Dédé, mon plus beau souvenir.
01:21:13Cela fait presque 10 ans et comme aujourd'hui il m'arrive parfois
01:21:15de me rémémorer des instants de tournage, etc.
01:21:17Donc je voulais vous montrer cet extrait que vous devez connaître.
01:21:19On est en 57, la télévision, parce que Simone Signoret
01:21:21est une immense vedette en 57.
01:21:23Et vous allez voir la beauté, ce visage,
01:21:25ce charisme,
01:21:27cette voix également.
01:21:29Oui mais c'est important la voix.
01:21:31Je m'appelle la voix Marlboro Light.
01:21:33Alors cet extrait, vous allez voir Simone Signoret
01:21:35qui parle du métier de comédien.
01:21:37Écoutez.
01:21:39En prenant ce
01:21:41premier contact avec vous,
01:21:43je n'ai jamais aussi bien senti
01:21:45que ce soir à quel point
01:21:47il est commode et facile
01:21:49de
01:21:51venir jusqu'à vous
01:21:53quand on est caché derrière un personnage.
01:21:55Et à quel point il est difficile
01:21:57et délicat
01:21:59de vous aborder en tant que soi-même.
01:22:01Vous chez vous
01:22:03et moi chez moi.
01:22:05Ou plus exactement
01:22:07vous chez moi
01:22:09et moi chez vous.
01:22:11Alors
01:22:13comme font les gens qui se rendent des visites,
01:22:15je vais commencer par vous dire
01:22:17bonsoir.
01:22:19Quand vous nous voyez, généralement,
01:22:21nous jouons.
01:22:23Jouer,
01:22:25ça dit bien ce que ça veut dire.
01:22:27Ça veut dire s'amuser.
01:22:29Jouer, qu'est-ce que c'est ?
01:22:31Jouer, c'est
01:22:33écouter
01:22:35et répondre.
01:22:37A ceci près
01:22:39que ce que
01:22:41on nous dit
01:22:43et ce que nous répondons,
01:22:45c'est pas nous
01:22:47qui l'inventons.
01:22:49C'est quelqu'un d'autre qui l'a écrit.
01:22:51Et tout le jeu consiste justement
01:22:53à avoir l'air
01:22:55d'inventer.
01:22:57D'inventer
01:22:59qu'on écoute et d'inventer qu'on répond.
01:23:03Dans le fond,
01:23:05quand je dis que c'est un amusement,
01:23:07c'est encore plus vrai
01:23:09que je ne croyais.
01:23:11En ce sens que, par exemple,
01:23:13les enfants se déguisent.
01:23:15Eh bien nous, nous avons continué
01:23:17à nous déguiser.
01:23:19Quand on parle du costume,
01:23:21c'est que personnellement, j'attache
01:23:23une très grosse importance au costume.
01:23:25Je crois que
01:23:27quand on lit un rôle pour la première fois,
01:23:29il est absolument impossible
01:23:31de ne pas imaginer
01:23:33en même temps qu'on lit
01:23:35comment le personnage sera habillé.
01:23:39Ça c'est dans la roulotte ?
01:23:41Ce qui est incroyable, c'est la modernité.
01:23:43Cheveux courts,
01:23:45pantalons, pieds nus.
01:23:47Je veux dire,
01:23:49on ne m'y note pas.
01:23:51C'est d'une modernité
01:23:53et précision.
01:23:55Et précision de ce qu'elle dit.
01:23:57L'intelligence, la précision de ce qu'elle dit.
01:23:59La beauté et l'intelligence.
01:24:01Exactement.
01:24:03La chance.
01:24:05C'est vrai.
01:24:07C'est vrai qu'elle était extrêmement brillante.
01:24:09Elle parlait trois langues,
01:24:11elle était passionnée de littérature.
01:24:13Elle écrivait très bien.
01:24:15Dans les films,
01:24:17j'aime beaucoup Les granges brûlées.
01:24:19Je trouve qu'elle est formidable.
01:24:21Face à Delon.
01:24:23J'aime beaucoup Le Chat.
01:24:25Le Chat n'a même pas 50 ans.
01:24:27Je suis d'accord avec vous.
01:24:29Je trouve que Le Chat,
01:24:31vous qui êtes producteur de théâtre,
01:24:33il en a été question, figurez-vous.
01:24:35Il y avait un projet
01:24:37qui a été lancé, qui a été abandonné,
01:24:39qui était avec Olivier Marchal
01:24:41à la place de Gabin.
01:24:43La Veux, elle est formidable.
01:24:45La Veux n'a pas un grand rôle.
01:24:47Oui, mais les scènes qu'elle a,
01:24:49je l'aime beaucoup.
01:24:51Elle avait fait aussi une série
01:24:53où elle jouait Madame le Juge.
01:24:55Vous savez que c'est la première
01:24:57comédienne, star du cinéma,
01:24:59à venir sur le petit écran.
01:25:01C'est la première.
01:25:03Vous pourrez revoir les Montants
01:25:05qui est un comédien absolument incroyable.
01:25:07Évidemment dans les films de Sautet,
01:25:09mais dans Le Papé.
01:25:11C'est un comédien prodigieux.
01:25:13Il s'est tout joué.
01:25:15Mon film préféré de ma grand-mère,
01:25:17c'est Manège.
01:25:19C'est un film de Yves Allégret.
01:25:21C'est d'une modernité.
01:25:23Yves Allégret, c'est votre arrière-grand-père.
01:25:25Non, c'est mon père génétique
01:25:27que je n'ai pas connu.
01:25:29C'est le père de ma mère.
01:25:31Grand réalisateur.
01:25:33Exactement.
01:25:35C'était un plaisir.
01:25:37Merci de m'avoir invité.
01:25:39Merci de nous écouter.
01:25:41Vous avez une chance extraordinaire
01:25:43de naître là où vous êtes né.
01:25:45C'est l'occasion de saluer une famille
01:25:47pour laquelle j'ai beaucoup d'affection.
01:25:49Jean-Pierre, bien sûr.
01:25:51Et mon petit frère.
01:25:53Il va se marier, paraît-il.
01:25:55Oui, il va se marier.
01:25:57Je crois que vous êtes invité, d'ailleurs.
01:25:59Je serai enceinte.
01:26:01Avec une jeune femme de Noirmoutier.
01:26:03En tout cas, qui passe ses vacances là-bas.
01:26:05C'était un plaisir.
01:26:07Comme c'était un plaisir de vous retrouver
01:26:09ce matin et de remercier
01:26:11les nombreuses personnes
01:26:13qui m'ont envoyé des messages d'affection
01:26:15ces dernières heures.
01:26:19C'est un texto
01:26:21que je ne dois pas lire celui-là.
01:26:23En revanche, je dois lire Henri Demerandole
01:26:25qui était à La Réalisation, Samuel qui était à La Vision,
01:26:27merci à Eric qui était au son, merci à Marine Lançon,
01:26:29Pauline Trèfzère.
01:26:31Toutes ces émissions sont retrouvées sur cnews.fr.
01:26:33Jean-Marc Morandini dans une seconde.
01:26:35À ce soir.