EET - MODULE 3 HQ

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00:00Écoénergie tertiaire. Construisons ensemble la transition énergétique.
00:08Bonjour à tous. Bonjour Marc.
00:10Bonjour à tous. Bonjour Bérénice.
00:12Marc en préambule, vous souhaitez apporter quelques informations d'ordre général sur les modules d'information décryptage écoénergie tertiaire.
00:20En effet, il convient de préciser que les modules d'information décryptage ont pour objet d'informer chacun,
00:26à ce sujet-ci, bureau d'études conseil et autres acteurs sur le dispositif écoénergie tertiaire.
00:31Ce module traitera de la thématique données de consommation qui a pour objectif de vous acculturer sur toutes les dispositions relatives à ces objectifs.
00:42Pour illustrer certains points, Marc, des études de cas seront présentées.
00:46Ce module n'a pas vocation à aborder dans les cas particuliers, mais de comprendre de manière globale la philosophie des dispositions réglementaires.
00:56Le module est organisé par séquences traitant d'un point particulier que vous pourrez bien évidemment regarder de façon individuelle.
01:04Pour aller plus loin dans la connaissance sur le sujet traité, vous pourrez retrouver en visuel en haut à droite de la vidéo
01:10les références réglementaires ainsi que les références aux points particuliers qui sont traités plus précisément dans la foire aux questions disponible sur la plateforme OPERA.
01:19Ce module d'information décryptage d'écoénergie tertiaire va aborder l'ensemble des dispositions réglementaires relatives aux données de consommation énergétique.
01:28Dans un premier temps, il conviendra de préciser à partir de quelles références sont extraites ces données
01:34afin de présenter le sujet de l'énergie finale et de l'énergie primaire, ainsi que de la conversion dans une unité de mesure commune.
01:41Puis d'aborder le cas des consommations énergétiques qui peuvent être déduites.
01:46Ensuite, des précisions seront apportées sur les différents types de consommation énergétique pris en considération
01:53et d'aborder la structuration des données, notamment dans le cadre de la multi-occupation,
01:58avant de se pencher sur les modalités d'organisation en copropriété.
02:02Il sera alors possible de présenter le cadre général de communication des données
02:07et la potentialité de s'appuyer sur les gestionnaires de réseaux de distribution,
02:11avant de présenter les principes d'ajustement des données de consommation énergétique en fonction des variations climatiques.
02:18Et enfin, d'aller plus loin, pour ceux qui le souhaitent, sur les sources énergétiques particulières,
02:23que sont les réseaux de chaleur ou de froid, la production d'énergie renouvelable et le cadre de l'autoconsommation,
02:30ainsi que la co-génération, mais également d'approfondir les principes de l'ajustement climatique.
02:41Alors comme cela a été évoqué dans le cadre des modules précédents,
02:44le dispositif écoénergie tertiaire s'applique au niveau de chaque entité fonctionnelle.
02:49C'est dans ce cadre que le suivi annuel de la réduction de consommation d'énergie finale s'opère sur la plateforme OPERA.
02:57Le dispositif écoénergie tertiaire s'intéresse à l'ensemble des consommations énergétiques liées à l'activité tertiaire,
03:03y compris celles des usages spécifiques énergétiques propres à l'activité et, le cas échéant, celles des locaux de stationnement.
03:12Marc, pourriez-vous nous apporter quelques précisions sur ces données de consommation énergétique à déclarer sur la fameuse plateforme OPERA ?
03:20Et, pour commencer, nous expliquer succinctement le sujet de l'énergie primaire et de l'énergie finale,
03:26ainsi que la justification de cette orientation vers l'énergie finale pour le suivi des consommations énergétiques.
03:32Effectivement, Bérénice, il convient préalablement à toute explication sur le suivi des consommations énergétiques
03:38de planter le décor et de justifier cette orientation vers l'énergie finale plutôt que l'énergie primaire.
03:44Lorsque l'on aborde le sujet de l'énergie, il y a toujours des références sous-jacentes à ces deux notions
03:48que sont celles de l'énergie primaire et celles de l'énergie finale.
03:52L'énergie primaire est l'énergie contenue dans les ressources naturelles avant une éventuelle transformation.
03:58Le gaz, le pétrole, le bois sont des énergies primaires.
04:02L'énergie finale est l'énergie utilisée par le consommateur,
04:05c'est-à-dire après transformation des ressources naturelles en énergie et après le transport de celle-ci.
04:11L'électricité, par exemple, n'est pas une énergie primaire, mais une énergie finale.
04:15Elle est obtenue par transformation de ressources naturelles dans des centrales de production,
04:19avec un rendement variable selon la technologie utilisée
04:23et doit être acheminée jusqu'au lieu d'utilisation, d'où les pertes de transport.
04:28Par convention, l'énergie primaire représente la quantité totale d'énergie nécessaire
04:32pour la quantité d'énergie finale consommée par l'utilisateur,
04:36c'est-à-dire la somme de l'énergie finale, de l'énergie nécessaire à sa production et à son transport,
04:41en intégrant les notions de rendement et de production et les pertes.
04:45En fait, énergie primaire et énergie finale, ce n'est qu'une histoire de coefficients de conversion.
04:51En effet, le résultat d'études énergétiques ou de diagnostics énergétiques est exprimé en énergie primaire
04:57pour caractériser la quantité de ressources naturelles consommées et prélevées à la planète.
05:02Mais l'évaluation des besoins énergétiques est toujours exprimée en énergie finale dans les modèles calculatoires.
05:09Une transformation énergie finale en énergie primaire, opérée par l'intermédiaire de coefficients de conversion,
05:15par convention, qui intègre les facteurs de rendement, c'est-à-dire la production,
05:19et de pertes, pour le transport, selon le vecteur, c'est-à-dire la source énergétique utilisée.
05:25Pourquoi le choix de l'énergie finale plutôt que l'énergie primaire ?
05:28Il y a plusieurs raisons à cela.
05:30Par simple pragmatisme, un suivi de consommation énergétique ne peut s'opérer qu'en s'appuyant sur l'énergie consommée,
05:36c'est-à-dire facturée ou toute moyenne appropriée d'effets équivalents, c'est-à-dire l'énergie finale,
05:41qu'il y ait conversion en énergie primaire ou pas.
05:44L'énergie finale, c'est-à-dire les factures, est plus facilement appréhendable de l'ensemble des exploitants d'établissements tertiaires.
05:50Toute réduction de la consommation d'énergie finale, quelle que soit la source d'énergie,
05:54conduit à une réduction de la consommation en énergie primaire et des émissions de gaz à effet de serre.
06:00Une réduction de la consommation énergétique exprimée en énergie primaire aurait pu se révéler contre-productive,
06:06car cela aurait pu, en premier lieu, favoriser le passage à des vecteurs énergétiques disposant de facteurs de conversion en énergie primaire plus favorables,
06:14notamment vers le gaz.
06:16Toutefois, un garde-fou mentionné au niveau du texte législatif précise que les actions ne peuvent conduire ni à une augmentation du recours aux énergies non renouvelables,
06:25ni à une augmentation des gaz à effet de serre.
06:28Et en second lieu, cela pourrait générer d'éventuelles déconnexions de réseaux de chaleur urbains.
06:32Pour résumer, éviter de déstabiliser les secteurs de l'énergie.
06:36Merci Marc pour ces explications sur l'énergie primaire ainsi que sur l'énergie finale,
06:40qui effectivement plantent le décor dans lequel s'inscrit le suivi de réduction des consommations d'énergie.
06:46Revenons tout de suite au sujet des données de consommation qui sont déclarées sur la plateforme Opéra de l'ADEME.
06:52Ces données proviennent, comme vous l'avez dit précédemment, de factures ou de tout autre moyen d'effet équivalent.
06:58Quelques explications sont nécessaires, notamment au niveau des moyens d'effet équivalent.
07:03Le suivi des données de consommation énergétique concerne toutes les ressources énergétiques utilisées au niveau de chaque entité fonctionnelle assujettie.
07:10Par principe, ces données de consommation ne sont pas des données estimées, mais des données réelles,
07:15qui s'appuient logiquement sur les données issues des factures ou tout autre moyen approprié d'effet équivalent.
07:21Quels sont ces moyens d'effet équivalent ? Cela peut être des données issues du cadre de répartition des consommations collectives dont l'EFA bénéficie,
07:28notamment dans le cadre de la multi-occupation, mais aussi pour les unités foncières avec plusieurs EFA,
07:33qui peuvent par exemple partager un système technique en commun, comme une chaufferie.
07:37Des données issues de sous-comptage, notamment pour les suites ou unités foncières,
07:41et, le cas échéant, uniquement pour la consommation énergétique de référence, la reconstitution de cette consommation,
07:47notamment pour les EFA comprenant d'autres activités ne relevant pas du secteur tertiaire assujettie, en particulier les sites industriels.
07:55Il convient aussi de rappeler la particularité des combustibles stockables, dont leur consommation n'est pas instantanée à leur livraison.
08:02Cette particularité est traitée à l'article 3 de l'arrêté du 10 avril 2020 et fait l'objet de la FAQ DC8.
08:09Marc, vous nous avez dit que les données de consommation énergétique sont déclarées à partir de facturations.
08:15Mais il faut savoir que les unités de facturation ne sont pas toujours les mêmes en fonction du type d'énergie.
08:20Comment ces données sont donc harmonisées ?
08:23Effectivement, Bérenice, les unités de facturation sont différenciées selon les types d'énergie utilisées.
08:28C'est pour cette raison qu'il est nécessaire de disposer d'un référentiel commun
08:32qui permet de s'appuyer sur la même unité de consommation énergétique avant de procéder à l'évaluation des émissions de gaz à effet de serre.
08:39Ainsi, les données de consommation énergétique sont déclarées sur la plateforme OPERA par type d'énergie dans leur unité de facturation,
08:45c'est-à-dire des kWh pour l'électricité, des kWh PCS pour le gaz naturel, des mètres cubes ou des kg pour le gaz propane,
08:53des litres pour le fuel ou le gazole non routier, des kg pour les plaquettes et granulés de bois ou encore des sterres pour le bois en bûche.
09:00Ces données de consommation énergétique sont exploitées automatiquement par la plateforme OPERA qui procède.
09:06Dans un premier temps, alors conversion dans la même unité de consommation énergétique, le kWh PCI.
09:12Le PCI, c'est-à-dire le pouvoir calorifique inférieur, ne concerne en réalité que les sources énergétiques qui font l'objet d'une combustion.
09:18Contrairement au pouvoir calorifique supérieur, il n'inclut pas la condensation de la vapeur d'eau contenue dans les fumées,
09:24sa valeur étant toujours plus petite comparativement.
09:27Une fois que les consommations ont été converties dans la même unité de mesure,
09:31la plateforme OPERA procède à l'évaluation des émissions de gaz à effet de serre exprimées en équivalent de kg de dioxyde de carbone
09:38selon le tableau de conversion présenté en annexe 7 de l'arrêté du 10 avril 2020.
09:44Dans la mesure où certaines sources énergétiques utilisées ne seraient pas encore recensées dans l'arrêté du 10 avril 2020,
09:50le dernier alinéa de l'article 3 de l'arrêté prévoit la possibilité de demande d'intégration de nouvelles sources énergétiques
09:56auprès des ministères en charge de la construction et de l'énergie.
10:00Ce qu'il faut retenir de cette séquence, c'est que les données de consommation énergétique sont déclarées de façon pragmatique
10:06sur la base de factures dans leur unité de mesure et que la plateforme OPERA convertit ces données dans un référentiel commun,
10:14le kWh PCI en énergie finale.
10:22Le dispositif écoénergie tertiaire au niveau du cadre législatif prévoit que certaines consommations énergétiques
10:28peuvent être déduites de la consommation générale. Il s'agit de la chaleur fatale autoconsommée produite sur le site
10:35et de la consommation d'énergie liée à la recharge de tout véhicule électrique ou hybride rechargeable.
10:41Mais ces deux sujets nécessitent quelques précisions évidemment.
10:45Marc, pourriez-vous nous expliquer le cadre précis de ces déductions de consommation énergétique ?
10:50En ce qui concerne les consommations énergétiques qui peuvent être déduites,
10:53celles-ci sont définies dans le cadre législatif O1 de l'article L174-1 du Code de la construction et de l'habitation.
11:01Il s'agit d'une part de la chaleur fatale autoconsommée par les bâtiments soumis à l'obligation,
11:05provenant soit de ces bâtiments, data center à titre exemple, ou de bâtiments ne relevant pas du secteur tertiaire présent sur le même site,
11:12c'est-à-dire provenant de bâtiments industriels par exemple.
11:16La chaleur fatale est une énergie de récupération qui peut provenir d'installations techniques,
11:20soit d'un procédé d'un site industriel hébergeant également des activités tertiaires,
11:25comme la métallurgie, l'industrie verrière, la papeterie, l'agroalimentaire notamment.
11:30Soit d'équipements de locaux tertiaires comme par exemple la chaleur générée par des serveurs ou data center,
11:35celle de pompes à chaleur ou encore la chaleur issue des condenseurs d'une patinoire
11:39qui peut alimenter la piscine voisine ou tout autre équipement dégageant de la chaleur.
11:43L'exploitation de cette chaleur fatale contribue à limiter les pertes énergétiques
11:47et participe donc à l'atteinte des objectifs des EFA concernés.
11:51Ces consommations de chaleur fatale ne sont pas facturées puisqu'il s'agit d'optimisation qui doit devenir un réflexe.
11:57Elles ne sont donc pas déclarées, même en déduction, puisqu'elles résultent déjà d'une consommation énergétique.
12:02Les autres consommations énergétiques qui peuvent être déduites
12:04sont celles liées à la recharge de tout véhicule électrique et hybride rechargeable.
12:08Cependant, il convient de préciser le cadre du périmètre des consommations
12:12des installations de recharge des véhicules électriques.
12:14La déduction des consommations ne concerne que les IRVE de transport,
12:18c'est-à-dire les véhicules légers, les véhicules utilitaires ou les véhicules industriels.
12:23L'utilisation de véhicules électriques ou hybrides rechargeables
12:26engendre des consommations électriques supplémentaires,
12:28mais elles relèvent d'une autre politique publique visant la décarbonation du secteur du transport.
12:34Sont également à déduire les consommations électriques liées à l'alimentation des véhicules industriels
12:38au quai de chargement, en logistique de froid,
12:41et celles des avions aux passerelles d'embarquement,
12:43avec leur alimentation par des postes de 400 Hertz ou 50 Hertz,
12:46qui évitent de faire tourner leur moteur auxiliaire.
12:49La consommation énergétique de ces IRVE doit faire l'objet d'un comptage.
12:53Cette déduction ne doit pas s'appuyer sur une estimation effectuée
12:56sur la base du nombre de bornes, de leur puissance individuelle,
12:59de temps de charge et de coefficient de foisonnement,
13:02et vous pourrez vous référer à la FAQ E2 sur ce sujet.
13:05Par contre, les consommations d'énergie des véhicules électriques
13:08liées à l'activité tertiaire au sein de l'établissement,
13:11c'est-à-dire les engins de manutention, d'entretien ou de déplacement interne,
13:15à savoir les golfettes ou voiturettes,
13:17sont incluses au suivi des consommations énergétiques.
13:19Il s'agit d'usages spécifiques tertiaires,
13:21et vous pouvez vous reporter à la FAQ E6 sur ce sujet.
13:24Ce qu'il faut retenir de cette séquence,
13:26c'est que l'exploitation de la chaleur fatale produite sur site et autoconsommée
13:31doit devenir un réflexe, car elle limite les pertes énergétiques.
13:35La déduction des consommations d'énergie liées à la recharge des véhicules électriques
13:39ou hybrides rechargeables ne concerne que les véhicules de transport.
13:44Et enfin, les consommations des véhicules électriques
13:47liées à l'activité tertiaire au sein de l'établissement,
13:51à savoir celles des équipements de manutention, d'entretien et de déplacement interne,
13:56sont incluses dans le suivi des consommations énergétiques.
14:05Rentrons maintenant dans le vif du sujet,
14:07au niveau des différents types de consommation énergétique,
14:10notamment en termes de responsabilité entre propriétaire et preneur à bail.
14:15Cette séquence a pour objectif de clarifier les points suivants.
14:19L'identification des différents postes de consommation énergétique
14:22concernés par le dispositif écoénergie tertiaire
14:25et la structuration des données de consommation énergétique
14:28qui permet de refléter l'efficacité d'une EFA,
14:31notamment dans le cadre de la multi-occupation,
14:34et d'identifier la responsabilité entre propriétaire et preneur à bail.
14:39Les postes de consommation énergétique pris en considération
14:42par le dispositif écoénergie tertiaire concernent l'ensemble des usages,
14:45à savoir le chauffage, le refroidissement, la ventilation et les auxiliaires,
14:50la production d'eau chaude sanitaire, l'éclairage, y compris celui des circulations,
14:54et les autres usages immobiliers qui regroupent les déplacements des occupants,
14:58à savoir les liaisons mécaniques verticales, ascenseurs ou escalateurs,
15:01ou horizontales, travelateurs ou trottoirs mécaniques.
15:04Le stationnement, dans le cadre immobilier, dont les parcs de stationnement
15:07en infrastructure ou en superstructure, avec leur consommation en éclairage
15:11et en ventilation mécanique, pour ceux en sous-sol.
15:14Il convient de rappeler que les consommations des infrastructures de recharge,
15:17des véhicules électriques ou hybrides rechargeables ne sont pas intégrées.
15:21C'est un point qui est abordé dans le cadre de la séquence précédente.
15:24Les procédés aussi liés à l'activité,
15:26y compris les équipements de manutention et l'entretien des locaux.
15:29Les premiers postes de consommation énergétique correspondent à la composante CVC,
15:33relative à l'ambiance thermique des locaux,
15:35et les autres postes de consommation énergétique correspondent à la composante USE,
15:39relative aux usages spécifiques.
15:41Au niveau des modalités de déclaration, on distingue deux types d'EFA.
15:45Les EFA maîtrisant l'ensemble des consommations énergétiques,
15:49et les EFA dont la maîtrise des consommations énergétiques est partagée.
15:53Pour refléter l'efficacité d'une EFA et identifier les bénéficiaires,
15:57les données de consommation sont structurées de la façon suivante
16:00et récapitulées dans le tableau qui identifie.
16:03D'une part, les consommations individuelles dont l'exploitant du local tertiaire a la gestion
16:07et dont il a pleinement la maîtrise.
16:09Les consommations réparties dont l'exploitation est gérée au niveau du propriétaire
16:13ou de la copropriété et dont le local bénéficie directement au sein du lot.
16:18Les consommations des espaces communs liés aux parties communes
16:21et aux équipements immobiliers communs, tels que les ascenseurs,
16:24l'éclairage des communs et dont l'exploitation est gérée au niveau du propriétaire ou de la copropriété.
16:29Et enfin, les consommations énergétiques liées à un ou des espaces index
16:34comme de grandes salles de réunion ou de réception ou encore un auditorium
16:37qui peuvent éventuellement être loués à des personnes extérieures au bâtiment
16:41et dont l'exploitation est gérée au niveau du propriétaire ou de la copropriété.
16:45Ces espaces constituent d'ailleurs des entités fonctionnelles à pas entière.
16:50Ainsi, en termes de détention des données de consommation énergétique,
16:53celles-ci s'établissent selon le mode de gestion
16:55et celles-ci peuvent être précapitulées dans le tableau suivant.
16:58En mono-occupation, preneur à bail unique ou propriétaire exploitant,
17:02l'ensemble des consommations énergétiques sont des consommations individuelles.
17:06En termes de responsabilité, celle-ci est partagée.
17:09L'exploitant est responsable des consommations des équipements de process,
17:12mais aussi des systèmes du bâtiment en termes de modalité d'exploitation
17:16et le propriétaire est responsable de l'efficacité énergétique du bâtiment
17:19et de la performance des systèmes techniques bâtimentaires
17:22qu'il met à la disposition de son locataire.
17:24Cependant, en multi-occupation, il existe des cas pour lesquels
17:27il n'y a pas de consommation individuelle.
17:29Les consommations énergétiques bénéficiant à chacun des locaux tertiaires
17:32sont des consommations réparties selon une clé de répartition
17:35définie par le propriétaire unique ou le syndicat de copropriétaire.
17:39Dans ce cas, il y a une co-responsabilité au niveau des usages spécifiques des EFA assujettis.
17:45Pour les consommations réparties dont l'exploitation est gérée
17:48au niveau de la propriété unique ou de la copropriété
17:51dont le local bénéficie directement au sein du lot,
17:53la responsabilité relève majoritairement du propriétaire ou du copropriétaire
17:58modulo les modalités d'exploitation des équipements de CVC
18:01par chacun des exploitants des EFA.
18:04Pour les consommations des espaces communs liés aux parties communes
18:07et aux équipements immobiliers communs
18:09et dont l'exploitation est gérée au niveau de la propriété unique ou de la copropriété,
18:13la responsabilité relève majoritairement du propriétaire ou du copropriétaire
18:17en termes de modalité d'exploitation de ces espaces.
18:20Pour laquelle la responsabilité des exploitants est extrêmement limitée.
18:24Et enfin, les consommations énergétiques liées à un ou des espaces annexes
18:28qui constituent des EFA à part entière
18:30et dont l'exploitation est gérée au niveau de la propriété unique ou de la copropriété,
18:34la responsabilité relève du propriétaire ou du ou des copropriétaires concernés.
18:39En termes de déclaration des données de consommation énergétique,
18:42on distingue deux cas.
18:43Le cas général où l'EFA maîtrise la totalité de ses consommations énergétiques
18:47et les déclare en tant que consommateurs individuels.
18:50Dans le cas de la multi-occupation,
18:52la déclaration des consommations énergétiques peut être résumée par le tableau suivant.
18:56Chaque EFA concerné déclare ses consommations individuelles,
19:00si on en assure la gestion,
19:02les consommations réparties dont les données lui sont fournies par le propriétaire ou le copropriétaire
19:07et les consommations des espaces communs
19:09dont les données lui sont également fournies par le propriétaire ou le copropriétaire.
19:12Les consommations relatives aux espaces annexes
19:15sont quant à elles déclarées sur une ou d'autres EFA à part entière.
19:19Pour ce qui est du cas particulier de la multi-occupation en centre commercial ou en galerie commerciale,
19:25chacune des EFA concernées déclare ses consommations individuelles,
19:29si on en assure la gestion,
19:31et les consommations réparties dont les données lui sont fournies par le propriétaire ou le copropriétaire.
19:35Les espaces communs gérés au niveau de la propriété ou de la copropriété
19:40constituent une EFA à part entière
19:42et leurs consommations énergétiques sont déclarées au niveau de celle-ci.
19:46Cela permet ainsi de comparer les commerces en pied d'immeuble
19:49qui bénéficient d'un accès direct sur l'espace public
19:51et qui, en règle générale, ne sont pas concernés par les consommations des espaces communs
19:55avec les commerces situés dans un centre commercial ou une galerie commerciale.
19:59Ce qu'il faut retenir de cette séquence,
20:01c'est que les modalités de déclaration des consommations énergétiques
20:05permettent d'identifier les responsabilités entre propriétaire et preneur à bail
20:10et de mesurer les progrès en termes de réduction de consommation d'énergie
20:14réalisée par chacune des deux parties prenantes.
20:18Je vous propose de passer tout de suite à la troisième séquence
20:21relative au cadre de déclaration des données de consommation énergétique.
20:30Nous allons évoquer maintenant le cadre de déclaration des données de consommation énergétique
20:35sur la plateforme OPERA.
20:37Cette séquence a pour objet de clarifier les points suivants.
20:40Le cadre général de communication des données,
20:43c'est-à-dire le qui-fait-quoi au niveau du reporting,
20:46notamment au niveau des relations entre propriétaire et preneur à bail
20:50et la possibilité de recueil des données de consommation
20:54auprès des gestionnaires de réseaux de distribution d'énergie.
20:57Marc, est-ce que vous pouvez nous expliquer les principes retenus
21:01qui offrent, je crois, une grande souplesse
21:03au niveau des remontées de données sur la plateforme OPERA ?
21:06Effectivement, Bérénice, les principes retenus offrent une grande souplesse
21:10au niveau de la remontée des données sur OPERA.
21:12Tout est dit au niveau des dispositions réglementaires
21:15prévues à l'article R174-28 du Code de la construction et de la dictation
21:19qui offre une grande souplesse au niveau des modalités de déclaration
21:22des données de consommation énergétique.
21:24Ainsi, la déclaration annuelle des consommations d'énergie sur la plateforme OPERA
21:27est réalisée par le propriétaire, qui peut être un propriétaire occupant,
21:31ou le preneur à bail, qui sont les principaux concernés
21:34par le suivi des consommations d'énergie.
21:36Et chacun, en ce qui les concerne,
21:38a au regard de leurs responsabilités respectives
21:40quant à la gestion des équipements et la détention des données,
21:43point évoqué dans la séquence précédente.
21:45Ces derniers peuvent déléguer cette transmission de données
21:48à un prestataire ou un gestionnaire réseau de distribution d'énergie
21:51dès lors que ces derniers sont en capacité de verser les données
21:54issues des compteurs via des interfaces de programmation d'application, API,
21:59ce qui nécessite des autorisations pour assurer une certaine sécurité.
22:03Enfin, le preneur à bail, qui est le principal concerné
22:06en tant qu'exploitant de l'EFA,
22:08peut déléguer cette transmission de données aux propriétaires,
22:11toujours dans le cadre d'un mandat.
22:13Cette souplesse est permise par la communication mutuelle
22:16entre les propriétaires et les preneurs à bail
22:18des consommations annuelles réelles de l'ensemble des équipements
22:21et des systèmes dont ils assurent respectivement l'exploitation
22:25et qui font l'objet, en règle générale, de facturations distinguées.
22:29Il s'agit en fait d'une règle de transparence.
22:32Mais pour cela, il faut s'entendre sur les modalités du « qui fait quoi »
22:35et le préparer.
22:37Cela commence par la définition du cadre de reporting,
22:39à savoir la plage de 12 mois consécutifs
22:41sur laquelle les données sont remontées sur la plateforme Opéra.
22:44Il n'existe aucune contrainte en mono-occupation.
22:47Par contre, il s'agit d'un sujet sur lequel il est judicieux
22:50de s'accorder en multi-occupation,
22:52notamment au regard des consommations réparties
22:54et des espaces communs qui sont gérés au niveau de la propriété
22:57ou de la copropriété,
23:00et à aborder dans le cadre du dialogue propriétaire preneur à bail.
23:03D'autres sujets sont à aborder dans le cadre du dialogue,
23:05celui de l'identifiant unique bâtimentaire
23:07et celui de la consommation énergétique de référence,
23:10et vous pouvez vous reporter aux précisions apportées dans le module 2
23:13relatifs aux objectifs et notamment à la séquence 2.
23:17Ensuite, il convient de déterminer les modalités de déclaration des données,
23:21l'exploitant de l'EFA étant le principal concerné.
23:24Plusieurs solutions sont envisageables.
23:27L'exploitant déclare l'ensemble des consommations.
23:29L'exploitant et le propriétaire se répartissent les déclarations
23:32selon leurs périmètres respectifs dans le cadre d'un mandat.
23:36L'exploitant délègue l'ensemble de la déclaration au propriétaire
23:39dans le cadre également d'un mandat.
23:41L'exploitant et ou le propriétaire délèguent tout ou partie de la déclaration
23:45au gestionnaire de réseau de distribution concerné,
23:47dans le cadre d'une autorisation,
23:49ou l'exploitant et ou le propriétaire délèguent à un prestataire
23:53tout ou partie de la déclaration dans le cadre d'un mandat.
23:56Parmi les dispositions prévues pour faciliter la remontée
23:59des données de consommation figurent celles qui consistent
24:01à s'appuyer sur les gestionnaires de réseau de distribution,
24:04à savoir Enedis pour le réseau de distribution électrique,
24:07voire RTE pour réseau de transport électrique,
24:10lorsque le point de livraison est un poste de transformation,
24:13ou encore électricité de maillot et EDF, système énergétique insulaire,
24:17pour les zones non interconnectées en Outre-mer,
24:20en Corse et les îles du Penan.
24:22GRDF pour le réseau de distribution gaz
24:24et potentiellement à terme les réseaux de chaleur et ou de froid.
24:28Cette disposition facilite la remontée des données
24:31de consommation énergétique sous la responsabilité des assujettis.
24:34Cela nécessite qu'une déclaration de l'identifiant du point de livraison,
24:38à savoir le compteur, ait d'autoriser l'ADEME
24:41à récupérer les informations issues de ce compteur.
24:43Cela permettra un développement à terme d'un suivi mensuel des consommations.
24:47La mise en place de systèmes d'automatisation et de contrôle
24:51des bâtiments tertiaires, connus sous la terminologie BACS,
24:54au-delà des gestions actives des systèmes et des équipements,
24:57permet également la remontée de données de consommation énergétique
25:00qui peuvent être agrégées au sein de modules ou de plateformes.
25:03Ces données peuvent être remontées sur la plateforme OPERA via des API.
25:07Ce qu'il faut retenir de cette séquence,
25:09c'est que la communication des données de consommation énergétique
25:12entre propriétaire et preneur à bail permet d'assurer une transparence,
25:17de proposer une souplesse au niveau des modalités de déclaration
25:20des données sur la plateforme OPERA,
25:22et enfin de mesurer les progrès de chacun
25:25en fonction de leurs responsabilités respectives.
25:28Passons maintenant à la séquence relative à l'ajustement
25:31des données de consommation en fonction des variations climatiques.
25:41Abordons maintenant la séquence consacrée à l'ajustement
25:43des données de consommation énergétique en fonction des variations climatiques.
25:48Cette séquence a pour objectif d'expliquer le plus simplement possible
25:52ce sujet assez technique.
25:54Pour cela, il convient de présenter le cadre général
25:57des modalités d'ajustement automatique
25:59des données de consommation énergétique sur la plateforme OPERA
26:02et d'aborder l'intérêt des sous-comptages
26:05qui figurent parmi les bases du système de management de l'énergie.
26:09Pour ceux qui souhaitent évidemment approfondir le sujet
26:12de l'ajustement climatique, la dernière séquence de ce module
26:15propose un rappel des grands principes de l'ajustement
26:18des données de consommation énergétique en fonction des variations climatiques
26:23ainsi qu'une explication sur le principe de degré jour
26:26qui est une donnée sur laquelle s'appuie cet ajustement climatique.
26:30Marc, pourriez-vous nous expliquer les réflexions
26:33qui ont été menées dans le cadre du dispositif écoénergie tertiaire
26:37pour assurer une équité de traitement au niveau de l'ajustement des données
26:41en fonction des variations climatiques ?
26:44Effectivement Bérenice, le sujet de l'ajustement des données
26:47de consommation énergétique en fonction des variations climatiques
26:50a fait l'objet de nombreuses réflexions dans le cadre
26:53des travaux de concertation sur l'ARETE
26:55afin de faire évoluer les grands principes de cet ajustement
26:58et d'assurer une équité de traitement à tous les assujettis.
27:01Commençons par les principes adoptés pour l'ajustement
27:04des données de consommation énergétique.
27:06Les principes adoptés par écoénergie tertiaire pour l'ajustement
27:09des données de consommation énergétique sont les suivants.
27:11Ajuster uniquement les postes de consommation énergétique
27:14de chauffage et de refroidissement.
27:16Prendre en considération les process impactés par les variations climatiques.
27:20Et enfin procéder à un ajustement le plus proche de la réalité
27:24pour les EFA ne disposant pas de données en termes de sous-comptage
27:28pour les postes de consommation de chauffage et de refroidissement.
27:31Ainsi, il convient de s'appuyer sur des données de consommation
27:34issues de comptage ou sous-comptage.
27:36Pour disposer d'ajustements en fonction des variations climatiques
27:39réalistes des consommations de chauffage et de refroidissement
27:42qui sont proportionnelles à la différence de degré jour
27:45de l'année considérée avec celle des degrés jours
27:48de la période de référence moyenne de 2001 à 2020.
27:52Vous pourrez approfondir la notion de degré jour
27:55dans la dernière séquence Aller plus loin de ce module.
27:59La mise en œuvre à court terme de la réglementation relative
28:02au système d'automatisation et de contrôle des bâtiments tertiaires,
28:05BACS, au-delà de la gestion active des systèmes et des équipements,
28:08permet également de collecter des données de consommation énergétique.
28:11La formule d'ajustement générique pour le chauffage et le refroidissement
28:14intègre le différentiel entre les données de degré jour moyen
28:17et de degré jour de l'année N.
28:20Cette formule pour l'ajustement des consommations pour le chauffage
28:23est déclinée suivant le même principe pour le refroidissement.
28:33La mise en place de sous-comptage peut se révéler pertinente,
28:36notamment pour être en mesure de différencier les consommations énergétiques
28:39entre les bâtiments ou parties de bâtiments
28:42hébergeant des activités tertiaires assujetties
28:45et les autres bâtiments ou parties de bâtiments non assujetties.
28:48Vous pouvez vous référer pour cela à la FAQ A6
28:51ainsi qu'à l'article 3 de l'arrêté du 10 avril 2020.
28:54Mais également pour identifier les consommations énergétiques
28:57liées aux postes de chauffage, de refroidissement et de process de froid,
29:00donc logistique de froid, froid commercial,
29:03qui situent de gros postes de consommation énergétique
29:06et qui permettront notamment de disposer d'ajustements
29:09en fonction des variations climatiques adaptées.
29:12Mais aussi pour disposer de données de consommation énergétique
29:15au niveau de l'éclairage et de la téléphonie,
29:18ainsi que pour les autres usages immobiliers et les usages spécifiques,
29:21c'est-à-dire les process.
29:24Ces sous-comptages permettront de suivre les consommations énergétiques
29:27de bâtiments aux performances énergétiques différenciées
29:31voire l'annexe AN6 sur ce sujet.
29:34Mais également de suivre les consommations énergétiques
29:37liées au process, à savoir la composante use,
29:40qui peuvent éventuellement être différenciées selon les activités,
29:43à titre d'exemple dans les commerces alimentaires,
29:46ceux de la surface de vente et ceux des lemeurs ratoires,
29:49et les mettre en regard du volume d'activité dans le cadre des dispositions
29:52relatives à la modulation des objectifs.
29:55La mise en place de sous-comptage concourt à la mise en place
29:58du management de l'énergie ISO 50000A.
30:01Ce qu'il faut retenir de cette séquence,
30:04c'est qu'il convient de pouvoir isoler les consommations énergétiques
30:07liées au poste de chauffage et de refroidissement,
30:10ainsi que de process de froid, pour disposer d'ajustements
30:13en fonction des variations climatiques adaptées,
30:16et qu'il convient de s'appuyer sur les dispositions
30:19de la réglementation relative au système d'automatisation
30:22et de contrôle des bâtiments tertiaires, BACS,
30:25pour disposer des données de sous-comptage qui permettront
30:28de s'engager dans une démarche de système de management de l'énergie.
30:31Merci beaucoup Marc pour toutes ces précisions.
30:34Nous espérons que ce module vous aura apporté
30:37toutes les réponses à vos interrogations portant sur les données
30:40de consommation énergétique. Marc, avant d'aborder
30:43la séquence d'approfondissement, pour résumer en trois points,
30:46que faut-il retenir de ce module ?
30:49Le dispositif écoénergie tertiaire présente un référentiel commun,
30:52ce qui assure une équité de traitement.
30:55Il permet l'identification des responsabilités entre propriétaire
30:58et preneur à bail, qui permet de mesurer les progrès
31:01de chacun en fonction de leurs responsabilités respectives.
31:04Et enfin, il met en œuvre des modalités d'ajustement
31:07des données de consommation énergétique en fonction des variations
31:10climatiques qui sont les plus proches de la réalité.
31:13Merci beaucoup pour cette conclusion. Pour ceux qui souhaitent
31:16aller plus loin et approfondir les sujets relatifs aux sources énergétiques
31:19particulières et aux principes de l'ajustement climatique,
31:22nous vous proposons une séquence bonus
31:25plus technique qui vous permettra d'appréhender
31:28ces sujets plus précisément.
31:36Cette séquence d'approfondissement a pour objet de traiter
31:39le cas des sources énergétiques particulières qui,
31:42je le crois, suscitent des interrogations, à savoir
31:45les réseaux de chaleur et de froid, la production
31:48d'énergies renouvelables et le cadre de l'autoconsommation
31:51ainsi que le cas plus spécifique
31:54de la cogénération, puis les grands principes
31:57de l'ajustement climatique, évidemment, dans un contexte de management
32:00de l'énergie et le principe des degrés jour.
32:03Marc, je vous propose de commencer tout de suite
32:06par les sources énergétiques particulières afin de nous expliquer
32:09les principes qui ont été retenus pour chacun des cas particuliers.
32:12Effectivement, Bérénice, il convient d'aborder ces sujets
32:15dans ce module car l'utilisation de ces sources énergétiques
32:18ont une incidence en termes de déclaration sur la plateforme Opéra
32:21et d'exploitation des données. Chacun de ces sujets
32:24est par ailleurs traité dans la foire aux questions au niveau
32:27de la thématique énergie et usage. Commençons par le cas
32:30des réseaux de chaleur et de froid. Il convient tout d'abord de préciser
32:33qu'il faut distinguer les réseaux de chaleur de l'exploitation
32:36de la chaleur fatale, produite sur site et autoconsommée,
32:39qui a été abordée dans la séquence 2 de ce module.
32:42En prenant en compte des politiques territoriales en matière d'énergie climat
32:45et d'urbanisme, les réseaux de chaleur et de froid peuvent se révéler
32:48des facteurs d'énergie renouvelable locale. Ils permettent
32:51de valoriser des ressources variées, telles que la chaleur fatale
32:54issue d'unités de valorisation énergétique, comme les installations
32:57de traitement des ordures ménagères, l'énergie du sol et du sous-sol
33:00avec la géothermie, les ressources forestières locales
33:03gérées durablement, la chaleur co-générée
33:06par des unités de méthanisation territoriales,
33:09ou encore l'énergie du soleil avec le solaire thermique.
33:12Ils permettent également de mutualiser les besoins en énergie
33:15et d'optimiser le rendement des installations qui sont parfois
33:18difficiles à mettre en œuvre à l'échelle individuelle, c'est-à-dire
33:21celle du bâtiment. Les modalités de déclaration des consommations
33:24énergétiques s'appuient sur les factures ou des relevés,
33:27en kWh facturés pour les réseaux de chaleur et de froid.
33:30La plateforme OPERA procède actuellement à une conversion
33:33en kWh PCI en s'appuyant sur un coefficient
33:36de 0,77 pour les réseaux de chaleur correspondant
33:39à la moyenne nationale des réseaux de chaleur urbains
33:42de 2021, et un coefficient de 0,25
33:45correspondant à un coefficient de performance de 4
33:48d'une installation de froid. A titre de comparaison,
33:51les kWh provenant d'installations de froid industrielles sont
33:54déclarés en kWh électriques utilisés avec un coefficient
33:57de 1 qui reflète la performance réelle de l'installation
34:00à frigorie délivrée équivalente.
34:03En termes d'évolution, de la même manière que cela
34:06l'est fait pour les émissions de gaz et effets de serre,
34:09il est possible d'exploiter les données issues de l'observatoire
34:12des réseaux afin de disposer de coefficients différenciés
34:15pour chaque réseau, reflétant d'une part le mix énergétique
34:18utilisé pour les réseaux de chaleur, et d'autre part
34:21la performance des installations de production de froid.
34:24Passons maintenant au sujet de la production d'énergie
34:27renouvelable et celui de l'autoconsommation dont le cadre
34:30ou plus exactement selon le modèle d'autoconsommation,
34:33à savoir l'autoconsommation individuelle
34:36et l'autoconsommation collective.
34:39En effet Bérenice, le sujet de l'autoconsommation qui est traité
34:42dans le Code de l'énergie peut être résumé de la façon suivante.
34:45Une opération d'autoconsommation est individuelle lorsqu'elle
34:48ne concerne qu'un producteur, dit autoproducteur,
34:51qui consomme lui-même et sur un même site
34:54toute ou partie de l'électricité, renouvelable ou non renouvelable,
34:57produite par son installation.
35:00Une opération d'autoconsommation est collective lorsqu'elle se pratique
35:03entre un ou plusieurs producteurs et un ou plusieurs consommateurs,
35:06tous proches géographiquement et regroupés
35:09au sein d'une personne morale, dite organisatrice.
35:12Ces opérations d'autoconsommation collective
35:15peuvent concerner la fourniture d'électricité
35:18d'origine renouvelable, solaire, éolien, hydraulique
35:21ou non renouvelable, co-génération,
35:24la fourniture de gaz renouvelable et, éventuellement,
35:27la fourniture d'hydrogène. Pour plus de précisions
35:30en ce qui concerne les dispositions prévues dans le Code de l'énergie,
35:33nous vous invitons à consulter la FAQ E7.
35:36Les modalités de déclaration sont ainsi différenciées
35:39selon le mode d'autoconsommation. Pour une opération
35:42d'autoconsommation individuelle, il convient de rappeler
35:45d'une part que les consommations énergétiques ne font pas l'objet
35:48de facturations internes et d'autre part que les dispositions prévues
35:51dans le Code de l'énergie pour l'autoconsommation individuelle
35:54ne concernent que l'énergie électrique qui peut être d'origine
35:57non renouvelable et ou d'origine non renouvelable.
36:00Contrairement à cette première approche de l'origine de la source énergétique,
36:03renouvelable ou non renouvelable, la différenciation
36:06s'établit en réalité au niveau de la source d'énergie primaire
36:09qui est soit captée sur site, soit importée.
36:12Lorsque la source énergétique est captée sur site,
36:15qu'il s'agisse d'énergie solaire photovoltaïque,
36:18d'énergie éolienne, d'énergie hydraulique, qu'elle soit
36:21hydrolienne ou le motrice ou de barrage et qu'elle est transformée
36:24sur site et autoconsommée, l'autoconsommation électrique
36:27correspondante n'est pas déclarée sur la plateforme Opéra et correspond
36:30dans ce cas à de l'énergie renouvelable. Et cela au même titre
36:33que la chaleur renouvelable captée sur site et autoconsommée,
36:36que ce soit du solaire thermique et ou de la géothermie.
36:39Le second cas d'autoconsommation individuelle est relatif à une source
36:42énergétique importée sur site qui est utilisée pour la production
36:45d'électricité consommée en toute ou partie sur site,
36:48à partir d'une installation de co-génération ou de tri-génération.
36:51Prenons en considération un bâtiment avec une installation
36:54de co-génération, là où les sources énergétiques
36:57sont importées et consommées par l'installation de co-génération.
37:00Cette installation produit de la chaleur, voire du froid,
37:03et de l'électricité pour les besoins du bâtiment.
37:06Rappelons que les dispositions de code de l'énergie pour l'autoconsommation
37:09individuelle ne concernent que l'énergie électrique,
37:13que celle-ci soit d'origine renouvelable ou d'origine non renouvelable.
37:16En cas de surplus de production, au-delà des besoins du site,
37:19l'énergie produite par l'installation de co-génération peut faire
37:22l'objet d'exports d'énergie, soit pour l'électricité
37:25sur le réseau public de distribution électrique et,
37:28le cas échéant pour la chaleur et le froid, vers un réseau de chaleur
37:31et ou de froid ou vers des établissements voisins.
37:34Cependant, dans ce cas d'exports d'énergie non électrique,
37:37nous sommes à la frontière de l'autoconsommation collective.
37:40Au niveau des déclarations, quel est le principe ?
37:43Les consommations énergétiques en entrée de l'installation
37:46de co-génération sont déclarées sur la plateforme Opéra.
37:49L'autoconsommation d'énergie produite par l'installation
37:52de co-génération ne sont pas déclarées puisqu'elles sont intégrées
37:55dans la consommation totale en entrée d'installation
37:58et qu'elles ne feront pas l'objet de facturation interne.
38:01Elles peuvent toutefois être sous-comptées afin de connaître
38:04la répartition entre la chaleur, le froid et éventuellement l'électricité.
38:09Pour une opération d'autoconsommation collective, le principe est simple.
38:12Les consommations énergétiques font l'objet de facturations
38:15auprès des consommateurs participant à l'opération d'autoconsommation collective.
38:19Dans ce contexte, les consommations énergétiques correspondantes
38:22sont déclarées sur la plateforme Opéra.
38:24Ces consommations énergétiques ne sont pas déduites
38:27des consommations d'énergie des bâtiments ou parties de bâtiments concernées,
38:30même si la production d'énergie est d'origine renouvelable.
38:33Rappelons qu'à ce jour, les opérations d'autoconsommation collective
38:36peuvent concerner la fourniture d'électricité d'origine renouvelable,
38:39solaire, éolien, hydraulique ou non renouvelable,
38:42la fourniture de gaz renouvelable et éventuellement la fourniture d'hydrogène.
38:46Pour illustrer le cas de l'autoconsommation collective,
38:49appuyons-nous sur un exemple fictif présentant un spectre assez large
38:53qui permet de traiter une multiplicité de configurations.
38:56Considérons donc une opération d'autoconsommation collective
38:59qui est organisée à un niveau local sur l'existence d'un réseau de chaleur
39:04qui, petite précision, ne correspond pas à une opération d'autoconsommation collective.
39:09Cette opération d'autoconsommation collective comprend
39:12quatre unités de production d'énergie rassemblées au sein d'une personne morale,
39:15dite organisatrice, qui comprend
39:18une unité de production, prod1, qui va alimenter le réseau de chaleur existant
39:22mais également alimenter le réseau de distribution électrique.
39:25Une unité de production de biogaz, prod2,
39:28qui va alimenter d'une part la cogénération et d'autre part un lotissement
39:32d'un organisme bailleur public situé à proximité et en cours de construction,
39:36une installation de panneaux photovoltaïques, prod3,
39:39sur un grand immeuble tertiaire en multi-occupation,
39:42et une ferme de production électrique mixte, éolienne et photovoltaïque, prod4.
39:47Les consommateurs associés à cette opération d'autoconsommation collective
39:50sont le bâtiment A accueillant une unité de production photovoltaïque,
39:54un groupe de bâtiment B de logement d'un organisme bailleur public,
39:58un bâtiment tertiaire C de l'intercommunalité déjà alimenté
40:01par une installation d'autoconsommation individuelle par panneaux photovoltaïques
40:05et deux lotissements communaux, 2 et 3, en cours de construction,
40:08qui s'ajoutent au lotissement 1.
40:10Les assujettis des bâtiments tertiaires concernés par le dispositif écoénergie tertiaire
40:14et participants à cette opération d'autoconsommation collective
40:18déclareront l'ensemble de leur consommation énergétique.
40:20Après le sujet de l'autoconsommation qui a introduit la technologie de la cogénération,
40:25je vous propose que nous apportions quelques précisions sur celle-ci,
40:29pour laquelle il convient d'une part d'apporter une explication générale
40:33de cette technologie et de son intérêt,
40:35et d'autre part d'appréhender les différentes configurations
40:38qui peuvent être rencontrées et leurs incidences
40:41en termes de déclaration sur la plateforme Opéra.
40:44La cogénération est la production simultanée de deux formes d'énergie différentes
40:48dans la même unité de production, c'est-à-dire la centrale.
40:51Le cas le plus fréquent est la production simultanée
40:53de l'électricité et de la chaleur, et dans certains cas du refroidissement.
40:57L'installation d'un système de cogénération permet de réduire
41:00l'empreinte carbone d'un bâtiment ou groupe de bâtiments
41:02desservis par cette installation de cogénération.
41:05Ainsi, la production d'énergie combinée permet de réduire
41:08de manière significative des pertes, économie de l'ordre de 15 à 20 %
41:12de l'énergie primaire, par rapport à la production séparée
41:15de ces mêmes quantités de chaleur et d'électricité.
41:18Au niveau du dispositif écoénergie tertiaire,
41:20une installation de cogénération peut être appréhendée
41:23selon deux cas de figure, une installation dite individuelle
41:26ou une installation dite collective.
41:29Une installation de cogénération dite individuelle
41:31peut satisfaire aux besoins d'un immeuble ou d'un groupe d'immeubles
41:34en monopropriété ou en régime de copropriété,
41:36notamment en production de chaleur pour le chauffage
41:39et l'eau chaude sanitaire.
41:41Dans ce cas de figure, il y a deux options au niveau
41:43de la production d'électricité.
41:45Le cas 1A concerne l'injection de la totalité de la production
41:48d'électricité sur les réseaux publics de distribution.
41:51Dans ce cas, chaque EFA concerné déclare les consommations
41:54de chaleur à partir du sous-comptage ou de la clé
41:57de répartition retenue et il n'y a pas d'autoconsommation électrique.
42:00Chaque EFA concerné déclare ses consommations électriques.
42:03Le cas 1B, relatif à la production d'électricité,
42:06fait l'objet d'une autoconsommation individuelle ou collective
42:09et dans ce cas, chaque EFA concerné déclare les consommations
42:12de chaleur à partir de sous-comptage ou de la clé
42:15de répartition retenue.
42:16L'autoconsommation électrique déjà intégrée dans les consommations
42:19énergétiques entrant de l'installation ne sont donc pas déclarées.
42:22Toutes les consommations électriques supplémentaires
42:24issues du réseau public de distribution sont déclarées.
42:27Dans cette configuration, l'installation de co-génération
42:29dite collective peut correspondre à
42:31une installation d'autoconsommation collective
42:34qui est décrite dans la FAQ E7-Q2
42:36ou une installation d'un réseau de chaleur et ou de froid
42:39décrites dans la FAQ E7-Q2 et E7-Q3.
42:42Chaque EFA concerné déclare l'ensemble de ses consommations
42:45puisqu'elles sont toutes facturées.
42:47Ce qu'il faut retenir de cette séquence,
42:49c'est que les réseaux de chaleur et de froid
42:51permettent de mutualiser les besoins en énergie
42:53au niveau d'un territoire et d'optimiser
42:55les rendements des installations
42:57et que ces réseaux doivent se verdir
42:59en termes de sources énergétiques à utiliser,
43:02à savoir augmenter l'exploitation
43:04des sources d'énergie renouvelable.
43:06Le cadre de l'autoconsommation,
43:08individuelle ou collective,
43:10promeut l'exploitation d'énergie renouvelable
43:13qui participe également à la réduction
43:15des émissions de gaz à effet de serre.
43:17Marc, je vous propose maintenant
43:19de revenir sur le sujet de l'ajustement climatique
43:22et de nous apporter des explications complémentaires
43:25sur ces grands principes
43:27dans un contexte de management de l'énergie.
43:30La correction climatique des consommations d'énergie
43:32est classiquement opérée dans le cadre
43:34des contrats de performance énergétique, CPE.
43:36Elle consiste à pondérer les consommations énergétiques
43:39de chauffage et de refroidissement,
43:41c'est-à-dire la composante CVC,
43:43sur la base des données climatiques locales.
43:45L'objectif est de rendre à l'échelle annuelle ou mensuelle
43:47les années ou les mois comparables entre eux
43:49et de supprimer l'effet de variation climatique
43:51imputable habituellement à la rigueur climatique.
43:54Le principe général est de ramener
43:56les consommations des usages CVC
43:58à une condition climatique de référence
44:00caractérisée par les DGU,
44:02c'est-à-dire les degrés jour unifiés,
44:04et les températures de référence
44:06de la station météo la plus proche,
44:08et de supprimer ainsi l'effet des variations climatiques.
44:11Ainsi, cet ajustement permet de procéder
44:13à une comparaison et un suivi
44:16Mais il convient aussi de mesurer
44:18les limites de cet ajustement.
44:20En effet, l'ajustement des consommations énergétiques
44:22en fonction des variations climatiques
44:24est spécifique à un établissement
44:26car il dépend notamment des facteurs suivants.
44:29Des caractéristiques intrinsèques du bâtiment
44:31au regard de sa performance énergétique
44:33et de son environnement.
44:35Des surfaces chauffées et ou refroidies.
44:37Des modalités d'exploitation des équipements
44:39de chauffage et de refroidissement
44:41au niveau de leurs réglages et des périodes de fonctionnement.
44:43Ainsi que des modalités d'usage,
44:45c'est-à-dire le comportement des utilisateurs.
44:47En l'absence de sous-comptage
44:49sur les postes de consommation de chauffage
44:51et de refroidissement, la solidité de la comparaison
44:53issue de l'ajustement, repose donc
44:55sur une stabilité des facteurs
44:57qui caractérisent les consommations énergétiques.
44:59Le protocole IPMVP,
45:01pour protocole international de mesure
45:03et de vérification de la performance,
45:05dont s'inspire fortement la norme NF ISO 17741
45:09relative aux règles techniques générales
45:11pour la mesure, le calcul
45:13et la vérification des économies d'énergie
45:15dans les projets, peut être mise en place
45:17dans le cadre d'un système de management de l'énergie
45:19conforme à la norme ISO 50001.
45:21Ce plan de mesurage
45:23permet d'obtenir des courbes
45:25de fonctionnement énergétique journalière
45:27et mensuelle, appelées aussi des courbes de charge
45:29qui constituent la signature énergétique
45:31de l'établissement concerné.
45:33Ces courbes permettent
45:35d'identifier des ratios de consommation
45:37selon les postes de consommation énergétique
45:39propres aux bâtiments concernés,
45:41à savoir sa performance et les modalités d'exploitation
45:43de celui-ci, avec lesquelles
45:45il est possible de visualiser des phases
45:47d'ouverture, d'activité et d'inactivité.
45:49Ces courbes de charge permettent
45:51également d'identifier des dysfonctionnements
45:53tels que l'absence de réduit, des phases
45:55d'ouverture trop longues ou encore d'autres anomalies
45:57au niveau de certains usages spécifiques
45:59comme l'éclairage ou les process.
46:01Comme vous l'avez évoqué précédemment,
46:03l'ajustement des données de consommation
46:05en fonction des variations climatiques
46:07est effectué par rapport à une condition
46:09climatique de référence
46:11qui est caractérisée par les DJU,
46:13les degrés jour unifiés.
46:15Marc, pourriez-vous nous expliquer
46:17quel est le principe
46:19des degrés jour ?
46:21Effectivement, pour expliquer
46:23ce principe des degrés jour, il convient de
46:25rappeler qu'il existe en France deux méthodes
46:27couramment utilisées de qualification
46:29des variations climatiques, avant
46:31d'expliquer simplement le principe
46:33de détermination des degrés jour.
46:35En France, il existe deux méthodes couramment
46:37utilisées, la méthode Météo France,
46:39méthode simplifiée, et la méthode professionnelle
46:41de l'énergie, développée par le Caustic,
46:43méthode plus complexe pour mieux prendre en compte
46:45les débuts et fins de saison de chauffe
46:47et de refroidissement, utilisée notamment
46:49pour les marchés d'exploitation, de chauffage
46:51et de climatisation.
46:53Ces deux méthodes s'appuient sur le degré jour unifié
46:55des DJU, qui est la différence entre la température
46:57extérieure et une température de référence
46:59qui permet de réaliser des estimations
47:01de consommation d'énergie thermique
47:03pour maintenir un bâtiment confortable
47:05en proportion de la rigueur de l'hiver
47:07ou de la chaleur de l'été. La référence habituelle
47:09est le DJ18 pour une référence à une température
47:11extérieure de 18°C
47:13qui fut définie dans les années 1970
47:15en considérant que la température
47:17de confort intérieur des locaux
47:19était de 20°C et que les apports
47:21internes générés par l'occupation,
47:23les occupants, l'éclairage et les équipements,
47:25les apports externes, le rayonnement solaire
47:27et l'isolation apportée par l'enveloppe du bâtiment
47:29couvrent l'équivalent de 2°C
47:31de déperdition thermique.
47:33Au regard de l'amélioration de la performance énergétique
47:35des bâtiments et des températures de consigne
47:37réglementaire de 19°C pour le chauffage
47:39et 26°C pour le refroidissement,
47:41il avait été envisagé
47:43de s'appuyer sur des températures de référence
47:45extérieures différenciées pour la détermination
47:47des degrés jour de chauffage
47:49et de refroidissement, respectivement
47:51à 16°C et 24°C
47:53pour les bâtiments courants.
47:55Une phase de test sur quelques bâtiments a montré
47:57notamment que la prise en compte d'une température
47:59de référence pour le refroidissement à 24°C
48:01avait pour principal défaut
48:03de supprimer le talon de degré jour
48:05préjudiciable pour le refroidissement
48:07entre 18°C et 24°C et conduisait
48:09à des valeurs d'ajustement disproportionnées
48:11et parfois une division par zéro.
48:13Par ailleurs, la prise en compte
48:15d'une température de référence bien inférieure
48:17à 18°C pour les bâtiments de logistique de froid
48:19conduisait à un ajustement qui pouvait
48:21être qualifié d'aberrant, alors qu'une température
48:23de référence à 18°C
48:25permettait de se caler au plus près des consommations
48:27énergétiques relevées, même si cela
48:29semblait être à prime abord
48:31contre-intuitif. Le degré jour
48:33est calculé à partir des températures
48:35météorologiques extrêmes du lieu et du jour
48:37considérées dans des conditions particulières
48:392 mètres du sol et sous-abri, à savoir
48:41la température minimale entre
48:4318h la veille et 18h du jour considérée
48:45pour prendre en considération
48:47le rafraîchissement nocturne,
48:49la température maximale entre 6h du jour
48:51considérée à 6h le lendemain
48:53pour la prise en compte de l'ensoleillement diurne.
48:55A partir de ces données
48:57et de la valeur seuil retenue, le DJI est calculé
48:59à partir de la température moyenne
49:01de journée considérée.
49:03Pour le dispositif écoénergie tertiaire,
49:05les DJI sont récupérés chaque mois auprès des services
49:07de Météo France sur chacune des stations
49:09météorologiques retenues, à savoir
49:11une station météorologique de référence
49:13par département, auxquelles s'ajoutent
49:15des stations complémentaires selon le contexte
49:17géographique, en zone littorale
49:19ou en altitude.
49:21Ces degrés jour peuvent être représentés
49:23graphiquement sur une année comme un déficit
49:25en chauffage et un excédent en refroidissement.
49:27La méthode utilisée
49:29dans le dispositif écoénergie tertiaire
49:31est la méthode dite professionnelle de l'énergie
49:33qui s'approche le plus près de la réalité.
49:35Elle se distingue de la méthode simplifiée
49:37Météo France lorsque le seuil de température
49:39de référence, S, est compris
49:41entre les températures T min et T max
49:43qu'à rencontrer notamment en intersaison,
49:45c'est-à-dire au printemps et à l'automne.
49:47La méthode Météo France ne prend
49:49en considération que la situation de T moyen
49:51par rapport à la température
49:53de référence S. Quelques exemples
49:55illustreront mieux qu'un long discours
49:57la détermination des degrés jour de chauffage
49:59et des degrés jour de refroidissement.
50:01Commençons par la méthode Météo France
50:03pour le calcul de déficit en chauffage.
50:05Cette méthode s'appuie sur la température
50:07moyenne de la journée, T moyen,
50:09et de sa situation par rapport au seuil de la température
50:11de référence basse 18°C retenue.
50:13Lorsque la température
50:15moyenne, T moy, est supérieure ou égale
50:17au seuil S, il est considéré qu'il n'y a pas
50:19de besoin en chauffage, donc
50:21le DJ est fixé à zéro, bien que
50:23l'on note sur cet exemple une température minimum
50:25relativement fraîche.
50:27Lorsque la température moyenne, T moy, est inférieure
50:29au seuil S, il est considéré
50:31qu'il existe des besoins en chauffage
50:33qui sont évalués à la différence entre le seuil de température
50:35de 18°C
50:37et la température moyenne, soit
50:39dans cet exemple, 14°C jour
50:41en chauffage. Pour le calcul d'excédent
50:43en refroidissement, le principe est le même
50:45mais inversé. Ainsi,
50:47lorsque la température moyenne, T moy,
50:49est inférieure ou égale au seuil S,
50:51il est considéré qu'il n'y a pas de besoin
50:53en refroidissement, donc le DJ est fixé
50:55à zéro, bien qu'il pourrait y avoir
50:57une pointe de température élevée en journée.
50:59Lorsque la température moyenne, T moy,
51:01est supérieure au seuil S, il est considéré
51:03qu'il peut y avoir des besoins
51:05en refroidissement qui sont évalués à la différence
51:07entre la température moyenne
51:09et le seuil de température de 18°C,
51:11soit dans cet exemple,
51:133°C jour en refroidissement.
51:15La méthode professionnelle de l'énergie
51:17se distingue de la méthode météo-france
51:19lorsque le seuil de température de référence S
51:21est compris entre les températures
51:23T min et T max.
51:25Cette méthode s'appuie sur ces températures extrêmes
51:27de la journée et non pas la température moyenne.
51:29Ceci peut être résumé
51:31dans le tableau suivant. Le principe
51:33est le même que la méthode météo-france
51:35lorsque le seuil de référence est soit supérieur
51:37à la température maximum, soit inférieur
51:39à la température minimum,
51:41mais la méthode est affinée par rapport à la méthode
51:43météo-france lorsque le seuil de la température
51:45de référence est encadré par la température
51:47minimale et la température maximale,
51:49ce qui est notamment le cas en intersaison.
51:51Les formules d'évaluation
51:53des besoins en chauffage et en refroidissement
51:55introduisent deux coefficients,
51:57l'un fixe, 0,08,
51:59et l'autre variable, 0,42.
52:01A l'avenir, avec les évolutions de la performance
52:03énergétique du parc immobilier,
52:05cette formule établie de façon empirique
52:07mériterait d'être revue afin de prendre
52:09en considération l'amélioration
52:11de la performance intrinsèque des bâtiments
52:13et de leurs systèmes.
52:15Ce qu'il faut retenir de cette séquence,
52:17c'est que l'ajustement climatique corrige
52:19les variations climatiques et permet une comparaison
52:21et un suivi des consommations énergétiques
52:23à conditions équivalentes.
52:25La détermination des variations climatiques
52:27locales s'appuie sur des données
52:29mesurées localement et qui sont
52:31représentées par un indicateur,
52:33le degré jour,
52:35et la méthode des professionnels de l'énergie
52:37a été retenue pour une meilleure prise
52:39en considération des situations
52:41en intersaison.
52:43Merci Marc pour toutes ces précisions qui ont permis
52:45d'approfondir des cas très spécifiques.
52:47Nous espérons que ce module vous aura
52:49apporté toutes les réponses à vos
52:51interrogations sur les données de consommation énergétique.
52:53Nous vous invitons
52:55à nous retrouver dans les modules d'information
52:57décryptage suivant.
52:59Merci de votre attention.

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