Wyes, des lunettes qui permettent de retrouver la parole
Chaque jour, découvrez la pépite du jour dans la France Bouge avec Elisabeth Assayag.
Retrouvez "La pépite" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-france-bouge-academie
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00:00Europe 1, la France bouge, la pépite.
00:04Ouah, il y a des lunettes qui permettent de retrouver la parole.
00:07Alors moi je propose, on ne va pas faire comme d'habitude, on va d'abord vous écouter pitcher Sarah Mougarbel.
00:13Je rappelle que vous avez 28 ans, c'est votre projet lors que vous étiez en quatrième année en école d'ingénieur.
00:19Exactement.
00:20Allez, vous pitchez et on revient sur votre histoire, on vous écoute.
00:22Alors, en général quand je pitche, j'aime bien commencer par une expérience et on va voir ce que ça donne à l'antenne.
00:28Comme vous êtes un nombreux perse, je pense que ça va bien le faire.
00:31Je vais vous demander de vous regarder droit dans les yeux.
00:34Alors, Benjamin avec Elisabeth, puis Flore et Jean-François.
00:37Et rien qu'avec vos yeux, vous allez essayer d'appeler votre prénom.
00:42Allez-y.
00:45D'accord, alors comme on n'a pas beaucoup de temps, qui a réussi à appeler son prénom rien qu'avec les yeux ?
00:49Moi j'ai réussi. Dans ma tête j'ai fait...
00:53Je suis désolée de vous dire qu'on ne l'a pas reçu de l'autre côté.
00:57Malheureusement, c'est ce que vivent aussi des millions de personnes à travers le monde chaque jour.
01:01C'est des personnes qui souffrent de la maladie de Charcot, du Lockdown Syndrome et de plein d'autres maladies invalidantes.
01:08Toutes ces personnes, elles sont enfermées dans leur corps, elles entendent et elles comprennent tout ce qu'on leur dit,
01:12mais elles ne peuvent pas répondre et elles ne peuvent que bouger les yeux.
01:15Donc nous, ce qu'on a inventé, c'est une paire de lunettes qui leur permet de contrôler n'importe quel smartphone, tablette ou ordinateur
01:21pour qu'ils puissent écrire du texte, mais aussi retrouver l'accès au numérique et travailler, étudier, jouer et faire tout ce que nous on fait sur ces appareils.
01:29C'est génial. Bravo pour votre pitch.
01:32J'ai essayé pourtant.
01:34Il y a que moi qui le savais.
01:37Vous avez apporté, Sarah Mugarbel, les lunettes.
01:41Exactement, je les ai apportées avec moi.
01:44Elles sont juste ici.
01:46En fait, ça se compose de deux parties.
01:49Vous avez d'un côté la monture et puis de l'autre le boîtier.
01:52En réalité, la raison pour laquelle on a un boîtier, c'est qu'on voulait que la monture soit la plus confortable possible.
01:57C'est comme une vraie paire de lunettes.
01:59Vous pouvez l'amener chez votre opticien pour y faire adapter des verres correcteurs.
02:02Et puis sinon, à l'intérieur, on a des petits capteurs infrarouges qui nous permettent de détecter n'importe quel mouvement autour ou dans les yeux
02:10pour pouvoir s'adapter, y compris à la paralysie faciale de la personne qui porte les lunettes
02:14et détecter du coup n'importe quel mouvement qui soit facile à faire pour elle
02:18qui va lui permettre ensuite de cliquer sur l'appareil auquel c'est connecté,
02:22donc le smartphone, la tablette ou l'ordinateur.
02:25Et j'aime bien dire, on est compatibles sous Android, IOS, macOS, Windows et même Linux.
02:30Il n'y a pas de jaloux chez Wyse.
02:33Sarah, vous avez 28 ans, pourquoi vous avez créé ces lunettes ?
02:37L'histoire de Wyse, c'est une histoire d'empathie en réalité.
02:41Moi, je dis souvent que je suis quelqu'un de très extraverti, qui a beaucoup d'idées, beaucoup d'émotions, beaucoup d'opinions aussi.
02:46Et du coup, cette idée qu'autour de la Terre, il y a des personnes qui ont autant cette envie, presque ce besoin de s'exprimer que moi
02:54et qui ne peuvent pas le faire pour des limitations qui sont purement physiques, ça m'a vraiment bouleversée.
03:00Et puis à l'époque, quand on a commencé le projet, il y avait des solutions qui existaient pour ces personnes, mais elles coûtaient 22 000 euros.
03:07Et donc voilà, c'est un petit peu ce choc où je me suis dit, si ces personnes sont capables de bouger les yeux,
03:13il suffit de, entre très gros guillemets, pas grand-chose pour qu'on puisse se comprendre.
03:17Et du coup, étant ingénieure, je me suis dit, on fait une paire de lunettes et quelques capteurs et l'histoire est réglée.
03:25Évidemment, ce n'était pas si simple, mais c'est comme ça que ça a démarré.
03:28C'est comme ça que ça a démarré.
03:29Donc des lunettes, c'est un peu comme une manette qui permet de contrôler un téléphone, donc de taper du texte.
03:35Est-ce que vous les avez fait tester par des personnes qui sont atteintes du Lockdown syndrome ou de la maladie de Sherco ?
03:40Complètement, c'était hyper important pour nous.
03:42Depuis le départ, en fait, j'ai dit, c'est vrai que l'histoire de Wise commence avec de l'empathie,
03:45mais même avec toute l'empathie du monde, c'est impossible de vraiment se mettre à la place de ces personnes qui vivent ça 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
03:52Donc depuis le départ, on est allé voir les patients, leurs familles, les professionnels de santé.
03:57Vous en connaissiez ? Vous avez été touché de près ou de loin ?
04:00En réalité, à l'époque, on a pris nos petites mains et on est allé sur Facebook.
04:06Et on est rentré en contact avec des associations qui font un travail merveilleux au quotidien.
04:10Et c'est elles qui nous ont ouvert les portes pour aller parler aux patients et à leurs familles,
04:17qui ont été vraiment d'une aide infiniment précieuse et la plus pertinente finalement pour développer cet outil.
04:24Donc on est arrivé avec une idée et puis on leur a soumis.
04:29Et puis on est revenu avec un prototype qui tenait avec du scotch et de la ficelle.
04:32Et puis on est revenu avec un prototype avec 20 capteurs dessus qui étaient énormes.
04:36Et puis, de fil en aiguille, on est revenu avec cette paire de lunettes connectées qu'on a là aujourd'hui.
04:42Elles ont un prix, ces lunettes ? C'est beaucoup moins cher que ce que vous nous avez annoncé tout à l'heure.
04:46C'est beaucoup moins cher, heureusement. Et puis il y a certaines choses sur lesquelles on a de la chance en France.
04:51Aujourd'hui, ces lunettes, elles sont proposées à 2500 euros.
04:54Et pour les personnes qui ont moins de 60 ans, on a la possibilité d'être pris en charge par la MDPH,
05:00c'est la maison départementale des personnes handicapées,
05:03qui prend en charge 75% de ce dispositif pour les personnes qui sont entièrement paralysées.
05:08Extraordinaire. Autour de la table, Jean-François Canterot, président Proteor.
05:12Ça vous inspire quoi, Wise ?
05:14C'est un très beau, un très joli travail, un très joli développement.
05:19Et qui part souvent d'une idée simple, mais il faut beaucoup de volonté et de persévérance pour arriver au bout.
05:27Parce qu'entre l'idée, qui est toujours très bonne, et d'y arriver, c'est bravo.
05:31En plus, elles sont conçues en France, essentiellement.
05:33Tout a été conçu en France, et puis nous aussi on produit localement,
05:38mais à notre échelle, on produit entre la France et la Belgique, et ça nous est très cher dans la démarche.
05:43Flore, vous êtes la coach de ce soir, je rappelle que vous êtes la déléguée générale de Ouila.
05:47Coacher des entreprises, c'est votre quotidien.
05:49Vous en avez pensé quoi du pitch ?
05:52Moi je trouve ça juste incroyable.
05:54Le projet, c'est un projet à impact social qui est énorme,
05:58et quand vous pitchez, ça s'entend, ça se sent, on sait pourquoi on se lève le matin.
06:03Je trouve que ce qui est très intéressant aussi dans votre démarche,
06:06c'est que vous vous êtes appuyé sur des retours utilisateurs, utilisatrices.
06:09On le voit, je le vois encore au quotidien, des personnes qui partent d'un besoin personnel,
06:14développent un produit parfait pour elles,
06:16et en fait ne se confrontent pas dès le début au marché,
06:18donc vous avez fait l'effet totalement inverse,
06:20et donc c'est bien évidemment très positif.
06:23C'est un produit technologique où il y a de la recherche et du développement.
06:26Bien sûr il y a des inconvénients, des enjeux de production, d'industrialisation,
06:31mais juste c'est bluffant d'avoir réussi à diviser par dix le coup.
06:35Merci beaucoup.
06:36C'est très bien. Benjamin ?
06:38Est-ce que du coup je peux les essayer pour rappeler mon prénom,
06:41et ça va s'afficher sur l'écran, c'est ça ?
06:43Alors en réalité comme je te disais, c'est une manette,
06:47c'est associé à une tablette.
06:49Alors aujourd'hui les lunettes elles sont calibrées sur mon visage,
06:51il faudrait que je les recalibre sur votre visage.
06:53D'accord, elles sont calibrées par visage.
06:55C'est entièrement personnalisé, bien sûr,
06:57un petit peu comme les prothèses et les orthèses dont on parlait tout à l'heure.
07:00Évidemment on n'a pas tous la même morphologie,
07:03et puis les personnes qu'on équipe n'ont pas tout à fait le même niveau de paralysie au niveau du visage,
07:08donc forcément à la première utilisation il faut qu'on calibre.
07:12Je peux peut-être en même temps que je réponds aux questions,
07:16essayer une petite manip, j'avais préparé une petite surprise pour l'antenne,
07:20mais le temps que ça se connecte, Flore, ça peut continuer.
07:24Je vais m'adresser à Flore.
07:26Flore, Impact Social, projet canon,
07:29elle a des partenaires médicaux.
07:31Oui, des partenaires médicaux, vous travaillez avec les hôpitaux,
07:34donc ça permet d'ancrer aussi la légitimité, la crédibilité du projet.
07:37Je crois que vous êtes en levée de fonds pour accélérer la croissance.
07:40En ce moment même.
07:42J'avais préparé une petite phrase, j'espère qu'on va l'entendre au micro.
07:47Il faut le rapprocher du micro.
07:49Bonjour à tous les auditeurs d'Europe 1.
07:52Et voilà.
07:53Incroyable.
07:54Tout ça avec les yeux.
07:55Et tout ça avec les yeux.
07:56Tout ça avec les yeux.
07:57Alors évidemment je l'ai mis en mode facile,
07:59mais concrètement j'ai cette petite interface avec des lignes qui bougent à l'écran
08:05et que je vais pouvoir contrôler en un clin d'œil,
08:08et c'est ce qui me permet de cliquer derrière.
08:10Mais comment ?
08:11Donc c'est la manette qui voit avec le clin d'œil ce que vous voulez dire ?
08:16Exactement.
08:17Alors en fait j'avais préparé la phrase au départ,
08:20mais vous avez cette petite ligne rouge qui se promène à l'écran.
08:23Oui, il y a une ligne rouge qui se promène sur le clavier de la tablette.
08:26Exactement.
08:27Et ensuite je vais pouvoir faire vocaliser tout ça.
08:30Et si je complexifie un petit peu,
08:32on va aussi pouvoir simuler la possibilité de swiper,
08:35de scroller, de zoomer, de faire des captures d'écran, etc.
08:37Donc ça veut dire que ça change la vie des patients, ça ?
08:40Pour certaines personnes.
08:41C'est vrai que nous aussi on a de très belles histoires.
08:43Par exemple ?
08:44Alors j'ai encore personne qui est allée au Kilimanjaro,
08:46mais pareil, je pense que moi la plus belle partie de mon métier,
08:50c'est les gens qui m'envoient des messages pour me dire ce qu'ils arrivent à faire avec les lunettes.
08:54Et j'ai notamment un utilisateur qui me dit que ça lui a très bien servi
08:58pendant son voyage dans les capitales scandinaves.
09:01Donc voilà, puis lui aussi il fait plein de jolies choses.
09:04Et il attend de quoi ?
09:05Alors lui il attend de la maladie de Charcot,
09:07donc il est complètement paralysé.
09:09Et les lunettes elles lui servent surtout quand il est à l'extérieur
09:12et il arrive à faire des choses qui pour nous nous paraissent triviales,
09:16mais qui finalement ont tellement de sens dans sa vie à lui.
09:21Par exemple, il est allé chercher son fils tout seul à l'école
09:25parce que grâce à ses lunettes il pouvait contrôler son téléphone
09:28et demander aux personnes autour de lui de l'aider.
09:31Et donc voilà, il retrouve de l'autonomie dans son quotidien.
09:34Une forme d'autonomie géniale.
09:35Il peut à nouveau communiquer surtout.
09:37Exactement.
09:38Il sort de l'isolement.
09:39Vous avez des besoins, c'est aussi pour ça que vous êtes parmi nous,
09:42Sarah Mougarbel, ce soir présidente de YSWYQS.
09:46Parmi les besoins c'est les fonds, c'est ce que vous disiez Flore.
09:51Recrutement aussi ?
09:53Oui, en fait c'est un petit peu pour ça qu'on lève des fonds.
09:56On est fière jusqu'à présent d'avoir levé 700 000 euros en non-dilutif.
10:01Bravo.
10:04Pour rappeler aux auditeurs, non-dilutif, Flore.
10:06Donc on ne lâche pas une partie de son capital à des investisseurs,
10:09et donc j'imagine que ce sont des subventions, des prêts,
10:12des prêts d'honneur à la personne,
10:14ce qui permet de garder un contrôle,
10:16sans avoir le côté négatif dedans,
10:18mais le contrôle de sa start-up au début.
10:20Exactement.
10:21Et puis on a fait aussi beaucoup de concours et d'appels à projets
10:23où on a été très soutenus.
10:25Et honnêtement, sur des projets où on parle de hardware,
10:28de technologies physiques,
10:30il y a un besoin énorme de fonds,
10:33et donc on voulait absolument arriver jusqu'à la commercialisation
10:36avant de passer par des investisseurs privés.
10:39Donc maintenant on y est,
10:41et cette levée de fonds va nous permettre notamment
10:43de recruter des personnes,
10:45et surtout de développer des technologies
10:47qui vont nous permettre de passer à l'échelle,
10:49puisqu'aujourd'hui on a équipé des personnes partout en France,
10:53et quelques personnes ponctuellement à l'étranger.
10:56Mais voilà, on a encore pas mal de choses sur lesquelles on travaille.
10:59Il y a plein de choses à faire, notamment pour les fauteuils roulants, c'est ça ?
11:02Oui, entre autres, on arrive déjà à piloter quelques petites choses
11:05sur le fauteuil électrique, alors ça fait toujours rire les gens.
11:08On arrive à avancer dans toutes les directions,
11:10à faire pivoter le fauteuil, à modifier l'assise,
11:12et on n'arrive pas encore à contrôler la vitesse et la distance,
11:15mais on y travaille, donc voilà, ça arrive.
11:18Europe 1, le réseau, la France bouge.
11:20Flore Agnel avec nous ce soir, déléguée générale de Ouilla,
11:23qui est un incubateur pour les femmes qui se lancent dans l'entreprenariat.
11:26La priorité c'est de lever des fonds pour Sarah.
11:29Tout à fait, c'est ce que Sarah nous a dit tout à l'heure.
11:32Moi j'avais la première question qui m'a brûlé les lèvres,
11:35c'est aujourd'hui vous recherchez combien pour accélérer la croissance de Wise ?
11:38Alors aujourd'hui on a besoin au minimum de 400 000 euros.
11:42Ça paraît peu.
11:44Non mais c'est vrai, j'ai besoin de 100 millions d'euros et la 400 000.
11:48J'aurais rajouté un zéro.
11:50Oui, oui, oui, alors forcément avec un autre zéro,
11:53il y a beaucoup de choses, enfin on saurait comment les dépenser, c'est sûr,
11:56mais c'est la toute première levée de fonds,
11:59et la commercialisation date de janvier,
12:02donc en fait on se donne un petit peu 2024
12:05pour atteindre tout ce qu'on appelle les KPI,
12:08enfin tous nos objectifs finalement,
12:10exploser les scores et après refaire une levée
12:13dans laquelle on lève dans de meilleures conditions.
12:15Super, ce qui paraît très logique dans l'histoire d'une startup.
12:18C'est possible.
12:20C'est tout à fait possible, ça permet de faire,
12:22c'est exactement ce que Sarah vient d'expliquer,
12:24une première levée de fonds qui permet d'atteindre certains objectifs
12:27qui vont permettre d'améliorer les chiffres de la startup
12:30et de pouvoir aller chercher plus de fonds derrière
12:32avec des métrics qui seront meilleurs qu'à date.
12:35Sur le côté communication et visibilité,
12:39là tout au long de l'émission c'est vrai qu'on parle beaucoup
12:41d'émotions, de ressentis, d'histoires.
12:43Moi ce qui m'a marquée quand j'ai épluché votre site internet
12:46et la communication accessible au grand public,
12:49c'est je trouve qu'on manque de belles histoires,
12:52du développement technique du produit,
12:55on a envie de poser plein de questions à l'équipe derrière
12:58et moi je suis restée un peu sur ma faim,
13:00sur justement comment est-ce que vous développez le produit,
13:03quelles sont les différentes étapes,
13:05les belles histoires justement de patients
13:08que vous avez pu accompagner avec les lunettes.
13:10Est-ce que ça fait partie de vos objectifs
13:12de communiquer plus au grand public ?
13:14Oui, complètement.
13:15Alors vous avez pile mis le doigt sur ma plus grande difficulté,
13:19je suis quelqu'un qui,
13:21alors je disais tout à l'heure de très extravertie,
13:23mais finalement qui est très caché sur les réseaux sociaux,
13:25j'ai même pas Instagram par exemple.
13:27Et du coup c'est vrai que la communication,
13:30j'ai tendance à me dire moi je me concentre
13:32sur le développement du produit,
13:33c'est ce qui est le plus important.
13:34Non mais là c'est indispensable,
13:36il faut se faire violence.
13:37Il peut se faire violence et puis merci d'ailleurs
13:39de nous accorder cette visibilité,
13:42ça me fait violence dans le bon sens du terme.
13:45Et là, alors petit teaser,
13:48mais on est en train de travailler sur une mini-série
13:51avec certains de nos utilisateurs
13:53parce que c'est vrai qu'on a tellement de belles histoires.
13:55Ah bah c'est très bien,
13:56donc ça va dans le bon sens.
13:58Donc on va sortir des petits épisodes sur,
14:01alors pas tous les utilisateurs
14:03parce qu'on respecte leur vie privée aussi,
14:05mais sur certains qui arrivent à faire de très belles choses
14:07avec notre technologie.
14:08Formidable, formidable.
14:10Flore, il y a aussi quelque chose,
14:11je le sais vous, qui vous tient particulièrement à cœur,
14:13c'est l'international.
14:14C'est de se tourner au-delà de nos frontières
14:17et ça il y a un enjeu
14:18parce que c'est universel ces lunettes.
14:20Exactement, finalement il n'y a pas de frontières,
14:23tout de suite vous pourriez aller voir.
14:24Vous l'avez amorcé tout à l'heure aussi dans les échanges,
14:27est-ce que vous avez prévu de partir à l'international ?
14:30Est-ce que c'est l'Europe ?
14:31Est-ce que c'est les Etats-Unis par exemple ?
14:33Est-ce que vous avez déjà envisagé ces réflexions ?
14:36C'est une super question
14:38et merci de la soulever.
14:40En fait, nous depuis le départ,
14:42on a pensé international.
14:44C'est un peu mon côté international aussi.
14:47En fait, les lunettes, tout simplement,
14:50vu qu'elles permettent de contrôler n'importe quel appareil,
14:53on ne dépend pas de la langue de l'appareil.
14:54Donc si l'appareil est en allemand,
14:56ça fonctionne en allemand.
14:57Si c'est en arabe, ça fonctionne en arabe.
14:59Et c'est très bien comme ça.
15:00Et donc en fait aujourd'hui,
15:01évidemment la très grande majorité de nos utilisateurs
15:04est en France.
15:05On est très fiers d'avoir un utilisateur à Pékin,
15:08deux au Liban et puis une en Belgique.
15:11Et du coup, c'est dans nos plans effectivement
15:15de passer à l'échelle,
15:16et notamment à l'échelle internationale.
15:19Après, c'est vrai qu'on a une toute petite équipe
15:22et que du coup, il faut...
15:24Sarah, pourquoi vous dites que...
15:25Excusez-moi, je vous interromps.
15:26Pourquoi vous dites que c'est votre côté international ?
15:28Vous avez...
15:31C'est... alors...
15:32En fait, j'ai la chance d'avoir été élevée
15:36dans un contexte multilingue à la maison.
15:40Donc vous parlez quoi comme langue ?
15:42Alors, je parle six langues couramment.
15:45Ah bah fallait nous le dire !
15:46Six !
15:47Vous parlez quoi ?
15:48Voilà, donc à la maison,
15:50grâce à mes parents qui sont libanais,
15:52on parle arabe, français et anglais.
15:56On mélange tout déjà.
15:58Et puis, j'ai eu la bonne idée
16:00d'apprendre le japonais dès la sixième,
16:03et puis l'espagnol et puis l'italien
16:05quand j'avais rien à faire pendant le Covid.
16:07Voilà.
16:08T'es belle !
16:09Faut le dire, ça aussi faut le mettre en avant
16:11parce qu'il y a un lien avec les lunettes.
16:13Il y a tout à fait un lien avec les lunettes.
16:15C'est vrai que pour moi, les langues,
16:16c'est aussi évidemment une manière de communiquer,
16:19mais aussi une manière de se comprendre.
16:20Et du coup, c'est vrai que depuis que je suis toute petite,
16:23j'ai un peu ce réflexe de se tourner vers l'extérieur.
16:26Évidemment.
16:27Et bien sûr, on a beaucoup de chance en France
16:30d'être tournée vers l'international,
16:31mais aussi parfois, ça fait du bien de dépasser les frontières.
16:34En tout cas, bravo pour tout ce que vous avez fait jusqu'à aujourd'hui.
16:36Il y a de très très belles années à venir pour Wise.