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Dalya Daoud autrice de "Challah la danse" - Nouvelles têtes
France Inter
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29/10/2024
Dalya Daoud, autrice de "Challah la danse" (Le Nouvel Attila) est l'invitée de Marie Misset
Retrouvez Nouvelles têtes présenté par Mathilde Serrell sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/nouvelles-tetes
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Transcription
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Et Marie Misser, bonjour ! Votre nouvelle tête s'appelle Dalia Daoud et son premier
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roman est sorti aux éditions Le Nouvel Attila.
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Oui, et ça s'appelle Challah, la danse.
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Bonjour Dalia Daoud.
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Bonjour.
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On part tout de suite avec vous en mai 1995.
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Tapis au creux des collines éternelles, entre Lyon et Rohanne, Bessenay, la capitale
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du Bigarro, était un paisible village de 1800 âmes.
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Paisible jusqu'au jour où Jean-Jacques Goldman et ses compères ont décidé de faire halte
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à Bessenay pour un soir, pour un concert unique, unique comme l'affiche sur la devanture
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de la boucherie de Monsieur Giroux.
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Oui, oui, Monsieur Giroux, je pense que vous connaissez cette vidéo d'Alia Daoud qui
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décrit la tournée des villages de Jean-Jacques Goldman en 1995, dans des villages donc, dans
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votre premier, très émouvant premier roman, Challah, la danse en suit, la vie d'un lentissement
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de travailleurs immigrés mais pas que, installés à côté d'une usine de textiles qui vit
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puis meurt au bord d'un village à côté de Lyon.
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Un lotissement en périphérie, ni de la ville, ni vraiment accepté à la campagne où les
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enfants deviennent des ados qui poussent, sèment et vieillissent.
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Un des chapitres vraiment très drôles de votre livre est consacré à ce concert de
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Jean-Jacques Goldman.
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Et j'ai retrouvé les mots du maire de ce reportage de France 2 dans la bouche du maire
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de votre roman.
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C'est un hasard.
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Je vais vous poser la question, à vous la journaliste, ancienne rédactrice en chef
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de rue 89 Lyon, c'est quoi la part de fiction dans cette fresque qui s'étale sur 20 et
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quelques années ?
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Incroyable archive, bravo de l'avoir retrouvée.
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Franchement, je suis tombée dessus, j'ai dit c'est dans le livre, c'est dans le livre,
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c'était dans le livre.
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Je suis sciée.
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Effectivement, ce concert a bien eu lieu dans ce tout petit village des Monts-du-Lyonnais,
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ça fait partie des éléments de réalité que j'ai utilisés pour créer le roman,
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qui reste quand même malgré tout une fiction dans sa globalité, mais ça fait partie du
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décor en fait de l'époque.
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Ça vous permet quoi d'écrire quand même cette histoire qui ressemble un petit peu
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à votre enfance, à votre adolescence, sans faire de journalisme ?
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Ça permet quoi la fiction ?
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C'est une bonne question ça, j'ai l'impression que ça me permet de faire des choses plus
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amples et puis aussi c'est presque contradictoire mais d'aller vers plus de vérité, d'être
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plus juste avec ce que j'avais à raconter, grâce justement à la nuance et puis à l'empathie
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pour les personnages, peut-être aussi, mais je pense que je n'en manquais pas non plus
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en tant que journaliste.
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Je crois qu'on est bien placé pour le savoir, il en faut beaucoup pour faire ce métier-là
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et pour écrire du roman, peut-être un peu moins presque à la limite, parce qu'on peut
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tous permettre, j'ai même eu l'impression parfois d'être un peu cruelle avec des gens
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qui ne composent pas exactement les personnages du roman mais qui les ont inspirés d'une
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certaine façon, au moins en partie.
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Et ça, ça a été d'ailleurs un vrai dilemme personnel pendant l'écriture.
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Jusqu'où on va dans la cruauté avec ses propres personnages qui sont peut-être inspirés
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de gens un peu vrais ?
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Oui, c'est ça, exactement.
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Ce que vous racontez dans une langue vraiment réjouissante, ce sont des chroniques de la
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vie ordinaire, de ce lotissement, mais c'est aussi un territoire qu'on abandonne peu à
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peu.
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A la fois le village en bas, mais aussi le lotissement, puisque l'usine qui est l'unique
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raison pour laquelle ces familles sont là, ferme, c'est ça que vous aviez envie de raconter ?
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C'est un abandon ?
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Je vous vois hocher la tête, donc vous êtes plutôt d'accord a priori.
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Je suis plutôt d'accord.
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On est à la périphérie de la périphérie, on est dans des endroits où le train n'arrive
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pas, par exemple.
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Je crois qu'il y a un, je m'en suis rendue compte après, je crois qu'il y a un motif
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récurrent dans le livre, c'est la voiture, c'est la bagnole.
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Il y a 40 petites chroniques qui se succèdent et il n'y en a pas une dans laquelle n'apparaît
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pas une voiture.
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Alors ça dépend, soit totalement délabrée, soit une épave, soit une voiture totalement
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neuve qui va finir taguée d'ailleurs au milieu du lotissement, d'un jour raciste.
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Donc c'est vraiment un motif super important parce qu'en fait les gens cherchent à partir
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de cet endroit, à y revenir pour retrouver leur tranquillité.
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Mais ce sont vraiment des endroits dans lesquels il est difficile d'accéder si on n'a pas
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quelque chose à y faire, si on n'y connait pas quelqu'un.
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J'ai beaucoup ri en vous lisant et puis pouf, vous m'avez prise par surprise avec
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des phrases qui m'ont émue en trois mots, comme celle-ci, Simon, est-ce que vous pouvez
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me lire la phrase ?
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Oui.
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Dans l'usine Mutik, Hassan se dit qu'il avait marché sur quantité de ruines.
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Ça m'a vraiment, cette phrase m'a, voilà, elle m'a, c'est quoi les ruines d'Hassan
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Daliha Daoudel ? Il faut dire butée et en fait je trouve que c'est pas un joli mot
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à dire sur France Inter, donc je le dis pas.
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Il est beau pourtant.
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Hassan marche sur plein de ses souvenirs, il marche sur la douleur de son exil, il est
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arrivé très jeune en France, il fait partie des ouvriers de ce lotissement, de ce phalanctère
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et il a travaillé pendant 30 ans, je crois, davantage peut-être même dans cette usine,
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dans cette petite usine qui est nichée au cœur du village et elle va fermer parce
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que le tissage en France se casse la figure.
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Ça c'est la toile de fond, le déclin industriel français et Hassan est très triste en fait
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de voir son usine fermer parce qu'il y travaille dur chaque jour mais il l'aime profondément,
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il aime aussi son patron très profondément.
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Parmi la galerie de personnages, outre ce patron qui est effectivement assez chouette,
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il y a Lala, la mère des cinq enfants Benbassa, qui illumine tout le roman.
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C'est elle que s'adresse ce chala, la danse du titre puisque Lala, elle danse.
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Dès qu'elle peut, elle danse, notamment sur Matou Blounès, le grand chanteur Kaby,
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assassiné en 1998 pendant la décennie noire en Algérie.
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Ces danses de Lala, on dirait presque de la résistance, résistance à son quotidien,
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résistance à là où elle vit.
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D'ailleurs, on m'a fait remarquer, parce que je ne l'avais pas du tout entendue ni
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vue, que son prénom est dans le titre, Chala, la danse, c'est vrai, elle est dedans.
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Lala danse beaucoup, elles dansent, ce sont des moments d'exubérance, de joie dans
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la famille, qui permettent un petit peu de calmer ses colères, parce qu'elle a des
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enfants qui sont turbulents, elle a un mari avec lequel tout ne se passe pas forcément
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très bien.
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Et ces moments-là sont vraiment importants, ils soudent tout le monde, d'ailleurs les
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enfants disent Chala qu'elle danse aujourd'hui, comme ça elle nous fout la paix en fait.
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Pourvu qu'elle danse.
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Dalia, avant que vous partiez, vous avez un appel très important à lancer, je crois,
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c'est le moment.
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Dites-le à Vita, la chanteuse, ce que vous voulez lui dire depuis toutes ces années.
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Ah, c'est génial ! Vita, qui s'appelle aussi Charlotte, nous étions dans le même collège,
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je t'ai écrit une chanson, je ne sais pas si tu te rappelles, tu l'as entonnée au milieu
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de la cour, et voilà, j'aimerais vraiment qu'on poursuive ce travail ensemble, je laisse
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mon 06 à Inter.
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Vita, appelez-nous, dites-nous, on veut que cette collaboration ait lieu.
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Merci beaucoup de m'avoir donné l'occasion d'envoyer ce message, c'est trop chouette.
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Merci beaucoup Dalia Daoud, je recommande vraiment « Chalala Danse », c'est drôle,
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ça pique, on pleure un peu sur des destins communs qui sont tristes, c'est aussi une
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plongée dans les années 80-90 qui ravira les nostalgiques.
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