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Xavier Bertrand, président Les Républicains de la région Hauts-de-France, était l'invité de Benjamin Duhamel dans "C'est pas tous les jours dimanche", sur BFMTV.

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00:00Bonsoir Xavier Bertrand. Merci d'être avec nous ce soir dans C'est pas tous les jours dimanche. C'est votre première prise de parole à la télévision depuis
00:06ces quelques jours, fin août début septembre, où vous avez failli être nommé Premier ministre. On en parlera dans un instant, on parlera également
00:13du budget, des hausses d'impôts à venir, mais d'abord il y a un an jour pour jour
00:17le professeur Dominique Bernard a été assassiné par un terroriste islamiste. Vous étiez ce matin à la cérémonie qui lui a rendu hommage à Haras.
00:24Un an après,
00:26quatre ans après la mort de Samuel Paty, qu'on commémorera dans les jours qui viennent, est-ce que toutes les leçons ont été
00:32tirées de ces drames ?
00:35C'est ce que l'on souhaite tous.
00:37C'est que tout le monde est bien intégré. Je pense que les responsables publics, les responsables politiques l'ont dit, l'ont compris.
00:44Je pense que la communauté éducative également, mais je pense de toute façon qu'il faut encore une fois une vigilance de chaque instant et être
00:52implacable quand il y a la moindre dérive, la moindre entorse à la laïcité. Je voudrais revenir sur l'hommage tout à l'heure.
00:59Il y a une chose qui force l'admiration, c'est la force de madame Bernard.
01:05Vraiment impressionnante, vous avez certainement vu ses interviews dans le monde, dans la Voix du Nord. Elle a une force
01:12qui se doit d'être respectée, mais ce n'est pas pour autant qu'on doit oublier le drame qui s'est produit comme Samuel Paty vous l'avez dit.
01:18Aucune entorse à la laïcité. Aucune. Et une lutte permanente contre le terrorisme islamique. Et je vais même plus loin.
01:26Contre l'islam politique.
01:28Parce que nous savons pertinemment que c'est à partir de cet islam politique que peuvent venir les plus grandes formes de séparatisme.
01:35La ministre de l'éducation nationale dit dans les colonnes de la Tribune Dimanche que les attentes à la laïcité ont baissé entre septembre 2023 et septembre 2024.
01:43Mais il y a ce qui s'est passé dans votre région. C'était cette semaine à Tourcoing, une professeure frappée par une élève à qui elle avait demandé de retirer son voile.
01:51Quand on voit ce genre de... Je ne peux pas dire fait divers, c'est plus grave qu'un fait divers. C'est un fait de société, c'est un drame.
01:57Qu'est-ce qu'on peut faire de plus ? Vous dites il faut être implacable.
02:00Concrètement, qu'est-ce qu'on peut faire de plus pour
02:03éviter ces entorses au principe de la laïcité et en l'espèce ces violences contre une professeure ?
02:07La justice se prononce dans les semaines qui viennent, rapidement, et puis il va y avoir également un conseil de discipline.
02:13Et puis, encore une fois, on a entendu plusieurs versions. Je me suis entretenu avec l'approviseur. Je le rencontrerai à nouveau
02:19prochainement. C'est qu'on ne doit pas mettre en doute, également, la parole des enseignants. Ce n'est pas parole contre parole.
02:26Les choses, là, sont établies et donc il doit y avoir des sanctions
02:31pour cet élève, de façon à ce que clairement les choses ne se reproduisent pas. C'est ça quand je disais tout à l'heure être implacable.
02:36On ne négocie pas la laïcité. La laïcité n'est pas une option. Elle doit être respectée par tous et par tous.
02:42Que ça plaise à certains ou non, c'est la loi de la République. Et depuis 2005, la loi sur le voile,
02:47cette loi ne peut pas subir la moindre entorse.
02:50Xavier Bertrand, je voudrais qu'on parle du budget.
02:52Le gouvernement a donc présenté sa copie. Il y a un instant, à votre place, le ministre de l'économie et des finances
02:56en défendait quelques grands principes. Plus de 20 milliards d'euros de hausse d'impôts, des économies dont le périmètre est encore flou.
03:03Question très simple, Xavier Bertrand. Si vous étiez parlementaire, est-ce que vous voteriez ce budget ?
03:07Je ferais des propositions. Déjà, la première des choses, si vous me donnez un petit moment, la France a besoin d'un budget.
03:14Et la situation financière, et je pense que la première fois, c'est un
03:17sondage qui a été fait la semaine dernière, et là, les Français mesurent bien le risque que nous avons de crise financière.
03:23Et la crise financière, ça voudrait dire, du jour au lendemain,
03:26des mesures beaucoup plus dures, beaucoup plus difficiles à prendre que celles qu'il y a dans ce budget. Donc nous avons besoin d'un budget.
03:33Dans un budget, la première des choses, c'est de baisser les dépenses.
03:36Baisser les dépenses de façon drastique. Et je vous dis tout de suite,
03:40il ne s'agit pas pour un politique de le dire, c'est ce que je vais devoir faire, moi, au Conseil Régional des Hauts-de-France, je vais baisser
03:46les dépenses de fonctionnement, je dis bien les baisser, et baisser les dépenses d'investissement.
03:50Donc vous dites ce soir, au fond, je donne l'exemple dans ma région,
03:54là où certaines collectivités locales disent on nous demande trop d'efforts, 5 milliards c'est trop, vous vous dites, dans votre région des Hauts-de-France,
03:59je vais baisser les dépenses de combien ?
04:02Je vais baisser les dépenses de fonctionnement d'au moins 6%, peut-être plus, et les dépenses d'investissement
04:08d'à peu près 10%. Alors, la vérité, c'est que je suis aussi amené à le faire
04:14parce qu'il y a les décisions qui ont été prises par l'État, qui demandent un effort très important aux collectivités,
04:19mais je ne suis pas là ce soir pour venir vous dire, c'est injuste ou non, je connais la situation budgétaire du pays.
04:24Vous l'avez dit vous-même, j'ai beaucoup regardé les choses ces dernières semaines,
04:27je sais exactement quelle situation, et il n'y a aucun gouvernement,
04:31aucun Premier ministre qui sera arrivé en disant, attendez, avec moi ça va être facile,
04:34ça va passer crème, on va tout régler. Mais par contre, ce que je sais, c'est que l'impôt, les hausses d'impôt, c'est en tout
04:41dernier recours. Et donc, vous considérez qu'en l'État, la copie gouvernementale
04:47présente trop d'impôts et pas assez de baisse de dépenses ?
04:50Vous savez, il y a deux attitudes possibles vis-à-vis du gouvernement de Michel Barnier, critiquer ou proposer. Moi, je viens pour proposer.
04:56Non, je viens pour proposer parce que ce qui est important aujourd'hui, c'est la réussite de la France, c'est que la France reste un pays
05:04debout. Et pour cela, nous avons besoin que le gouvernement puisse réussir et être aidé.
05:10Voilà la logique de ma position. Donc, quand vous me dites, on peut faire l'un et l'autre,
05:13ma première logique, c'est celle de proposer. Et donc, ce que je propose, c'est que les dépenses de l'État
05:20baissent davantage que ce qui est prévu aujourd'hui. Ça va être douloureux. Et donc, qu'on augmente moins les impôts ? Évidemment.
05:26L'impôt, c'est en dernier recours. Et après, il y a
05:29d'autres points qui me semblent importants.
05:31Vous voyez, Monsieur Duhamel, on entend de plus en plus beaucoup de Français dire qu'on paye beaucoup d'impôts en France, qu'on paye trop d'impôts.
05:36Et on ne sait pas à quoi ça sert. Et on n'en a pas pour notre argent. C'est terrible, cette phrase.
05:40Parce que ce qui est en cause aujourd'hui, c'est la question du consentement à l'impôt. Le consentement à l'impôt, c'est l'un des fondements démocratiques.
05:46Et là, aujourd'hui, si vous voulez garder le consentement à l'impôt, il faut la confiance.
05:51Le budget ne peut pas comporter la moindre mesure de rétroactivité.
05:57Notamment sur la question de la flat tax.
05:59Il est question de revenir sur ce qui serait aujourd'hui distribué en 2024.
06:06Le budget pour 2025 ne doit concerner que 2025 et pas 2024. Pas de rétroactivité. Deuxième point.
06:12La question de la confiance. Les retraités.
06:14Les retraités, dans la loi sur les retraites, vous savez que j'avais fait des propositions, parce que je trouvais qu'elle n'était pas assez juste.
06:20Mais dans cette réforme, il est dit, maintenant, le niveau de vie des retraités, il est garanti.
06:24Je suis désolé, vous ne dites pas qu'il est garanti seulement au bout de six mois, parce que c'est une forme d'impôt déguisé.
06:29Oui, parce qu'il y a, et encore une fois, on en a parlé il y a un instant avec Antoine Armand,
06:31une décision de ce qu'on appelle désindexer les pensions de retraite entre janvier et juillet 2025.
06:37Ça, pour vous, c'est inacceptable.
06:39Tout à fait, parce qu'encore une fois, c'est une question de confiance.
06:42Alors, on va me dire, oui, bien sûr, les retraités, il ne faut pas les toucher.
06:46Mais attendez, regardez bien les choses.
06:48Les retraités, aujourd'hui, eux, il n'est pas question de salaire qui augmente.
06:51Les retraités, il n'est pas question de treizième mois.
06:53Il n'est pas question d'heures supplémentaires.
06:55Il n'est pas question de partage de la valeur.
06:57Donc, ce qu'ils ont, c'est pour aller jusqu'au bout.
06:59Et n'oubliez pas aussi une chose, c'est que les retraités, aujourd'hui,
07:01ce sont eux qui assurent énormément de la solidarité à l'intérieur des familles, y compris financièrement.
07:06Donc, vous dites, Xavier Bertrand, dans les colonnes du Parisien,
07:08vous dites, il faut, au fond, pour faire les économies générées par cette désindexation des pensions de retraite,
07:12il faut, à la place, faire la réforme de l'assurance-chômage.
07:14C'est ce que vous montriez tout à l'heure.
07:16Mais il y a un instant, Antoine Armand dit,
07:18en fait, ça génère des économies sur plusieurs années.
07:21Ce n'est pas équivalent. Ça ne suffit pas.
07:23Ça commence à générer des économies importantes dès maintenant.
07:26Et les chiffres qui ont été donnés montaient jusqu'à 3,5 milliards, 3,7 milliards.
07:30Et après, je veux même aller plus loin,
07:32c'est que la réforme, je comprends qu'on dise aux partenaires sociaux que vous négociez,
07:35mais je suis intimement convaincu qu'il faut aller beaucoup plus loin
07:38que la réforme qui avait été mise en place initialement,
07:40parce que c'est le retour à l'emploi qu'il faut favoriser.
07:42Dernier point sur la question de la confiance.
07:44Les collectivités locales.
07:46L'État dit aujourd'hui, on va vous faire une ponction,
07:48il n'y a pas d'autre mot, de 5 milliards d'euros.
07:51J'ai conscience que personne ne peut s'en exonérer.
07:53Et d'ailleurs, je vous l'ai dit, pour moi, dans la région,
07:55on va baisser les dépenses de fonctionnement.
07:57Mais là encore, ça montre que c'est l'État qui nous tient par un fil avec les dotations.
08:01On n'a pas les moyens aujourd'hui de déterminer notre politique.
08:04Donc l'État peut parfois ouvrir le robinet,
08:06et là, il le ferme complètement.
08:09Et donc on est étranglés.
08:11Mais qu'on nous donne de la responsabilité, de la liberté.
08:13Donc nouvelle étape de décentralisation.
08:15C'est-à-dire que plutôt que d'être dans une guerre avec l'État,
08:18c'est trop haut, on n'est pas d'accord,
08:20sortons de cela par le haut.
08:22Et moi, ce que je propose, c'est que l'on établisse dès maintenant
08:25un nouvel acte de la décentralisation,
08:27c'est-à-dire qu'on donne davantage d'autonomie fiscale aux collectivités,
08:31davantage de liberté,
08:33c'est-à-dire que l'on puisse aussi déterminer par nous-mêmes
08:36décentralisation, déconcentration,
08:38trop de décisions prises à Paris, et simplification.
08:40Pas dans un siècle, maintenant.
08:42Et il y a une personne qui saurait le faire,
08:44c'est Gérard Larcher.
08:45Pas pour négocier la question budgétaire,
08:47mais pour discuter, voir exactement ce que l'on fait.
08:50Et là, vous changez le fonctionnement du pays,
08:52parce que trop de décisions aujourd'hui sont prises à Paris.
08:54On va rentrer dans le détail dans un instant
08:56des baisses de dépenses que vous proposez,
08:58mais juste sur les impôts, ce qui m'interpelle,
09:00vous dites trop d'impôts, il faut que ce soit en dernier recours.
09:02Mais au fond, quand on regarde les propositions de hausse d'impôts
09:04qui sont soumises à la discussion parlementaire,
09:08augmentation des impôts pour les plus aisés,
09:10plus de 250 000 euros par an pour un célibataire,
09:12plus de 500 000 pour les couples,
09:14contribution exceptionnelle pour les grandes entreprises
09:16qui font un chiffre d'affaires au-dessus d'un milliard d'euros,
09:18c'est injuste, ça, de leur demander de contribuer davantage ?
09:21Vous savez ce que tout le monde pense.
09:23Bien évidemment que les gens ne sont pas opposés à cela.
09:26Pourquoi vous dites qu'il y a trop d'impôts ?
09:28Parce que c'est en dernier recours.
09:30Parce que l'impôt est une facilité politique française.
09:32D'ailleurs, il y a beaucoup de ceux qui nous regardent,
09:34qui nous prêtent, qui se disent,
09:36vous les Français, vous savez augmenter les impôts.
09:38Il faut leur faire la preuve que l'on sait baisser les dépenses.
09:41Le budget de l'État aujourd'hui augmente plus que l'inflation.
09:44Ce n'est pas normal.
09:46Le budget de l'État doit baisser moins que l'inflation,
09:48ce qui est une façon de montrer que nous savons faire des efforts.
09:51Attendez, ça ne va pas être facile,
09:53ça va certainement être douloureux,
09:55mais encore une fois, l'impôt en dernier recours,
09:57en tout dernier recours.
09:59Vous savez ce qu'il manque aujourd'hui ?
10:02Il y a beaucoup de gouvernements depuis des années.
10:04C'est la restructuration de l'organisation de l'État.
10:06Regardez, on a des services...
10:08Vous savez, Xavier Bertrand,
10:10vous avez plus d'expérience que moi en la matière,
10:12mais on entend ça tous les ans.
10:14La réforme de l'État, lutter contre le millefeuille,
10:16la lutte contre les doublons.
10:18Pourquoi les autres gouvernements n'ont pas fait pour réduire la dépense ?
10:20Vous voulez que je vous dise ?
10:22C'est parce que Paris, le pouvoir central veut garder le pouvoir,
10:24veut continuer à contrôler.
10:26Je vous parlais de la confiance tout à l'heure.
10:28Ceux qui gouvernent ne font pas confiance aux Français.
10:30C'est pour ça qu'on a plus de normes qu'ailleurs.
10:32C'est pour ça qu'on a plus de contrôles qu'ailleurs.
10:34Dans ce que je vous proposais tout à l'heure,
10:36notamment sur les collectivités locales,
10:38on sait tous ce qu'il y a à faire, tous.
10:40Il y a eu un rapport Avignon, un rapport Woerth.
10:42Il y a des textes qui ont été faits notamment,
10:44qui ont été préparés au Sénat.
10:46Et pourquoi ça ne bouge pas ?
10:48Tout simplement parce que Paris veut garder le contrôle.
10:50Il est temps de faire respirer ce pays.
10:52C'est vrai pour les collectivités, c'est vrai pour les entreprises.
10:54Et puis vous avez aussi un autre sujet, vous parlez des grandes entreprises.
10:56Vous leur demandez plus ou vous leur donnez moins ?
10:58Parce que ça, c'est aussi un vrai sujet.
11:00Vous pouvez donner moins d'aide aux entreprises les plus importantes
11:02plutôt que d'avoir toujours la logique de l'impôt.
11:04Un point précis encore sur un certain nombre de mesures du budget.
11:06Le fait que les rendez-vous chez le médecin vont être moins bien remboursés.
11:08C'est ce qu'on appelle l'augmentation du ticket modérateur.
11:10Également sur les arrêts de travail.
11:12Est-ce que vous considérez,
11:14parce que c'est peut-être aussi ce que se disent certains qui nous regardent,
11:16que ce budget est injuste dans l'État ?
11:18Ça va conduire à quoi ça ?
11:20À une augmentation ?
11:22Du prix des mutuelles.
11:24Du prix des mutuelles.
11:27Ça veut dire qu'on va prendre dans la poche des Français.
11:29Et là on en arrive à un autre point.
11:31Donc c'est un budget qui prend dans la poche des Français.
11:33Vous avez entièrement raison.
11:35Ce que je veux dans ce budget, ce que je demandais dans l'interview du Parisien,
11:37c'est qu'il y ait plus pour les catégories populaires et les classes moyennes.
11:39À partir du moment où vous demandez un effort,
11:41alors 60 milliards d'euros,
11:43je vais être très franc avec vous.
11:45Je pense qu'il faut être capable d'aller plus loin
11:47dans la baisse des dépenses,
11:49de certaines dépenses de l'État,
11:51mais de donner davantage aux classes moyennes
11:53et aux catégories populaires,
11:55en mesure très simple, la baisse des charges salariales.
11:57C'est-à-dire que ce soit
11:59au SMIC ou au niveau du SMIC,
12:01c'est-à-dire eux, de leur permettre...
12:03Vous dites à la fois que la situation financière est épouvantable
12:05et en même temps vous dites
12:07qu'il faut baisser les charges salariales.
12:09Je viens de vous dire une chose.
12:11Vous avez 60 milliards d'euros d'effort, alors c'est 61,5.
12:13Mais le 1,5 milliard,
12:15vous redonnez de vraies perspectives à ceux qui votent.
12:17Monsieur Duhamel,
12:19il y a eu des élections législatives en juillet.
12:21Il faut que les choses soient claires.
12:23Ceux qui ont voté se disent qu'on a été compris.
12:25Et en l'état, ce n'est pas le cas.
12:27Il y a clairement la question
12:29de l'autorité, de l'ordre, la sécurité,
12:31la fin de l'impunité en matière de justice,
12:33la maîtrise de l'immigration,
12:35mais il y a le pouvoir d'achat, pas en distribuant des chèques,
12:37mais le pouvoir d'achat par le travail.
12:39C'est ça dont on a besoin aujourd'hui.
12:41Et les services publics.
12:43Vous demandez un effort sur la santé.
12:45Mais si les Français se disent qu'il va y avoir un investissement dans la santé,
12:47ils sont prêts à y aller.
12:49C'est ces sujets-là, aujourd'hui, que vous avez besoin
12:52de répondre aux exigences exprimées en juillet.
12:56Donc il faut améliorer ce budget.
12:58Un mot sur les dépenses.
13:00Vous dites depuis le début de cet entretien
13:02qu'il faut les baisser encore davantage.
13:04On peut se demander, Xavier Bertrand,
13:06si vous avez de la mémoire.
13:08En septembre 2023, vous demandiez une ristourne
13:10pour tous les automobilistes de 15 à 20 centimes
13:12sur le prix du litre d'essence.
13:14Est-ce que vous êtes vraiment le mieux placé pour donner des leçons
13:16de bonne gestion quand on proposait
13:18ce type de mesures aussi coûteuses
13:20qu'il y avait été estimées, je crois,
13:22entre 8 et 12 milliards d'euros, selon l'estimation ?
13:24Non, 1 000 milliards pendant qu'ils y sont.
13:26Vous savez ce que je demandais à l'époque ?
13:28Vous êtes suffisamment averti pour savoir exactement ce que je demandais.
13:30C'est que l'État était en train de nous infliger
13:32une double peine.
13:34C'est-à-dire qu'il y avait l'augmentation de la fameuse TICPE,
13:36il y avait l'augmentation de la TVA.
13:38Et je demandais à ce que l'on rende juste une partie
13:40de ce surplus.
13:42Il fallait bien désendetter, Xavier Bertrand.
13:44Vous demandiez, de fait, une dépense supplémentaire à l'époque.
13:46Monsieur Duhamel, vous êtes sérieux, là, ou pas ?
13:48Désendetter, alors qu'ils ont continué à creuser le déficit ?
13:50Ça aurait été encore pire si vous aviez écouté.
13:52C'était tout simplement de rendre
13:54une partie de ce que l'État prenait
13:56en plus en trop.
13:58Mais c'est ce que je vous dis tout à l'heure, c'est la confiance.
14:00À chaque fois que vous passez à la pompe,
14:02vous vous faites raqueter.
14:04Oui, mais mon point, Xavier Bertrand, c'est que c'est facile,
14:06dans une situation financière très compliquée, d'arriver et de dire
14:08il ne faut pas augmenter les impôts, il faut faire plus de dépenses,
14:10pendant plusieurs années, et vous n'êtes pas le seul.
14:12On a continué à demander des dépenses supplémentaires,
14:14à dire qu'il fallait des chèques énergie,
14:16à dire qu'il fallait des riscondes sur le carburant.
14:18Il y a une forme de décalage entre ce que vous disiez
14:20et ce que vous proposez aujourd'hui ?
14:22Monsieur Duhamel, je ne suis pas le bon client pour autant de ça.
14:24Je suis désolé. Moi, j'ai mené la réforme
14:26des retraites dès le départ en 2003.
14:28Ça rappelle que je ne suis pas tout jeune, je l'assume.
14:30La réforme de l'assurance maladie,
14:32qui nous a permis d'éviter le krach de l'assurance maladie.
14:34Et dans ma région notamment, j'aide les gens
14:36qui bossent et qui doivent prendre leur voiture.
14:38C'est ma cohérence. Donc quand vous me dites
14:40pas vous, pas ça, je suis désolé.
14:42Moi, ce que je fais, je le mets en musique.
14:44Et quand je vous dis cette année
14:46que je vais baisser mes dépenses, je l'assume.
14:48Xavier Bertrand, j'aimerais qu'on parle du Doliprane.
14:50On en parlait il y a un instant avec le ministre de l'économie.
14:52Médicament le plus vendu en France,
14:54qui est sur le point de passer sous pavillon américain
14:56après le choix de Sanofi de rentrer en négociation
14:58avec un fonds d'investissement américain.
15:00Dont une usine est dans les Hauts-Trans ?
15:02Absolument. Préféré à un consortium français.
15:04Est-ce que vous demandez au gouvernement de bloquer cette session ?
15:06Comme le fonds 62 parlementaire.
15:08Je demande à ce qu'on ait des garanties.
15:10Parce que le fonds concurrent, le fonds français, n'est pas tout seul.
15:12Il y a avec lui d'autres fonds,
15:14Singapourien et Abu Dhabi également.
15:16Donc il n'est pas tout seul, l'autre fonds.
15:18Ce que je demande, c'est des garanties,
15:20mais entendons-nous bien.
15:22Des garanties au-delà de 5 années.
15:24Pour les 5 années qui viennent, tout le monde va vous dire
15:26qu'il n'y a strictement aucun problème.
15:28J'ai une proposition à faire au gouvernement.
15:30C'est que la BPI,
15:32la Banque Publique d'Investissement,
15:34c'est l'État, rentre
15:36au capital d'Opelia,
15:38c'est-à-dire l'entreprise qui fabrique le Doliprane.
15:40C'est une bonne affaire.
15:42L'État n'y perdra pas.
15:44Vous allez me dire que ça va être un coût.
15:46Non, c'est un investissement.
15:48Et en ayant également un siège au Conseil d'administration,
15:50ça nous permettra dans les 5 années qui viennent,
15:52mais au-delà, quel que soit l'acquéreur,
15:54de pouvoir avoir un droit de regard
15:56et de pouvoir garantir les conditions de prix du Doliprane
15:58et les conditions d'approvisionnement.
16:00Cette proposition-là, elle ne coûtera pas l'État
16:02sinon de faire un investissement.
16:04Et un bon investissement, c'est d'une certaine façon
16:06une garantie. Non, c'est une forme de verrou.
16:08Au-delà de 5 ans.
16:10Xavier Bertrand, je voudrais qu'on remonte quelques semaines en arrière,
16:12fin août, début septembre, où vous étiez,
16:14je le disais il y a un instant, le favori pour Matignon.
16:16Qu'est-ce qui s'est passé ?
16:18Pourquoi est-ce que vous n'avez pas été nommé alors que pendant plusieurs jours,
16:20on pouvait lire dans la presse, partout,
16:22qu'Emmanuel Macron était sur le point de vous nommer à Matignon ?
16:24Vous êtes suffisamment averti pour savoir
16:26que ça ne se passe pas forcément comme le dit la presse.
16:28Donc si vous voulez savoir,
16:30je pense qu'il faut poser la question directement à Emmanuel Macron.
16:32Moi, je vais plutôt vous dire quel était mon état d'esprit.
16:34On est au lendemain des élections législatives.
16:36On le voit bien.
16:38Une forte poussée du rassemblement national.
16:40Entre 10 et 11 millions d'électeurs.
16:42Le nouveau front populaire
16:44qui bénéficie d'une forme de front républicain.
16:46Et on ne le voit pas de majorité absolue.
16:48Et ce que je propose à l'époque,
16:50c'est de dire, il faut qu'il y ait
16:52un gouvernement pour traiter les urgences nationales,
16:54qui rassemble les hommes et les femmes de bonne volonté,
16:56et qui ne soit pas dirigé par quelqu'un de la majorité sortante.
16:58Je suis ensuite amené à rencontrer le président de la République.
17:00C'est-à-dire que quoi, concrètement,
17:02pour ceux qui nous regardent,
17:04il décroche son téléphone, il vous envoie un message,
17:06il vous appelle, il dit, voilà...
17:08Oui, ça ne se passe pas tout à fait comme ça,
17:10mais la vérité, c'est que je rencontre le président de la République.
17:12Plusieurs fois ?
17:14Oui, et je lui explique clairement ce que j'ai en tête.
17:16Les propositions d'action pour régler,
17:18pour apporter des solutions,
17:20pour faire reculer les problèmes dans les domaines que je vous ai indiqués.
17:22L'ordre, le pouvoir d'achat par le travail,
17:24les services publics, et autre chose aussi.
17:26J'insiste beaucoup là-dessus.
17:28Vous avez vu ce qui s'est passé aux élections.
17:30Il y a 15 millions de nos concitoyens
17:32en ont marre d'être considérés comme des citoyens de deuxième zone.
17:34Il faut leur apporter des réponses.
17:36Quand vous lui dites ça au président de la République,
17:38il est séduit par cette feuille de route que vous lui proposez ?
17:40Visiblement, ce n'est pas moi qui suis choisi.
17:42Oui, mais on va y venir dans un instant.
17:44Il s'est passé autre chose.
17:46Pourquoi je pose cette question à Xavier Bertrand ?
17:48Parce qu'on se souvient ces dernières années
17:50de passes d'armes que vous avez pu avoir avec le président de la République,
17:52assez sévères. Vous avez eu le contempteur du macronisme
17:54particulièrement déterminé.
17:56Je vous confirme.
17:58Et pour autant là, vous étiez prêt à aller faire affaire ensemble ?
18:00Non, parce que vous le savez bien,
18:02dans une configuration différente,
18:04il ne s'agit pas de rentrer dans une majorité.
18:06Il ne s'agit pas non plus de mettre en place
18:08une cohabitation parce qu'il n'y a pas de parti
18:10qui est une majorité absolue de remplacement.
18:12Mais c'était de dire aujourd'hui
18:14c'est un gouvernement d'urgence nationale
18:16pour traiter justement ces urgences.
18:18Une configuration politique sans précédent.
18:20Et je pense que c'était aussi le moment
18:22pour les responsables politiques de s'engager
18:24et pas de se cacher.
18:26Deuxièmement, je suis convaincu, monsieur Duhamel,
18:28que si vous avez des résultats dans les domaines que j'ai évoqués,
18:30vous faites reculer les extrêmes.
18:32Vous faites reculer les filles,
18:34vous faites reculer le Rassemblement national
18:36et je suis ensuite convaincu d'autre chose.
18:38On a encore deux ans et demi qui nous séparent
18:40de la prochaine élection présidentielle.
18:42La fin de ce quinquennat ne peut pas être chaotique.
18:44Il en va pas seulement
18:46de la personne de monsieur Macron,
18:48mais de ce qu'est le chef de l'État,
18:50c'est-à-dire le clé de voûte des institutions.
18:52Et on a besoin au maximum
18:54d'avoir une stabilité politique.
18:56C'est une des raisons pour lesquelles j'étais prêt à m'engager.
18:58Juste, Gaël Bertrand, pour ceux qui peut-être ne s'en souviennent pas,
19:00une des raisons pour lesquelles vous n'avez pas été nommé,
19:02c'est parce que Marine Le Pen a mis son veto.
19:04Elle a dit, le Rassemblement national a fait savoir
19:06si c'est Gaël Bertrand, on censure dans la seconde.
19:08Compte tenu des prises d'opposition,
19:10des propos qui ont été les vôtres.
19:12Notamment cette phrase, en 2021,
19:14quand vous avez gagné aux régionales dans les Hauts-de-France,
19:16vous disiez avoir, je cite,
19:18« brisé les mâchoires du RN ».
19:20Avec le recul, vous regrettez ces propos
19:22d'avoir été nommé à Matignon ?
19:24Je ne regrette certainement pas ces propos
19:26et je ne regrette pas mon action.
19:28Pourquoi elle a cette attitude, Mme Le Pen, à votre avis ?
19:30Parce qu'en 2016,
19:32elle est sur sa trajectoire présidentielle,
19:34elle pense qu'elle va gagner sans coup ferré
19:36aux Hauts-de-France. Elle ne gagne pas. Pourquoi ?
19:38Parce qu'à l'époque, la gauche décide de se retirer
19:40et sans négociation appelle à voter pour moi.
19:42Et quand je suis élu,
19:44je décide de mener une politique
19:46qui est une politique qui clairement
19:48vise à obtenir avant tout des résultats.
19:50Elle a peur de vous ?
19:52Est-ce que ce n'est pas juste
19:54qu'elle ne veut pas d'un Premier ministre
19:56qui a eu des propos comme cela ?
19:58Elle sait pertinemment qu'à Matignon,
20:00j'aurais fait la même chose que dans les Hauts-de-France.
20:02Et qu'est-ce que j'ai fait dans les Hauts-de-France ?
20:04En 2016, j'engage une action résolue
20:06notamment pour la réindustrialisation de la région.
20:08C'est la région qui accueille aujourd'hui
20:10la vallée des batteries électriques
20:12qui vont être l'industrie de demain pour l'automobile.
20:14Et j'obtiens avec Bernard Cazeneuve
20:16le démantèlement de la jungle de Calais.
20:18Il y avait 10 000 migrants qui étaient exploités
20:20par les passeurs qui étaient là. On obtient le démantèlement.
20:22Ce n'est pas elle qui l'a demandé,
20:24ce n'est pas elle qui l'a obtenu.
20:26Donc Marine Le Pen avait peur de vous ?
20:28Elle sait pertinemment que j'aurais eu la même action.
20:30Et c'est-à-dire que contrairement à ce qu'il dit,
20:32je respecte tous les électeurs dans ma région
20:34comme au niveau national.
20:36Qu'ils m'aiment ou qu'ils ne m'aiment pas,
20:38qu'ils votent pour moi ou qu'ils ne votent pas pour moi.
20:40Mais ils savent pertinemment que j'ai des résultats.
20:42Et quand vous vous attaquez à la colère des gens,
20:44quand vous attaquez à la détresse,
20:46ils veulent tout simplement des responsables politiques
20:48qui bossent et qui obtiennent des résultats.
20:50Vous auriez été censuré immédiatement
20:52si vous aviez été nommé.
20:54Quand toute la gauche dit
20:56qu'on censure et que le RN censure,
20:58ça fait plus de 289 voix
21:00pour faire tomber le gouvernement.
21:02Vous seriez tombé immédiatement.
21:04En tout état de cause, je n'ai pas de regrets
21:06par rapport à ce qui s'est passé.
21:08C'est la vie politique qui est ainsi faite.
21:10Je pense sincèrement qu'aujourd'hui,
21:12il ne faut pas croire que le RN
21:14c'est l'alpha et l'oméga de la vie politique française.
21:16Madame Le Pen...
21:18– Quand on voit que Michel Barnier appelle
21:20Marine Le Pen après les propos
21:22de celui qui était à votre place il y a un instant,
21:24Antoine Armand, parce qu'il a dit que le RN
21:26ne faisait pas partie de l'arc républicain,
21:28ça ressemble à une forme de tutelle.
21:30– Le RN, ça ne rime pas avec intérêt général.
21:32Il n'y a que ses intérêts pour accéder au pouvoir.
21:34Elle se moque de la détresse des gens.
21:36Elle ne veut qu'en profiter. Voilà la vérité.
21:38Et l'histoire du RN, c'est ça.
21:40Vous voyez, je viens devant vous ce soir,
21:42je ne change pas d'attitude,
21:44mes valeurs sont totalement les mêmes
21:46et je reste persuadé qu'il faut dire
21:48ni LFI ni RN.
21:50Les deux, aujourd'hui, ne visent qu'à profiter des problèmes.
21:52– Vous, à ma tenue, vous auriez appelé Marine Le Pen ?
21:54– Vous avez la réponse, vous savez bien.
21:56Qu'il ait appelé le ministre Armand
21:58suite à ses propos, c'est normal.
22:00Et ça s'arrêtait là.
22:02– Si Michel Barnier tombe, vous êtes prêts à relever le gant ou pas ?
22:04– Si Michel Barnier tombe, ça veut dire
22:06que vous n'aurez pas une crise politique
22:08mais une crise institutionnelle.
22:10Aussitôt, vous aurez une crise financière
22:12et une crise sociale. Je veux éviter cela.
22:14– Oui, mais il n'empêche que c'est une possibilité.
22:16– Non, parce que la question n'est pas là.
22:18C'est qu'il n'y aura pas la question d'un recours,
22:20il y aura la question d'une crise encore plus importante
22:22à gérer, alors on doit l'aider
22:24et souhaiter qu'il réussisse.
22:26– Quelques questions politiques pour finir, Xavier Bertrand.
22:28La porte-parole du gouvernement a annoncé ce midi dans BFM politique
22:30une nouvelle loi immigration pour début 2025
22:32à peine un an après le vote du dernier texte
22:34sur ce sujet.
22:36Marine Le Pen le demandait.
22:38C'est pour ça que le gouvernement…
22:40– Pour se moquer de ce qu'elle demande Marine Le Pen,
22:42la France a besoin d'avoir une nouvelle loi
22:44pour maîtriser l'immigration
22:46et on n'a pas besoin de savoir…
22:48– Donc vous soutenez cette idée ?
22:50Quand on voit qu'il y a eu 30 lois en 40 ans,
22:52est-ce que c'est vraiment une loi supplémentaire
22:54qui fait la différence ?
22:56– Vous trouvez qu'on peut expulser facilement
22:58aujourd'hui les OQTF ? Non ?
23:00– Pas sûr que ce soit par la loi ça.
23:02– Vous avez des questions aussi
23:04de pouvoir placer en centre de rétention
23:06les pays qui font mieux que nous le font comme ça
23:08et puis quand même en matière économique
23:10ça vaut quand même la peine
23:12comme dans certains domaines de choisir
23:14qui rentre en France.
23:16Moi je suis, vous le savez, pour une forme de quota
23:18comme le font des pays qui ne sont pas des pays autocratiques
23:20le Canada, l'Australie
23:22que l'on puisse clairement choisir
23:24qui vient sur notre territoire, c'est aussi simple que ça.
23:26– Donc vous êtes favorable à signer une nouvelle loi.
23:28Est-ce que de la même manière vous êtes favorable
23:30à la ligne Bruno Retailleau qui dit par exemple
23:32qu'il faut régulariser au compte-gouttes
23:34que l'immigration n'est pas une chance pour la France
23:36il faut rétablir le délit de séjour irrégulier.
23:38Est-ce que ça c'est votre droite ?
23:40– L'immigration illégale est une évidence.
23:42– Lui il dit l'immigration légale et illégale.
23:44– C'est une évidence que ce n'est pas possible
23:46de continuer à accepter l'immigration illégale
23:48et mes propos ne datent pas de ce soir,
23:50ça a toujours été constant.
23:52– Bruno Retailleau cible aussi l'immigration légale.
23:54– Non, écoutez, il a précisé ses propos
23:56notamment sur l'état de droit, il a bien fait de le faire
23:58et encore une fois sur ces questions-là
24:00tous les pays européens sont confrontés à cela
24:02et j'aurai l'occasion de rencontrer Bruno Retailleau
24:04je lui ai dit ce matin, pour lui parler de la situation
24:06notamment sur le Calaisie et sur le Dunkerquois
24:08ça ne peut pas continuer comme ça.
24:10Avec des Anglais qui se moquent de nous,
24:12qui se moquent de nous.
24:14Les drames que nous avons aujourd'hui
24:16dans la mer du Nord, dans la mer
24:18ce sont les Anglais qui en sont responsables
24:20et il est temps d'y mettre un terme.
24:22– Deux questions précises encore, Xavier Bertrand
24:24d'abord sur la difficile coexistence au sein de la majorité
24:26entre les macronistes et votre parti Les Républicains
24:28dernière preuve en date, l'incapacité à se mettre d'accord
24:30qui aboutit à l'élection à la tête de la commission des affaires économiques
24:32de l'insoumise Aurélie Trouvé.
24:34Gabriel Attal reproche à Laurent Wauquiez
24:36de ne pas avoir respecté l'accord qu'ils avaient conclu.
24:38Laurent Wauquiez a manqué à ses devoirs ?
24:40– Non mais, une députée de la France insoumise
24:44à la présidence de la commission des affaires économiques
24:46non mais on voit ce que ça veut dire ?
24:48Non mais on voit, c'est-à-dire
24:50elle est fille qui serait capable de nous mettre l'économie par terre
24:52elle est à la tête de la commission
24:54heureusement que ce n'est pas elle qui établit la politique économique du pays
24:56on ne peut pas revivre ça.
24:58– Donc il a faute à qui ?
25:00– On ne peut pas revivre ça, ce que je sais c'est que Julien Dive
25:02qui est le député de la circonscription,
25:04on l'admet très proche, était candidat
25:06il a retiré sa candidature au profit de Stéphane Travert, Macroniste
25:10et il a voté pour lui et il l'a dit
25:12et j'aurais aimé que la consigne soit de faire
25:14exactement la même chose parce que
25:16entre M. Travert et Mme Trouvé
25:18M. Travert qui est de renaissance
25:20je ne sais pas si on dit encore comme ça
25:22et les filles, il n'y a pas faute.
25:24– Et donc c'est Laurent Wauquiez qui a fauté dans le cas d'espèce.
25:26– Ni RN, je ne veux pas des extrêmes
25:28et c'est la raison pour laquelle je propose également
25:30qu'on sorte aussi de cette situation
25:32on voit bien qu'il y a des différences, c'est normal
25:34ça ne doit pas devenir des divisions ou des fractures
25:36il faut que celles et ceux
25:38qui aujourd'hui sont dans le soutien
25:40à Michel Barnier se parlent
25:42et pas seulement à l'Assemblée nationale.
25:44– Laurent Wauquiez joue un rôle ambigu
25:46– Ne me cherchez pas sur le sujet, je n'ai pas envie de polémiquer.
25:48– Ce n'est pas polémiquer, c'est le patron de la politique.
25:50– Je viens de vous dire,
25:52votre état d'esprit peut-être de me chercher là-dessus
25:54mon état d'esprit c'est de ne pas polémiquer.
25:56Vous voyez la situation du pays, je ne suis pas là pour polémiquer.
25:58Mais une chose est certaine, c'est qu'il faut qu'on se parle
26:00et qu'on s'entende
26:02on ne peut pas continuer comme ça
26:04à avoir, je le dis,
26:06des fautes politiques comme celles qu'on vient de connaître
26:08avec l'élection de Madame Trouvé.
26:10Ça ne doit pas se reproduire et il faut qu'on se parle
26:12également, il faut qu'on se parle
26:14également sur le projet
26:16sur lequel nous pouvons être d'accord.
26:18Pardonnez-moi, ce n'est pas sur les plateaux de télévision
26:20qu'on doit faire part de tel ou tel projet.
26:22Moi je suis pour un système qui est un peu à l'allemande
26:24qui n'est pas dans la tradition française.
26:26On sait beaucoup moquer les Belges, on se met autour d'une table
26:28et on voit ce sur quoi on est d'accord.
26:30On appelle ça des urgences, des priorités
26:32on avance déjà là-dessus.
26:34Deux questions précises pour terminer.
26:36C'est plus que ce que vous aviez dit.
26:38Oui c'est vrai, mais comme je suis ici, chez moi si j'ose dire,
26:40je rajoute, évidemment chez moi,
26:42c'est un chez moi collectif.
26:44Sur votre parti politique, maintenant qu'Éric Ciotti est parti,
26:46il va falloir lui trouver un chef.
26:48Est-ce que Laurent Wauquiez est le chef naturel,
26:50de votre famille politique ?
26:52Chaque chose en son temps, j'aurai l'occasion de vous en reparler.
26:54Pas très enthousiaste vis-à-vis de Laurent Wauquiez ça.
26:56J'aurai l'occasion de vous en reparler.
26:58Mais vous pourriez vous être candidat ?
27:00Je serais beaucoup plus désiré que je le suis ce soir.
27:02Donc vous prenez date pour venir sur ce plateau.
27:04Autre question, en février dernier vous disiez à nos confrères de West France
27:06j'ai bien l'intention d'être candidat en 2027.
27:08Est-ce que c'est toujours le cas ?
27:10Et pourquoi ça aurait changé ?
27:12Parce que les circonstances ont changé.
27:14Je viens de vous répondre.
27:16Donc vous avez toujours l'intention d'être candidat en 2027.
27:18Pourquoi ça aurait amené à changer ?
27:20Réponse très claire.
27:22Puisque la question lui était posée à Edouard Philippe,
27:24si l'élection présidentielle avait lieu plus tôt,
27:26est-ce qu'il serait prêt ?
27:28Il répondait dans les colonnes du point, je vous le confirme.
27:30Moi je mettrais toute mon énergie à rassembler
27:32et à faire en sorte que ce quinquennat puisse aller à son terme.
27:34Et c'est l'intérêt de tous.
27:36C'est l'intérêt des Français, c'est l'intérêt du pays.
27:38Deux secondes.
27:40Voyez la violence politique qu'il y a,
27:42notamment avec les extrêmes et les filles.
27:44Imaginez si on avait la possibilité de dire
27:46« Eh bien écoutez, ce mandat ne va pas à son terme. »
27:48Ça veut dire que pour tous les responsables,
27:50quels qu'ils soient, tous les responsables politiques,
27:52s'en serait fini de la visibilité donnée.
27:54Quand vous avez une députée européenne de la France insoumise
27:56qui vient dire à des journalistes
27:58« Vous devrez rendre des comptes », c'est la même logique.
28:00Parlez de Rima Hassan et des journalistes de BFM.
28:02Et donc sur tous ces sujets, il faut aussi raison garder
28:04et garder son sang froid.
28:06Je le dis aussi, c'est l'intérêt de tous
28:08que clairement, les choses, la vie politique
28:10puisse se dérouler normalement aux termes prévus.
28:12Mais je retiens, Xavier Bertrand,
28:14vous n'avez pas changé d'avis sur votre intention
28:16d'être candidat en 2027.
28:18Merci beaucoup d'avoir été l'invité
28:20de « C'est pas tous les jours dimanche ».

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