« Nous allons davantage agir que parler » : les premiers mots de Michel Barnier, le nouveau 1er ministre

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Plus de 50 jours après la démission de Gabriel Attal, la recherche d'un nouveau Premier ministre a trouvé son dénouement ce jeudi. Emmanuel Macron a finalement demandé à Michel Barnier de « constituer un gouvernement de rassemblement ». Voici ses premiers mots.

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Transcript
00:00Nous sommes dans un moment grave, Gabriel Attal l'a dit d'ailleurs à son tour tout à l'heure.
00:07J'aborde cette période, cette nouvelle page qui s'ouvre,
00:13cette nouvelle page avec beaucoup d'humilité.
00:16Il s'agira de répondre autant que nous le pourrons aux défis, aux colères, vous l'avez évoqué,
00:36aux souffrances, aux sentiments d'abandon, d'injustice qui traversent beaucoup trop nos villes, nos quartiers et nos campagnes.
00:49Je pense, mesdames et messieurs, à l'accès aux services publics.
00:54Et l'école restera bien la priorité du gouvernement, l'école de la République.
01:00Je pense à la sécurité au quotidien.
01:03Je pense aussi à la maîtrise de l'immigration.
01:08Je pense évidemment au travail et au niveau de vie des Français.
01:14Qu'est-ce qu'on attend d'un Premier ministre ? Je le dis avec humilité.
01:20Mais je pense qu'on attend de lui qu'il dise la vérité, même si cette vérité est difficile.
01:28La vérité d'abord sur la dette financière et sur la dette écologique, qui pèse aujourd'hui lourdement déjà sur les épaules de nos enfants.
01:42On attend qu'il dise la vérité sur l'influence ou la manière d'augmenter encore l'influence de notre pays en Europe.
01:53On attend qu'il dise la vérité sur le rôle vital que tiennent et que jouent, dans tous nos territoires métropolitains et outre-mer,
02:03les acteurs du monde de l'économie, des grandes entreprises industrielles.
02:09J'en ai connu beaucoup dans ma région, comme des entreprises plus petites ou de l'artisanat,
02:16des entreprises du monde agricole et de la pêche aussi, dont j'ai eu l'honneur d'être le ministre il y a quelques années, pas loin d'ici.
02:29Il faudra dire la vérité, et je dirai la vérité.
02:34Il faudra sans doute aussi de la persévérance pour continuer un certain nombre d'actions engagées sous l'autorité du président de la République
02:43pour l'emploi, notamment industriel, et l'attractivité de la France, et puis la persévérance aussi pour la défense de nos intérêts en Europe.
02:54Mais, mesdames et messieurs, il y aura aussi dans cette nouvelle page des changements et des ruptures.
03:04Il faudra enfin beaucoup d'écoute, beaucoup de respect, d'abord du respect entre le gouvernement et le Parlement,
03:16du respect à l'égard de toutes les forces politiques, je dis bien toutes les forces politiques qui y sont représentées,
03:23et je vais m'y atteler dès ce soir, du respect aussi vis-à-vis des partenaires sociaux, des partenaires économiques,
03:32et puis vis-à-vis des élus locaux qui font partie de ce tissu républicain qui est à notre honneur et à leur honneur sur le terrain.
03:43Je n'oublie pas, mesdames et messieurs, je n'ai jamais oublié tout ce que j'ai appris sur le terrain dans mon département de la Savoie.
03:54À coup sûr, nous devons et nous allons davantage agir que parler pour trouver partout les solutions qui marchent.
04:09Et le gouvernement n'aura pas la prétention de croire que la science infuse vient seulement de lui.
04:17J'ai appris dans ma longue vie publique que les bonnes idées venaient de partout, d'ailleurs,
04:23souvent des gens les plus modestes ou les plus simples, quand on prend le soin de les écouter.
04:29Et j'ai bien des exemples en tête de progrès, petits ou grands, qui ont été accomplis grâce à des idées,
04:37de bonnes idées, de bonnes solutions apportées par les gens d'en bas qu'il faut respecter.
04:45Trouver des solutions qui marchent avec toutes celles et tous ceux qui, de bonne volonté, voudront résoudre les difficultés nombreuses et profondes du pays.
04:57C'est une question de bon sens. C'est une question aussi qui touche à ce que j'appelle l'intérêt général ou le bien commun de notre pays.
05:05Mesdames et messieurs, ce soir, moment de commencer à écrire cette nouvelle page avec tous ceux qui le voudront.
05:14Avec votre appui et votre expertise aussi, dont j'ai besoin, je pense aux Français de métropole, aux Français de l'outre-mer, aux Français de l'étranger,
05:27qui, quel qu'ait été leur vote ou quelle que soit leur sensibilité aujourd'hui, ont un besoin et expriment un besoin de respect, d'unité et d'apaisement.
05:42Je ferai tout pour être à la hauteur de leur attente et de leur espérance. Voilà. Je vous remercie beaucoup. Au travail.
06:12Sous-titrage Société Radio-Canada

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