Un bateau à énergie solaire vous propose une découverte patrimoine et nature de Metz et ses alentours. A bord de cette embarcation, la bonne humeur est de mise ! Ambiance feu de camp avec une dégustation de vin et quelques amuses bouche, le tout accompagné d’un concert acoustique intime.
Category
📺
TVTranscription
00:00Générique
00:15Bonjour à tous, c'est le Grand JT des territoires de l'été.
00:19Bienvenue dans chaque édition.
00:21Nous vous proposons les meilleurs reportages magazine de cette saison.
00:24Voici d'ailleurs le tout premier reportage de ces éditions.
00:29Sur le quai des Régates à Metz,
00:31une dizaine d'aventuriers s'est retrouvée pour deux heures de balade sur la Moselle.
00:35Dans une ambiance feu de camp,
00:37le capitaine Roby s'apprête à lever l'encre sur sa petite Calédonie.
00:40Ici, petit comité, patrimoine et nature.
00:44Je suis originaire de la région et j'ai redécouvert Metz comme un touriste
00:49et je me suis rendu compte qu'on avait la chance d'avoir une ville magnifique
00:53avec un riche patrimoine, avec une nature exceptionnelle.
00:57Sur la barre, le chef de bord se plaît à faire découvrir l'histoire,
01:00la nature et le patrimoine local.
01:02Un moment apprécié par les navigateurs.
01:05Il y a quelque chose qui passe sur cette rivière.
01:08Il y a de la poésie, il y a de la lumière, il y a de la vie,
01:13il y a de la diversité, c'est magnifique.
01:17En plus de déguster un verre de vin de Moselle
01:19et quelques amuse-gueules en court-circuit,
01:22le petit comité se délecte d'un concert acoustique intime.
01:25Le partage et la convivialité sont les maîtres mots de cet instant.
01:33Si les marins d'eau douce profitent en toute sérénité,
01:36c'est en partie grâce à leur embarcation solaire.
01:39Nous, on est autonome.
01:40On n'est pas obligé de charger à quai avec telle ou telle électricité.
01:43On peut recharger à quai, mais juste avec les panneaux solaires,
01:46il est autonome.
01:47Là, on va naviguer, les batteries se sont chargées toute la journée,
01:50on est autonome.
01:52De quoi admirer et écouter la cité messine,
01:54depuis ses parties les plus sauvages,
01:56jusqu'à la vieille ville illuminée,
01:58fièrement gardée par son célèbre temple.
02:01Je le conseillerais à des touristes, évidemment,
02:03mais surtout à des locaux,
02:05parce qu'on ne voit jamais la ville de la même façon
02:08quand on la découvre sur l'eau.
02:10Une occasion d'admirer un beau coucher de soleil
02:12ou un envol de cygnes.
02:17Partout en France, des accompagnateurs organisent des sorties
02:20pour mieux connaître la faune et la flore de nos bois.
02:23Dans les Vosges, vous allez le voir,
02:25une passionnée propose, elle, des balades gustatives
02:28à la découverte de plantes comestibles.
02:30Une cueillette suivie d'un atelier cuisine.
02:33Immersions lors de l'une de ces sorties
02:35avec Anaïs Gail et Hélène Leplat
02:37de la rédaction de Vosges Télévisions.
02:39Regardez.
02:41Pannées à la main et sans son éveil,
02:43pour ce petit groupe,
02:45ce n'est pas une balade comme les autres.
02:47Ici, on observe, on sent et surtout l'on goûte
02:50car sous nos pieds,
02:52la forêt recèle de trésors gustatifs.
02:55Et le moins qu'on puisse dire,
02:57c'est que la nature réserve bien des surprises.
03:00Bien joué !
03:02C'est champignon ?
03:04C'est pas mal quand même.
03:06Vous allez la sentir quand même,
03:08qui ne se sent pas bon du tout
03:10quand on la ramasse,
03:12mais qui à la cuisson,
03:14développe un parfum de champignons.
03:16Nous sommes du côté de Frébécourt,
03:18dans l'Ouest Vosgiens.
03:20Ici, Blandine Cato connaît les bois
03:22comme sa poche.
03:24Avec sa petite société Bleu et Sauvage,
03:26depuis 10 ans, elle propose des promenades gustatives
03:29à la découverte des plantes comestibles.
03:31L'idée, c'est d'emmener des petits groupes
03:33à la rencontre des plantes
03:35et de cueillir ce qui est utile
03:37pour faire ensuite un goûter
03:39ou un repas ou une mise en bouche.
03:41Parce que finalement, il y a beaucoup de plantes
03:43qui sont comestibles dans la forêt.
03:45On peut rencontrer une trentaine de plantes
03:47communes, courantes,
03:49qu'on peut ramasser quasiment
03:51pendant 6 mois de l'année.
03:53Épières des bois, plantins,
03:55allières ou origans sauvages,
03:57à chaque pas, les promeneurs découvrent
03:59de nouvelles saveurs, plus ou moins appréciées.
04:01Tu étais le goûteur officiel, j'ai l'impression.
04:03Ah oui, oui.
04:05Il y en a des bonnes,
04:07c'est un goût de concombre.
04:09Il y en a d'autres, c'est pas bon.
04:11Une manière aussi de se reconnecter
04:13et de redécouvrir la forêt
04:15sous un œil plus avisé.
04:17On a quand même perdu pas mal de repères
04:19sur tout ce qui est nature,
04:21donc je pense que c'est très important
04:23de s'y remettre un petit peu.
04:25Direction les cuisines maintenant
04:27pour la transformation des plantes.
04:29Il faut d'abord bien les trier,
04:31puis les hacher,
04:33avant de concocter l'une des nombreuses recettes
04:35élaborées tout spécialement par Blandy.
04:37Gâteau au chocolat et lierre terrestre,
04:39cookies aux orties ou encore
04:41de quoi surprendre les papilles,
04:43et pourtant.
04:45Je pense qu'on revient à nos origines en faisant ça.
04:47C'est pas si vieux que les grand-mères faisaient
04:49la soupe à l'ortie en repas du soir.
04:51Mais à la dégustation, il semblerait
04:53que le travail est payé.
04:55Je trouve ça très bon.
04:57Il y a des choses qui sont
04:59meilleures que les autres quand même.
05:01Un concept à découvrir donc à la journée
05:03ou à la demi-journée.
05:05Bleu et Sauvage propose en moyenne
05:07deux ateliers par semaine du mois d'avril
05:09jusqu'à fin septembre.
05:11Et puis direction le Grand Est dans ce journal
05:13avec ce petit coin de paradis.
05:15En 40 ans, ce couple passionné
05:17de botanique a transformé
05:19son terrain en un véritable jardin
05:21exotique. Ensemble,
05:23ils cultivent des centaines de plantes
05:25venues des quatre coins du monde.
05:27Et l'endroit est si joli qu'il est régulièrement
05:29ouvert au public. Regardez cette
05:31visite guidée que nous propose Gweltas Philippe
05:33de notre partenaire Puissance TV sur place.
05:35Depuis
05:37qu'ils se sont installés ici,
05:39ils chérissent leur bout de terre de 2500m2.
05:41Mon père,
05:43il faisait paître
05:45des animaux. Deux extensions plus tard,
05:47le terrain d'aujourd'hui, 7000m2,
05:49est nettement plus fourni.
05:51Le résultat de
05:5340 ans de passion libératrice.
05:55Ça m'a aidé dans ma vie.
05:57Mon jardin a été mon
05:59sauveur dans mon parcours
06:01de vie. C'est apaisant, c'est créatif
06:03aussi.
06:05Et puis ça ressource.
06:07L'occupation de fin de semaine est
06:09devenue avec l'âge une passion pour
06:11laquelle il ne compte plus les heures
06:13ni même les kilomètres.
06:15Ce boulot que vous avez là,
06:17on est allé le chercher à Bourg-en-Bresse.
06:19On a quand même fait 700km
06:21aller-retour pour aller chercher un arbre.
06:23Parce qu'on ne le trouvait
06:25pas ici.
06:27C'est une question
06:29d'écorce, de toucher.
06:31Quand on le touche, il est très doux.
06:33Ce couple de retraités est rapidement
06:35devenu expert en botanique,
06:37captivé par la flore de toute la planète,
06:39comme ce conifère d'Amérique latine.
06:41Leur jardin, ouvert à la visite
06:43depuis 2001, est aussi pensé
06:45comme un lieu d'échange et de partage.
06:47D'avoir ouvert le jardin en public,
06:49surtout ceux qui sont passionnés,
06:51c'est qu'on en tire des choses.
06:53On en tire des informations.
06:55Et on donne des informations.
06:57Et des relations aussi.
06:59On a des gens qu'on n'aurait jamais rencontrés
07:02L'association que le couple a fondée
07:04permet à François et Alain
07:06de vendre les boutures de certaines plantes rares
07:08et ainsi transmettre
07:10leur passion du jardin.
07:12Comment se préparer
07:14à des situations inattendues ?
07:16C'est l'objectif de ces pompiers à Rennes.
07:18Dans la ville bretonne, ils se forment
07:20notamment aux techniques de sauvetage animalier.
07:22Comme ils prennent en charge
07:24des animaux en détresse, blessés ou en fuite,
07:26ils peuvent aussi être confrontés
07:28à des comportements agressifs, malheureusement.
07:31Pour travailler en sécurité,
07:33ils s'entraînent même à se faire mordre
07:35par des chiens policiers.
07:37Regardez ce reportage de notre partenaire TVR
07:39sur place à Rennes.
07:43Monter un cheval dans un camion
07:45paraît simple.
07:47Mais ces secouristes sont avant tout pompiers
07:49et n'ont pas toujours l'habitude
07:51de travailler avec des animaux.
07:53Pour faire partie de l'équipe animalière,
07:55les sapeurs-pompiers suivent donc
07:57une formation initiale d'une semaine,
07:59plus pointilleux, comme aujourd'hui
08:01avec les chevaux.
08:03Nous, quand on va intervenir,
08:05c'est qu'ils n'ont plus leur comportement habituel.
08:07C'est une situation stressante ou haute
08:09et le propriétaire ne peut plus agir par lui-même.
08:11C'est là où on va pouvoir intervenir
08:13et pouvoir gérer au mieux cette situation.
08:15Lorsque l'animal est en réel danger,
08:17la manœuvre des secouristes
08:19devient plus compliquée.
08:21Ils doivent donc se préparer
08:23à toutes les éventualités.
08:25Travailler dans un cadre sécuritaire
08:27permet d'appréhender les choses
08:29et de démystifier ce petit cheval
08:31qui est un peu majestueux et qui peut faire peur.
08:33L'équipe animalière peut intervenir
08:35pour des chiens, des chats, des reptiles
08:37ou même des animaux d'élevage,
08:39comme ici pour cette génie
08:41se retrouver sur la rocate de Rennes.
08:43Du fait que cet animal peut présenter
08:45un danger de sur-accident au niveau
08:47de la voie publique ou de la circulation
08:49avec les voitures et les camions qui traversent,
08:51pour les maîtriser, malheureusement,
08:53soit on arrive à les contenir
08:55et la deuxième solution, c'est de les endormir.
08:57C'est tout l'enjeu de ces mises en situation
08:59et après quelques heures d'entraînement,
09:01les pompiers finissent par apprivoiser le cheval.
09:07Restons en Bretagne maintenant
09:09avec la renaissance d'une bâtisse historique,
09:11celle du château de Carlodi,
09:13laissé à l'abandon depuis plus d'un demi-siècle.
09:15Celui-ci connaît une nouvelle vie
09:17depuis son rachat par un propriétaire normand en 2014.
09:19Le site vient aussi de bénéficier
09:21du financement de la mission patrimoine
09:23pour accélérer les travaux les plus urgents.
09:25Un sujet de Valérie Leroux,
09:27colléno pour TBO,
09:29la chaîne du groupe Le Télégramme en Bretagne.
09:33C'est en se baladant en famille
09:35que ce normand découvre, il y a plus de dix ans,
09:37des cheminées qui dépassaient
09:39d'un énorme mur avec du lierre
09:41entouré de ronces.
09:43J'ai voulu voir un petit peu
09:45ce que c'était.
09:47Un ancien manoir du XVIIIe siècle
09:49avec vue sur la rivière de Morlaix
09:51et l'île Calotte.
09:53En 2014, en partie,
09:55puis en totalité en 2018,
09:57il en fait l'acquisition.
09:59Aujourd'hui, seul le petit pavillon est rénové
10:01ainsi que l'ancienne cuisine du château.
10:03Mais l'aile Est reste, elle, comment dire,
10:05très aérée. Quant à l'aile Ouest...
10:07C'est la partie qui est la plus urgente à reprendre
10:09avant qu'elle ne s'écroule complètement.
10:11Au moins stabiliser la maçonnerie.
10:13Je pense qu'au début, il ne faut pas trop regarder
10:15le coût financier, il faut y aller petit à petit
10:17parce que sinon on se décourage.
10:19Il a fallu de 400 000 euros pour donner
10:21une nouvelle vie à ce bâtiment.
10:23Alors, être sélectionné par la mission
10:25Stéphane Berne...
10:27C'est une heureuse surprise,
10:29inespérée. Des travaux que j'aurais remis
10:31facilement dans 10 ans vont pouvoir avoir lieu
10:33dans 2 ans.
10:35Pour la Fondation du patrimoine, qui a proposé
10:37la candidature de Kerlodi,
10:39celui-ci remplit tous les critères de sélection.
10:41Des bâtiments visibles de la voie publique
10:43qui n'est pas inscrit à l'inventaire
10:45et donc qui ne reçoit pas d'aide.
10:47On ne l'abélisse que dans la mesure
10:49où les gens reconstituent
10:51le bâtiment tel qu'il était à l'origine.
10:53Ça peut être 50 000 euros,
10:55comme ça peut être plus,
10:57tout dépend évidemment du loto.
10:59Soutenir le patrimoine, privé ou public,
11:01c'est aussi pour la Fondation la promesse
11:03de soutenir toute une filière dans la région.
11:07Trois autres sites ont été récemment
11:09sélectionnés dans la région.
11:11L'église de Pontrieux dans les Côtes d'Armor,
11:13celle du verger en Ile-et-Vilaine
11:15et le manoir de la Cour de Launay
11:17dans le Morbihan.
11:19Depuis 2018, 27 projets bretons
11:21ont bénéficié du soutien de la mission patrimoine
11:23et 31 millions d'euros reversés.
11:25Le Boyon-Thon,
11:27cette recette à base de tripes de poisson
11:29doit son histoire
11:31à une ville, celle du prêcheur
11:33et à une activité, celle de la pêche.
11:35Une plonge est culinaire
11:37proposée par Johan Charpentier-Titi
11:39pour la rédaction de Via ATV
11:41en Martinique, bien sûr.
11:43Jean-Guy n'en est pas à son coup d'essai.
11:45Le Boyon-Thon,
11:47il est tombé dedans quand il était petit,
11:49un plat qu'il a toujours fasciné
11:51au point d'en percer les moindres secrets.
11:53J'étais très observateur
11:55quand j'étais gamin
11:57et je regardais
11:59comment ils faisaient
12:01et curieux aussi, j'étais posé des questions
12:03parce qu'en fait, les vieux,
12:05la tradition,
12:07le savoir,
12:09ça créait comment ?
12:11On venait pas comme à l'école
12:13pour dire 1 et 1 font 2,
12:15ils t'apprenaient pas comme ça.
12:17La maîtrise est au rendez-vous.
12:19C'est délicieux.
12:21C'est délicieux.
12:23C'est le bonheur ici.
12:25C'est trop bon.
12:27Attention tout de même
12:29à ne pas se brûler.
12:35Le Boyon-Thon,
12:37plat incontournable du prêcheur
12:39et comme toute bonne recette traditionnelle,
12:41elle a ses origines.
12:43Faut pas oublier que quand
12:45les pêcheurs du sud venaient
12:47pêcher au prêcheur, ils partaient pour la semaine.
12:49Il fallait donner à manger à ces gens
12:51parce qu'ils rentraient très tard, c'était à la voile,
12:53quand il n'y avait pas de vent,
12:55ils étaient obligés de rentrer sur le prêcheur
12:57parce qu'ils venaient pêcher tout au nord.
12:59Il fallait donner à manger à ces gens.
13:01Alors d'abord, le Boyon était salé
13:03et un jour, trop de monde,
13:05elle a essayé cette recette, le Boyon-Thon.
13:07Alors Yasmine, femme de marin-pêcheur,
13:09est venue de Sainte-Anne pour déguster
13:11un bon plat de Boyon-Thon.
13:13C'est une spécialité du nord, nous on ne fait pas ça,
13:15on ne connait pas du tout,
13:17mon mari est marin-pêcheur pourtant,
13:19mais on veut vraiment goûter,
13:21alors on a retenu chez un vrai pêcheur
13:23et un autre à Mélodie, au restaurant,
13:25comme ça on va pouvoir comparer un petit peu
13:27et chaque année,
13:29on va goûter à d'autres.
13:31Paris réussit pour les prêcheutins,
13:33leur recette emblématique
13:35est toujours autant les foules.
13:37Voilà, en métropole,
13:39revenons-y justement pour découvrir
13:41le travail du dernier fabricant
13:43de pierres naturelles à aiguiser.
13:45En Ariège, Alain Soucy
13:47est le fier représentant d'un savoir-faire traditionnel.
13:49Couteaux, ciseaux, sécateurs
13:51ou encore faux,
13:53ces pierres permettent d'aiguiser tout type de lames.
13:55Ecoutez ces quelques explications au micro
13:57de Manon Van Overmeck,
13:59journaliste pour La Dépêche du Midi.
14:01C'est tout fait chez nous,
14:03de A à Z, puisqu'on va à l'exploitation.
14:05On a un droit d'exploitation,
14:07c'est nous qui extrayons la roche,
14:09nos plaques de schiste.
14:11On les coupe avec une première scie,
14:13donc c'est des scies avec disque diamant
14:15et on travaille toujours sous arrosage avec beaucoup d'eau
14:17pour ne pas chauffer la pierre, pour ne pas abîmer la pierre
14:19et ça évite aussi de faire de la fumée,
14:21de la poussière. Et après, dans l'autre sens,
14:23elles seront refendues
14:25pour faire la finition, la pierre à dimension finale.
14:29C'est un métier en voie de disparition
14:31que l'on va découvrir dans ce journal maintenant.
14:33Taillandier, soit la fabrique d'outils à couper
14:35grâce à la maîtrise du feu.
14:37Ils ne sont plus qu'une poignée en France
14:39à exercer cette activité
14:41et parmi eux, un sartois
14:43qui a bien voulu ouvrir les portes
14:45de son atelier à Enzo Maubert
14:47de la rédaction de LMTV Sartre.
14:49Regardez.
14:51Il faut une certaine couleur, une certaine température.
14:53Là, on est aux alentours de 900 degrés.
14:55Et donc, si vous n'avez pas
14:57la bonne température, donc la bonne couleur,
14:59en fait, vous allez mal déformer
15:01et vous allez plutôt esquiver votre métal.
15:03C'est l'un des derniers représentants
15:05d'un savoir-faire ancestral.
15:07Pascal Turpin est l'un des 5 Taillandiers français.
15:09Dans son atelier,
15:11à Montmirail, il fabrique
15:13couteaux et épées.
15:15Des pièces uniques qu'il conçoit et imagine
15:17avec une ambition, qu'elles se transmettent
15:19et racontent des histoires.
15:21Les couteaux, il y en existe plein.
15:23Mais l'important, c'est de créer un couteau avec une histoire.
15:25Un couteau, vous le faites
15:27le mieux possible, le plus professionnellement possible.
15:29Mais ce qui est intéressant, c'est de voir le sourire
15:31de la personne qui va devenir propriétaire de son couteau.
15:33Et là, vous avez créé,
15:35en fait, on a fait notre travail.
15:37C'est-à-dire qu'à partir du moment où la personne va acheter son couteau,
15:39elle va créer sa propre histoire avec son couteau.
15:41Donc, elle va l'emmener dans une autre région.
15:43On en a au Canada, on en a en Australie.
15:45Donc, en fait, on peut véhiculer
15:47très loin et je pense
15:49qu'on est des créateurs d'émotions.
15:51Pour l'aider dans sa tâche, il a également pu
15:53embaucher une jeune apprentie.
15:55D'être nommée taillandière d'armes,
15:57c'est vraiment une fierté
15:59parce que c'est quelque chose
16:01qui se transmet, etc.
16:03Donc, moi, je suis très ravie
16:05de pouvoir continuer
16:07à faire vivre ce métier
16:09parce que c'est vraiment un métier
16:11qui mérite de continuer
16:13de perdurer, etc.
16:15Qui sait, demain, l'opinel de la Sarthe
16:17deviendra peut-être un couteau de référence
16:19sur les grandes tables françaises.
16:21Et puis, un conseil de lecture maintenant
16:23dans ce JT avec le dernier roman
16:25d'Antoine Sénanc, nommé
16:27Croix de cendre. Son nouvel ouvrage
16:29mêle roman d'aventure, fresque
16:31historique et polar médiéval.
16:33Il nous emmène sur les routes
16:35de France pendant l'Inquisition
16:37mais aussi sur les routes de la Soie
16:39en Crimée pour découvrir
16:41les origines de la peste noire.
16:43Un roman idéal pour cet été
16:45sur les plages. Un reportage exclusif
16:47de Christophe Rigaud. Regardez.
16:49Croix de cendre,
16:51le dernier roman d'Antoine Sénanc,
16:53nous plonge en plein Moyen-Âge,
16:55le siècle des calamités
16:57au temps de la peste noire
16:59et de l'Inquisition.
17:01C'est le siècle de la famine,
17:03d'un nouvel âge glaciaire qui fait que les loups
17:05sont dans les villes. C'est le siècle
17:07de la misère, de la guerre de Cent Ans
17:09et c'est surtout le grand siècle
17:11de la grande peste noire du XIVe siècle
17:13qui reste le plus grand cataclysme
17:15qui a touché toute l'humanité.
17:17C'est un siècle extrêmement obscur
17:19mais au sein de cette obscurité, il y a des lueurs
17:21et c'est ces lueurs que j'ai voulu
17:23faire développer
17:25dans le livre
17:27et ces lueurs sont des lueurs spirituelles
17:29avec des grandes figures spirituelles
17:31notamment celle de Maître Ecarte
17:33et de ces femmes merveilleuses qui étaient les Béguines
17:35et qui ont un rôle à jouer important dans le livre.
17:37Vrai roman d'aventure
17:39et polar médiéval, Croix de cendre
17:41est aussi nourrie de la philosophie
17:43de Maître Ecarte,
17:45l'un des grands intellectuels du Moyen-Âge.
17:47Maître Ecarte prétendait
17:49que nous étions tous
17:51capables de Dieu, c'est-à-dire que
17:53l'homme était capable de devenir
17:55intégralement Dieu
17:57par adoption, ce qu'est
17:59Dieu par nature et qu'il n'y ait pas de différence
18:01finalement entre l'individu
18:03humain et la déité
18:05et évidemment cette
18:07ambition énorme était assez mal
18:09digérée, si on peut dire,
18:11par l'Église catholique et c'est ce qui a expliqué
18:13son procès en Inquisition.
18:15Le roman nous amène aussi
18:17en Crimée, pendant le siège par les
18:19Mongols d'un comptoir génois
18:21d'où serait partie l'épidémie de peste
18:23noire. Un jour,
18:25lors de ce siège, la peste s'est allumée
18:27dans les rangs mongols et a commencé à décimer
18:29tous les guerriers mongols. Avant de s'en aller,
18:31le chef mongol a pris cette décision
18:33qui peut être considérée comme une des premières décisions
18:35de guerre bactériologique. Il a décidé
18:37de catapulter au-dessus
18:39des murs de Kaffa, qui était
18:41le comptoir génois, les cadavres
18:43de ces soldats infectés
18:45pour que les marins génois, en revenant
18:47chez eux, diffusent la peste dans l'Europe entière.
18:49Roman haletant, croix de cendre
18:51d'Antoine Senanc a fait partie de la liste
18:53du prix Goncourt et depuis
18:55a été traduit en neuf langues.
18:59Il est l'un des domaines les plus
19:01grandioses de l'Occitanie. Le château
19:03de Castries dans les Rho surplombe
19:05les magnifiques plaines du Languedoc.
19:07Son histoire raconte le passé d'une famille
19:09qui fit rayonner la région, la France
19:11et même les Etats-Unis.
19:13Un reportage découverte d'Anne-Sophie Pellegri
19:15pour Via Occitanie, des images
19:17somptueuses, regardez.
19:21À une vingtaine de kilomètres
19:23de Montpellier, cet imposant
19:25édifice surplombe les plaines
19:27du Languedoc.
19:31Il est le berceau de la famille
19:33de la croix de Castries qui contribue
19:35à la grandeur de la France et à l'indépendance
19:37des Etats-Unis.
19:39Entouré d'un jardin à la française
19:41dessiné par le nôtre,
19:43abreuvé par un aqueduc réalisé
19:45par Pierre-Paul Riquet,
19:47le château de Castries est l'un des ensembles
19:49monumentaux les plus importants
19:51du sud de l'Occitanie.
19:55Bienvenue dans celui
19:57que l'on appelle
19:59le petit Versailles du Languedoc.
20:07Chaque mardi,
20:09une vingtaine de bénévoles
20:11se retrouvent au deuxième étage
20:13du château.
20:15C'est ici qu'est entreposé
20:17l'ensemble du mobilier
20:19de l'édifice.
20:21Alors nous sommes en train
20:23de passer de l'eau japonaise
20:25sur un meuble qui a été vernis
20:27jusqu'à temps que le coton
20:29soit blanc.
20:31Donc il y a quelques
20:33tours de bras à faire.
20:35Le château de Castries a été vendu
20:37à la commune en 2013.
20:39Depuis, c'est l'association
20:41Les Amis du château de Castries
20:43qui s'attache à redonner au domaine
20:45tout son éclat d'antan.
20:47Quand le Duc et la Duchesse ont quitté
20:49au milieu des années 80,
20:51je crois que c'est 87,
20:53le château, tout est resté tel quel.
20:55Il y avait effectivement le whisky
20:57dans les bouteilles de whisky,
20:59les cigares dans les boîtes à cigares,
21:01le bureau du Duc qui était académicien
21:03et tous ses archives, ses papiers.
21:05C'est ce qui fait, à mon avis,
21:07l'intérêt principal de ce lieu,
21:09c'est de témoigner de la manière
21:11dont vivait une famille aristocrate
21:13à l'époque.
21:15Dans cette bibliothèque,
21:17où sont entreposés temporairement
21:19les tableaux, vous avez ici
21:21le personnel central de la famille,
21:23Charles Gênes, Gabriel de la Croix de Castries,
21:25son grand uniforme de gendarmerie,
21:27son bâton de maréchal.
21:29Il faut regarder son beau profil,
21:31qui est la copie du buste
21:33qui se trouve à Sainte-Lucie,
21:35le buste du maréchal
21:37Charles Gênes, Gabriel de la Croix de Castries.
21:39Un maréchal
21:41qui donna son nom à la capitale
21:43de l'île Sainte-Lucie pour avoir
21:45milité en faveur de la restitution
21:47de l'île à la France par la Grande-Bretagne
21:49lors du traité de Versailles
21:51en 1783.
21:53Mais l'histoire de la maison de la Croix de Castries
21:55commence trois siècles plus tôt.
21:57La famille de la Croix,
21:59elle vient en fait de Mallorque.
22:01C'est une famille de commerçants devenus riches.
22:03Elle avait de l'argent.
22:05Mais à ce moment-là, si vous voulez,
22:07l'argent ne suffit pas pour paraître en société.
22:09Il faut de l'argent,
22:11il faut un nom.
22:13Et pour se faire un nom, il faut une terre.
22:15Guillaume de la Croix achète la baronie de Castries
22:17le 3 avril 1495
22:19et se fait une place
22:21dans la noblesse française.
22:23Cinq générations plus tard,
22:25son descendant, René Gaspard,
22:27devient le premier marquis de Castries.
22:29C'est lui qui, en 1660,
22:31a l'idée de faire un jardin
22:33à la française en sollicitant
22:35André le Nôtre.
22:37André le Nôtre vient de terminer
22:39sa formation en Italie
22:41et il vient de réaliser
22:43le parc de Volviconte.
22:45Donc André le Nôtre va venir à Castries,
22:47va établir
22:49les plans d'un parc à la française
22:51et pour
22:53respecter les règles
22:55d'un parc à la française,
22:57il va demander de l'eau pour pouvoir faire
22:59ses miroirs d'eau, ses cascades
23:01et ses jets d'eau.
23:03Le parc du château de Castries est ouvert au public
23:05tous les jours de l'année.
23:15C'est un retour dans l'histoire.
23:17Depuis près de 20 ans, le mémorial Alsace-Moselle
23:19ouvre ses portes au grand public.
23:21Le musée se consacre
23:23au passé très spécial de la région,
23:25notamment marqué par la Seconde Guerre mondiale.
23:27Depuis un an maintenant,
23:29le site propose des visites guidées
23:31à la lumière de la lampe torche.
23:33La mémoire des victimes est ainsi d'autant plus éclairée.
23:35Une visite immersive signée
23:37Elisa Wittich pour notre partenaire
23:39Moselle TV.
23:41Entre 1870 et 1945,
23:43l'Alsace et la Moselle
23:45ont changé quatre fois de nationalité.
23:47C'est cette histoire que
23:49Mélanie Alves Rolo, guide au mémorial
23:51depuis 2017, va compter
23:53à la lumière de sa lampe torche.
23:55Quand vous passez du centre-ville de Metz,
23:57qui est très médiéval et que vous allez vers la gare,
23:59vous voyez bien l'architecture allemande
24:01de cette époque-là et le changement aussi,
24:03rien que dans la couleur de la pierre.
24:05Le public évolue à travers 17 espaces
24:07reconstituant les époques et les dates clés
24:09de cette histoire commune entre Alsaciens et Mosellens.
24:11L'intensification des combats
24:13sur les territoires frontaliers
24:15semble imminente.
24:17Dès 1939, plus de 600 000 personnes
24:19quittent la région pour rejoindre le sud-ouest.
24:21En 1940,
24:23l'Alsace et la Moselle
24:25sont annexées par le Troisième Reich.
24:27Là, vous voyez la population Alsacienne
24:29et Mosellenne qui s'apprête à repartir
24:31en Alsace-Moselle. Donc là, ils sont dans le sud-ouest
24:33en train de reprendre des forces.
24:35Vous allez bien les voir voyager dans les wagons à bestiaux,
24:37donc même condition de voyage qu'au retour.
24:39Et pour ceux qui rentrent, ça va être le choc.
24:41Le choc, puisqu'ils reviennent dès l'été 40,
24:43alors que l'est de la France
24:45est occupée par le régime totalitaire.
24:47Le cauchemar de l'incorporation de forces
24:49commence. Pas moins de 130 000
24:51Alsaciens et Mosellens
24:53devront se battre sous l'uniforme nazi.
24:55On a l'impression d'être
24:57dans le quotidien des gens, parce qu'il y a
24:59beaucoup d'objets
25:01dont on montre des détails
25:03comme les bérets qui étaient interdits.
25:05C'était très impressionnant, effectivement,
25:07l'architecture
25:09allemande qui nous tombe dessus.
25:11Vraiment, on a l'impression de traverser
25:13l'histoire de la région.
25:15Le village de Chirmèque,
25:17niché au cœur de la vallée de la Bruche,
25:19continue de livrer son histoire
25:21chahutée qui fut celle du territoire
25:23entre la guerre de 1870
25:25et les prémices de la création
25:27européenne au service
25:29de la paix.
25:31Voilà, au revoir.
25:33C'est la fin de cette édition. Merci à vous
25:35de l'avoir suivie. On se retrouve très vite
25:37pour une nouvelle édition du Grand JT des Territoires.
25:39Au revoir à tous.