L'édito de Gauthier Le Bret : «Cachez cette OQTF que je ne saurais voir» - Vidéo Dailymotion

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Dans son édito du 27/09/2024, Gauthier Le Bret revient sur la gestion des OQTF en France suite au meurtre de Philippine.

Transcript

00:00Cacher cette OQTF que je ne saurais voir, Romain, effectivement,

00:04le fait que cet homme soit sous obligation de quitter le territoire français,

00:08c'est-à-dire que si elle avait été appliquée,

00:10il n'aurait jamais dû se trouver en France,

00:13jamais violé dans un premier temps et jamais tué Philippines.

00:16Mais c'est totalement inaudible pour une partie de la gauche,

00:20à commencer par le syndicat de la magistrature,

00:23syndicat de magistrats classés à la gauche de la gauche,

00:26qui va à la fête de l'humanité faire des tables rondes sur les violences policières,

00:29qui refuse d'appliquer les circulaires du garde des Sceaux

00:32quand ils demandent, Éric Dupond-Moretti à l'époque, de la fermeté pour les émeutiers.

00:35Et voilà ce qu'ils ont tweeté hier.

00:37Plutôt que de penser la lutte contre les violences sexistes et sexuelles

00:40et prévention de la récidive,

00:42le débat public bascule dans la vendetta et la surenchère xénophobe.

00:46On utilise le terme de xénophobie.

00:48Pareil d'ailleurs pour l'éditorialiste Jean-Michel Apathy qui a parlé hier de xénophobie.

00:52Dire simplement que si l'OQTF était réalisé,

00:55cet homme n'aurait jamais été en France et n'aurait donc jamais violé

00:58et jamais tué.

01:00Pour le syndicat de la magistrature, pour Jean-Michel Apathy et pour d'autres,

01:03c'est de la xénophobie.

01:05Pour Sandrine Rousseau, pareil.

01:07Le sujet n'est pas celui de l'OQTF.

01:09Comment peut-on dire une chose pareille ?

01:11Elle dit même que si on l'avait expulsé, ça n'aurait rien changé

01:13parce qu'il serait toujours dangereux.

01:15Alors on le garde en France ? On ne s'occupe pas de Philippines françaises ?

01:18On s'en moque ? On le garde en France ?

01:20Elle avait proposé la même chose pour les djihadistes.

01:22Elle avait dit qu'il vaut mieux les avoir en France parce que comme ça on peut les surveiller.

01:25Comment peut-on penser et écrire des choses pareilles ?

01:27Jean-Luc Mélenchon a fait un tweet.

01:29Il ne parle pas une seule fois de l'OQTF.

01:31Ce n'est pas le sujet. C'est occulté, c'est caché.

01:33Je ne vais même pas le lire.

01:35Punition et prévention sont l'urgence.

01:37Jamais il ne mentionne le terme d'OQTF alors que c'est évidemment au cœur du débat.

01:42Et puis, vous allez en parler dans un instant avec votre invité,

01:45hier dans certaines universités de France,

01:48l'Uni a placardé le visage de la jeune philippine

01:51en disant qu'elle avait été tuée par un homme sous OQTF.

01:55Un syndicat de gauche, c'est l'accusation de l'Uni, l'Unef, a arraché ces affiches.

02:00C'est exactement le même processus que pour les otages israéliens

02:05détenus dans la bande de Gaza par le Hamas.

02:08Vous vous souvenez de ces affiches placardées dans plusieurs villes de France

02:11et arrachées par des militants.

02:13Ce sont les mêmes militants d'extrême gauche.

02:16Entre toutes ces affaires, il y a un continuum.

02:18Il y a un continuum entre le syndicat de la magistrature

02:21et les militants de l'Unef qui vont arracher ces affiches.

02:24On sera avec le président de l'Uni à 7h10, syndicat étudiant Uni.

02:29On avait vu le même phénomène avec Claire.

02:34Claire qui avait été violée par un OQTF

02:36et qu'on avait reçue sur le plateau de la matinale.

02:39Elle était bouleversante.

02:41Elle était venue à 8h30 un matin.

02:43Elle continue de parler de ce qui s'est passé pour Philippines

02:46puisqu'elle dit que rien ne change.

02:47Elle a été violée par un centre africain.

02:49Après, elle a décidé de ne pas se taire,

02:51de dire qu'elle n'aurait jamais dû être violée

02:53puisque ce centre africain sous OQTF

02:55n'aurait simplement dû jamais être en France.

02:58Elle est allée à l'Assemblée nationale rencontrer des députés.

03:01Elle a fait des unes de presse.

03:03Elle était dans les médias.

03:04Et on l'a accusée d'être d'extrême droite.

03:06Certains la recevaient sur les plateaux de télé,

03:09lui laissaient à peine raconter son viol et l'horreur qu'elle avait subie.

03:13Et après, vous n'avez pas des liens avec Reconquête.

03:15Vous n'avez pas des liens avec le Rassemblement national.

03:18Non seulement vous vous faites violer par quelqu'un

03:20qui n'aurait jamais dû se trouver en France,

03:21mais en plus, après, puisque vous dites une chose évidente,

03:24qu'il n'aurait jamais dû se trouver en France,

03:25on vous accuse d'être d'extrême droite.

03:27On marche absolument sur la tête.

03:28Qu'est-ce qui a changé depuis le meurtre de Lola ?

03:30Alors, il y a tout de même le traitement médiatique qui a changé.

03:32Parce que je vous rappelle,

03:33le service public avait fait un grand documentaire

03:35après le meurtre de Lola sur la fabrique de la haine.

03:37Il ne s'intéressait pas à la meurtrière de Lola,

03:40en l'occurrence, meurtrière présumée,

03:42elle aussi sous OQTF,

03:44mais au traitement médiatique qui parlait de l'OQTF.

03:46Donc ça, ça a quand même changé.

03:48Le gouvernement aussi a changé.

03:50Il faut aller revoir les archives,

03:52parce que c'était il y a deux ans tout pile, Lola,

03:54d'Éric Dupond-Moretti à l'Assemblée nationale.

03:56Quand Marine Le Pen pose une question en disant simplement

03:58cette dabiabé n'aurait jamais dû être en France,

04:00Éric Dupond-Moretti parle d'indignité.

04:02Parle d'indignité.

04:03Aujourd'hui, vous avez vu, on a entendu Emmanuel Macron,

04:05ce qu'il a dit hier, depuis le Canada.

04:07Et je pense que celle qui a fait énormément bouger les lignes,

04:10c'est la veuve du gendarme Éric Comines.

04:12Quand elle a dit « La France a tué mon mari ».

04:14Il y a deux ans, quand certains disaient

04:16« L'État français a tué Lola »,

04:18levée de boucliers, extrême droitisation,

04:20récupération politique, indignité.

04:22Voilà, on avait toute la logorée possible et imaginable.

04:25Là, d'avoir des familles de victimes

04:27qui ne se taisent pas,

04:29qui ne disent pas « pas de récupération politique »,

04:31mais qui disent « La France a tué mon mari,

04:33il y a une responsabilité politique,

04:35ce n'est pas une fatalité et il ne faut pas que ça se reproduise »,

04:37je pense que Claire, je pense que la veuve d'Éric Comines

04:40ont fait énormément pour que les choses bougent enfin.

L'édito de Gauthier Le Bret : «Cachez cette OQTF que je ne saurais voir»

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