Les chercheurs de la National Yang Ming Chiao Tung University à Taïwan ont conçu un dispositif permettant de mesurer l'activité cérébrale d'un enfant pendant qu'il s'amuse avec un jeu vidéo.
## Une attente insupportable pour de nombreux patients
De nombreux patients expriment leur frustration face aux délais de diagnostic souvent longs pour le trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité. La Haute autorité de santé (HAS) évoque des périodes d'attente pouvant atteindre six ans avant d'obtenir un diagnostic adéquat, ce qui est une véritable souffrance pour ceux en quête de réponses médicales.
## Une innovation ludique pour un diagnostic rapide
Les chercheurs estiment que grâce à cette technologie novatrice, le délai d'attente pourrait être réduit à seulement un mois. Ils ont élaboré un casque équipé de capteurs interagissant avec un jeu vidéo. Le but est de mesurer l'activité cérébrale de l'enfant pendant qu'il joue, afin d'identifier des indices d'hyperactivité ou de déficit de l’attention. Ce dispositif vise non pas à remplacer les médecins, mais à leur fournir des données objectives pour accélérer le processus de diagnostic.
## Des résultats prometteurs mais encore en phase d'expérimentation
Actuellement, ce système est encore en phase de recherche, mais des études cliniques ont montré qu'il atteint une fiabilité de 95%. Ces chiffres sont encourageants et la méthode apparaît plus engageante que les consultations habituelles avec des spécialistes, qui peuvent parfois générer de l'anxiété chez les jeunes patients. De plus, ce système est capable de différencier les diverses manifestations du déficit de l’attention ou de l’hyperactivité, ce qui est crucial puisqu’un certain nombre d’enfants passent inaperçus en cachant leurs symptômes en raison de bons résultats scolaires.
## Vers une meilleure prise en charge des troubles de l'attention
Avant toute mise sur le marché, il est essentiel de multiplier les études cliniques afin de perfectionner le système et garantir sa fiabilité. Ce dispositif représente un espoir considérable et un nouvel outil précieux pour traiter cette condition, qui affecterait environ 5 % des enfants et adolescents, et entre 2 et 3 % des adultes.