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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00Bonjour à tous, ravi de vous retrouver sur Europe 1 jusqu'à 9h30, sur CNews jusqu'à 10h30.
00:00:07A la une ce matin, c'est une apparition qui interroge autant qu'elle choque.
00:00:12Yassine Belattar est au Maroc dans la délégation française qui accompagne le président de la République.
00:00:18Hier, Yassine Belattar a donc salué le roi du Maroc, Mohamed VI.
00:00:22Dans la liste non exhaustive présentée aux journalistes et modifiée hier soir à la Hatte,
00:00:26il est effectivement moins dérangeant de mettre en avant un médaillé d'or comme Teddy Riner,
00:00:30un humoriste comme Jamel Debbouze, car Yassine Belattar est lui aussi un humoriste.
00:00:35Mais également un repris de justice, condamné pour menace de mort à 4 mois de prison avec sursis.
00:00:40Yassine Belattar, dont la proximité avec le CCIF n'est plus à démontrer, il n'est pas Charlie, il n'est pas Nice.
00:00:47Yassine Belattar, qui selon l'Express, est sondé par les conseillers de l'Elysée avant la marche contre l'antisémitisme.
00:00:53La suite, on la connaît.
00:00:55En invitant Yassine Belattar, quel message envoie Emmanuel Macron aux Français ?
00:01:00N'existe-t-il pas des personnalités franco-marocaines moins clivantes ?
00:01:04Des Français de sang-mêlé, comme disait Nicolas Sarkozy, exemple pour les jeunes générations,
00:01:08exemple d'assimilation qui mérite de rencontrer le roi Mohamed VI.
00:01:13Enfin, sur une cinquantaine de journalistes accrédités, Jacques Serret, Thomas Bonnet
00:01:19sont les seuls qui ont eu le courage de souligner la présence de Yassine Belattar hier.
00:01:25Allez savoir pourquoi, et on en parlera dans l'heure des pros ce matin, bien sûr sur Europe 1 et sur CNews.
00:01:31Bonjour Adrien Spiteri.
00:01:44Le Parlement israélien approuve un projet de loi interdisant les activités de l'UNRWA,
00:01:51l'Agence des Nations Unies pour les Réfugiés Palestiniens.
00:01:54L'État hébreu accuse l'agence d'avoir participé au massacre du 7 octobre.
00:01:58L'UNRWA dénonce une mesure scandaleuse à son encontre.
00:02:01Des accords ont été conclus entre la France et le Maroc à l'occasion de la visite d'État à Rabat d'Emmanuel Macron.
00:02:06Des contrats et des accords d'investissement dont le montant global atteindra jusqu'à 10 milliards d'euros
00:02:12parmi les projets communs, notamment la construction du deuxième tronçon de la ligne de TGV Tangier-Marrakech.
00:02:18Et puis en Martinique, le couvre-feu est prolongé à Fort-de-France jusqu'au 4 novembre.
00:02:22D'autres communes de sa périphérie sont aussi concernées.
00:02:24Après un week-end calme, la nuit de dimanche à lundi a été marquée par de nouvelles scènes de violence.
00:02:29Le mouvement contre la vie chère se poursuit donc sur l'île.
00:02:32Merci beaucoup Adrien Spiteri.
00:02:34On est avec Charlotte Dornelas ce matin.
00:02:36Bonjour Charlotte.
00:02:37Vincent Hervouet, Philippe Guibert, Joachim Lefloquimade et Gauthier Lebret.
00:02:42Bonsoir.
00:02:43Bonjour à tous les quatre.
00:02:46Je suis déjà sur l'heure des pro 2.
00:02:48Non, c'est bien le matin.
00:02:49Et on dit bonjour aux auditeurs d'Europe.
00:02:51C'est une polémique qui vient ternir une visite historique du président français au Maroc,
00:02:56qui n'est pas grand chose dans l'importance de ce déplacement,
00:02:59mais veut dire beaucoup d'Emmanuel Macron.
00:03:02Hier, on découvrait la présence dans la délégation française,
00:03:05accompagnant le président de la République et le ministre des Armées, visiblement,
00:03:09d'un certain Yassine Belattar.
00:03:12On a pu le voir saluer le roi Mohamed VI,
00:03:15puis échanger longuement avec Sébastien Lecornu, je le disais, le ministre des Armées.
00:03:19On est avec Thomas Bonnet, notre envoyé spécial depuis Rabat.
00:03:23Merci d'être avec nous, cher Thomas.
00:03:25Vous faites partie, il y avait une cinquantaine de journalistes accrédités.
00:03:28Vous êtes le seul, avec Jacques Serret, à avoir signalé la présence de Yassine Belattar,
00:03:33qui, je le rappelle, a été condamné pour menace de mort.
00:03:36Et on reviendra en longueur sur son CV.
00:03:39Que s'est-il passé hier, Thomas Bonnet ?
00:03:46Bonjour, Eliott.
00:03:47D'abord, je voudrais vous expliquer un peu le moment où on a vu Yassine Belattar
00:03:51pour la première fois.
00:03:52C'était la deuxième cérémonie de la journée.
00:03:54On était sur la place du Méchoir, c'est au centre de Rabat.
00:03:58Il y avait un long tapis rouge de plusieurs centaines de mètres
00:04:01sur lequel était disposée l'intégralité des deux délégations,
00:04:03la délégation marocaine et la délégation française.
00:04:07Et puis, évidemment, le roi Mohamed VI, accompagné d'Emmanuel Macron,
00:04:11défilait sur ce tapis rouge pour saluer un à un tous les membres de ces délégations.
00:04:15Et c'est à ce moment-là qu'on a vu qu'il y avait Yassine Belattar qui était présent,
00:04:18alors même qu'on n'avait pas vu son nom, justement,
00:04:21dans la liste qui nous avait été fournie.
00:04:23On a donc été assez surpris.
00:04:24Ça a donné ces images que vous avez diffusées.
00:04:27On voit une proximité évidente entre l'humoriste et le ministre des Armées, Sébastien Lecornu.
00:04:33Alors, quant à cette liste dont je vous parlais, il faut bien comprendre
00:04:36que c'est une liste qui nous avait été communiquée il y a quelques jours.
00:04:39Liste non exhaustive, nous dit l'Élysée.
00:04:41Et depuis, une liste finalisée a été communiquée
00:04:44dans laquelle le nom de Yassine Belattar apparaît bel et bien.
00:04:47Alors, évidemment, je vous laisserai juger de la pertinence du fait
00:04:50d'avoir invité Yassine Belattar à cette visite d'État.
00:04:54Mais c'est effectivement une présence qui nous a beaucoup surpris.
00:04:57Et c'est pour cette raison qu'on a jugé pertinent de signaler le fait
00:05:01que l'humoriste était invité et était donc de cette visite au Baroque.
00:05:04Vous restez avec nous, évidemment, Thomas Bonnet,
00:05:06puisqu'on reviendra sur les enjeux de ce déplacement et la journée d'Emmanuel Macron.
00:05:11Mais quel signal vous envoyez aux Français lorsque vous avez Yassine Belattar
00:05:16présent donc dans cette délégation ?
00:05:19Vincent Hervoët.
00:05:21Il y a toujours dans les visites présidentielles des invités qui ne sont pas sur la liste.
00:05:26Mitterrand a emmené ses maîtresses.
00:05:27Il y a toujours un grand classique du passager clandestin
00:05:31qui est dans les bagages de l'Élysée.
00:05:34Là, c'est un peu différent parce que d'abord,
00:05:36il a été rajouté officiellement une fois qu'on l'a découvert.
00:05:39En plus, il est voyant.
00:05:41Il devait être le seul homme en survête sur le tapis rouge.
00:05:43Et enfin, c'est effectivement un repris de justice.
00:05:47Il a été condamné.
00:05:49C'est un influenceur très proche des frères musulmans.
00:05:51Vous vous interrogez sur la pertinence et l'impact que ça peut avoir sur l'unité française.
00:05:55Moi, je me demande comment l'ont ressenti les Marocains.
00:05:59Parce que ça ne s'est pas passé inaperçu.
00:06:01Hier, à la descente de l'avion, sur le tarmac, il y avait le roi et sa famille,
00:06:06son frère, sa fille qu'on connaît très peu, le prince héritier.
00:06:11Et le roi est avec sa canne, parce qu'il a une sciatique.
00:06:14Et cette simplicité a suscité à la fois les applaudissements
00:06:17et en même temps, une forme de compassion des Marocains qui ne parlaient que de ça.
00:06:22Ensuite, ils regardaient l'incroyable cortège, la cour française, le lot de ministres.
00:06:28Il y en avait moins qu'en Algérie, mais il y en avait quand même pas mal.
00:06:31Une dizaine, les principaux.
00:06:32Et puis, une centaine d'invités où vous avez tout.
00:06:36Il faut parfois qu'il y ait un fou du roi.
00:06:40Il faut croire que le Bel-Atar...
00:06:43Quel signal vous envoyez aux Français ?
00:06:45Et vous l'avez très bien rappelé.
00:06:46Comment résister au Bel-Atar ?
00:06:49On connaît la proximité entre...
00:06:5250 journalistes accrédités.
00:06:53Oui, il y en a deux.
00:06:54Non, mais il ne faut pas se fâcher avec l'Elysée.
00:06:55Thomas Bonnet, CNews.
00:06:56Il ne faut pas se fâcher avec l'Elysée.
00:06:58Il ne faut pas se fâcher avec la présidence de la République.
00:07:00C'est compliqué quand on suit le palais de l'Elysée
00:07:04de dire des choses qui déplaisent au palais
00:07:06et à l'entourage presse du président de la République.
00:07:09Ce n'a pas été le cas de Thomas Bonnet, effectivement,
00:07:10et de Jacques Serret.
00:07:12On connaît la proximité d'Emmanuel Macron avec Yacine Bel-Atar.
00:07:15Vous avez rappelé plusieurs faits.
00:07:17Je rappelle aussi qu'en 2018,
00:07:19il est nommé au conseil présidentiel des villes,
00:07:22avant sa condamnation.
00:07:23Donc, il a quelque part un titre officiel.
00:07:25Et puis, c'est de l'enfumage complet, ce que nous fait l'Elysée.
00:07:28Une liste non exhaustive.
00:07:30Il y avait 122 invités sur la première liste
00:07:32que l'Elysée a envoyé à la presse.
00:07:34Il y en a combien, maintenant ?
00:07:34Et maintenant, ils en ont rajouté 3 ou 4.
00:07:36Notamment, ce n'est pas le seul qui a été condamné
00:07:39et qui fait partie de la délégation.
00:07:41Il y a un ancien député.
00:07:42Il y a aussi François-Marie Bagné dans la délégation
00:07:44qui a été ajoutée hier soir.
00:07:46François-Marie Bagné, c'est dans l'affaire Bettencourt.
00:07:48Vous savez, il a été condamné pour abus de faiblesse
00:07:50contre Liliane Bettencourt.
00:07:53Donc, voilà.
00:07:55Yacine Bel-Atar, proche d'Emmanuel Macron,
00:07:56on ne le découvre pas.
00:07:57Ce qui a été le plus choquant,
00:07:58c'est quand il était reçu à l'Elysée après sa condamnation
00:08:02par deux conseillers du président de la République.
00:08:04Et c'est à ce moment-là qu'il aurait dit,
00:08:06selon les infos de L'Express,
00:08:07qu'il ne faut pas aller à la marche contre l'antisémitisme
00:08:09pour ne pas fracturer avec les quartiers.
00:08:12Vincent.
00:08:12Oui, c'est clivant, c'est transgressif.
00:08:15Il y a comme ça des personnalités qui sont troubles
00:08:17et qui accompagnent le souverain.
00:08:19C'est une façon de défier l'opinion publique
00:08:23qui est assez extraordinaire.
00:08:24Parce que Bel-Atar, c'est effectivement un petit ouvrier
00:08:26de la grande machine de propagande des frères musulmans.
00:08:29Vous parlez simplement, c'est un influenceur
00:08:31qui influence vraiment dans le sens de l'islamisme militant.
00:08:34Mais sa présence, les Marocains vivent ces retrouvailles
00:08:40après juste un an, après dix ans de querelles extravagantes,
00:08:45d'aveuglement stratégique.
00:08:47Il y a des retrouvailles franco-marocaines.
00:08:49Moi, je lisais la presse marocaine ce matin.
00:08:51J'ai lisé un confrère dans l'Observateur
00:08:52qui parle de renouer avec une amitié séculaire.
00:08:55Ahmed Charaï qui dit à quel point c'est important
00:08:58que ces deux grandes nations qui se ressemblent se retrouvent
00:09:00après dix ans extravagants de querelles absurdes.
00:09:04Bon, et vous avez le souverain français,
00:09:08successeur de François 1er.
00:09:10C'est François 1er qui est le premier à envoyer un ambassadeur à Rabat
00:09:13qui débarque avec, comme ça, les fous de la cour,
00:09:17avec des personnages insultables.
00:09:21Et c'est vraiment une forme de mépris.
00:09:23C'est en tout cas un manque de subtilité
00:09:28et de sagesse diplomatique qui est très frappant.
00:09:31Très frappant.
00:09:32Je vous propose d'écouter François Lisvier-Gisbert
00:09:34qui a réagi ce matin avec Sonia Mabrouk sur Europe 1 et sur CNews.
00:09:39C'est du Macron, tout simplement.
00:09:41Vous savez, je le dis ça avec tout le respect que je dois à sa fonction.
00:09:44Il me fait penser toujours à ces conducteurs de voitures
00:09:47en état d'ébriété qu'on voit sur les routes,
00:09:49vous savez, qui donnent des grands coups de volant à droite,
00:09:50puis après des grands coups de volant à gauche,
00:09:52qui pilent, qui réaccélèrent, etc.
00:09:55C'est, comment dire, quelqu'un qui n'a pas de continuité.
00:09:59C'est quelqu'un qui n'a pas de colonne vertébrale,
00:10:00on l'a souvent dit, mais qui, en plus,
00:10:03travaille un peu dans le discontinu.
00:10:05C'est comme ça, comme ça.
00:10:06Et voilà, on en arrive là.
00:10:07C'est-à-dire, mais ça, c'est quoi ?
00:10:09C'est de la com ?
00:10:10C'est pour faire parler de lui ?
00:10:11Enfin, c'est absurde.
00:10:13Ce n'est pas un comportement d'homme d'État.
00:10:15Un homme d'État ne doit pas faire ça.
00:10:17Une réaction politique, celle de Jordan Bardella hier,
00:10:20comment ce prétendu humoriste, condamné pour menace de mort,
00:10:23proche des antisémites du CCIF, peut-il y être présent
00:10:27à un voyage de cette importance en compagnie du président de la République ?
00:10:30C'est aussi irrespectueux pour la France que pour le Maroc.
00:10:33Est-ce que c'est ce que vous avez souligné, Vincent Hervoët ?
00:10:36On est avec Robert Ménard.
00:10:37Monsieur le maire, merci d'être en direct sur Europe 1 et sur CNews.
00:10:41Quelle réaction, lorsque vous voyez la présence,
00:10:44lors de cette visite d'État, de Yacine Bellatar ?
00:10:48Qui est Yacine Bellatar, selon vous ?
00:10:51Écoutez, c'est la fascination des hommes de pouvoir pour les petites racales.
00:10:56Ça n'a toujours pas existé, vous savez.
00:10:59Il y a toujours des bourgeois qui ont eu envie de fréquenter des voyous.
00:11:02C'est juste ça.
00:11:04Le problème, c'est que le bourgeois en question,
00:11:06ou le haut placé en question, il est juste le chef de l'État français.
00:11:09Le chef de l'État français.
00:11:10Moi, j'ai plein de copains, je connais très bien le Maroc,
00:11:12parce que quand j'étais patron de l'Europe 1,
00:11:14je savais pas à quelle fois, parce que la liberté de la presse,
00:11:16honnêtement, il la respectait pas tous les matins.
00:11:19Moi, je pense à mes copains marocains qui doivent être peinés
00:11:22pour ce qu'ils pensent de la France.
00:11:24Ils pensent souvent beaucoup de bien de la France.
00:11:26Et surtout, je vous rappelle qu'ils sont franco-marocains.
00:11:28L'image que ça donne pour eux du Maroc.
00:11:30Si le Maroc, aux yeux de notre chef de l'État, c'est ce garçon,
00:11:35ils doivent se dire, ça nous renvoie à une image épouvantable.
00:11:38Épouvantable.
00:11:39Et puis, pardon qu'on consacre, vous et moi, et nous tous,
00:11:42autant de temps à ce type qui, tout à l'heure,
00:11:47je sais plus qui le disait, l'espèce de compagnon de route des islamistes,
00:11:51c'est catastrophique, parce qu'il y a d'autres sujets à traiter.
00:11:54Moi, sur le Maroc, le jour où ils donneront un certain nombre de laissés-passer consulaires
00:12:01pour pouvoir permettre que tous les petits délinquants
00:12:04qui sont rentrés chez nous en situation irrégulière
00:12:07et qu'on veut foutre dehors, ce sera bien.
00:12:08Je vous rappelle un chiffre quand même.
00:12:10On a délivré, l'an dernier, 240 000 visiteurs au Maroc.
00:12:14Ils ont récupéré un peu plus de 700, je ne sais plus, 725 ou 765 personnes
00:12:21à qui ils ont accordé un laissé-passer consulaire.
00:12:23Ça, c'est une question, c'est quand même plus important
00:12:26que de se faire plaisir en train de mâler avec soi dans sa délégation,
00:12:29ce garçon que je vois à l'antenne avec sa tenue de sport.
00:12:33Mais il se prend où ? Il se croit où ?
00:12:35Et M. Lecornu, il est ministre des armées
00:12:39d'une des plus grosses puissances du monde,
00:12:42un des rares pays qui a l'arme nucléaire,
00:12:44et il prend par le bras ce type-là.
00:12:46On voit les images en ce moment.
00:12:47Mais tu hallucines de ça.
00:12:50En plus, il y a d'autres sujets au Maroc qu'on pourrait aussi parler,
00:12:52ce serait peut-être utile aussi, de la drogue et du lachage produit au Maroc
00:12:57qui fournit le marché français.
00:13:00Il y a deux pieds à poser, évidemment.
00:13:03Dans quelle position tu es pour te faire accompagner d'un garçon pareil ?
00:13:08C'est pour ça que je rappelais, Robert Ménard,
00:13:10que Yacine Bellatar n'est pas grand-chose
00:13:16au regard de l'importance de ce déplacement,
00:13:19mais veut dire beaucoup dans l'état d'esprit, la psyché d'Emmanuel Macron.
00:13:23Vous restez avec nous, Robert Ménard.
00:13:25On ne vous entend pas très bien.
00:13:26Il y a un petit peu de connexion.
00:13:28Essayons de vous retrouver dans un instant.
00:13:31Joachim.
00:13:31Moi, je n'attends rien de Yacine Bellatar.
00:13:34Vous avez rappelé son pédigré, en effet, qui était diffus.
00:13:37On aurait aussi pu mentionner le fait qu'il avait quand même recommandé
00:13:40à Jean-Michel Blanquer de ne pas mettre les pieds dans le 9-3
00:13:42après des propos que Blanquer avait eus sur le voilement.
00:13:44Donc, ça en dit quand même long sur le personnage.
00:13:46Maintenant, je n'attends davantage d'Emmanuel Macron,
00:13:48qui est quand même le chef de l'État.
00:13:50Et je pense que beaucoup de Français se rendent compte,
00:13:54à travers cette affaire, de la folie d'avoir érigé le « en même temps »
00:13:56en pratique du gouvernement.
00:13:59Et Emmanuel Macron, finalement, défend la laïcité et la République
00:14:03dans ses discours, dans des discours qui ont parfois été excellents.
00:14:05Je pense aux discours des Mureaux en 2020.
00:14:07Mais il déconstruit tout ça dans sa pratique.
00:14:09– Ça s'appelle le « en même temps » ?
00:14:10– On s'apprédie du gouvernement.
00:14:11– Ça, le « en même temps », Philippe Guybert, vous restez muet ce matin ?
00:14:15– Non, parce que mon esprit de contradiction essaye de trouver un argument,
00:14:18mais je n'en trouve pas.
00:14:19– Alors, allez-y.
00:14:20Si vous voulez, je vous demande en régie qu'on vous apporte des râpes,
00:14:22mais je préfère que vous ayez une analyse concrète, claire et précise
00:14:26de ce qui se passe.
00:14:27– Je ne pense pas que ce soit un élément important par rapport au Maroc,
00:14:30parce qu'il y a des enjeux de contrats économiques qui sont assez considérables.
00:14:35– C'est peut-être un détail pour vous, mais ça veut dire beaucoup.
00:14:37– Pardon ?
00:14:38– C'est peut-être un détail pour vous, mais ça veut dire beaucoup.
00:14:40Vous pouvez même le dire en chanson, vous qui le voyez.
00:14:42– Ça veut dire beaucoup par rapport à la France, parce que des personnalités…
00:14:44– Pas par rapport à la France, par rapport à Emmanuel Macron.
00:14:46Pardonnez-moi de séparer…
00:14:47– Par rapport à la France, je voudrais juste expliquer…
00:14:50– Non, pas par rapport à la France, par rapport à Emmanuel Macron.
00:14:52– Il a été élu deux fois.
00:14:53– Oui, mais malheureusement.
00:14:54– Oui, mais je voulais…
00:14:55– Vous pensez que les Français sont raccords avec la présence d'Héliothine Bellata ?
00:14:58– Hélioth, juste pour terminer mon propos, je trouve qu'il y a suffisamment de personnalités
00:15:03franco-marocaines brillantes, d'ailleurs, qui sont dans cette délégation.
00:15:09Tara Ben Jaloun, Leïla Slimani, Jamel Debbouze, etc.
00:15:13Donc, le seul message que je vois là-dessus, c'est par rapport à la France.
00:15:18– Charlotte, un dernier mot.
00:15:19– Non, mais il y a la question, ce n'est même pas la question de la condamnation.
00:15:23D'abord, un, il débarque en jogging.
00:15:25Moi, franchement, c'est quasiment la chose qui m'a le plus choquée,
00:15:27c'est son accoutrement devant le roi du Maroc.
00:15:30Vous me direz, Emmanuel Macron se permet de le tutoyer,
00:15:32donc bon, je ne sais pas, ils font comme chez eux tous, c'est formidable.
00:15:36Moi, franchement, c'est ça qui m'a collé le plus la honte de toute l'histoire.
00:15:39Bon, la deuxième chose, c'est que Yacine Bellata revendique.
00:15:44Il est franco-marocain, il revendique en France, en permanence,
00:15:47le refus de l'assimilation à la France pour lui préférer l'Houma.
00:15:52Et là, il est pris, en effet, dans une délégation,
00:15:55alors que, précisément, c'est un enjeu immense pour la France
00:15:59que de savoir comment imposer ou comment, en tout cas,
00:16:03assurer son avenir par une assimilation minimum.
00:16:07Or, il est un chantre du refus de l'assimilation.
00:16:10Ce n'est même pas le constat de l'échec.
00:16:12Il la refuse catégoriquement et c'est lui qui est emmené là-bas.
00:16:15Donc, de bout en bout, en réalité, c'est beaucoup plus sur son message de fond,
00:16:18ce qu'il porte, Yacine Bellata.
00:16:20C'est entièrement raison.
00:16:21C'est pour ça que je ne suis pas revenu sur sa tenue vestimentaire.
00:16:23C'est ce qu'il porte en lui qui me perturbe plus
00:16:27que ce qu'il porte au quotidien ou face au roi du Roi de Maroc.
00:16:31Même si, effectivement, ça peut perturber de voir, en jogging-basket,
00:16:34quelqu'un saluer le roi du Maroc.
00:16:36C'est très important parce que vous avez vu la tenue des Marocains.
00:16:38Vous avez vu à quel point le roi lui-même a une sciatique épouvantable.
00:16:43Il tient trois quarts d'heure.
00:16:44Le protocole est très lourd, le protocole royal.
00:16:46Il tient trois quarts d'heure debout sur le tapis rouge.
00:16:49Il s'inflige cette souffrance.
00:16:51Et à côté, il y a cet avachissement, cette espèce de laissé-aller,
00:16:55cette désinvolture.
00:16:56Et Macron tutoie le roi, comment ça, Mohamed.
00:17:01Ce que, évidemment, même François Hollande ou Nicolas Sarkozy
00:17:05ou Jacques Chirac, qui étaient très amis lui aussi du Maroc,
00:17:08se sont toujours attelés de faire.
00:17:09On a retrouvé la connexion avec Robert Ménard.
00:17:11On va venir le voir dans un instant.
00:17:12On est toujours avec Thomas Bonnet, je demande en régie,
00:17:15parce que Thomas Bonnet est pressé.
00:17:16Il y a une longue journée pour les journalistes et pour le chef de l'État.
00:17:20Quel est le programme au Maroc aujourd'hui, Thomas Bonnet ?
00:17:26Le président de la République va s'exprimer dans la matinée
00:17:29devant le Parlement marocain.
00:17:30Ce sera, à n'en pas douter, un moment fort de cette visite d'État.
00:17:34Et puis, je voulais simplement revenir sur les contrats,
00:17:37les accords qui ont été signés hier.
00:17:39Alors, évidemment, il y a toute une partie sur l'aspect économique,
00:17:42des contrats signés, notamment dans les secteurs des transports
00:17:44ou encore de l'énergie.
00:17:45Mais plus généralement, il s'agit, selon l'Élysée,
00:17:47d'un partenariat d'exception renforcé.
00:17:50Il est question d'immigration dans la déclaration
00:17:52qui a été effectuée à l'issue de ces contrats.
00:17:55Et en matière d'immigration, voilà ce qu'on peut lire.
00:17:57Le Maroc et les deux chefs d'État appellent à la construction
00:17:59d'un agenda global dans ce domaine,
00:18:01incluant à la fois la facilitation des mobilités légales,
00:18:04la lutte contre l'immigration irrégulière et la coopération
00:18:07en matière de réadmission et de prévention des départs.
00:18:10On est donc en même temps sur la question de l'immigration.
00:18:14Et ce sera très intéressant aussi aujourd'hui,
00:18:15parce que dans l'après-midi, Bruno Rotailleau,
00:18:17le ministre de l'Intérieur, doit justement s'entretenir
00:18:20avec son homologue marocain.
00:18:21Il sera, à n'en pas douter, question de ces fameux
00:18:24laissés-passer consulaires qui arrivent au compte-gouttes.
00:18:26Curieux de connaître l'avis de Bruno Rotailleau
00:18:29sur la présence de Yassine Belattar,
00:18:32lui qui entend lutter contre l'islam politique.
00:18:35Merci beaucoup Thomas Bonnet, Gauthier Lebray.
00:18:37Du côté, moi j'ai eu des députés macronistes
00:18:40ou anciennement macronistes hier au téléphone,
00:18:42ils me disaient c'est hallucinant.
00:18:44Les bras menton dans les cabinets ministériels,
00:18:47on est les seuls à en parler ce matin sur CNews et sur Europe.
00:18:5050 journalistes accrédités, deux.
00:18:54Une cinquantaine, deux qui se lisent.
00:18:56Et tout le monde l'a vu.
00:18:57Pardonnez-moi, je le dis aux auditeurs
00:18:59parce qu'ils pourraient se dire que personne ne l'a vu.
00:19:00Tout le monde l'a vu, tout le monde l'a vu.
00:19:02Thomas Bonnet, quand il voit Yassine Belattar,
00:19:06il est entouré de journalistes, il se dit
00:19:07mais attendez, qu'est-ce qu'il fait là ?
00:19:09Personne ne bronche.
00:19:10Vous savez ce que ça me rappelle ?
00:19:11La peur peut-être.
00:19:12Ça me rappelle quand les conseillers du président de la République
00:19:15ont invité les soulèvements de la Terre
00:19:16au Salon de l'Agriculture et après on nous a dit
00:19:20c'est les journalistes qui ont mal compris,
00:19:22c'était une éventualité et ce n'était pas fait, ce n'était pas calé.
00:19:25Quelle tristesse.
00:19:26C'est exactement pareil.
00:19:26Quelle tristesse.
00:19:28En plus, tu as raison, c'est encore plus grave.
00:19:29Mais ça fait partie de la réalité.
00:19:31Autre sujet.
00:19:31De la politique nationale,
00:19:32vous parlez à certains points du territoire français, c'est ça aussi ?
00:19:34Autre sujet, parce que je sais Robert Médard très pressé
00:19:37et je le sais également en colère
00:19:39puisqu'il n'y aura pas de publicité
00:19:40pour le livre de Jordan Bardella dans les gares.
00:19:42Jordan Bardella est indigné, il parle de censure,
00:19:45Médiatransport, qui est donc l'entreprise
00:19:47qui gère les panneaux publicitaires,
00:19:49rappelle qu'il entend faire respecter le principe de neutralité.
00:19:54C'est un fait.
00:19:55Les syndicats qui ont mis la pression jubile,
00:19:58le livre de Jordan Bardella,
00:19:59ce que je cherche à sortir à le 9 novembre prochain,
00:20:02moi depuis hier je dis que c'est l'effet Streisand,
00:20:04il faut pour la CGT,
00:20:06je serais Jordan Bardella, je leur enverrais un bouquet de fleurs.
00:20:09Il n'y a pas meilleure publicité que cette mobilisation
00:20:13pour qu'il n'y ait pas de publicité dans les gares.
00:20:16On écoute juste Jordan Bardella
00:20:18et ensuite je vous donne la parole Robert Médard.
00:20:21Alors que mon livre sortira le 9 novembre,
00:20:23dans 12 jours et qu'il devait bénéficier
00:20:25d'une campagne d'affichage dans les gares,
00:20:28des syndicalistes d'extrême gauche,
00:20:30en faisant pression sur la SNCF qui s'est soumise,
00:20:33ont réussi purement et simplement à faire annuler cette promotion.
00:20:37Une fois encore, la liberté d'expression recule
00:20:40face aux hurlements de l'extrême gauche
00:20:41qui pratiquent la censure,
00:20:44qui instaurent une discrimination politique
00:20:45et qui font poser sur la France et sur le débat public
00:20:48dans notre pays une atmosphère de terreur.
00:20:51Au fond, ils s'attaquent à l'une des grandes forces
00:20:53de l'identité de notre pays, la liberté.
00:20:57La liberté d'expression,
00:20:59qui a fait de la France un espace d'échange unique au monde.
00:21:02La liberté de conscience,
00:21:04la liberté de choisir ses lectures,
00:21:06de voter pour qui l'on veut,
00:21:07de soutenir ses idées sans être menacé ou insulté.
00:21:10Ce sont toutes ces grandes libertés fondamentales
00:21:13que la gauche veut vous retirer chaque jour davantage.
00:21:16Rapidement, Robert Ménard,
00:21:18parce que je le rappelle, je vous sais pressé.
00:21:20Quel regard vous portez sur cette actualité-là ?
00:21:23Est-ce que c'est une anecdotique ?
00:21:24Est-ce que c'est une non-affaire ?
00:21:26Est-ce que c'est un effet stressant ?
00:21:27C'est-à-dire que plus l'extrême gauche crie,
00:21:29plus il y aura de livres vendus.
00:21:33Vous avez raison, parce que pour faire la pub
00:21:35de Rassemble à Charles et du livre de Jordan Bardella,
00:21:38tu ne peux pas t'y prendre mieux.
00:21:40Ça dit quoi ?
00:21:41Ça dit d'abord une espèce de sectarisme
00:21:43invraisemblable de la gauche.
00:21:45Et il a raison là-dessus.
00:21:47Il y a plein de choses sur lesquelles il me gonfle,
00:21:48le Jordan Bardella, même là, il en rajoute un peu une couche,
00:21:52mais sur le fond, il a raison.
00:21:54Ces gens qui passent leur vie à nous faire des leçons
00:21:57de liberté, de liberté d'expression,
00:21:59de tolérance, d'humanisme,
00:22:00enfin je vais arrêter sur tout ce qu'ils soi-disant incarnent.
00:22:05Regardez comment ils se comportent.
00:22:06Puis ça pose un vrai problème.
00:22:08Je veux bien la boîte de pub qui gère les espaces publicitaires
00:22:12que je connais, parce que j'ai travaillé avec eux
00:22:15quand j'étais le patron de Repentin-Santier,
00:22:16qui trouve des arguments en disant
00:22:18oui, on ne fait pas de politique dans les gares.
00:22:21C'est vrai qu'ils ont empêché, par exemple,
00:22:23des campagnes de Greenpeace,
00:22:24donc ils n'ont pas fait que pour la droite.
00:22:28Mais enfin, je me rappelle des affichages de M. Sarkozy.
00:22:32M. Sarkozy, il ne fait pas de politique.
00:22:34Ça, ça ne les a pas choqués.
00:22:35C'est ça que je trouve problématique.
00:22:38C'est qu'un certain nombre de syndicats,
00:22:40finalement, arrivent à obtenir ce qu'ils veulent.
00:22:42Qu'est-ce qu'ils croient ?
00:22:43Je me rappelle un communiqué de Sud Rail
00:22:45qui disait dans nos gares,
00:22:47mais Coco, ce n'est pas tes gares,
00:22:49ce n'est pas les gares de Sud Rail ou de la CGT,
00:22:52c'est les gares de nous tous.
00:22:53Qui c'est qui a payé ?
00:22:55Qui a payé le réseau ferroviaire en France ?
00:22:58C'est les Français.
00:22:59Et il y a deux syndicats qui décideraient
00:23:02de qui il faut mettre ou de qui il ne faut pas mettre.
00:23:04Bien sûr que c'est scandaleux.
00:23:05Mais vous savez, le scandale, et je vais finir là-dessus,
00:23:07c'est aussi le maire de Marmonde.
00:23:09Vous avez vu le maire de Marmonde ?
00:23:10Il ne veut pas recevoir Jordan Bardella.
00:23:12Mais il se prend pour qui, là encore ?
00:23:14Moi, je le dis à Jordan Bardella,
00:23:16tu es le bienvenu.
00:23:17Il faudrait l'inviter, le maire de Marmonde.
00:23:18Je ne connaissais pas cette information, Robert Ménard.
00:23:20Eh bien, vous savez quoi ?
00:23:21On va l'inviter, le maire de Marmonde.
00:23:23Et on va essayer de comprendre pourquoi
00:23:25il ne veut pas recevoir Jordan.
00:23:26Ah !
00:23:27Vous avez entendu le carillon, Robert Ménard.
00:23:30On est obligés de faire le transfert
00:23:32et de saluer Thomas Hill.
00:23:34Cher Thomas, comment allez-vous ce matin ?
00:23:38Bonjour, Elio.
00:23:38Vous, le fan du scot d'Angers.
00:23:40Je vous promets que demain matin,
00:23:41j'essaierai de dévoiler le 11 de légende du scot d'Angers.
00:23:46Ah, j'ai cru que vous alliez mettre le maillot.
00:23:47Ah bah, si vous en avez un, il n'y a pas de souci.
00:23:49Mais je n'irai pas acheter un maillot du scot d'Angers.
00:23:51Même si j'aime beaucoup Angers, attention.
00:23:53Mais alors, vous soutenez qui, alors, vous ?
00:23:54Mais moi, Paris est dans mon cœur et dans mon sang, mon cher ami.
00:23:57Ah oui, d'accord. Un vrai Parisien, un vrai Parisien.
00:24:00Surtout.
00:24:00Ni ceci, ni ceci.
00:24:02Bon, quel est le programme chez vous ?
00:24:03Nous, ce sera Benoît Poulvord, ce matin.
00:24:06Le grand Benoît Poulvord.
00:24:08On est très heureux de le recevoir.
00:24:09Ah bah, on passera peut-être vous voir,
00:24:11parce qu'effectivement, ça ne fait pas plaisir d'avoir Benoît.
00:24:14Benoît avec plaisir.
00:24:15Merci beaucoup, Thomas Hill.
00:24:16On reprend notre discussion.
00:24:18Je le disais, c'est l'effet Streisand,
00:24:19c'est-à-dire qu'ils ont l'impression d'avoir fait 789 saison 2.
00:24:24C'est simplement...
00:24:26Ça va être un carton pour le livre grâce à la CGT.
00:24:28Bravo, bravo, Foudray, bravo la CGT.
00:24:32Ceci dit, je ne suis pas choqué par la décision de la SNCF,
00:24:34parce que les deux précédents,
00:24:36c'était François Hollande et Nicolas Sarkozy.
00:24:38C'est Goland Royal aussi, j'ai appris ça hier.
00:24:39Mais sauf qu'il n'était plus en fonction.
00:24:42Qu'il n'était plus dans la vie politique active.
00:24:45Et donc, je trouve que comme le livre de Bardella est un livre de campagne,
00:24:48ce qui est...
00:24:49Pardonnez-moi, Philippe, vous l'avez lu ?
00:24:51Par défi, sinon non.
00:24:52Bah alors, qu'est-ce que vous en savez que c'est un livre de campagne ?
00:24:55Ça une, ça...
00:24:57Excusez-moi, c'est un livre autobiographique
00:24:59avec marqué ce que je cherche.
00:25:01Il n'y a pas de message politique sur l'affiche, par exemple.
00:25:03C'était pas une critique.
00:25:04C'est normal qu'un homme politique soit en campagne.
00:25:06Mais je...
00:25:06Donc, ce n'était pas une critique.
00:25:07Vous me dites que c'est un livre de campagne.
00:25:10Oui, parce qu'il est en campagne permanente.
00:25:12Jean-Jordien de Bendaleur, c'est lui.
00:25:14Mais attendez, juste, ce n'est pas une critique d'être en campagne permanente.
00:25:18C'est normal, il cherchait à acquérir le pouvoir.
00:25:20Mais je peux comprendre qu'une régie publicitaire
00:25:24n'ait pas envie d'avoir un livre de campagne pour lui,
00:25:27comme pour d'autres politiques, ce n'est pas une critique de Bardella.
00:25:29Non, mais attendez, l'argument, c'est de dire
00:25:32qu'il ne faut pas de message politique sur les panneaux publicitaires.
00:25:36Revoyons le visuel.
00:25:38On voit la photo, c'est un livre autobiographique
00:25:40avec marqué ce que je cherche, le livre-événement.
00:25:43Montrez-moi dans cette affiche un message politique.
00:25:46Cette une est une campagne d'image pour Bardella.
00:25:48Mais encore une fois, je ne lui ai rien raconté.
00:25:50Est-ce qu'on s'en sert deux secondes de l'hypocrisie ?
00:25:52C'est parce que c'est Jordan Bardella et rien d'autre.
00:25:55Ça aurait été Jean-Luc Mélenchon.
00:25:56Le problème, c'est que...
00:25:57Je ne suis pas sûr de ça.
00:25:58Alors, j'ai parlé hier à des auteurs.
00:25:59Le problème, c'est que très peu d'auteurs ont le droit
00:26:02aux panneaux publicitaires dans les gares.
00:26:04Il faut être très bankable pour avoir les panneaux publicitaires dans les gares.
00:26:07Donc, c'est Nicolas Sarkozy, c'est François Hollande, des anciens présidents.
00:26:10C'est Ségolène Royal, qui n'est jamais vraiment sorti de la vie politique.
00:26:14Et ça aurait été Jordan Bardella.
00:26:17Si ce n'est pas lui, c'est parce que la régie publicitaire de la SNCF
00:26:19cède au syndicat d'extrême gauche.
00:26:22C'est tout.
00:26:22Et l'argument, c'est un message politique.
00:26:25C'est un argument fallacieux.
00:26:26C'est parce que c'est Bardella.
00:26:28Vous êtes d'accord que la grande éloquence du propos de Bardella
00:26:31disant que la liberté de conscience était en jeu était légèrement exagérée ?
00:26:34La publicité ?
00:26:35C'est quand même une envie de censurer.
00:26:37La publicité ?
00:26:38Mais non, mais on va revenir dans un instant parce qu'on en parlera après de la publicité.
00:26:43Moi, j'ai vu à des députés, la France Insoumise...
00:26:45S'il pouvait, il le ferait.
00:26:46À les syndicats de gauche qui pouvaient intervenir à la sortie du livre, il le ferait.
00:26:49Ça, c'est sûr.
00:26:50Mais vous pensez avoir le pouvoir sur ce plateau ?
00:26:52Oui.
00:26:52La publicité ?
00:26:53Oui.
00:26:53D'accord.
00:26:54On aura un autre livre à 10h.
00:26:56Philippe Devilliers, Philippe Devilliers, mémorécide.
00:26:59J'ai hâte de le recevoir, Philippe Devilliers,
00:27:02pour qu'on lui pose toutes les questions autour de son ouvrage.
00:27:04À tout de suite sur CNews.
00:27:09Pendant la publicité Gauthier Lebrecht,
00:27:11vous avez pu échanger avec l'entourage du ministre des Armées Sébastien Lecornu.
00:27:16Parce que si Yassine Belattar fait partie de la délégation,
00:27:19l'image qui est en boucle, c'est Yassine Belattar qui échange.
00:27:23On voit une proximité avec le ministère des Armées.
00:27:28Donc, que répond l'entourage de Monsieur Lecornu ?
00:27:30Alors, effectivement, l'entourage de Sébastien Lecornu aurait aimé
00:27:32que ces images n'arrivent jamais jusqu'à nous.
00:27:35Images filmées par nos reporters sur place.
00:27:37Et donc, l'entourage du ministre me dit, le ministre ne le connaissait pas.
00:27:41Au regard de sa tenue d'ailleurs, il l'a pris pour un technicien.
00:27:44Belattar attendait le cortège et il est venu le voir
00:27:47pour le féliciter de son passage sur France 2.
00:27:49Le ministre est très chaleureux avec tout le monde.
00:27:52Donc, et c'est l'entourage, je cite, l'entourage de Sébastien Lecornu.
00:27:56L'entourage du ministre nous dit, au regard de sa tenue d'ailleurs,
00:27:58il l'a pris pour un technicien et il ne le connaissait pas.
00:28:01Il faut se pincer pour le croire, pour rester sérieux.
00:28:03Prendre pour un technicien.
00:28:06Merci pour ces informations, Gauthier.
00:28:07Le point sur l'information cette fois-ci, c'est avec Somaya Labidi.
00:28:10Bonjour, Somaya.
00:28:14Bonjour, Eliott.
00:28:15Bonjour à tous.
00:28:15C'est probablement l'image de la journée après avoir été opérée
00:28:18durant le week-end d'une lésion cervicale à Michel Barnier.
00:28:22Le Premier ministre est à pied d'œuvre et a déjà repris le travail.
00:28:24Une intervention qui, je cite, s'est très bien passée à Sûr-Matinon.
00:28:29Quatre syndicats de la fonction hospitalière
00:28:31déposent un préavis de grève de deux mois.
00:28:33Préavis reconductible du 4 novembre au 21 décembre
00:28:36et qui intervient au lendemain des annonces du gouvernement
00:28:39sur une volonté d'allonger le délai de carence
00:28:41dans la fonction publique à trois jours.
00:28:44Et puis, des images qui vont faire plaisir à tous les amoureux de football.
00:28:47Vous découvrez l'émotion du Ballon d'or 2024.
00:28:50Rodry, un milieu de terrain de Manchester City
00:28:52qui a été sacré hier soir au Théâtre du Châtelet à Paris
00:28:55lors de la 68e édition de cette cérémonie
00:28:58qui récompense les meilleurs joueurs de la planète foot.
00:29:01Merci beaucoup pour le point sur l'information.
00:29:04Avant la publicité, on parlait de la polémique Jordan Bardella.
00:29:08On ne va pas rester trois heures là-dessus,
00:29:09mais j'étais curieux d'avoir et l'avis de Joachim et l'avis de Charlotte.
00:29:14Je rappelle que la SNCF a donc décidé qu'il n'y aurait pas,
00:29:16du moins l'agence de publicité Média Transports a décidé
00:29:20qu'il n'y aurait pas de publicité pour le livre de Jordan Bardella
00:29:23qui sortira le 9 novembre prochain.
00:29:25Ce que je cherche, la SNCF, dit Jordan Bardella,
00:29:29commet un dérapage grave.
00:29:31Joachim, quel regard vous portez là-dessus ?
00:29:33J'ai le sentiment que ça renvoie à un paradoxe profond
00:29:36de nos sociétés démocratiques, à savoir qu'au nom de l'amour,
00:29:38de la tolérance, on en vient à prôner la pire intolérance.
00:29:41Et je constate dans cette affaire que les mêmes qui s'inquiètent
00:29:43des conséquences qu'aurait l'arrivée du RN
00:29:45en matière de liberté d'expression sont les premiers à donner libre cours
00:29:48à leurs pulsions liberticides.
00:29:50Et ça renvoie aussi, je crois, à une dérive qui n'est pas propre
00:29:52uniquement à la CGT, mais qui est propre à beaucoup de syndicats
00:29:55qui tendent aujourd'hui à sortir de leurs attributions traditionnelles,
00:29:57donc les carrières, les conditions de travail,
00:30:00pour aller sur le terrain de la politique et de l'idéologie.
00:30:02Et je pense que c'est assez dangereux.
00:30:03Bon, et ce qui est triste également, c'est qu'à l'avenir,
00:30:05si demain il y a un livre autobiographique de Gabriel Attal,
00:30:09de Jean-Luc Mélenchon, que sais-je...
00:30:11Alors le mot triste, c'est Romanguard !
00:30:13Mais non, ça s'appelle la liberté d'expression, Charlotte d'Ornella,
00:30:16c'est pour ça qu'on peut être triste.
00:30:18Charlotte d'Ornella fait un rage à gauche en ce moment.
00:30:20C'est là, c'est exprimé. S'il vous plaît.
00:30:22Philippe Guibert, n'hésitez pas, je reçois des dizaines de messages
00:30:25pendant la publicité, quand je vous ai dit que c'est vous qui décidez,
00:30:28vous avez dit oui, je peux vous dire que les téléspectateurs ne sont pas d'accord.
00:30:31Donc je peux couper le micro de Philippe Guibert à tout moment, si je veux.
00:30:34Allez-y.
00:30:36Non mais il y a la question de la régie publicitaire,
00:30:39et ce n'est pas du tout la première fois qu'ils évoquent leur devoir de neutralité.
00:30:42Alors certes, il y avait eu nettement plus choquant
00:30:46quand ils avaient refusé, par exemple, la mention pour les chrétiens d'Orient.
00:30:49Il y avait un concert qui était donné au profit des chrétiens d'Orient
00:30:51à la grande époque de l'État islamique,
00:30:53qui massacrait tout ce qui n'était pas l'État islamique.
00:30:56Et à l'époque, la régie publicitaire avait dit que le devoir de neutralité
00:30:59dans un conflit étranger, je cite,
00:31:01ne pouvait pas leur permettre d'apposer la mention chrétien d'Orient.
00:31:04Là, à l'époque, franchement, ça m'avait empêché de dormir sur l'état du pays.
00:31:07Là, la question, c'est la neutralité politique.
00:31:11En effet, il y a la question, est-ce que c'est un livre ?
00:31:13On a attendu de voir la une.
00:31:14Là, il y avait le visage de Jordan Bardella.
00:31:15Bon, on verra comment ils se comporteront avec d'autres livres.
00:31:18La question, c'est beaucoup plus la manière dont les syndicats,
00:31:21eux, ont prôné la chose.
00:31:23Et là, en effet, ils ont dit, l'ERN n'est pas un parti comme les autres.
00:31:27Donc, ils ont signifié eux-mêmes qu'ils ne se battraient pas
00:31:29pour un autre livre politique.
00:31:31Donc ça, on peut le remarquer.
00:31:33Et à la fin, quand la régie prend cette décision,
00:31:35le patron de CGT Cheminots dit, eh bien, c'est parfait.
00:31:39Cette décision prouve que nous pouvons continuer à dire
00:31:41que l'ERN n'est pas un parti comme les autres.
00:31:43C'est bien qu'ils continuent à dire que ce n'est pas un parti comme les autres.
00:31:46Pendant ce temps-là, ils offrent la meilleure campagne de pub possible
00:31:48à Jordan Bardella.
00:31:49Mais oui, c'est ce qu'on disait.
00:31:50Et son livre va probablement bien se vendre.
00:31:53Et les gens ne vont pas arrêter de voter pour lui
00:31:55parce que les syndicats de cheminots ont ouvert la conscience de tout le monde.
00:31:59Mais il y a plus grave, si je puis me permettre,
00:32:01que ce débat sur la neutralité ou pas de la régie publicitaire,
00:32:04ce sont les libraires.
00:32:06Non, mais les libraires qui, pour le coup, sur ce livre comme sur d'autres,
00:32:09décident de ce qu'ils mettent ou pas dans leurs étals,
00:32:11alors là, il y a une question de l'accès au livre.
00:32:14Et après, la tartufferie absolue incarnée par Sandrine Rousseau
00:32:18qui dit tout ce que beaucoup de gens pensent tout bas,
00:32:21qui s'indignait il y a quelques semaines, quelques jours,
00:32:25des conservateurs qui, en général, montrent leur conservatisme
00:32:29en refusant ou en retirant des livres des bibliothèques
00:32:32et qui, aujourd'hui, s'en félicitent.
00:32:34La résistance ! La France qui résiste !
00:32:36Voilà ce que disait Sandrine, évidemment.
00:32:38Mais Sandrine Rousseau, elle est en difficulté.
00:32:42Elle ferait mieux de s'occuper de M. Kerbra,
00:32:44le député qui est allé acheter de la drogue à un mineur
00:32:47et qu'elle explique qu'il faut qu'il revienne très rapidement,
00:32:49que c'est l'addiction qui est le problème dans ces cas-là.
00:32:52La tartufferie ?
00:32:53Oui.
00:32:54Votre micro n'a pas été coupé, je le dis en régime,
00:32:56toujours pas celui de Philippe Billard.
00:32:58Ça va, vous pouvez parler.
00:32:5915 secondes, parce que j'ai un autre...
00:33:01L'ORF doit obtenir 25% ou moins chez les syndiqués, les proches de la syndique.
00:33:04Bon, autre débat.
00:33:05Qui prouve toute la portée de leur discours.
00:33:09Mais c'est toujours, Laurent Gérard l'a dit avec ces mots,
00:33:13ce sont les minorités qui embêtent,
00:33:15ce n'était pas le mot qu'il avait utilisé,
00:33:17l'immense majorité.
00:33:18Il faut que j'aurais pu le dire,
00:33:19puisque même le président de la République, il le dit.
00:33:22Qu'est-ce qu'il y a ? Vous avez à lever les yeux au ciel, vous ?
00:33:25J'aime bien vos pudeurs sur le mot qu'a utilisé Laurent Gérard.
00:33:28Vous citez quelqu'un ?
00:33:29Il a dit quoi ?
00:33:30En merde.
00:33:31Ah bah dis donc, pardon.
00:33:31J'ajoute juste pour finir que les mêmes syndicats
00:33:33donnent des consignes de vote en période électorale.
00:33:35Donc la neutralité politique, elle a bondo dans ces discussions.
00:33:37Sans succès sur leur part.
00:33:38Sans succès en effet.
00:33:39Qui fasse rouler les trains serait déjà beaucoup à l'heure.
00:33:42Je ne m'attendais pas.
00:33:44Non mais je réfléchissais parce que je m'attendais.
00:33:48Jamais je ne me serais dit, je vais poser cette question
00:33:50sur un plateau.
00:33:51Charles Darnelas, Vincent Bolloré est-il un facho ?
00:33:54Je n'en sais rien, moi je le connais.
00:33:55Non mais vous vous rendez compte de cette question
00:33:57qui est absurde quand même.
00:33:58Si je pose cette question, c'est qu'elle a été posée
00:34:00sur France Info par un journaliste du service public.
00:34:03A qui Thierry Ardisson qui est invité quotidiennement
00:34:07sur les plateaux de télé, non pas pour son livre,
00:34:10parce que personne ne pourrait le citer son livre,
00:34:12mais parce qu'il s'en est pris à Vincent Bolloré,
00:34:15au groupe, en expliquant, en insultant Cyril Hanouna.
00:34:18Et depuis qu'il a fait ça sur ses médiatiques,
00:34:21c'est la tournée des pop-up dans tous les médias.
00:34:23Et vous avez un journaliste qui s'appelle Gilles Bornstein,
00:34:26éditorialiste à France Info, il a son émission.
00:34:29Alors peut-être qu'il cherche à faire plus de téléspectateurs
00:34:32comme ils sont derniers face à LCI, face à BFM, face à CNews.
00:34:37Je crois que jeudi dernier, on regardait les audiences,
00:34:40quand M. Bornstein fait 150 000 ou 170 000,
00:34:46CNews fait plus de 600 000.
00:34:48Voilà, c'est ça le rapport.
00:34:49Donc on va inviter des gens et on va poser des questions.
00:34:52Est-ce que c'est un facho ? Est-ce qu'il est d'extrême droite ?
00:34:54Et les gens autour du plateau rient.
00:34:56Donc moi je serais Thierry Ardisson, je dirais,
00:34:58mais attendez les amis, vous m'invitez pour un livre quand même.
00:35:00Posez-moi les questions sur un livre,
00:35:02plutôt que de me parler de Vincent Bolloré, de Cyril Hanouna, etc.
00:35:05Ou alors ça veut dire que mon livre et que moi-même,
00:35:07je ne sers strictement à rien, sinon je deviens un clown.
00:35:11Mettez-moi un nez rouge.
00:35:13Regardez cette séquence, c'était hier.
00:35:16Vous demandez, je vous posais la question différemment.
00:35:18C'est un facho Bolloré ?
00:35:19Pardon ?
00:35:20C'est un facho Bolloré ?
00:35:21Facho, c'est pas le bon mot.
00:35:22C'est un château très tradit.
00:35:25C'est pas facho.
00:35:26D'accord.
00:35:27D'extrême droite ?
00:35:29L'autre fois, j'ai vu Pascal Praud au téléphone et il dit
00:35:31il faut que t'arrêtes de dire que CNews, c'est une chaîne d'extrême droite.
00:35:33Je lui dis, tu sais, quand on regarde CNews,
00:35:35ce qui m'arrive aussi, et qu'on suit la journée sur CNews,
00:35:38à la fin de la journée, l'hypothèse, c'est de voter Marine Le Pen.
00:35:42Tu ne vas pas voter Mélenchon une fois que tu as vu CNews.
00:35:44Et tout le monde se marre.
00:35:46Et M. Brandstein a l'air d'être très fier d'avoir posé cette question.
00:35:50Que fait l'ARCOM dans ces cas-là ?
00:35:52Mais ils sont où ? Ils ont piscine ? Il se passe quelque chose ?
00:35:55Non, mais sérieusement ?
00:35:57On est sur le service public.
00:35:59On a un journaliste qui demande à une personne
00:36:03Vincent Bolloré est-il un facho ? Est-il d'extrême droite ?
00:36:06C'est ça le niveau de la presse aujourd'hui ?
00:36:09C'est ça le niveau de France Info aujourd'hui ?
00:36:12Mais oui, en fait.
00:36:14Écoutez, si ça ne surprend plus personne, moi je lâche la ferme.
00:36:18Honnêtement, Eliott, ça ne surprend pas.
00:36:21Et donc qu'est-ce qu'on fait ? On n'en parle pas ?
00:36:23On ne dit rien ? On laisse couler ?
00:36:24Je crois qu'il faut traiter ça par le mépris.
00:36:27Par le mépris, vous dites ?
00:36:29Il faut une réponse politique, administrative.
00:36:30On donne quand même 4 milliards d'euros par an de l'audiovisuel public.
00:36:33Je pense qu'on est en droit d'attendre un minimum de neutralité de sa part.
00:36:36Mais ils sont obsédés par nous.
00:36:38Obsédés ?
00:36:39Anne Romanoff sur le JDD.
00:36:41Thierry Ardisson dans ses médiatiques sur France 5, sur Cyril Hanouna.
00:36:45Ces questions-là sur France Info.
00:36:47Qu'est-ce qu'ils feraient si nous n'existions pas ?
00:36:49Mais moi, je vais finir par croire qu'ils nous adorent.
00:36:51Ils veulent des câlins peut-être ?
00:36:53En fait, ils veulent comprendre pourquoi ça marche.
00:36:55Ils essaient de récupérer une partie de l'audience.
00:36:57Ils n'ont pas du tout compris la recette.
00:36:59M. Bronstein vient ici et puis qu'on lui explique.
00:37:00Ils n'ont pas encore compris la recette.
00:37:01Il faudrait peut-être expliquer à M. Bronstein comment ça marche.
00:37:04Il s'installe, il reste une heure et il arrête de faire 100 000.
00:37:07Et peut-être qu'il fait 500 000 téléspectateurs.
00:37:09Vous avez l'effet Streisand tout à l'heure.
00:37:10On est en plein là-dedans.
00:37:11L'effet Streisand, vous avez raison.
00:37:12C'est une formidable campagne pour...
00:37:14C'est une formidable campagne pour CNews.
00:37:17Pour M. Ardisson, c'est quand même dingue.
00:37:19Il publie un livre sur la publicité, d'accord ?
00:37:24Mais personne n'est au courant.
00:37:25Mais en fait, il ne l'invite pas du tout pour son livre.
00:37:28Il s'en fout complètement, pardonnez-moi de le dire,
00:37:30comme ça de son livre.
00:37:31Il s'en fiche de son livre.
00:37:32Résultat, on est pas au courant qu'il sort un livre.
00:37:33Il vole la petite séquence, le petit moment
00:37:36où ils attaquent le groupe.
00:37:38Et alors, ça y est, c'est la tournée des anathèmes.
00:37:41Extrême droite, espèce de brune, facho.
00:37:43Vous pourriez inviter Thierry Ardisson
00:37:45pour qu'il parle de son livre ?
00:37:46Avec grand plaisir.
00:37:47Ah oui, il ne manquerait plus que ça.
00:37:48Mais bien sûr.
00:37:49Il vous insulte toute la journée
00:37:50et vous l'invitez pour faire sa parole.
00:37:51Mais pourquoi pas ?
00:37:52Avec grand plaisir.
00:37:53Oui, pourquoi pas ?
00:37:54Non, mais moi, je préparerai à voir M.Bornstein
00:37:56qui est très fier, regarde...
00:37:57Bornstein.
00:37:58T'imagines, M.... Comment ?
00:37:59Bornstein.
00:38:00Bornstein.
00:38:01M.Hervoit, je vous regarde comme ça.
00:38:02Le patron de BFM, c'est un facho.
00:38:04C'est un facho.
00:38:05Si vous me répondez, vous nous dites
00:38:06que vous êtes complètement à côté de la plaque.
00:38:08Éliott, on passe à...
00:38:09C'est toujours très pratique.
00:38:10On passe à autre chose.
00:38:11On passe à autre chose.
00:38:12Ça ne vous intéresse pas, ce sujet, Vincent ?
00:38:13C'est vrai qu'il est sans intérêt.
00:38:15Si, je connais un peu Pierre Disson,
00:38:16je connais Jules Bornstein.
00:38:17Je connais...
00:38:18Je sais que Vincent Bolloré
00:38:19est aussi actionnaire de ce groupe
00:38:21et de cette chaîne.
00:38:22Donc, je m'impose une forme de réserve.
00:38:24Eh bien, vous avez bien raison
00:38:26de garder votre réserve
00:38:27et on parlera des questions internationales
00:38:29dans un instant où là,
00:38:30votre analyse est toujours importante.
00:38:32Le gouvernement s'attaque à un mammouth.
00:38:34On va parler de la fonction publique à présent
00:38:36puisque en luttant contre l'absentéisme
00:38:39dans la fonction publique,
00:38:40le ministre Kasbarian prend des risques
00:38:42mais il a des chiffres.
00:38:43Le ministre était ce matin invité
00:38:46d'une matinale.
00:38:47Alors, l'objectif,
00:38:48c'est de toucher au jour de carence.
00:38:49C'est-à-dire de passer de 1 à 3 jours
00:38:52et au remboursement.
00:38:53Il a des chiffres à l'appui.
00:38:55C'est assez surprenant.
00:38:57C'est-à-dire que c'est, je crois,
00:38:5815 milliards d'euros
00:39:00l'absentéisme dans la fonction publique.
00:39:02Ça a augmenté de 80 % en 10 ans.
00:39:05Et il est prouvé que quand vous passez
00:39:07de 3 jours à...
00:39:08De 1 jour à 3 jours,
00:39:10de 1 jour à 3 jours de carence,
00:39:12vous baissez automatiquement
00:39:14quasiment l'absentéisme.
00:39:16On écoute le ministre Kasbarian.
00:39:20J'assume de ne pas mettre le sujet
00:39:21sous le tapis.
00:39:22Et j'assume de ne pas cacher
00:39:24la dérive de l'absentéisme
00:39:26que nous pouvons observer dans les chiffres.
00:39:28Et j'assume de prendre ma part
00:39:30sur les économies budgétaires
00:39:32pour l'année prochaine.
00:39:33Les mesures que je propose ici
00:39:34permettent de rapporter au budget de l'État.
00:39:36Ce sont des mesures qui permettent
00:39:37d'économiser 1,2 milliard d'euros
00:39:39l'année prochaine
00:39:40dans le contexte que nous connaissons actuellement.
00:39:42Croyez-moi bien que je mesure bien
00:39:43la difficulté.
00:39:44Je mesure bien les réactions
00:39:46que cela peut engendrer.
00:39:47Je mesure bien que ça ne fait pas plaisir
00:39:48à tout le monde.
00:39:49Je prends mes responsabilités
00:39:50en tant que ministre
00:39:51et je l'assume.
00:39:52Et on écoute Laurent Saint-Martin,
00:39:53ministre du budget,
00:39:55qui lui aussi a réagi ce matin.
00:39:59Je crois que c'est une mesure
00:40:00d'abord de bon sens,
00:40:01d'équité.
00:40:02On ne comprend plus vraiment
00:40:04pourquoi il y a encore des différences
00:40:05sur ce plan-là
00:40:06entre le secteur public
00:40:07et le secteur privé.
00:40:08Avec les très grandes majorités
00:40:09de nos concitoyens,
00:40:10je le crois.
00:40:11Mais par contre, oui,
00:40:12il faudra aussi dans le temps
00:40:13faire en sorte que ces convergences
00:40:14soient les plus complètes possibles.
00:40:16Dans le temps,
00:40:17ça sera à partir de quand
00:40:18cette convergence,
00:40:19cet alignement du public
00:40:20sur le privé ?
00:40:21Ça, nous le verrons.
00:40:22Moi, je veux d'abord
00:40:23qu'on ait le débat
00:40:24si vous me le permettez au Parlement.
00:40:25Il ne faut pas forcément
00:40:26le 1er janvier 2025.
00:40:27Il faut qu'on ait le débat
00:40:28au Parlement
00:40:29comme beaucoup d'autres mesures.
00:40:30En 10 ans,
00:40:31le nombre de jours d'absence
00:40:32est passé de 43 millions
00:40:33à 77 millions
00:40:34dans la fonction publique,
00:40:35soit une hausse de 80%.
00:40:38Bonne idée.
00:40:39Ça fait des années
00:40:40que les gouvernements
00:40:41essayent de prendre cette mesure.
00:40:42J'ai même servi
00:40:43à un gouvernement
00:40:44qui, comme vous le savez peut-être,
00:40:45était de gauche
00:40:46et qui a envisagé sérieusement
00:40:47cette mesure
00:40:48et qui a fini par y renoncer
00:40:49sous le poids des syndicats
00:40:50et au regret de beaucoup
00:40:51de personnes
00:40:52qui y travaillaient en interne.
00:40:53Et donc,
00:40:54je pense que cette mesure
00:40:55est nécessaire.
00:40:56Quant à l'argument syndical
00:40:57de dire que dans le privé,
00:40:58il y a une complémentaire santé
00:40:59ou dans le public aussi,
00:41:00il y a une complémentaire santé,
00:41:01je pense qu'il y a
00:41:02une complémentaire santé.
00:41:03Je pense qu'il y a
00:41:04une complémentaire santé
00:41:05dans le public.
00:41:07Dans le public aussi,
00:41:08il y a une complémentaire santé.
00:41:09Tout le monde peut en avoir une.
00:41:12Et donc, oui,
00:41:13c'est en particulier
00:41:14dans la fonction publique territoriale
00:41:16que l'absentéisme explose
00:41:18et ça coûte objectivement
00:41:19très très cher
00:41:20à la collectivité.
00:41:21Et donc, oui,
00:41:23c'est une mesure,
00:41:24j'allais dire,
00:41:25de bon sens.
00:41:27Excellente double page
00:41:28que j'invite les téléspectateurs
00:41:30à lire dans le Figaro
00:41:32où ils reviennent justement
00:41:33sur les arrêts maladie
00:41:34et cet alignement du délai
00:41:36de carence des fonctionnaires
00:41:37sur le privé.
00:41:38Dans la période
00:41:39budgétaire actuelle,
00:41:40j'ai identifié une urgence,
00:41:41celle de la lutte
00:41:42contre l'absentéisme,
00:41:43explique le ministre.
00:41:44Les salariés du privé
00:41:46étaient absents en moyenne
00:41:4711,7 jours par an
00:41:49quand la fonction publique
00:41:50enregistre une moyenne annuelle
00:41:52de 14,5 jours d'arrêt maladie
00:41:54pour un coût
00:41:55de 15 milliards d'euros
00:41:56en 2022, Joachim.
00:41:58Il y a un vrai sujet en effet
00:41:59sur l'absentéisme
00:42:00dans la fonction publique
00:42:01qui coûte très cher.
00:42:02Donc, à titre personnel,
00:42:03je suis évidemment favorable
00:42:04à cette augmentation
00:42:05de carence.
00:42:06Maintenant, il y a quand même
00:42:07un vrai débat
00:42:08qui va au-delà
00:42:09de la seule fonction publique
00:42:10et qui concerne la question
00:42:11du sens au travail.
00:42:12Il y a un rapport
00:42:13du Haut commissariat au plan
00:42:14qui a montré
00:42:15que 43% des actifs
00:42:16envisagent aujourd'hui
00:42:17de quitter leur emploi
00:42:18pour un travail
00:42:19qui a plus de sens.
00:42:20Et c'est particulièrement vrai
00:42:21dans la fonction publique
00:42:22où on a de plus en plus
00:42:23de fonctionnaires
00:42:24qui se sentent inutiles,
00:42:25qui ne comprennent plus
00:42:26vraiment le sens
00:42:27de leur mission,
00:42:28qui ont l'impression
00:42:29qu'on ne leur donne plus
00:42:30les moyens d'agir
00:42:31et ça, c'est un vrai problème
00:42:32dans un pays où c'est quand même
00:42:33très difficile aujourd'hui
00:42:34du métier d'infirmier,
00:42:35du monde hospitalier,
00:42:36des policiers,
00:42:37des profs
00:42:38qui aujourd'hui
00:42:39se manifestent
00:42:40contre ces jours
00:42:41de carence en plus.
00:42:42Et donc, il y a aussi
00:42:43une très grande difficulté
00:42:44des policiers,
00:42:45des infirmiers,
00:42:46des profs
00:42:47qui sont en première ligne
00:42:48sur le terrain
00:42:49et qui ont des métiers
00:42:50pas faciles.
00:42:51Personne n'a vu le contraire
00:42:52bien évidemment.
00:42:53Personne n'a vu le contraire.
00:42:54C'est vrai,
00:42:55mais dans la fonction
00:42:56publique territoriale
00:42:57où ça n'a pas de sens
00:42:58au travail,
00:42:59c'est un vrai problème
00:43:00et c'est un vrai problème
00:43:01et c'est un vrai problème
00:43:02où ça augmente fortement
00:43:04l'absentéisme.
00:43:05Bien sûr.
00:43:06Mylène Jacot,
00:43:07qui est la secrétaire générale
00:43:08de la CFDT
00:43:09de la fonction publique,
00:43:10le gouvernement stigmatise
00:43:11les agents publics
00:43:12mais aussi les malades.
00:43:13Christian Grollier,
00:43:14le secrétaire général
00:43:15FO,
00:43:16fonction publique.
00:43:17Nous sommes furieux.
00:43:18Il s'agit de tout
00:43:19sauf d'une mesure
00:43:20de justice sociale.
00:43:21Vincent Hervoët.
00:43:22Non, ce sont des commentaires
00:43:23extrêmement responsables
00:43:24de gens qui sont
00:43:25en responsabilité
00:43:26et qui n'ont que ça
00:43:27à faire en plus.
00:43:28C'est efférant.
00:43:29C'est efférant.
00:43:30D'autant qu'il y a
00:43:31dans les chiffres
00:43:32qu'étalent le Figaro ce matin,
00:43:33il y en a qui sont
00:43:34effectivement très pertinents,
00:43:35très percutants.
00:43:36La hausse du nombre
00:43:37de jours non-travaillés.
00:43:38Il y a le nombre
00:43:39de fonctionnaires aussi,
00:43:40le rapport entre l'Allemagne
00:43:41et la France.
00:43:42Il y en a 85 pour 1 000
00:43:43habitants en France.
00:43:44Il y en a 57 pour 1 000
00:43:45en Allemagne.
00:43:46Et à ma connaissance,
00:43:47on n'est pas moins bien
00:43:48gouverné qu'outre-Rhin.
00:43:49Donc il y a à la fois
00:43:50beaucoup de fonctionnaires
00:43:51qui sont très pertinents
00:43:52et qui sont très pertinents
00:43:53et qui sont très pertinents
00:43:54et qui sont très pertinents
00:43:55Et à ma connaissance,
00:43:56on n'est pas moins bien
00:43:57gouverné qu'outre-Rhin.
00:43:58Donc il y a à la fois
00:43:59beaucoup de fonctionnaires
00:44:01de plus en plus,
00:44:02de plus en plus,
00:44:03et qui travaillent
00:44:04de moins en moins,
00:44:05avec de plus en plus
00:44:06d'efforts,
00:44:07de douleurs au travail.
00:44:08Donc il y a
00:44:09un vrai problème,
00:44:10effectivement.
00:44:11La publicité,
00:44:12on revient dans un instant.
00:44:13Notre invité,
00:44:14il s'appelle Philippe.
00:44:15C'est son prénom.
00:44:16De Villiers,
00:44:17c'est son nom.
00:44:18Mémoricide.
00:44:19On va tout découvrir,
00:44:20tout décrypter
00:44:21avec Philippe De Villiers
00:44:22dans un instant,
00:44:23dans l'heure.
00:44:25À tout de suite.
00:44:28Il est quasiment 10h
00:44:29sur CNews.
00:44:30Merci d'être avec nous
00:44:31pour l'heure des pros.
00:44:32Non, ce n'est pas face
00:44:33à Philippe De Villiers.
00:44:34Mais qu'est-ce que vous faites là,
00:44:35Philippe ?
00:44:36Bonjour.
00:44:37Un mardi matin.
00:44:38Ça me fait tout drôle.
00:44:39Mais normalement,
00:44:40vous êtes en Vendée le mardi.
00:44:41Oui.
00:44:42Mais vous êtes resté
00:44:43pour l'émission.
00:44:44Ben oui.
00:44:45En fait...
00:44:46Vous avez vu la mienne.
00:44:47Je ne sais pas,
00:44:48vous allez me dire pourquoi.
00:44:49Ben...
00:44:50Et puis en plus,
00:44:51je suis impressionné
00:44:52parce que je regarde
00:44:53l'émission
00:44:54tous les jours.
00:44:55Donc je vois là
00:44:56des monstres médiatiques
00:44:57qui sont là.
00:44:58Oui.
00:44:59On vous impressionne beaucoup.
00:45:00On vous impressionne beaucoup.
00:45:01On vous impressionne beaucoup.
00:45:02Dans l'aquarium.
00:45:03Bon, c'est un plaisir
00:45:04de vous recevoir
00:45:05le mardi matin
00:45:06et ce matin,
00:45:07Philippe De Villiers.
00:45:08On va revenir évidemment
00:45:09sur mémoire ici
00:45:10de votre ouvrage.
00:45:11Mais avant cela,
00:45:12c'est le point
00:45:13sur l'information
00:45:14avec Somaya Labidi.
00:45:15Chère Somaya,
00:45:16rebonjour.
00:45:21Vous découvrez
00:45:22à l'écran
00:45:23le visage
00:45:24de celui qui vient
00:45:25d'être élu
00:45:26numéro 2
00:45:27du Hezbollah,
00:45:28Naïm Kassem,
00:45:29succède donc
00:45:30à Hassan Nasrallah.
00:45:31Hassan Nasrallah
00:45:32qui je vous le rappelle
00:45:33a été tué
00:45:34le 27 septembre dernier
00:45:35dans une frappe israélienne
00:45:36sur la banlieue sud
00:45:37de Beyrouth.
00:45:38Enfin,
00:45:39une bonne nouvelle
00:45:40pour les sinistrés du Var.
00:45:41La trentaine de personnes
00:45:42en vacances
00:45:43dans une résidence bloquée
00:45:44depuis l'effondrement
00:45:45d'un pont en nuit
00:45:46vont être évacuées.
00:45:47Elles seront prises en charge
00:45:48par des militaires
00:45:49qui passeront
00:45:50par une piste forestière
00:45:51et puis à une semaine
00:45:52du début
00:45:53des élections américaines,
00:45:54Donald Trump
00:45:55dans la tourmente,
00:45:56le candidat des républicains
00:45:57se défend d'être
00:45:58un nazi.
00:45:59Déclaration qui fait suite
00:46:00aux révélations
00:46:01de son ancien chef
00:46:02de cabinet
00:46:03qui l'accuse d'avoir dit,
00:46:04je cite,
00:46:05qu'Adolf Hitler
00:46:06avait fait de bonnes choses.
00:46:07Merci Somaya Lavi
00:46:08pour le point sur l'information.
00:46:09Philippe Devilliers,
00:46:10mémoricide,
00:46:11est le,
00:46:12je le dis souvent,
00:46:13est l'ouvrage
00:46:14d'un homme
00:46:15qui a eu cette vie.
00:46:16Quand on me pose la question
00:46:17qui est Philippe Devilliers,
00:46:18je dis,
00:46:19il a eu cette vie.
00:46:20L'homme politique,
00:46:21le fondateur
00:46:22du Puy du Fou.
00:46:23Et c'est un ouvrage
00:46:24qui est lourd de sens
00:46:25parce que c'est
00:46:26le poids de l'histoire
00:46:27qui est en jeu
00:46:28et c'est l'avenir
00:46:29de la France
00:46:30qui l'est également.
00:46:31Et vous êtes un homme
00:46:32qui a connu hier,
00:46:33qui parle d'aujourd'hui
00:46:34avec un regard très inquiet
00:46:35sur la France
00:46:36de demain.
00:46:37Peut-être la première question,
00:46:38ce livre s'appelle
00:46:39Mémoricide
00:46:40et on a besoin
00:46:41de savoir,
00:46:42selon vous,
00:46:43qu'est-ce qu'un mémoricide ?
00:46:44D'abord,
00:46:45je voudrais dire que
00:46:46j'ai un privilège
00:46:48par rapport
00:46:50à cette jante
00:46:52de grand sage.
00:46:55C'est que je suis plus vieux
00:46:56que j'ai vécu longtemps.
00:46:59En fait,
00:47:00j'ai vécu plusieurs vies
00:47:01dans la même.
00:47:02L'écriture,
00:47:03un peu.
00:47:04Mais j'ai d'abord été
00:47:05un gouverneur territorial
00:47:07à Vendée
00:47:08pendant 25 ans.
00:47:09J'étais créateur
00:47:10du Puy du Fou,
00:47:11effectivement,
00:47:12donc un entrepreneur
00:47:13côté, donc,
00:47:14la sphère privée.
00:47:15Et puis,
00:47:16un lanceur d'alerte
00:47:17au niveau national
00:47:19Maastricht,
00:47:20les abeilles,
00:47:21etc.
00:47:22Toujours à contre-courant,
00:47:23en pratiquant la phrase
00:47:24d'Horichelieu,
00:47:25il faut gagner à la rive
00:47:26en lui tournant le dos,
00:47:27comme les rameurs.
00:47:30Et là,
00:47:31je me suis dit,
00:47:32en voyant la cérémonie
00:47:33des Jeux,
00:47:36et en pensant
00:47:37à ce qui s'était passé
00:47:38à Crépole,
00:47:39je fais le lien
00:47:40entre les deux,
00:47:41je me suis dit,
00:47:42en fait,
00:47:43on est en train de vivre
00:47:44quelque chose
00:47:45qu'il faudrait caractériser.
00:47:46C'est plus
00:47:47que la perte de la mémoire,
00:47:48c'est la perte
00:47:49d'une civilisation,
00:47:50c'est la perte
00:47:51d'une manière de vivre
00:47:52qui était celle
00:47:53de nos pères,
00:47:54de nos mères,
00:47:55de tous nos repères,
00:47:56nos idéaux,
00:47:57nos filiations,
00:47:58etc.
00:47:59Mémoricide.
00:48:00Le mémoricide,
00:48:01c'était une nation,
00:48:02sauf que
00:48:03le génocide
00:48:04était un peuple.
00:48:05En fait,
00:48:06le mémoricide,
00:48:07c'est quand un peuple
00:48:08vit avec une mémoire
00:48:09atrophiée,
00:48:12on ne transmet plus,
00:48:13on laisse en jachère
00:48:15la mémoire vivante
00:48:16du dépôt millénaire,
00:48:19on tente de vivre,
00:48:21un peuple tente de vivre
00:48:22avec une mémoire pénitentielle,
00:48:24avec l'amnésie
00:48:25des grandeurs
00:48:26et l'hypermnésie
00:48:27des lâchetés,
00:48:28avec une mémoire
00:48:31invertie,
00:48:33quand on cherche
00:48:34à vivre à l'envers
00:48:35de ce que nos pères
00:48:36ont vécu.
00:48:41C'est le contraire
00:48:42d'une civilisation traditionnelle.
00:48:43Une civilisation,
00:48:44c'est un...
00:48:46un état social
00:48:47dans lequel
00:48:48celui qui arrive au monde
00:48:50s'aperçoit très vite
00:48:51que ce qu'il a apporté
00:48:52est infiniment
00:48:54moins subtil
00:48:55que ce qu'il trouve
00:48:56malgré lui.
00:48:58Or là,
00:48:59nous avons basculé
00:49:00dans un état social
00:49:02inverse.
00:49:04Nous sommes dans un
00:49:05monde post-historique
00:49:07où l'instant d'après
00:49:09mange l'instant d'avant,
00:49:11où le temps long
00:49:12est grignoté,
00:49:13effacé
00:49:14par
00:49:17le caprice fugitif
00:49:20de l'illimitation marchande.
00:49:22C'est-à-dire qu'on tente
00:49:23de greffer une mémoire,
00:49:24on l'a vu dans les cérémonies
00:49:25des Jeux,
00:49:26une nouvelle mémoire
00:49:27sur l'ancienne mémoire
00:49:28qu'on répudie.
00:49:30C'est le temps
00:49:31de la transmémoire.
00:49:32Vous parlez de tournants
00:49:33dans votre livre,
00:49:34vous avez dit Crépole,
00:49:35vous avez parlé
00:49:36des Jeux Olympiques,
00:49:37et puis il y a des tournants
00:49:38sociaux
00:49:39et des phénomènes
00:49:40qui ont bouleversé
00:49:42le paysage français.
00:49:43Vous parlez de la question
00:49:44migratoire,
00:49:45vous dites par exemple
00:49:46ce qui s'est passé
00:49:47à Lampedusa
00:49:48en septembre 2023
00:49:50appartient désormais
00:49:52à l'histoire.
00:49:53Et vous revenez également
00:49:54sur la question migratoire
00:49:56un peu plus tôt,
00:49:57où vous expliquez justement
00:50:00qu'aujourd'hui,
00:50:01la France
00:50:04a complètement changé
00:50:05sur ces dernières décennies.
00:50:09Je pense que
00:50:13la classe politique française,
00:50:15toute tendance confondue,
00:50:16ou presque,
00:50:20sous l'influence d'ailleurs
00:50:22de la nomenclatura européenne,
00:50:25Mme Johansson,
00:50:27la fameuse commissaire
00:50:29à l'intérieur,
00:50:31la classe politique française
00:50:33a accepté l'idée
00:50:37d'un chassé-croisé
00:50:39qu'on pourrait ainsi qualifier
00:50:41de stérilisation d'un peuple
00:50:43à l'intérieur,
00:50:45arrivée massive d'un autre peuple
00:50:47venant de l'extérieur.
00:50:51Et notre classe politique
00:50:53expérimente
00:50:55quelque chose qui
00:50:57l'excite
00:50:59et qui parfois l'exalte,
00:51:01c'est d'avoir
00:51:03sur le même sol,
00:51:05pour reprendre le mot de Gérard Collomb,
00:51:07l'ancien ministre de l'intérieur,
00:51:08que Macron a mieux fait d'écouter,
00:51:10d'avoir sur le même sol
00:51:12deux peuples,
00:51:14un peuple
00:51:16face à face et non plus côte à côte,
00:51:18c'est-à-dire un peuple
00:51:20agare
00:51:22qui ne sait plus où il habite,
00:51:24et en face,
00:51:26un peuple neuf qui arrive avec ses fiertés
00:51:28et qui impose
00:51:30tout naturellement,
00:51:32comme on l'aura vouloir,
00:51:34sa manière d'habiter le monde.
00:51:36Vous y voyez un choc civilisationnel ?
00:51:38Ah oui, c'est un choc civilisationnel
00:51:40pour une raison simple, c'est que
00:51:42dans l'histoire,
00:51:44à chaque fois qu'on a vu
00:51:46face à face
00:51:48la chrétienté flageolante et l'islam,
00:51:50ça s'est toujours mal passé.
00:51:52Et pour une raison simple,
00:51:54c'est qu'on a tort de négliger
00:51:56l'islam, de le mépriser.
00:51:58L'islam, c'est une
00:52:00grande civilisation
00:52:02avec trois éléments constitutifs,
00:52:04l'ouma, la communauté des croyants,
00:52:06l'ouma est supérieur
00:52:08à la nation, en tout cas,
00:52:10c'est la nation par excellence,
00:52:12pour un musulman, l'islam est une patrie.
00:52:14Ensuite, le djihad,
00:52:16la conquête,
00:52:18l'islam, ça veut dire soumission,
00:52:20donc nous avons vocation à être soumis,
00:52:22comme le dit très bien
00:52:24Houellebecq, qu'on aura mieux fait d'écouter avec son livre
00:52:26Soumission, et puis enfin,
00:52:28évidemment, la charia, la charia, c'est la loi islamique.
00:52:30L'islam, c'est une religion-état,
00:52:32la loi islamique,
00:52:34on ne peut pas la couper en morceaux
00:52:36pour la rendre
00:52:38compatible avec ce qu'on appelle maintenant
00:52:40les valeurs de la république.
00:52:42On a énormément de choses à se dire ce matin,
00:52:44Philippe Devilliers, j'ai plein de questions,
00:52:46évidemment, peut-être donner la parole à Charlotte Dornelas.
00:52:48Alors moi, j'ai une question
00:52:50qui va aller un peu vite sur
00:52:52demain, on va dire,
00:52:54comment répondre à ce mémoricide ?
00:52:56Vous prenez un exemple d'un mémoricide
00:52:58qui a échoué, qui est celui de la révolution
00:53:00française et de la taboula rasa voulue
00:53:02au moment de la révolution française.
00:53:04Quand je dis mémoricide qui a échoué, c'est qu'il y avait une volonté
00:53:06d'imposer une mémoire nouvelle,
00:53:08d'imposer une nouvelle manière d'être au monde,
00:53:10précisément, et vous le dites vous-même,
00:53:12les historiens républicains se sont vite rendus
00:53:14compte, à ce moment-là, qu'il fallait
00:53:16un ferment d'unité, qu'il n'y avait plus le
00:53:18Saint-Crème, et ils ont mis en place
00:53:20le roman national. Vous dites vous-même que vous êtes un
00:53:22enfant du roman national, et vous déplorez
00:53:24le mémoricide
00:53:26de ce roman national, aujourd'hui.
00:53:28Est-ce qu'il y a moyen de trouver
00:53:30justement un nouveau ferment d'unité,
00:53:32ou alors il y a trois fronces que vous décrivez très bien
00:53:34qui sont impossibles à unir
00:53:36aujourd'hui ? Vous posez
00:53:38le problème de fond, auquel
00:53:40il m'est difficile de répondre.
00:53:42Je reviens sur ce que vous venez de dire
00:53:44à l'instant.
00:53:46Moi, quand j'étais enfant,
00:53:48j'ai eu la chance
00:53:50de connaître les hussards noirs de la République.
00:53:52Et j'ai compris, en mai
00:53:5468,
00:53:56quand j'ai vu la réplique
00:53:58du graffiti de la Sorbonne
00:54:00dans la rue Barnabé-Brisson à Fontenay,
00:54:02où j'étais élève de l'Institution
00:54:04Saint-Joseph, cours camarade,
00:54:06le vieux monde est derrière toi, que c'était
00:54:08fini, que
00:54:10le roman national allait mourir.
00:54:12Et d'ailleurs, celui qui l'a tué, c'est Giscard,
00:54:14qui a fait de l'histoire une discipline
00:54:16d'éveil,
00:54:18et qui disait, qui m'a dit à moi,
00:54:20au ton, il est raisonnable,
00:54:22la France est devenue une nation moyenne,
00:54:24il est raisonnable de
00:54:26la sortir de l'histoire pour l'abriter
00:54:28du malheur. Il faut le faire, quand même.
00:54:30Et donc, Giscard croyait à la
00:54:32globalisation qui est arrivée après. Dans la globalisation,
00:54:34il n'y a plus besoin de l'histoire, puisque l'histoire
00:54:36est finie, et que
00:54:38on va avoir la paix
00:54:40perpétuelle par le doux commerce Fukuyama.
00:54:42Donc j'ai vécu tout ça.
00:54:44Et
00:54:46en fait, un jour, je me suis dit,
00:54:48moi, je vais faire un roman
00:54:50national.
00:54:52Je vais faire un roman national, mais plus de la même
00:54:54manière, parce que le roman national a été construit
00:54:56sur l'idée que la France
00:54:58est puissante. Et on disait aux enfants,
00:55:00et Ernest Lavis, qui était un
00:55:02type absolument génial, l'instituteur
00:55:04national, on l'appelait,
00:55:06il disait, dit aux enfants,
00:55:08il disait aux usards noirs de la République,
00:55:10dit aux enfants,
00:55:12aimez la France
00:55:14parce qu'elle est grande.
00:55:16Et en faisant tourner
00:55:18la map monde avec les taches
00:55:20roses de Vidal de la Blache, la France,
00:55:22l'Empire français.
00:55:24Maintenant, on ne peut plus faire ça. Mais les
00:55:26enfants sont des écorchévifs aujourd'hui.
00:55:28C'est-à-dire que tout passe par l'émotion.
00:55:30Et donc je me suis dit, il faut passer par l'émotion.
00:55:32Il ne faut plus dire aux enfants, regarde la
00:55:34France comme elle est grande, mais regarde la France
00:55:36comme elle est belle. Et en pensant
00:55:38à Simone Vell, la philosophe,
00:55:40qui disait,
00:55:42il ne faut pas déchirer le
00:55:44passé comme un enfant déchire
00:55:46une rose. – Vous revenez d'ailleurs
00:55:48longuement, régulièrement,
00:55:50sur des échanges, des phrases
00:55:52de Simone Vell, notamment sur
00:55:54cette résistance au mémoricide.
00:55:56Simone Vell, dans La pesanteur et la grâce,
00:55:58a balayé… – Simone Vell, la philosophe
00:56:00pour les téléspectateurs. – Bien sûr, évidemment.
00:56:02– Elle est l'amie de Gustave Thibon.
00:56:04– J'entends.
00:56:06– Pas la femme politique. – Bien sûr. Dans La pesanteur
00:56:08et la grâce, a balayé le loisir dystopique
00:56:10de l'époque. D'où nous viendra
00:56:12la renaissance à nous qui avons
00:56:14souillé et vidé tout le globe terrestre
00:56:16du passé. Seul, si nous
00:56:18pouvons. – Vous parliez des hussards noirs
00:56:20il y a un instant, de cette école.
00:56:22Il y a aussi la peur
00:56:24des professeurs. Vous dites
00:56:26« nous y sommes, nous avons changé le monde. »
00:56:28Hier, la menace, c'était de perdre
00:56:30sa classe. Aujourd'hui,
00:56:32de perdre la vie.
00:56:34Qu'est-ce que vous voulez dire par là ?
00:56:36– Ce que je veux dire par là, c'est que l'école
00:56:38a changé. Personne
00:56:40ne veut le voir, mais c'est une évidence.
00:56:42L'école a changé parce qu'il y a
00:56:44le nombre.
00:56:48Et l'école a changé parce que le nombre
00:56:50impose l'islamisme
00:56:52d'atmosphère.
00:56:54Si vous me permettez, ce néologisme.
00:56:56Ça veut dire qu'un professeur qui entre en classe
00:56:58ne peut plus tout enseigner.
00:57:00Il y a des choses qu'il ne peut plus dire.
00:57:02Et beaucoup, de plus en plus. Notamment
00:57:04sur le plan historique.
00:57:06La France étant une vieille nation
00:57:08chrétienne, bon,
00:57:10on ne peut pas parler de la Shoah, on ne peut pas parler non plus
00:57:12de la chrétienté, on ne peut pas parler de...
00:57:14Et donc, en fait,
00:57:16on a...
00:57:18Vous savez, en Orient,
00:57:20il y a une expression, c'est la dimitude.
00:57:22Un citoyen dimi, c'est un
00:57:24demi-citoyen.
00:57:26Et en fait, on a des demi-profs.
00:57:28On a des dimis.
00:57:30En fait, on a des dimis face à face. On a un dimi
00:57:32sur l'estrade, qui est d'ailleurs tombé de l'estrade
00:57:34depuis longtemps.
00:57:36Le cours magistral n'est plus magistral,
00:57:38donc il n'y a plus de magistère. Mais
00:57:40en face, il y a des petits dimis.
00:57:42Et quand ils ne sont pas dimis,
00:57:44c'est-à-dire acceptant
00:57:46l'enseignement halal,
00:57:48l'histoire haram, l'histoire halal,
00:57:50ils sont zombies.
00:57:52On élève
00:57:54des plantes, des bétules
00:57:56qui promènent leurs étourdissements dans l'air
00:57:58du temps.
00:58:00Ils sont faciles à cueillir.
00:58:02C'est essentiel, vous dites, aujourd'hui,
00:58:04les professeurs ne peuvent plus
00:58:06parler de
00:58:08l'histoire judéo-chrétienne de Jésus.
00:58:10C'est parce qu'un prof qui
00:58:12quitte...
00:58:14Il pense en permanence
00:58:16à cette phrase. C'est un prof
00:58:18qui m'a dit ça avant-hier. Il m'a dit
00:58:20le matin, quand je pars avec mon cartable,
00:58:22je quitte ma femme, je l'embrasse,
00:58:24et je pense à cette phrase
00:58:26on va te faire une Samuel Paty,
00:58:28donc il a la trouille.
00:58:30Oui, Philippe, vous parliez
00:58:32des deux France face à face.
00:58:34Juste avant la cérémonie d'ouverture des JO,
00:58:36il y avait les organisateurs qui étaient allés dans le monde
00:58:38pour dire il faut qu'on fasse l'anti puis du fou.
00:58:40Est-ce que là aussi, ces deux France face à face,
00:58:42la France du puis du fou,
00:58:44et la France woke, qui a adoré la cérémonie
00:58:46d'ouverture, est-ce qu'elles sont encore compatibles,
00:58:48ces deux France là ?
00:58:52Je regarde Gauthier tous les matins,
00:58:54je me dis, si un jour je suis face à face
00:58:56avec lui, il va me mettre
00:58:58dans une situation délicate.
00:59:00Ce n'est pas le cas.
00:59:04Alors, d'abord,
00:59:06ce n'est pas nous qui avons parlé de l'anti puis du fou.
00:59:08Bien sûr, c'est eux.
00:59:10C'est le seigneur Boucheron,
00:59:14devant l'éternel,
00:59:16et Thomas Joly.
00:59:18On dirait que le puis du fou les obsède,
00:59:20puisqu'ils ont, dans le monde,
00:59:24devant l'inénarrable Ariane Chemin,
00:59:26expliqué on va faire un anti puis du fou.
00:59:28En chœur,
00:59:30à l'unisson, ils l'ont dit.
00:59:32On a vu, c'est-à-dire que c'était une multissénie
00:59:34administrée comme
00:59:36une allégorie de nos abaissements.
00:59:38Le monde entier a vu.
00:59:42En fait,
00:59:44le puis du fou
00:59:46est aujourd'hui
00:59:48un des hauts lieux
00:59:50de la mémoire vivante
00:59:52du dépôt millénaire.
00:59:56Si le puis du fou était connoté
00:59:58comme nos adversaires le disent,
01:00:00il n'y aurait pas autant de monde.
01:00:02Mais,
01:00:04ce qui inquiète
01:00:06le seigneur Boucheron
01:00:08et sa clique,
01:00:10c'est que
01:00:12il y a de plus en plus de monde.
01:00:14Ça veut dire quelque chose.
01:00:16Et pourquoi il y a de plus en plus de monde ?
01:00:18Parce que les gens, en fait,
01:00:20cherchent des patries charnelles qu'ils ont perdues.
01:00:22Ils se sentent étrangers chez eux
01:00:24et ils cherchent un endroit où on est en France.
01:00:26Où on retrouve la France.
01:00:28Le grand
01:00:30problème du temps,
01:00:32c'est le déracinement.
01:00:36Et c'est
01:00:38anywhere, somewhere.
01:00:40Périphéria,
01:00:42métropolia.
01:00:44Et pour avoir connu
01:00:46une France équilibrée,
01:00:48la France étant glorieuse,
01:00:50équilibrée
01:00:52entre les villes
01:00:54et les campagnes,
01:00:56je mesure aujourd'hui
01:00:58la portée du dialogue que j'ai eu un jour
01:01:00avec Olivier Guichard, qui m'a dit
01:01:02on va faire des mégalopoles.
01:01:04Je lui ai dit vous allez tuer la France rurale
01:01:06et donc la tradition et donc l'enracinement.
01:01:08Garder l'équilibre
01:01:10entre les villes et les campagnes.
01:01:12Philippe Devilliers, vous constatez que
01:01:14tous les invités
01:01:16autour du plateau veulent vous poser des questions.
01:01:18Philippe Guybert souhaite vous poser des questions.
01:01:20J'avais envie de vous taquiner un peu,
01:01:22parce que vous disiez
01:01:24qu'il y a de plus en plus de monde au puits du foot,
01:01:26ça prouve bien que c'est pour ça que ça les embête.
01:01:28La cérémonie des JO
01:01:30qui vous a tant choqués
01:01:32a tout même été appréciée
01:01:34par plus de 80% des Français.
01:01:36Ça ne vous a pas troublé ?
01:01:38Ça ne vous a pas fait dire ?
01:01:40Est-ce que je n'exagère pas un peu
01:01:42à propos de cette cérémonie des JO
01:01:44que vous avez vue
01:01:46comme une sorte d'illustration du suicide de la France
01:01:48quand 80% des Français
01:01:50trouvent, dont je fais partie,
01:01:52trouvent que c'était une cérémonie réussie,
01:01:54un magnifique spectacle télévisuel,
01:01:56avec bien sûr des moments
01:01:58qu'on pouvait critiquer et ne pas apprécier,
01:02:00mais globalement quand même
01:02:02une grande réussite.
01:02:04Vous avez raison,
01:02:06il y avait 80% des Français qui étaient pétinistes.
01:02:08Ah oui,
01:02:10mais là vous ne pouvez pas faire cette comparaison.
01:02:12Non, mais je veux dire...
01:02:14Excusez-moi, je ne me sens pas trop pétiniste.
01:02:16Non, non, non,
01:02:18vous savez,
01:02:20il faut aller au-delà
01:02:22du temps des apparences.
01:02:24Les gens,
01:02:26on leur a bassiné les oreilles en leur disant
01:02:28ça va être extraordinaire
01:02:30et forcément
01:02:32ils ont trouvé ça extraordinaire, surtout qu'il y avait Céline Dion,
01:02:34il y avait quand même des ingrédients
01:02:36qui faisaient que...
01:02:38Céline Dion à la Tour Eiffel,
01:02:40etc. Et puis il y avait des monuments quand même.
01:02:42C'est-à-dire que le théâtre c'était Paris,
01:02:44c'était du jamais vu, dans sa globalité
01:02:46de voir Paris, ses édifices,
01:02:48c'était le plus beau jardin du monde.
01:02:50Le fil conducteur,
01:02:52est parfaitement décrit,
01:02:54et là je pense que vous allez me rejoindre,
01:02:56par Jacques Attali.
01:02:58Jacques Attali a dit
01:03:00c'était la soirée de la grande transgression,
01:03:02la France ouvre une nouvelle voie.
01:03:04Jacques Attali, il a tout compris,
01:03:06il a tout dit, il a vendu la mèche, il a craché la valda.
01:03:08On continuera à parler de Mémoricide
01:03:10dans un instant. Alors normalement,
01:03:12c'est un petit résumé de 5-6 minutes
01:03:14puis ensuite on bascule sur l'actualité
01:03:16et on revient sur le livre, mais comme ce livre,
01:03:18aux éditions Fayard, je le rappelais, est absolument passionnant,
01:03:20c'est un plaisir de vous avoir ce matin,
01:03:22évidemment on reste un peu plus
01:03:24en longueur là-dessus.
01:03:26Mais avant de revenir sur Mémoricide,
01:03:28vous parlez de la République des juges
01:03:30d'ailleurs dans votre ouvrage.
01:03:32On y reviendra dans un instant. Dans l'actualité judiciaire,
01:03:34vous savez qu'il y a le procès de Gérard Depardieu
01:03:36qui est donc renvoyé pour des raisons
01:03:38de santé, il ne pouvait pas être présent
01:03:40hier. Voilà plus d'un an
01:03:42que Gérard Depardieu est condamné.
01:03:44Non pas devant
01:03:46la justice, mais il est condamné médiatiquement.
01:03:48Ce n'est même plus le pouvoir des juges, c'est le pouvoir des
01:03:50journalistes. Exactement, mais on y vient.
01:03:52Il est condamné, mais pas que.
01:03:54Des militants aussi,
01:03:56des associations LGBT
01:03:58qui là pour attaquer
01:04:00Gérard Depardieu sont très présentes.
01:04:02En revanche, pour parler du 7 octobre, c'est un peu plus
01:04:04compliqué. Pour parler des femmes
01:04:06qui sont violentées en Iran,
01:04:08c'est un peu plus compliqué.
01:04:10Je vais vous proposer une séquence qui témoigne
01:04:12et qui peut être révélatrice de ce qui peut se
01:04:14passer aujourd'hui, c'est-à-dire la notion de justice.
01:04:16On l'oublie complètement. Vous avez un avocat,
01:04:18Jérémy Assous, qui va défendre
01:04:20Gérard Depardieu. Je ne suis
01:04:22personne pour dire si Gérard Depardieu est
01:04:24innocent ou s'il est coupable.
01:04:26C'est à la justice de le faire.
01:04:28Mais Jérémy Assous va être hué
01:04:30dans les couloirs du tribunal. Regardez.
01:04:42C'est qui ? Ah, c'est vous.
01:04:44Filmez-les.
01:04:46Regardez, filmez-les.
01:04:48Vous avez vraiment des gens qui ne
01:04:50supportent pas. C'est la manifestation
01:04:52évidente que ce sont des
01:04:54personnes qui ne supportent pas
01:04:56la contradiction. C'est-à-dire qu'ils n'acceptent
01:04:58même pas. Ils aimeraient qu'on vive dans une société
01:05:00où une personne
01:05:02ne peut même pas se défendre par un avocat.
01:05:04Courageux, Jérémy Assous,
01:05:06parce que là, elles se taisent, les militantes,
01:05:08qu'ils huaient. Ils disent, ah, c'est vous.
01:05:10Filmez-les. Et que les
01:05:12caméras se tournent vers ces personnes qui,
01:05:14avant un procès, se
01:05:16permettent de huer un avocat.
01:05:18Vous vous souvenez de l'affaire Nael ?
01:05:20On y vient. La journée du 27
01:05:22juin 2023, c'est ce que
01:05:24vous écrivez dans le livre, restera dans l'histoire
01:05:26de la police et aussi de la
01:05:28justice. Comme le signe navrant
01:05:30d'une défaillance régalienne,
01:05:32l'autorité tremble sur ses principes,
01:05:34elle titube, elle doute
01:05:36face à l'institution. Il y a
01:05:38l'émotion. Un jeune homme
01:05:40meurt, il s'appelle Nael.
01:05:42Vous faites le parallèle ?
01:05:44Oui, je fais le parallèle parce qu'en fait,
01:05:46en prenant à témoin
01:05:48nos amis, il y a deux manières
01:05:50de concevoir la justice.
01:05:52Soit
01:05:54à l'ancienne, à la grecque,
01:05:56avec l'image du bandeau,
01:05:58de la balance et du glaive,
01:06:00la justice se rend dans un prétoire
01:06:02à l'abri des bruits du monde.
01:06:04Soit la justice
01:06:06se rend sur la place publique
01:06:08en place de grève au pilori.
01:06:10Et on a réinventé le pilori
01:06:12avec les médias qui condamnent
01:06:14Gérard Depardieu, comme les médias
01:06:16avaient condamné Nael. Et je me souviens
01:06:18que le président...
01:06:20Le policier qui a tiré sur Nael, oui.
01:06:22Le président du conseil de la magistrature,
01:06:26qui n'est autre que le président de la République,
01:06:28avait condamné
01:06:30le policier. Inexcusable,
01:06:32inqualifiable, disait
01:06:34Emmanuel Macron, inexplicable.
01:06:36Et du coup, l'épilogue, on l'a
01:06:38en Bretagne,
01:06:40il y a quelques jours. C'est-à-dire
01:06:42en fait, les policiers maintenant n'osent plus
01:06:44à l'Orient,
01:06:46utiliser leurs armes,
01:06:48et on arrive à un déséquilibre
01:06:50fatal dans toute société,
01:06:52quand la force
01:06:54publique est moins forte
01:06:56que les malfrats.
01:06:58Bon, on reparlera dans un instant de Gérard Depardieu,
01:07:00mais vous
01:07:02m'interpellez sur Emmanuel Macron,
01:07:04là aussi vous en parlez dans mes mauricides,
01:07:06et c'est très intéressant, vous dites
01:07:08« Emmanuel Macron est une création, un profil,
01:07:10le produit
01:07:12du cercle de la raison.
01:07:14Il réalise la prophétie
01:07:16des conscrits de Maastricht,
01:07:18le 5 mai 1992,
01:07:20la droite et la gauche sont deux détaillants
01:07:22qui se fournissent chez le même grossiste
01:07:24qui tient boutique à Bruxelles.
01:07:26Il préfère Bruxelles à Guéret,
01:07:28à New York, à Vézoul,
01:07:30à celui détaillant, deux mains grossistes,
01:07:32il y croit. » Vous voulez dire que
01:07:34Emmanuel Macron n'aime pas la France ?
01:07:36Qu'il se voit plus en européiste,
01:07:38convaincu, qu'en français ?
01:07:40Je veux dire qu'il a lézardé
01:07:42les murs porteurs,
01:07:44la souveraineté avec son
01:07:46fantasme de souveraineté européenne,
01:07:48et l'identité avec son fantasme
01:07:50« anywhere »
01:07:52transgressif,
01:07:54mais moi ce que je lui reproche,
01:07:56ce que l'histoire lui reprochera,
01:08:00c'est encore plus grave que ça,
01:08:02c'est qu'il a laissé s'installer
01:08:04trois Frances
01:08:06qui ne se parlent plus.
01:08:08La France de la
01:08:10créolisation,
01:08:12pour reprendre le mot de Mélenchon,
01:08:14c'est l'idée d'installer en France un peuple monde,
01:08:16c'est-à-dire
01:08:18c'est une France qui veut changer de France,
01:08:22en faisant vivre ensemble
01:08:24les femmes grillagées
01:08:26et les hommes enceintes,
01:08:28le wokisme intégral
01:08:30et l'islamisme ancestral.
01:08:32Chapeau l'artiste !
01:08:34Ensuite il y a la France
01:08:36de Macron que j'appelle la France de l'ubérisation,
01:08:38au sens où il y a
01:08:40des racines. La France de l'ubérisation
01:08:42c'est une France pensée comme
01:08:44un business model,
01:08:46une plateforme mondialisée,
01:08:48une application mobile,
01:08:50et c'est la France qui préfère
01:08:52Manhattan à Rocamadour.
01:08:54Et enfin la troisième France, c'est la France
01:08:56de Manhattan, la France du Mohican,
01:08:58la France de la tradition,
01:09:00la France des rescapés, qui pensent que la France
01:09:02c'est plus que la France de l'instant.
01:09:04Mathieu Lebret, vous avez une question pour
01:09:06Philippe de Villiers.
01:09:08Philippe, ça résonne avec ce qui se passe dans l'actualité, quand vous voyez qu'Emmanuel Macron
01:09:10emmène avec lui Yacine Belatar
01:09:12au Maroc. Nous y voilà.
01:09:14Proche du CCIF,
01:09:16condamné pour menace de mort,
01:09:18on connaît son CV. Quelle est votre réaction là-dessus ?
01:09:20Ma réaction c'est que
01:09:22j'ai écouté François-Olivier Gisbert
01:09:24à Maroc tout à l'heure,
01:09:26et je partageais l'avis de France,
01:09:28c'est un homme qui ne sait jamais
01:09:30très bien où il est.
01:09:32Et donc il ne faut pas y voir de l'idéologie,
01:09:36c'est plus encore
01:09:38de l'amateurisme.
01:09:40C'est un joueur.
01:09:42Je me souviens très bien quand il était
01:09:44venu au Puy du Fou pour la première fois,
01:09:46je lui avais dit, vous êtes très jeune,
01:09:48comment vous allez
01:09:50à la présidentielle si tôt ?
01:09:52Et il m'a répondu, je prends mon risque.
01:09:54C'est une expression de banquier et de joueur
01:09:56du touquet.
01:09:58Il joue.
01:10:00Et le problème, alors il joue
01:10:02avec McFly, Carlito,
01:10:04etc.
01:10:06Il joue avec nous,
01:10:08il joue avec moi,
01:10:10il joue avec tout le monde. C'est un joueur.
01:10:12Et en fait,
01:10:14il me rappelle Néron,
01:10:16qui en fait regardait le feu
01:10:18de la ville,
01:10:20et qui disait autour de lui en éclatant
01:10:22de rire, je les ai bien eus.
01:10:24Tout brûle.
01:10:26Et ça l'amuse.
01:10:28Philippe de Villiers, justement, vous parlez d'Emmanuel Macron,
01:10:30on dit souvent, et c'est vrai que c'est pour ça
01:10:32peut-être aussi que l'émission
01:10:34face à Philippe de Villiers le vendredi soir est un succès,
01:10:36c'est à travers également les archives,
01:10:38parce que vous n'avez jamais
01:10:40dévié de votre ligne depuis
01:10:4240 ans. Et quand on retrouve les débats
01:10:44face à Jacques Lang, face à Alain Juppé,
01:10:46vous vous alertiez sur la situation,
01:10:48vous aviez raison, en fait.
01:10:50Et d'ailleurs, certains sont plutôt
01:10:52en colère quand ils revoient ces images,
01:10:54ils sont amers, ils ont une certaine rancœur.
01:10:56Mais Emmanuel Macron,
01:10:58vous l'aviez rencontré en 2016.
01:11:00Vous aviez pu échanger avec lui.
01:11:02Et vous qui avez un temps d'avance,
01:11:04vous qui avez habituellement le nez, vous ne l'avez
01:11:06peut-être pas eu à ce moment-là.
01:11:08D'ailleurs, vous avez dit, dans ce livre,
01:11:10vous en parlez, un échange avec Emmanuel Macron,
01:11:12Brigitte Macron,
01:11:14sur la question migratoire.
01:11:16C'est une urgence vitale,
01:11:18on arrête les compteurs, on débranche
01:11:20la marée montante migratoire.
01:11:22Emmanuel, il faut enrayer la spirale
01:11:24dans les premiers mois de votre présidence,
01:11:26après il sera trop tard. C'est Brigitte Macron
01:11:28qui vous répond, et vous dites,
01:11:30elle vous dit, on va faire le ménage, cherche Philippe.
01:11:32Je les ai cru, quand je repense à ce dialogue,
01:11:34je m'en veux, je lui en veux.
01:11:36Il y a eu un deuxième moment
01:11:38que je cite pas dans mon livre.
01:11:40Ah, c'est pour le prochain.
01:11:42C'est en plein gilet jaune,
01:11:44il est paniqué,
01:11:46et il m'appelle,
01:11:48un dimanche, à midi,
01:11:50et il me dit,
01:11:52qu'est-ce qu'il faut faire ?
01:11:54Et je lui ai dit,
01:11:56un référendum sur l'immigration.
01:11:58Il faut sortir par le haut de tout ça.
01:12:00Et comme je vous l'avais dit,
01:12:02déjà à la Rotonde,
01:12:04il y a quelques temps,
01:12:06il faut faire un référendum sur l'immigration.
01:12:08Et là, il me répond,
01:12:10vous avez raison,
01:12:12on va faire ça.
01:12:14Et je raccroche,
01:12:16et je dis à ma femme,
01:12:18ça y est, on va faire un référendum sur l'immigration.
01:12:20Et là, il est solide.
01:12:22Donc, j'étais content.
01:12:24Vous l'attendez encore,
01:12:26le référendum sur l'immigration.
01:12:28Oui, la soupe est...
01:12:30Vous avez entendu, d'ailleurs,
01:12:32Didier Migaud, il dit, ça sert strictement à rien
01:12:34de changer la Constitution,
01:12:36on a déjà suffisamment de lois.
01:12:38Est-ce que je vais me dire,
01:12:40à ce que nous disions avant,
01:12:42et je pense que
01:12:44les plus jeunes
01:12:46ne peuvent pas comprendre
01:12:48ce que je vais vous dire.
01:12:52Le grand moment,
01:12:54le grand clivage,
01:12:56le grand basculement,
01:12:58c'est Maastricht.
01:13:00C'est-à-dire qu'on passe,
01:13:02et je pense ça à cause de la crise agricole,
01:13:04on passe du marché commun,
01:13:06marché commun, c'est-à-dire qu'on est une communauté
01:13:08protégée, qui cherche
01:13:10à être une entité en tant que telle.
01:13:12On passe du marché commun
01:13:14avec la préférence communautaire,
01:13:16c'est le mot de l'époque,
01:13:18avec une coopération
01:13:20entre les Etats,
01:13:24à autre chose,
01:13:26à une unité mondialisée
01:13:28qui devient un marché annexe
01:13:30du marché planétaire de masse.
01:13:32Il n'y a plus de préférence communautaire,
01:13:34il n'y a plus de marché commun,
01:13:36c'est une union qui n'unit plus personne
01:13:38et aujourd'hui,
01:13:40la France a tout perdu,
01:13:42elle a perdu sa souveraineté, mais il n'y a pas de souveraineté européenne.
01:13:44L'Europe est devenue
01:13:46un protectorat, un protectorat
01:13:48de l'Amérique, un protectorat de la Chine,
01:13:50un protectorat démographique
01:13:52de l'Afrique, et un protectorat bientôt
01:13:54culturel et spirituel de l'Ouma.
01:13:56On reprend la discussion dans un instant
01:13:58sur Memoricid,
01:14:00mais je voudrais qu'on bascule également
01:14:02sur l'actualité. L'actualité, c'est aussi
01:14:04un gouvernement israélien qui a voté lundi
01:14:06à une écrasante majorité
01:14:08en faveur d'un projet de loi interdisant
01:14:10les activités de l'agence onusienne
01:14:12pour les réfugiés palestiniens,
01:14:14l'UNRWA, en Israël,
01:14:16malgré les objections des États-Unis,
01:14:18mais également de l'ONU, bien évidemment.
01:14:20Le texte a été approuvé par la CNESET.
01:14:22On est en direct avec notre envoyé spécial
01:14:24depuis Tel Aviv.
01:14:26Ce qui est important, ce qui est essentiel,
01:14:28c'est de comprendre ce qu'est l'UNRWA
01:14:30sur place et ce qu'il s'est passé
01:14:32le 7 octobre.
01:14:34Régine Delfaux.
01:14:36Oui, absolument,
01:14:38Éliott, l'UNRWA, en fait, c'est une agence
01:14:40des agents de...
01:14:42Pardon, c'est une agence des Nations Unies
01:14:44qui a été créée
01:14:46pour aider, venir en aide
01:14:48aux réfugiés palestiniens. En fait, cette agence,
01:14:50elle a été, ses employés,
01:14:52une vingtaine d'employés, ont été accusés
01:14:54depuis le 7 octobre d'avoir participé
01:14:56au massacre du 7 octobre.
01:14:58Plusieurs employés de l'UNRWA
01:15:00ont même enlevé
01:15:02des civils lors
01:15:04du 7 octobre. Il y a aussi
01:15:06un terroriste du Hamas
01:15:08qui, lui,
01:15:10est accusé d'avoir commandité
01:15:12le massacre dans
01:15:14les abris près du kiboutz
01:15:16de Réim quand les festivaliers de Nova
01:15:18se sont réfugiés. C'est lui qui aurait lancé
01:15:20les grenades et qui aurait demandé à massacrer
01:15:22ces jeunes. On parle quand même
01:15:24de 16 personnes qui sont mortes et 4
01:15:26ont été enlevées.
01:15:28Il semblerait que c'était un employé de l'UNRWA.
01:15:30Donc, depuis
01:15:32début février, en fait, l'armée israélienne
01:15:34montre que dans les écoles où ils ont
01:15:36trouvé des caches d'armes, il y avait des manuels
01:15:38de l'UNRWA. Dans les hôpitaux, il y avait aussi
01:15:40des sacs de l'UNRWA.
01:15:42L'armée israélienne, SAAL,
01:15:44affirme que beaucoup d'employés
01:15:46de l'UNRWA sont des terroristes du Hamas.
01:15:48Merci beaucoup, Régine Nelfour. Merci à Thibault Marchoteau
01:15:50qui vous accompagne.
01:15:52Actualité, nous, on va prendre un peu
01:15:54de hauteur. On va revenir de manière générale
01:15:56à travers Mémoricide,
01:15:58votre livre. Vous revenez
01:16:00sur Jean-Luc Mélenchon. Vous avez parlé de la France
01:16:02créolisée.
01:16:04Vous dites également, c'est la France de Robespierre
01:16:06en Kéfié. Et on sait à quel point
01:16:08Jean-Luc Mélenchon, Rima Hassan,
01:16:10Madame Hercilia
01:16:12Soudé, pour ne citer que ces trois
01:16:14personnalités politiques,
01:16:16influent sur le climat
01:16:18actuel à travers le conflit
01:16:20au Proche-Orient. C'est la France de Robespierre
01:16:22en Kéfié, une France régénérée.
01:16:24Mélenchon entend aussi
01:16:26refaire un peuple, un peuple d'humanité,
01:16:28un peuple monde.
01:16:30Il ignore avec superbe
01:16:32l'exhortation de la philosophe Simone Weil
01:16:34l'enracinement est un besoin,
01:16:36un des besoins les plus profonds
01:16:38et les plus méconnus de l'âme humaine.
01:16:40Est-ce que Jean-Luc Mélenchon, selon vous,
01:16:42est un danger pour
01:16:44la France ?
01:16:46Il est le fruit
01:16:48le fruit
01:16:52le fruit
01:16:54le plus abouti
01:16:58et le plus logique
01:17:00de
01:17:02Mitterrand, la petite main jaune,
01:17:04SOS racisme, en d'autres
01:17:06termes. Quand Mitterrand
01:17:08décide de passer au capitalisme mondialisé
01:17:10avec Delors, la démocratie
01:17:12chrétienne, qui considère
01:17:14que le protectionnisme est pécabineux
01:17:16et que
01:17:18l'ouverture est une vertu
01:17:20une vertu chrétienne, une vertu
01:17:22civique
01:17:24eschatologique même.
01:17:26Alors à ce moment-là,
01:17:28conséquence, les délocalisations
01:17:30conséquence, la désindustrialisation
01:17:32conséquence, il n'y a plus de classe
01:17:34ouvrière, donc la gauche perd son électorat
01:17:36et donc Mitterrand dit, pour aller
01:17:38chercher un nouvel électorat, on va faire la petite
01:17:40main jaune, SOS racisme, etc.
01:17:42Le nouveau peuple élu, les migrants
01:17:44et la seule
01:17:46solution pour la gauche, pour se sauver, c'est
01:17:48l'immigration
01:17:50invasive de masse, pour
01:17:52avoir un nouvel électorat. Et donc
01:17:54c'est toujours la même histoire. Et lui, il est
01:17:56logique
01:17:58Mélenchon,
01:18:00il est logique, il veut un peuple monde
01:18:02c'est-à-dire qu'il se dit, la seule chance pour
01:18:04moi d'arriver au pouvoir
01:18:06c'est d'installer
01:18:08en France, une nouvelle France
01:18:10qu'il appelle le peuple monde
01:18:12c'est-à-dire une France complètement déracinée
01:18:14une France de la transhumance
01:18:16une France qui vient d'ailleurs
01:18:18et à laquelle on va donner des réflexes
01:18:20voilà. Sauf que
01:18:22il ne connaît pas l'histoire de l'Iran
01:18:24moi je me souviens, neuf le château, les communistes
01:18:26qui allaient voir le communisme, ils se sont
01:18:28fait liquider quand
01:18:30les mollas sont arrivés au pouvoir, ça sera pareil
01:18:32parce qu'entre les wokies qui nous
01:18:34décivilisent et les
01:18:36islamistes qui nous recivilisent
01:18:38aujourd'hui tout va bien, ils sont
01:18:40en combat et leur ouvrage
01:18:42est complémentaire. Il y a ceux qui
01:18:44colonisent, ceux qui décolonisent
01:18:46ils sont vraiment complémentaires. Sauf que
01:18:48à un moment donné, les islamistes
01:18:50en finiront avec les wokistes et ils seront
01:18:52tous à le pouvoir. Et
01:18:54Mélenchon n'a que ses yeux pour pleurer
01:18:56et écrire des livres d'histoire
01:18:58parce qu'il est cultivé. Bon, je pense
01:19:00aux téléspectateurs qui nous regardent, qui n'ont pas encore
01:19:02lu Mémoricide, qui doivent se dire
01:19:04c'est quand même assez
01:19:06inquiétant, alarmant
01:19:08cette situation. Mais à travers
01:19:10Mémoricide, il y a un grand
01:19:12message d'espérance. Il y a aussi
01:19:14un message de résistance.
01:19:16Vous vous adressez à cette jeunesse, à cette France
01:19:18qui refuse désormais de
01:19:20baisser la tête avec une formule
01:19:22que seuls vous connaissez
01:19:24c'est tout est perdu
01:19:26tout est sauf. Traduction
01:19:28Philippe Devilliers. La traduction
01:19:30moi je suis
01:19:32fasciné par l'histoire de France
01:19:34parce que
01:19:36dans l'histoire de France, depuis
01:19:38les premiers moments
01:19:40c'est-à-dire les patriciens romains qui se disent tout est
01:19:42perdu pour nous
01:19:44ils vont chercher un barbare
01:19:46qui s'appelle Clovis et qui va
01:19:48romaniser la France, c'est-à-dire le conquérant
01:19:50se laisse conquérir par sa conquête
01:19:52et depuis ce moment-là en fait il y a
01:19:54tout est perdu et en même temps
01:19:56tout est sauf. Tout est perdu
01:19:58for l'honneur disait François Ier
01:20:00tout est perdu, on croit que tout est
01:20:02perdu et puis malgré tout, tout est
01:20:04sauf. Il y a une sorte de rédemption
01:20:06française, il y a 2000 ans
01:20:08d'une
01:20:10sémantique de relèvement
01:20:12on croit que tout est perdu
01:20:14et tout est sauf. Pourquoi ? Parce que
01:20:16un vieux pays, un très vieux pays
01:20:18va chercher dans ses tissus
01:20:20va chercher dans ses souvenirs
01:20:22va chercher dans l'ineffable
01:20:24de quoi
01:20:26se retrouver, de quoi
01:20:28se reconquérir
01:20:30et de quoi
01:20:32renaître et
01:20:34en fait
01:20:36l'histoire avance
01:20:38avec les minoritaires
01:20:40et
01:20:42donc il suffit qu'il y ait
01:20:44une poignée de français, c'est à eux que
01:20:46je m'adresse en cet instant, de jeunes
01:20:48français qui disent maintenant
01:20:50nous, notre avenir
01:20:52c'est la survie de la France
01:20:54à quelques-uns ils font
01:20:56ce que Lénine avait dit quand il était
01:20:58à St-Nazaire
01:21:00donnez-moi 1000 hommes
01:21:02donnez-moi 1000 hommes
01:21:04et bien s'il y a
01:21:061000 hommes
01:21:08évidemment je suis
01:21:10inclusif
01:21:14il peut y avoir des femmes
01:21:16bien sûr, vous dites ça pour Sandrine
01:21:18Rousseau j'imagine. Parce que moi
01:21:20dans toute ma vie moi
01:21:22je fais
01:21:24l'expérience du
01:21:26minoritaire réfractaire
01:21:28et en fait il y avait un mot
01:21:30que je reprends
01:21:32soyez des consciences dressées
01:21:34Mémoricide aux éditions
01:21:36Fayard, Philippe Devilliers, on vous retrouvera
01:21:38bien évidemment vendredi soir
01:21:40sur CNews
01:21:4219h il nous reste quelques instants
01:21:44Vincent Hervoët
01:21:46vous l'avez lu Mémoricide ?
01:21:48Je l'ai commencé, c'est un livre qui est plein
01:21:50de fulgurance, plein d'humour
01:21:52plein de liberté, plein de talent
01:21:54c'est comme au Puy-du-Fou d'ailleurs
01:21:56et puis il y a un petit côté crépusculaire
01:21:58quand même
01:22:00on se connait depuis longtemps
01:22:02c'est un peu votre
01:22:04tradition, votre école de pensée
01:22:06un petit côté
01:22:08on est au...
01:22:10alors c'est vrai qu'il y a des français qui peuvent
01:22:12retrouver la fierté d'eux-mêmes au lieu d'avoir
01:22:14cette honte de soi qui les travaille
01:22:16si lourdement
01:22:18et moi je vois pas très bien en fait
01:22:20même si j'ai entendu votre appel
01:22:22au réveil, à la renaissance
01:22:24et aux mille
01:22:26qui vont nous sauver, mais je vois pas très bien
01:22:28comment est-ce qu'on échappe
01:22:30à la guerre civile, comment on échappe à la rupture
01:22:32comment on échappe à cette violence
01:22:34qui déjà perd dans la société
01:22:36quand je vous écoute et quand je vous lis
01:22:38Vous savez Vincent
01:22:40je vais vous dire une chose c'est que
01:22:42j'ai une dette pour vous
01:22:44parce que je vous écoute tous les matins
01:22:46j'écoute votre éditorial
01:22:48et il est dans ce livre
01:22:50et donc c'est une source d'inspiration
01:22:52ne critiquez pas mon livre
01:22:54critiquez mon livre
01:22:56je sais que depuis longtemps vous n'étiez pas aussi expert sur l'islam
01:22:58que vous l'êtes devenu
01:23:00quant à mon optimisme soudain
01:23:02évidemment il n'a rien à voir
01:23:04avec votre pessimisme foncier
01:23:10merci beaucoup
01:23:12Philippe Devilliers, merci à tous les six
01:23:14c'était un plaisir d'être avec vous
01:23:16alors c'était une dernière demi-heure un peu particulière
01:23:18parce que normalement c'est vrai qu'on jongle beaucoup
01:23:20on parle de l'actualité
01:23:22on laisse la parole aux autres
01:23:24vous savez qu'à 9h30
01:23:26une demi-heure auparavant que vous arriviez
01:23:28Philippe Guybert disait c'est moi qui ai le pouvoir
01:23:30dans cette émission
01:23:32vous avez vu
01:23:34regardez le pouvoir
01:23:36une demi-heure
01:23:38il a dit trois mots
01:23:40est-ce qu'on peut avoir une pensée pour Pascal Praud ?
01:23:42bien sûr
01:23:44évidemment Philippe Devilliers
01:23:46on pense tendrement à lui
01:23:48pour un instant c'est Jean-Marc Morandini
01:23:50je vais remercier Mathieu Sébille Prolat
01:23:52Hugo Trindade
01:23:54Amanda et Mathieu

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