Le scénario incroyable en finale, l'ambiance de dingue à la Tour Eiffel, le titre paralympique Gaël Rivière et Tidiane Diakité nous racontent comment le cécifoot a conquis Paris.
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00:00Alors déjà, j'espère que je ne suis pas qu'humoriste dans le groupe, ce serait
00:15quand même assurant.
00:16C'est un vrai sportif quand même.
00:17Tout le monde me dit que c'est le sage du groupe.
00:24C'est lui qui gardait les clés de l'appartement.
00:27Déjà, on est pas mal fatigués, je pense.
00:33On ne dort pas très bien.
00:35Non, on n'a pas eu le temps avec les médias et tout, avec les rendez-vous, avec les mairies
00:41et la région, c'est un peu compliqué de réaliser toujours.
00:46Blague à part, on a du mal un peu à réaliser parce que tout est incroyable dans cette histoire.
00:52On n'était pas les favoris de cette compétition.
00:55Donc d'un point de vue sportif, c'est assez incroyable, hors du commun.
01:00Le public, le scénario de la compétition, le scénario de la finale avec cette séance
01:06de tir au but contre l'Argentine, tout le retentissement que ça a eu auprès du public,
01:11les audiences, l'ambiance dans le stade, etc.
01:15C'est un tout concours à ce que ce soit un événement qui est totalement hors du commun
01:21pour nous et dont on peine à réaliser en réalité qu'il s'est vraiment passé.
01:25Je suis félicité partout.
01:27Les gens veulent prendre des photos à côté, à l'école.
01:31Je ramène les enfants à l'école aussi.
01:33On arrive à réaliser un petit peu notre parcours.
01:37Petit à petit, on essaie de prendre conscience qu'on a vraiment bien gagné cette médaille d'or.
01:42Heureusement qu'elle est lourde.
01:43Du coup, au poids, on se dit qu'elle existe vraiment, cette médaille.
01:50C'est une ambiance qu'on n'a jamais connue.
01:52Qu'on n'a jamais connue au CSIFoot.
01:54Parce que moi, je n'ai jamais joué devant 11 000 et quelques personnes.
01:59Le public a vraiment poussé l'équipe à l'espoir.
02:05Je n'ai jamais joué entre 500 et 600 personnes.
02:10Les championnats, ce n'est même pas 100 personnes.
02:12Tu joues devant 11 000 personnes.
02:15C'est une grande différence.
02:21Dans l'équipe, on est tous des supporters de foot.
02:23On est tous des fans de foot.
02:25Et des fans de l'équipe de France de football, de manière générale.
02:29Forcément, on avait en tête cette finale que l'équipe de France avait perdue en 2022.
02:34Et nous, on se considère comme footballeurs.
02:37On se considère comme appartenant à la grande famille du football de manière générale.
02:43Et donc, on est évidemment très heureux de pouvoir remettre les compteurs à zéro avec l'Argentine.
02:50Surtout en gagnant au pénalty.
02:52C'était un beau clin d'œil à l'histoire du foot.
02:55Et le CSIFoot et le football, c'est la même chose.
03:01C'est vrai que Tokyo, c'était compliqué.
03:03On a fini huitième.
03:05Entre temps, on a été champion d'Europe en 2022 en Italie.
03:13Et septième à Birmingham.
03:16On a progressé entre temps.
03:18C'est vrai qu'il y a eu beaucoup de sacrifices, beaucoup de travail entre temps.
03:23Et voilà, c'est le résultat qui a payé.
03:26On se focalise beaucoup sur cet échec à Tokyo, cette huitième place.
03:30Mais il faut quand même se souvenir que pour finir l'huitième à Tokyo, il faut se qualifier pour les Jeux.
03:36Il n'y a que huit équipes qui se qualifient pour les Jeux.
03:38Donc, il a fallu qu'on soit suffisamment bon pour échouer à Tokyo, entre guillemets.
03:43Et ça faisait partie aussi de ce parcours-là.
03:46Peut-être que si on fait une médaille de bronze à Tokyo, on n'a pas cette même hargne, cette même envie de surperformer à Paris.
03:54Donc, dans une histoire, parfois, il faut passer par ce genre de moment pour réussir à se remettre en question,
04:03avoir envie d'aller chercher à faire les efforts qui feront qu'on va performer la fois suivante.
04:10Donc, peut-être que c'est ce qui nous est arrivé de mieux, cette huitième place à Tokyo.
04:15Avoir arrivé à cet objectif d'une médaille d'or à Paris, objectif qu'on ne pensait même pas atteindre.
04:22Mais en tout cas, on a fait tous les efforts pour être performant à Paris.
04:25C'était notre objectif premier, c'était d'être performant.
04:28Et ça demande de construire sa vie pendant trois, quatre ans autour de ça.
04:33Avant d'avoir atteint cet objectif, on ne peut pas se projeter sur la suite puisqu'on concentre toute notre vie,
04:40on organise toute notre vie pour ce moment en particulier.
04:43Et là, on est juste dans le fait de profiter de ce moment-là.
04:48Et je pense que la réflexion autour de qu'est-ce qu'on a envie de faire individuellement et collectivement,
04:55quels sont nos objectifs sportifs, professionnels, familiaux, etc.,
05:00ce sont des questions dont il faut qu'on prenne le temps d'y réfléchir posément.
05:06Là, c'est un peu trop tôt pour trancher ces points-là.
05:09Surtout qu'on est une équipe relativement âgée, mine de rien.
05:13Il y a quelques articles qui titraient les papilles du cécifoot, font de la résistance, des choses comme ça.
05:20Donc voilà, on est une équipe finalement relativement âgée et forcément,
05:24les questions, on ne se les pose pas de la même manière quand on a 20 ans ou quand on a 30 ou même 40.
05:29À l'année dernière, chaque 5 mètres, il y a quelqu'un qui m'appelle.
05:33Et on me voit à la télé, bravo, champion en paralympique.