Le journaliste Ivan Rioufol, sur la visite d’Etat d’Emmanuel Macron : «On est obligés de se réconcilier au moins avec un état maghrébin qui est celui du Maroc».
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00:00Elle part dans l'idée d'affirmer sa supériorité, elle part perdante parce qu'on est obligé là, malgré tout, de se réconcilier au moins avec un État maghrébin qui est celui du Maroc.
00:08On s'est fâchés à peu près avec tout le monde, singulièrement avec l'Algérie. On s'est fâchés avec l'Afrique francophone. Et aujourd'hui, le Maroc est le seul pays à peu près
00:15qui est encore... Qui a des bonnes dispositions vis-à-vis de l'Occident. Le Maroc n'était pas présent, par exemple, à Kazan, lors de la réunion initiée par Poutine,
00:24qui a rassemblé tous les pays du Sud global et qui voulait guérouiller contre l'Occident. Le Maroc n'était pas là. Donc on est obligés, naturellement, de défendre nos intérêts.
00:33Mais il va falloir qu'on le fasse avec une diplomatie extrême. Je ne dis pas que c'est impossible, naturellement. Mais en tout cas, on ne peut pas se fâcher.
00:40Vraiment, le mot d'ordre, me semble-t-il, qui doit imprégner et le président de la République et M. Rotaillot, c'est « Ne nous fâchons pas, surtout pas ».
00:48Mais en même temps, M. Rotaillot, singulièrement lui, a dans l'esprit le drame de Philippine, dont il avait rencontré la famille. Et Philippine est cette jeune fille
00:57qui a été assassinée par un OQTF, qui avait été remise en liberté parce que les laissés-passer consulaires du Maroc n'étaient pas arrivés à temps.
01:05Donc il va falloir effectivement que le ministre de l'Intérieur essaye de dealer, si je puis dire, pardon de ce mauvais mot, entre l'octroi des visas et l'octroi des laissés-passer.
01:18Et puis il y a un deuxième sujet qui également risque de fâcher. C'est celui du trafic de drogue, parce que malgré tout, le Maroc reste aussi une plateforme
01:25dans le trafic de la drogue qui vient naturellement subvertir l'Europe et singulièrement la France.