• il y a 12 heures
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Chaque matin dans son édito, Alexis Brezet, directeur des rédactions du Figaro, revient sur l'actualité politique du jour. Ce jeudi, il revient sur l'énorme dérapage de 50 milliards de déficit budgétaire.

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Transcription
00:00L'édito politique sur Europe 1 avec Le Figaro, bonjour Alexis Brézeiche.
00:04Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:06Alexis, à l'unanimité, hier soir, les députés de la commission des finances de l'Assemblée ont demandé à enquêter sur les raisons de l'ahurissante dérive de nos comptes publics,
00:1450 milliards que Bercier est bien en peine d'expliquer. Vous pensez, comme le souhaite Michel Barnier, Alexis, que cette commission va permettre d'établir la vérité ?
00:22Ce qui est sûr, c'est que les fins limiers chargés de faire la lumière sur cette ténébreuse affaire, le LFI Éric Coquerel qui va prétider la commission,
00:32Éric Ciotti qui devrait en être l'un des rapporteurs, eh bien ces deux-là et les autres n'auront pas la tâche facile.
00:39Parce que le crime ne fait aucun doute, le cadavre est là d'ailleurs, pantelant sous nos yeux, c'est le budget de la France,
00:46scriblé de dettes, estourbi de dépenses, étranglé de déficits. Mais pour savoir qui l'a assassiné, c'est une toute autre affaire, qui remonte à bien longtemps d'ailleurs.
00:56La dérive de nos comptes publics ne date pas d'hier, elle s'est envolée à la faveur du Covid, elle a explosé depuis 12 mois, profitant du fait que les autorités politiques regardaient ailleurs.
01:06Mais ceux qui ont prêté la main à cette entreprise criminelle sont nombreux, comme dans un roman d'Agatha Christie, il y a mille coupables dans l'affaire du crime du Bercy Express.
01:18À qui pensez-vous Alexis ?
01:20Au prévisionniste des finances qui ont surestimé les perspectives de croissance, au crâne d'œuf de la direction des impôts qui n'ont pas anticipé la baisse des recettes,
01:29aux ministres du budget successif qui n'ont pas pris à temps les mesures de redressement nécessaires, et notamment aux deux derniers d'entre eux, Thomas Gaznav et Gabriel Attal,
01:37aux premiers ministres qui ont dépensé tant et plus, Jean Castex, le parrain du quoi qu'il en coûte, Elisabeth Borne et son bouclier tarifaire,
01:46et puis Gabriel Attal, encore lui, plus intéressé par les élections que par les déficits.
01:50Et puis n'oublions pas la droite LR, qui aujourd'hui pousse les hauts crimes, enfin qui pendant deux ans n'a jamais manqué une occasion d'exiger des ristournes carburants et autres mesures coûteuses pour soutenir le pouvoir d'achat.
02:02Et puis bien sûr, pour finir, on en arrive aux deux principaux suspects sur qui les soupçons se concentrent forcément, parce qu'ils ont tenu les cordons de la bourse pendant sept ans, Bruno Le Maire, le ministre de l'économie, et Emmanuel Macron, le président.
02:15Et de l'un ou de l'autre, Alexis, qui selon vous va faire figure de principal responsable ?
02:19Ça c'est la question à 50 milliards d'euros, Dimitri, le montant de la dérive de notre déficit budgétaire en 2024.
02:26C'est aussi tout l'enjeu de la bataille qui, en coulisses, oppose déjà Emmanuel Macron à son ancien ministre de l'économie.
02:33Parce que, évidemment, personne ne veut porter le chapeau.
02:36Bruno Le Maire n'entend pas jouer les boucs émissaires, et il a de bons arguments.
02:40Pour sa défense, il peut produire d'innombrables mises en garde, orales ou écrites, publiques ou confidentielles, destinées à alerter l'opinion publique et le président.
02:49Il peut aussi rappeler qu'en mars 2024, ce sont Gabriel Attal et Emmanuel Macron qui n'ont pas voulu de la loi de finances rectificative qu'il proposait, parce qu'à l'époque, il ne fallait pas inquiéter les Français avant les Européennes.
03:02A l'Elysée, on rétorque que ce n'est pas très glorieux de se défausser après cette bruyamment glorifiée d'avoir sauvé l'économie française.
03:10Et puis qu'après tout, si Bruno Le Maire a jugé la situation si grave, il pouvait toujours démissionner, ce qui n'est pas faux.
03:16Alors maintenant, les Hercule Poirot de la commission d'enquête vont convoquer, auditionner les ministres, les premiers ministres, les hauts fonctionnaires.
03:24Pas le président de la République, la séparation des pouvoirs l'interdit, mais elle ne s'étend pas à ses collaborateurs.
03:29Et puis à la fin, il n'y aura pas de conséquences judiciaires, l'affaire n'est pas juridique, elle est politique.
03:34Mais comme tout cela sera diffusé en direct à la télévision, les Français pourront se faire un avis.
03:40Et si vous voulez le mien, il est probable qu'ils jugent sans indulgence l'ensemble des protagonistes de ce naufrage financier, dissimulé derrière un mensonge d'Etat.
03:51L'édito politique sur Europe 1, merci Alexis Brezet.
03:53À la Une du Figaro ce matin, le tournant répressif de l'Union Européenne sur l'immigration. Bonne journée.

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