De la sécurité du président au polar : la double vie de Georges Salinas

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"Mon travail, c’est de travailler sur les scénarios du pire" : cette règle d'or, Georges Salinas l'applique au quotidien dans ses deux vies, à la tête de la sécurité du chef de l'Etat et dans l'écriture de romans policiers.

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00:00Oui, alors ça c'était avec, il n'y a pas très longtemps ça, c'était, c'est...

00:05C'est dans les deux cas, donc est-ce que j'ai échappé aussi potentiellement à un risque d'attentat ?

00:11Comme ça, à la sécurité du Président, il faudrait passer ce que je redis des services de renseignement.

00:17On ne s'embarque pas dans des tiroirs de phrases comme dans le Président d'ailleurs.

00:23Peut-être, puisque moi, je n'avais pas du tout prévu d'y aller et puis on est venu me chercher.

00:28Ça faisait longtemps que j'avais envie d'écrire.

00:30C'était quelque chose qui remonte à bien plus longtemps que ces dernières années.

00:36Mais je dirais qu'à partir de 2015 et au moment des attentats, notamment après,

00:42j'ai eu un peu cette espèce de révélation.

00:45Je me suis souvenu de ce que racontait mon père,

00:48qui avait été lui-même confronté à des attentats de masse,

00:51à un terrorisme important pendant la guerre d'Algérie, puisqu'il était policier.

00:55Il est clair que mon expérience personnelle m'a aidé à écrire.

01:00Ensuite, dans ma technique d'écriture, je pars toujours de faits réels.

01:06Quand j'évoque des faits, ce sont des choses que tout le monde connaît.

01:10À partir de là, comme mon travail, c'est aussi parfois de travailler sur le scénario du pire,

01:18je me sers de ces scénarios que j'ai conçus pour pouvoir justement faire mon travail,

01:25pour après les mettre dans des écrits.

01:40Moi, je reconnais que pendant mon lasso, pendant toute l'opération,

01:44je n'ai pas pensé à ma famille.

01:47J'ai enjambé les morts comme j'aurais enjambé des obstacles.

01:51Ce n'est qu'après qu'on a tout ça qui revient,

01:55on se rend compte de l'horreur de la situation,

01:59des téléphones qui sonnent partout,

02:01de ces morts qu'on a enjambées, il n'y a que 30 cas,

02:04alors qu'on ne voyait jamais ça dans la vraie vie.

02:07Tout ça, ça vous redescend obligatoirement.

02:11Quelque part, quand les années passent, on a une tendance à un peu oublier tout ça.

02:16Et donc moi, mon roman, il est aussi pour bien se souvenir et ne pas oublier.

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