Pour Jean-Philippe Tanguy, "l'urgence, c'est la situation agricole"
Jean-Philippe Tanguy, député RN de la Somme, était l’invité de BFM Politique de ce dimanche 8 septembre.
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00:00L'urgence, par exemple, c'est la situation agricole. Nous avons dans cette rentrée de très mauvaises récoltes sur le blé,
00:08sur d'autres récoltes. Le colza, parfois ça va, parfois ça va pas. Il y a un double problème, c'est la quantité
00:14de céréales qui est récoltée par nos agriculteurs, mais c'est aussi leur qualité, ce qui fait qu'une part considérable
00:19du blé, par exemple, pourrait ne pas être qualifiée pour l'alimentation humaine, ce qui ferait des baisses de revenus considérables.
00:24Or, dans le reste du monde, les récoltes sont plutôt bonnes, ce qui fait que les cours mondiaux
00:29des céréales vont rester à un niveau assez bas, et que les agriculteurs ne pourront pas
00:33récupérer par le prix ce qu'ils ne pourront pas faire par les quantités. Donc là, il y a une urgence à revoir totalement
00:38cette loi d'orientation agricole, qui est une loi très faible, qu'on n'avait pas soutenue.
00:41Toutes ces mesures concrètes, par exemple, passent avant une mesure plus politique, comme la proportionnelle.
00:46C'est pas l'urgence, à vous le concéder.
00:48Il est évident, par exemple, que la situation des agriculteurs, des paysans français,
00:51ou, d'une manière générale, des salariés français,
00:54passent avant la proportionnelle.
00:56Mais l'un n'empêche pas l'autre, vous savez.
00:58Nous avons le temps de voir plusieurs textes.
01:00À l'Assemblée nationale, nous avons huit commissions permanentes
01:02qui peuvent travailler parallèlement,
01:04puis des commissions extraordinaires.
01:06Mais par exemple, si on nous faisait travailler
01:08sur une loi sur la fin de vie, que moi, je voulais voter,
01:10donc c'est pas une opposition personnelle,
01:12avant le problème des agriculteurs,
01:14avant le pouvoir d'achat des Français,
01:16avant des lois sur l'immigration, on serait totalement en décalage
01:18avec les priorités.
01:20Est-ce que vous souhaitez, Michel Barnier, de la reprendre ?
01:22C'est une volonté des Français de légiférer,
01:24donc il n'y a pas de raison de s'opposer à ce que cette loi revienne un jour
01:26sur le bureau du Parlement.
01:28Mais ce n'est pas la priorité au quotidien des Français.
01:30Moi, je n'ai, même si c'est à tous beaucoup de familles,
01:32et beaucoup de soignants dans notre pays,
01:34par exemple à l'hôpital, on l'a bien vu hier avec la visite de M. Barnier,
01:36ce que les soignants ont demandé à M. Barnier,
01:38c'est des moyens humains, des moyens matériels,
01:40une meilleure organisation,
01:42avant la loi sur la fin de vie.
01:44Effectivement, il y a beaucoup d'urgence dans notre pays.
01:46J'espère qu'il choisira les bonnes.