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Punchline - Le père de Kamilya déçu par la justice française
Europe 1
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11/09/2024
Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent de l'issue judiciaire concernant le meurtre de la petite Kamilya, 3 ans, fauchée par un motard à Vallauris.
Retrouvez "Punchline" sur : http://www.europe1.fr/emissions/punchline
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00:00
18h-19h sur CNews et Europe 1, Punchline, Laurence Ferrari.
00:13
Et il est 18h, 18h d'abord le rappel des titres de l'actualité sur CNews et sur Europe 1.
00:18
Le motard responsable de la mort de la petite Camilia, Valoris,
00:22
reste sous contrôle judiciaire en attendant son procès.
00:26
La chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence
00:28
a confirmé la décision du juge des libertés et de la détention.
00:31
L'adolescente de 19 ans est mise en examen pour homicide involontaire.
00:34
Il reste jusqu'à 7 ans de prison.
00:36
On va entendre dans un instant la réaction du papa de Camilia.
00:39
Le procès des viols de Mazan se poursuit,
00:41
mais sans le principal accusé, Dominique Pellicot est malade.
00:44
Il ne pourra pas comparaître avant lundi prochain.
00:47
Son état de santé s'est aggravé, a affirmé le président de la cour.
00:51
Les Etats-Unis commémorent aujourd'hui les attentats du 11 septembre 2001
00:55
où, le lendemain du débat télévisé, Donald Trump et Kamala Harris
00:59
ont assisté ensemble à la cérémonie de dommage aux victimes à New York, à Ground Zero.
01:03
Les deux candidats à l'élection présidentielle se sont serrés la main à cette occasion
01:07
sous le regard de l'actuel président Joe Biden.
01:11
341ème jour de détention pour les otages détenus par l'organisation terroriste du Hamas
01:16
dans la bande de Gaza.
01:17
Deux de ces otages sont français.
01:18
Ils se nomment Ofer et Orhan.
01:20
Nous pensons à tous ces otages et à leur famille.
01:22
Nous demandons, une fois de plus, leur libération immédiate et sans condition.
01:25
Il est 18h01 et 30 secondes.
01:27
Nous sommes en direct sur CNews et Europe 1 avec Louis Deragnelle.
01:30
Bonsoir Louis.
01:31
Bonsoir Laurence.
01:32
Avec Jean-Claude Lejeune, merci d'être avec nous.
01:34
Naïm Haïm Fadel est là, essayiste.
01:35
Et Rudy Mana, qui est policier porte-parole du syndicat Alliance.
01:39
On va s'intéresser tout de suite à Valorice, à ce qui s'est passé à Valorice
01:43
avec la décision de maintien de contrôle judiciaire sur le jeune homme
01:47
qui a provoqué la mort accidentelle de la petite Camélia à 7 ans.
01:51
On va voir que le papa de la petite fille est désespéré de cette décision.
01:56
Et on va d'abord entendre les explications de Célia Barotte sur cette décision de justice.
02:01
Célia.
02:02
La chambre d'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence
02:05
a confirmé le choix du juge des libertés et de la détention
02:09
de placer sous contrôle judiciaire Mathéo B.
02:11
Dans son arrêt, la cour relève que les éléments essentiels ont déjà été recueillis
02:16
comme les images de vidéosurveillance, les témoignages
02:19
et que le jeune mis en examen pour homicide involontaire
02:22
ne peut pas interférer sur l'exploitation de ces éléments.
02:25
Pour les magistrats, il n'est pas démontré qu'il est en capacité de réitérer les faits
02:30
ni d'exercer des pressions sur les témoins.
02:33
La cour a tout de même reconnu le trouble à l'ordre public causé par ce drame
02:37
mais la volonté de mettre fin à ce trouble
02:39
ne peut pas motiver une détention provisoire en matière correctionnelle.
02:43
Enfin, pour rappel, le contrôle judiciaire sous lequel est placé Mathéo B.
02:48
lui impose plusieurs obligations
02:50
comme celle de pointer au commissariat d'Antibes toutes les deux semaines
02:53
de ne pas quitter les Alpes-Maritimes, de ne pas se rendre à Vallauris.
02:57
Le jeune homme a également l'interdiction de conduire tout véhicule terrestre à moteur.
03:01
Son permis de conduire lui a été retiré.
03:04
Merci beaucoup Célia Barotte.
03:06
C'est la décision de la justice.
03:07
Rudy Mana, contrôle judiciaire et pas mise en détention
03:10
alors que c'était le parquet de Grasse qui avait demandé cette mise en détention
03:13
pour ce jeune homme de 19 ans.
03:14
Tout à fait.
03:15
Les magistrats, vous savez, pour la détention provisoire, il y a plusieurs cadres.
03:19
Effectivement, Célia l'a bien dit, le seul qui peut être tenu, c'est le trouble à l'ordre public.
03:23
Ils n'ont pas considéré qu'il n'était suffisant pour le placer en détention.
03:27
Après, il faut se placer à la place du papa.
03:30
Il a perdu une petite de 7 ans avec un individu qui a fait n'importe quoi sur sa moto.
03:38
Il faut se dire les choses.
03:39
C'est pas un accident.
03:40
Qui dit la roue arrière était involontaire, j'ai rien pu faire pour éviter l'accident.
03:44
S'il roulait normalement, l'accident n'aurait pas eu lieu.
03:47
Donc, ça quand même, c'est une grosse faute qui a provoqué un drame absolu.
03:51
Donc, je comprends la famille, je comprends l'émotion même d'un pays.
03:55
Mais les magistrats ont décidé de rester dans leur cadre.
03:58
C'est leur choix.
03:59
Alors, on va écouter le papa de Camélia.
04:00
Il était sur notre antenne cet après-midi.
04:02
Évidemment, il dit sa colère.
04:05
Écoutez-le.
04:07
Aujourd'hui, on me dit, c'est pas un danger.
04:09
On le laisse en liberté.
04:11
D'accord.
04:12
On m'a filé, on m'a enterré.
04:14
Ce que j'ai espéré aujourd'hui de la justice,
04:17
c'est de limiter déjà ces dégâts en attendant que la loi change.
04:22
De faire réfléchir ces enfants, ces mineurs ou ces adultes,
04:26
ces conducteurs, ces fous de la route,
04:32
de leur faire comprendre qu'il y a un risque.
04:36
Quand vous respectez pas la loi, il y a un risque.
04:39
Là, ce qu'on leur dit aujourd'hui, faites ce que vous voulez.
04:42
Voilà.
04:43
Faites ce que vous voulez.
04:44
De toute façon, vous allez garder votre liberté.
04:47
Et vous serez peut-être jugés dans un an ou deux.
04:50
Et entre-temps, voilà.
04:51
Ma fille, elle avait un trajet de 300 mètres à faire aller-retour.
04:56
Avec un seul passage piéton à traverser.
05:00
Vous allez me dire que dans la France,
05:02
avec tout ce qu'on a comme moyens,
05:03
on n'est même pas capable d'être en sécurité sur un trajet de 300 mètres.
05:07
Voilà pour le papa de Camilia qui dit
05:09
« Une vie n'a visiblement pas d'importance ».
05:12
Naïma Mfadel.
05:13
Oui, moi, je comprends son émotion.
05:15
C'est un drame terrible.
05:17
Et je comprends sa peine et puis sa colère.
05:20
Et effectivement, il faut rappeler que ce chauffard
05:22
n'a pas respecté tout simplement le code de la route.
05:25
Il peut nous raconter ce qu'il veut.
05:26
Mais il y avait un passage piéton,
05:27
il y avait une voiture qui s'était arrêtée.
05:29
Et il ne s'est pas arrêté.
05:31
Au contraire, il a doublé cette voiture.
05:35
Et puis, moi, je pense qu'il aurait fallu l'emprisonner
05:38
pour en faire un exemple.
05:40
Vraiment, pour montrer à tous ces chauffards,
05:42
à tous ceux qui refusent d'obtempérer,
05:45
à tous ceux qui font des rodéos urbains,
05:47
même s'il n'a pas vraiment le profit.
05:49
Il dit que c'était involontaire, que la moto est montée toute seule.
05:53
C'est ce qu'il dit.
05:54
Oui, mais Laurence, rappelez-vous une chose.
05:56
Moi, je veux bien qu'on dise
05:59
qu'on est en train de regarder le cadre, etc.
06:03
Mais rappelez-vous qu'on a quand même emprisonné un policier
06:06
pendant six mois,
06:08
parce qu'on avait peur de la réaction,
06:10
notamment dans les cachets.
06:13
Ça n'a pas empêché la réaction des urbains.
06:15
Oui, ça n'a pas empêché.
06:16
Voilà, six mois, et on ne l'a pas laissé sortir
06:18
parce qu'on s'est dit que ça allait peut-être reprendre.
06:20
Donc, d'un côté, on est prêts à faire ça,
06:23
parce qu'il y a une injonction aussi de l'opinion,
06:26
de certaines opinions.
06:28
Et là, regardez la dignité de cet homme.
06:31
Bien sûr, de ce père qui dit...
06:34
En fait, on n'envoie aucun signal, Louis Doreignel.
06:37
On n'envoie le signal...
06:39
Après, les juges ont décidé en conscience...
06:41
Encore une fois, le garçon avait des caractéristiques de représentation.
06:44
Nous, on n'a pas le dossier.
06:46
En fait, je ne rentre même pas dedans.
06:48
Ce que je constate simplement,
06:49
c'est que le parquet avait requis le placement en détention.
06:51
Donc, le parquet avait sans doute aussi des raisons
06:53
de justifier ce placement en détention.
06:55
Bref, maintenant, c'est la justice qui a tranché.
06:58
Après, on parle de détention provisoire.
07:00
Ensuite, il va y avoir un procès.
07:02
Et peut-être que cet individu sera condamné à une peine de prison ferme.
07:05
On verra.
07:06
Et je trouve que c'est...
07:07
Parce que souvent, on parle de ces sujets-là quand ils surviennent.
07:10
Mais on parle des procès, des condamnations.
07:13
Et je trouve que c'est typiquement un sujet qu'il faudrait suivre.
07:15
Mais je pense aussi à plein de Français,
07:18
des gens de bonne foi, de bonne volonté,
07:20
qui sentent un sentiment d'injustice cruelle.
07:22
Ils se mettent à la place des parents.
07:24
Ils se disent, mais ce serait mon fils ou ma fille.
07:26
Mon fils ou ma fille.
07:28
C'est l'expression maintenant qui est utilisée.
07:31
Elle a pris perpétuité et je ne la reverrai jamais.
07:33
Et l'autre en face, il dort tranquillement chez lui ce soir.
07:36
Alors, le contrôle judiciaire, je veux bien,
07:38
il n'a pas le droit d'aller à Valoris
07:39
et il doit aller dans un commissariat de police deux fois par mois,
07:41
une fois toutes les 15 jours.
07:43
Excusez-moi, c'est quand même...
07:44
On peut vivre de manière très tranquille
07:46
avec ces deux contraintes qui vous pèsent sur la tête.
07:48
Non, mais c'est quand même très limité.
07:50
Et donc, je pense aussi à tous ces Français
07:52
qui trouvent qu'il y a un deux-poids-deux-mesures,
07:54
qui se disent, nous, on paye nos impôts, on paye nos amendes,
07:56
on fait tout bien.
07:57
Et puis, de l'autre côté, on a l'impression parfois
07:59
que la justice laisse ces gens en liberté,
08:02
ils peuvent dormir tranquilles le soir chez eux.
08:04
Et nous, ben non.
08:05
Oui, Geoffroy Lejeune.
08:06
Moi, je pense que c'est le cas d'école
08:08
qui vient nous prouver que la justice est pensée
08:10
pour les délinquants et pour leurs droits
08:12
et pas pour les victimes.
08:13
C'est-à-dire que là, tout ce que vient de décrire Louis brillamment,
08:16
c'est l'état d'esprit d'une victime.
08:18
Dans toutes les affaires, c'est la même chose.
08:20
Elles se sentent complètement abandonnées,
08:21
pas du tout défendues par la justice, etc.
08:23
En revanche, placez-vous du point de vue du délinquant.
08:25
Lui, la question de savoir s'il va influencer des témoins,
08:28
ah ben non, il n'a pas le profil.
08:29
Regardez, du coup, on élimine cette chose-là.
08:32
Je précise juste que ce n'est pas une décision
08:34
de magistrats gauchistes,
08:35
c'est juste qu'ils ont appliqué la loi.
08:36
Ça existe comme vous l'avez dit.
08:37
Et ça existe dans plein d'autres cas.
08:39
Ensuite, la question des troubles à l'ordre public
08:42
aurait pu être discutée.
08:43
Ils n'ont pas retenu parce que, quand même,
08:44
on ne va pas exagérer, etc.
08:45
Et vous avez, en fait, à la fin,
08:47
tout a été pensé pour savoir si ce délinquant,
08:49
puisque de fait, alors pardon, il n'est pas condamné encore,
08:52
mais si cette personne,
08:53
qui a quand même été à l'origine de la mort d'un enfant,
08:55
va vivre avec des droits qui seront respectés.
08:58
Et Lui a rappelé aussi les conditions
09:00
de ce contrôle judiciaire.
09:02
Ça va.
09:03
Il ne va pas être traumatisé, ce monsieur.
09:05
D'accord.
09:06
Donc, en fait, on est au cœur du problème.
09:08
Oui, il faut qu'on met le délinquant au centre du système
09:10
et pas la victime.
09:11
Et la victime, elle est abandonnée,
09:12
elle est livrée à elle-même.
09:13
Il a d'ailleurs beaucoup de maîtrise de lui-même.
09:17
Formidable.
09:18
Et, en fait, il faut comprendre
09:20
qu'on demande ça à toutes les familles des victimes de France.
09:22
Bien sûr, bien sûr.
09:23
Et il a dit, d'ailleurs, ce matin chez Pascal Praud,
09:25
dans l'émission de Pascal sur Europe 1,
09:26
qu'il avait plus reçu de soutien de la part des Français
09:28
que de la part de la justice.
09:30
Et c'était vraiment poignant.
09:31
Juste avant de refermer cette page,
09:32
je voudrais écouter les habitants de Vallauris,
09:34
parce qu'ils sont toujours sous le choc.
09:35
Et ils n'encaissent toujours pas, ce drame,
09:37
avec cette petite fille de 7 ans.
09:38
Écoutez-les.
09:41
Moi, je descends tous les jours,
09:42
ranger les fleurs pour voir,
09:44
arroser les plantes.
09:46
L'émotion est toujours très, très grande.
09:48
Les gens, ils ont été choqués.
09:49
Une fillette de 7 ans, ça les a beaucoup touchés.
09:52
Il y a eu un avant.
09:53
A priori, il y aura certainement un après.
09:55
Ça a été un choc dans le quartier.
09:57
Ça a parlé pendant bien 8-10 jours, facilement.
09:59
Et peut-être encore un peu aujourd'hui.
10:01
Moi, quand je traverse,
10:02
maintenant, je fais beaucoup plus d'attention.
10:04
Et quand je traverse, ça me rappelle de la petite.
10:06
Et ça me fait...
10:07
J'avoue, ça me fait un peu peur en même temps.
10:09
Oui, je regarde tout,
10:11
parce qu'il faut faire attention
10:13
pour ne pas se faire percuter et pour ne pas mourir.
10:15
Je regarde de droite à gauche.
10:17
En faisant attention, bien sûr,
10:19
parce qu'on n'est pas à l'abri de quelque chose.
10:21
Imaine Fadel, c'est ça qui est terrible.
10:23
On voit que l'ombre de choc,
10:24
elle touche les jeunes, elle touche les enfants,
10:26
elle touche les adultes.
10:27
En fait, ça se répand absolument partout, ce drame.
10:29
Oui, puis ils ont l'air de...
10:31
La famille est très connue.
10:33
Le papa est très investi dans le club de foot.
10:36
Et puis, ils ont aussi dit
10:38
qu'il y a eu déjà des drames durant 103 ans.
10:41
Il y a eu 5 accidents.
10:42
Il y a aussi la question.
10:43
Je me permets de l'aborder.
10:46
On a eu des débats houleux avec Naïma sur ce sujet.
10:48
Oui, parce que...
10:49
La dangerosité de cet endroit.
10:51
Oui, voilà.
10:52
Non, mais il est connu aussi pour être...
10:54
Mais Naïma pense qu'il faut mettre la faute,
10:55
c'est les panneaux de civilisation.
10:56
Moi, je pense que le problème,
10:58
c'est cette personne qui fait n'importe quoi.
10:59
Ce que je veux dire par là...
11:00
Tu as vu...
11:01
Enfin, vous avez vu ce que j'ai dit tout à l'heure.
11:03
Mais ce drame-là nous montre combien, heureusement...
11:06
Et vous savez, ce qu'il a dit le papa aussi,
11:08
c'est qu'heureusement qu'il a eu tous ses voisins
11:10
qui sont venus le soutenir.
11:12
Et ça, c'est extrêmement important.
11:14
Petite pause.
11:15
On se retrouve dans un instant
11:16
dans Punchline sur CNews et sur Europe 1.
11:17
On reviendra sur ce qui s'est passé
11:18
dans une école maternelle
11:20
où une petite fille de 3 ans
11:21
a été molestée par son institutrice.
11:23
L'avocate de la mère de cette petite fille
11:26
sera sur notre plateau.
11:27
On entendra aussi la maman de la petite fille
11:29
qui donne des nouvelles de la petite
11:31
qui dit qu'elle est traumatisée.
11:33
À tout de suite dans notre émission.
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