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Coralie Fargeat est l'invitée Nouvelles Têtes de France Inter
France Inter
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31/10/2024
Coralie Fargeat, réalisatrice du film “The Substance”, en salles le 6 novembre (un film France Inter), est ce matin l'invitée de Marie Misset.
Retrouvez Nouvelles têtes présenté par Mathilde Serrell sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/nouvelles-tetes
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Le film de la nouvelle tête de Marie Misset, ce film s'appelle The Substance, j'essaye
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de dire avec l'accent, et votre nouvelle tête, Marie Misset, est sa réalisatrice
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Corélie Fargeat.
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Oui, et moi je ne vais pas dire avec l'accent, on ne prend pas ce risque.
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On rentre tout de suite dans le vif du sujet.
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Avez-vous déjà rêvé d'une meilleure version de vous-même ? Plus jeune, plus belle, plus
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parfaite.
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Une seule injection générera une autre version de vous-même.
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Voici la Substance.
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Merci d'avoir fait une aussi belle présentation dans votre bonne annonce, ça a rendu les
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choses faciles.
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Bonjour Corélie Fargeat.
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Bonjour.
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Alors, vous avez écrit et réalisé The Substance, ce film hallucinant, je n'ai pas d'autres
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mots.
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Demi Moore joue une actrice, oscarisée, devenue reine du fitness, virée du jour au lendemain
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par un Dennis Quaid incroyable, producteur dégoûtant qui mange avec les doigts et qui
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s'appelle Harvey dans le film.
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Virée parce qu'elle est trop vieille, à 50 ans, elle prend donc cette fameuse Substance.
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Même en entendant ces 15 secondes de bande-annonce, on a une petite idée de l'ambiance sonore
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du film, de la claque qu'on se prend pendant 2h20, peut-être pas du niveau d'hémoglobine
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concernée.
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En revanche, à Cannes, il y a des gens qui se sont cachés les yeux, mais la salle était
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survoltée.
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Vous avez eu le prix du scénario avec un jury, présidé par un des cinéastes que
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vous aimez le plus, David Cronenberg, qui lui aussi a fait du Body Horror, ce sous-genre
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que vous maîtrisez parfaitement dans The Substance.
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Et pourtant, Cannes, c'était pas gagné d'y aller, non Coralie Fargeat ?
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Alors, je corrige juste, le jury était présenté par Greta Gerwig.
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C'est vrai, j'ai décidé que ce serait David Cronenberg pour vous faire plaisir.
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Mais j'adore David, donc ça me va très bien.
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En effet, Cannes, c'était une immense surprise et une immense joie, parce que c'est
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le premier endroit qui a vu le film, c'est la première fois qu'on montrait le film
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devant un public et c'est la première fois par le comité de sélection et Thierry Frémaux
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que le film a été aimé, a été vu et a été choisi pour incarner quelque chose.
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Et c'est vrai qu'étant donné le côté assez clivant du film, assez innovant, assez
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inédit, il n'a pas toujours été regardé avec ses yeux d'amour et toute l'histoire
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du film, c'est « They are going to love you ». On cherche à être aimé et tout
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ce qu'on fait, c'est parce qu'on cherche cet amour et cette reconnaissance et ça nous
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fait parfois vraiment aller très très loin.
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Et donc me retrouver là, pour moi, dans le temple du cinéma qui m'a bercé, qui incarne
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ce rêve, mon Walk of Fame à moi, c'était évidemment une émotion incroyable et de vivre
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cette première projection avec la salle qui en effet était survoltée et ça, c'était
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magique d'être avec mes actrices, mes acteurs, une partie de mon équipe, c'était un immense moment.
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Alors que la première fois que vous l'avez montré, ce film, c'était à Universal,
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votre distributeur, ils ont détesté, ils ont d'ailleurs lâché le film.
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Qu'est-ce que ça raconte ça pour vous, justement ?
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C'était un moment très difficile parce qu'en effet, un film, c'est 5 ans de travail,
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c'est un investissement émotionnel hyper important sur un film très personnel.
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Donc c'est vrai que quand on n'est plus désiré, quand on n'est plus aimé, c'est
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toujours très difficile et on peut soi-même se sentir monstrueux, ce qui est l'histoire
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du film.
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Donc ça a été tout d'abord pour moi, une énorme déception parce qu'on a envie
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d'être porté, on a envie d'être soutenu et on se retrouve seul à terminer un film.
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Après, à mon sens, ça raconte aussi évidemment beaucoup de ces enjeux de domination, des
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sujets qu'on a envie de défendre ou pas spécialement, là il s'est trouvé que
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ce n'était pas.
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Et je pense qu'on a besoin de gestes proactifs, qu'on aime ou qu'on n'aime pas un film
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d'ailleurs, sur les histoires qu'on a envie de porter dans le monde.
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Et là, ça a été porté par quelqu'un d'autre.
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Vous avez fait un très beau pied de nez à ce qui vous est arrivé.
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Alors moi, ce qui m'a frappé, c'est vraiment la façon dont vous avez représenté la haine
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de soi.
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C'est un truc très jouissif à l'écran.
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Demi Moore et sa version plus jeune, qui sont donc une seule et même personne, finissent
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vraiment par se taper dessus.
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La violence de cette haine que le film peut vraiment représenter, c'était ça qui
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vous apportait au tout début ?
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Oui, en fait, j'ai vraiment puisé dans ma propre expérience pour incarner et sortir
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cette histoire de moi, qui est quelque chose que j'ai vécu au quotidien, je pense que
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depuis que je suis petite fille, sur à quel point les regards, les normes, les représentations
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qui sont celles qui nous disent « vous êtes une bonne femme si vous ressemblez à ça
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ou si vous vous comportez comme ça », qui est quelque chose dans lequel je ne me suis
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jamais sentie correspondre, m'a fait me sentir comme un monstre très souvent et m'a fait
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développer à plein de moments une violence face à moi-même, une haine.
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Mais c'est vraiment visible dans le film et moi, je trouve ça très impressionnant
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à voir.
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Le son prend une très, très grande place dans le film.
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On entend beaucoup de bruits, la musique est très forte, ça fait vraiment partie
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de l'expérience.
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On peut écouter un petit bout, c'est un britannique rafferty qui a créé cette ambiance
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sonore ultra présente.
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Je ne sais pas s'il y a un bout qui arrive, s'il arrive, il arrive, s'il n'arrive pas,
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il n'arrive pas.
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Qu'est-ce que vous vouliez que la musique nous fasse, Coralie Fargeat ?
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L'idée, c'était que la musique fasse ressentir l'expérience viscérale et l'expérience
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corporelle qu'est le film, donc il y avait ce côté bruit, ce côté expérimental, ce
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côté de pulsation qui raconte le corps et toutes ses déformations, avec aussi un
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côté émotionnel par moment de cette fêlure, de ce désir d'amour qui pour moi sont vraiment
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les deux jambes du film et c'est vrai que Rafferty, pour moi, avait ça quand j'ai écouté
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ce qu'il avait fait.
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Il y avait ces deux composantes-là.
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J'ai bien rigolé parce qu'il y a une cinquantaine de titres et il y en a un qui s'appelle
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Blood et juste après il y en a un qui s'appelle More Blood, du sang, encore plus de sang.
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Il y a aussi beaucoup de bruit de bouche, de bruit de corps.
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C'est ma dernière question pour vous Coralie Fargeac, c'est quoi votre relation au dégoût ?
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Je ne l'appellerai pas comme ça parce que pour moi j'ai vraiment sorti la sincérité
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de mes tripes qui sont quelque chose qu'on est habitué à cacher, à garder à l'intérieur,
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à considérer comme honteux sa part d'ombre, sa part qui n'est pas le sourire ultra-bright
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et pour moi de sortir tout ça en montrant ceci est moi, ceci fait partie de moi, c'était
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plutôt une vraie libération assez jouissive que dégoûtante.
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Que vous permet d'ailleurs ce sous-genre du body aurore, ça vous permet comme ça
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d'être totalement libre.
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Merci Coralie Fargeac pour ce film hallucinant qui en va finir la semaine prochaine, promis
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vous ne serez pas déçus.
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En revanche, mangez pas trop avant, c'est mon petit conseil.
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Et puis si on veut vous entendre plus longuement Coralie Fargeac, c'est chez Eva Bester la
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semaine prochaine dans la 20ème heure.
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Merci beaucoup.
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Merci Coralie Fargeac, merci Marie-Mie, c'est bon.
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