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Les 4 vérités - Mathilde Panot
Télématin
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02/09/2024
Guillaume Daret reçoit dans Télématin Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale, députée (LFI-NFP) du Val de Marne.
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00:00
Bienvenue dans les 4V, Mathilde Panot, merci d'être avec nous ici ce matin devant l'Arc de Triomphe.
00:10
Alors, on commence avec la photo de celui qui sera peut-être l'homme du jour,
00:15
Bernard Cazeneuve, ancien Premier ministre de François Hollande,
00:19
qui sera reçu dans tout juste une heure au Palais de l'Elysée par Emmanuel Macron.
00:23
Son nom circule parmi les favoris pour occuper à nouveau l'hôtel Matignon.
00:28
Pourquoi rejeter, avant même qu'il se soit exprimé, finalement le fait qu'il puisse devenir le futur Premier ministre ?
00:35
Eh bien tout simplement par loyauté pour les électeurs et les électrices du Nouveau Front Populaire.
00:40
Monsieur Cazeneuve n'a pas participé au Nouveau Front Populaire, il est opposé au programme du Nouveau Front Populaire.
00:46
Et vous n'avez qu'à voir ce que ont dit vos collègues et révélé vos collègues de l'Humanité,
00:50
qui expliquent que si Emmanuel Macron n'a pas nommé Lucie Castex qui reste notre candidate pour Matignon,
00:56
c'est parce qu'il ne voulait pas qu'elle fasse le SMIC à 1600 euros, qu'elle abroge la réforme de la retraite à 64 ans,
01:02
ou encore, motion spéciale pour aujourd'hui, qu'elle fasse l'école réellement gratuite.
01:07
Donc c'est un problème de programme. Monsieur Cazeneuve ne portera pas notre programme.
01:11
Et je vous le réannonce ici, nous censurons tout autre gouvernement qui ne serait pas mené par Lucie Castex.
01:18
Bernard Cazeneuve aurait confié pendant l'été, en échangeant avec ses proches,
01:21
qu'il souhaiterait suspendre la réforme des retraites jusqu'à la prochaine élection présidentielle.
01:27
S'il met cette proposition sur la table, est-ce que vous lui donnez sa chance ?
01:31
Mais non, je ne lui donne pas sa chance. Et d'ailleurs, nous savons déjà ce que fait M. Cazeneuve,
01:35
qui a d'ailleurs gouverné avec M. Macron. Qu'a fait M. Cazeneuve ?
01:39
Il a notamment été là lorsqu'il y a eu la mort de Rémy Fresse,
01:43
lorsqu'il y a eu la répression au moment des mouvements sociaux contre la loi travail,
01:48
lorsqu'il y a eu la création du CICE, vous savez, le Crédit d'Impôt Compétitivité Emploi,
01:54
qui a donné 20 milliards d'argent public aux grandes entreprises sans aucune contrepartie.
01:59
Donc, M. Cazeneuve appartient à l'ancien monde du hollandisme,
02:02
dont nous voulons, nous, avec le Nouveau Front Populaire, tourner la page.
02:06
Mais si très concrètement, il mettait ces propositions sur la table,
02:09
s'il reprenait certaines propositions de votre programme, pourquoi ne pas discuter avec lui ?
02:14
Mais parce que le Nouveau Front Populaire a gagné.
02:17
Il s'agit de respecter la souveraineté et la volonté populaire qui s'est exprimée massivement.
02:23
Vous avez un tiers des députés de l'Assemblée nationale.
02:25
Oui, nous avons une majorité relative, comme les macronistes avaient une majorité relative à l'époque.
02:29
Et donc, nous, nous voulons que ce pourquoi les Français et les Françaises ont porté leur voix haut et fort,
02:35
c'est-à-dire vouloir une rupture, notamment avec la politique qui est menée par Emmanuel Macron, puisse se faire.
02:41
Et je crois que M. Cazeneuve est celui qui continuera une politique macroniste.
02:45
Mais est-ce qu'un tiers de l'Assemblée nationale, ça veut dire appliquer 100% de votre programme ?
02:50
Non, vous savez ce qui se passe habituellement.
02:53
Vous avez un gouvernement qui arrive devant les assemblées, devant le Parlement, qui propose des textes.
02:58
Et ensuite, à partir de ces textes-là, il y a des débats démocratiques, des débats parlementaires,
03:03
qui amènent parfois à faire des compromis sur des choses.
03:06
Mais la base de ce que nous proposons, c'est le programme et tout le programme.
03:10
Je vous assure que sur beaucoup de sujets, nous aurions des majorités.
03:13
Nous, nous sommes toujours pour abroger la réforme de la retraite.
03:16
Alors, dans ce nouveau Front populaire, il y a les socialistes également.
03:18
Est-ce que vous ne craignez pas que certains de vos collègues du Parti socialiste
03:22
puissent être séduits par cette hypothèse de Bernard Cazeneuve à Matignon
03:26
et pas forcément vous suivre dans l'hypothèse où vous proposeriez une motion de censure
03:30
si Bernard Cazeneuve était à la tête d'un gouvernement ?
03:32
Je crois que les quatre formations du nouveau Front populaire sont alignées pour dire
03:36
que nous censurions tout autre gouvernement que celui de Madame Lucie Castez.
03:40
Et donc, j'ai entendu par la voix d'Olivier Faure, qui est à la direction du Parti socialiste,
03:46
qu'il n'aurait le soutien des socialistes, en disant cela à Monsieur Macron,
03:50
qu'il n'aurait le soutien des socialistes qu'avec un gouvernement de la candidature de Lucie Castez elle-même.
03:55
Alors Emmanuel Macron ne recevra pas que Bernard Cazeneuve aujourd'hui.
03:58
Il recevra les anciens présidents, justement François Hollande, Nicolas Sarkozy,
04:02
mais également Xavier Bertrand.
04:04
Xavier Bertrand, ça change quelque chose à vos yeux ?
04:07
Non, vous pourriez me dire les Power Rangers, je vous dirais aussi que nous ferions de la censure.
04:12
Je vais vous dire, c'est Emmanuel Macron qui a décidé de faire une dissolution juste avant les Jeux olympiques
04:18
et qui maintenant nous explique qu'il faudrait faire une trêve pour les Jeux olympiques,
04:21
une trêve pendant la rentrée scolaire, une trêve pendant les Jeux paralympiques
04:25
et qui refuse depuis maintenant 48 jours d'un gouvernement démissionnaire,
04:29
ce qui est le record de la cinquième mais aussi de la quatrième République,
04:33
de reconnaître le résultat des urnes.
04:35
Donc je le dis maintenant, ça suffit.
04:37
Vous voyez que le président de la République reçoit aujourd'hui l'ancien monde,
04:40
on pourrait dire comme cela.
04:42
Eh bien nous, nous sommes républicains, nous sommes démocrates
04:45
et nous demandons à ceux qu'on respecte le résultat des urnes
04:47
et c'est pourquoi nous manifesterons ce samedi
04:50
et j'invite toutes celles et ceux qui veulent défendre la démocratie,
04:53
qui veulent défendre la République à se joindre aux organisations de jeunesse,
04:56
au planning familial, à ATTAC et à beaucoup d'organisations politiques.
05:00
Parmi vos ripostes politiques à Emmanuel Macron,
05:02
il y a cette mobilisation du week-end prochain,
05:04
il y a aussi cette procédure de destitution que vous avez annoncé avoir lancée
05:09
en déposant justement et en envoyant à vos collègues députés
05:12
cette volonté de destituer le chef de l'État.
05:15
Il faut qu'il y ait des signatures.
05:16
Pourquoi vous obstinez là ?
05:17
Non, alors que quand on regarde, ça n'a aucune chance d'être adopté
05:20
puisque l'un des éléments, c'est qu'il faudrait qu'il y ait les deux tiers
05:23
de l'Assemblée nationale qui, au final, adoptent cette volonté de destitution.
05:28
Et vous remarquerez que les macronistes représentent moins d'un tiers
05:31
des députés aujourd'hui de l'hémicycle.
05:33
Oui, mais par exemple, les écologistes, les socialistes ont dit
05:36
que ce n'était pas leur priorité alors que ce sont vos alliés.
05:38
Eh bien, vous avez peut-être vu que lorsque nous avons fait cette proposition
05:42
dans l'été en avertissant à Emmanuel Macron que s'il ne respectait pas
05:45
le résultat des urnes, alors nous enclencherions cette procédure de destitution
05:49
pour manque ou manque grave au devoir du chef de l'État
05:52
puisqu'il doit, selon l'article 8, nommer et non choisir le Premier ministre
05:57
et respecter le résultat des élections qu'il a lui-même demandées.
06:02
Donc, pourquoi est-ce que nous faisons cela ?
06:04
D'abord, parce que nous voulons que le chef de l'État respecte la volonté populaire.
06:08
En République, ce n'est pas le monarque qui est souverain,
06:11
mais bien le peuple qui est souverain.
06:13
Ça, c'est la première chose.
06:14
La deuxième chose, c'est que nous voulons rappeler,
06:16
et c'est pour ça que je l'ai envoyé aux différents parlementaires,
06:18
qu'il y a, en quelque sorte, une indépendance du Parlement
06:21
vis-à-vis du pouvoir exécutif,
06:23
mais aussi, singulièrement, du président de la République.
06:26
Donc, nous lançons cette procédure,
06:28
et je le dis à nos partenaires du Nouveau Front Populaire,
06:31
s'ils laissent passer, au moins pour le bureau en voûtant pour,
06:34
au moins en commission des lois,
06:36
cela nous permettra d'avoir un débat dans l'hémicycle,
06:39
et je crois que c'est sain d'avoir ce débat-là.
06:41
49% des Français interrogés disent qu'ils sont favorables à la destitution,
06:45
et nous avons lancé, avant-hier, il y a moins de 48 heures,
06:48
une pétition qui a déjà 150 000 signatures,
06:51
que tout le monde peut signer sur macron-destitution.fr.
06:55
Mathilde Pannot, les affaires courantes sont gérées par le gouvernement démissionnaire.
06:59
Il y a 12 millions d'élèves, dont certains nous regardent peut-être
07:01
avant de partir au collège, au lycée ou à l'école,
07:04
qui font leur rentrée aujourd'hui.
07:06
Le gouvernement assure que la rentrée est gérée,
07:08
et que, gouvernement démissionnaire ou pas, la rentrée va bien se passer.
07:11
Eh bien, malheureusement, non, la rentrée n'est pas gérée.
07:13
Alors déjà, je voudrais souhaiter évidemment une bonne rentrée aux 12 millions d'élèves,
07:16
vous en parlez, aux professeurs, mais aussi aux personnels de l'éducation,
07:19
parce que les syndicats, notamment des enseignants,
07:22
expliquent qu'il n'y aura pas un professeur devant chaque classe,
07:25
ce qui est quand même d'une indignité absolue
07:27
pour la septième puissance économique au monde.
07:29
Et je veux avoir une pensée particulière,
07:31
puisque nous sommes dans les Jeux paralympiques,
07:33
vous parliez tout à l'heure de l'UNAPI,
07:35
qui dénonce depuis des années le fait que des milliers d'enfants
07:39
en situation de handicap se retrouvent sans solution de scolarisation,
07:42
puisqu'il n'y a pas d'accompagnants d'élèves en situation de handicap.
07:45
Et je le dis, dans notre programme,
07:47
il y a la titularisation des accompagnants d'élèves en situation de handicap
07:51
pour qu'enfin elles aient une vraie formation, un vrai salaire,
07:54
et qu'elles puissent exercer dignement ce métier indispensable
07:57
pour des milliers d'enfants de ce pays.
07:59
L'UNAPI disait en 2023 qu'il y avait 23% des enfants en situation de handicap
08:05
qui se retrouvaient sans solution de scolarisation,
08:08
ce qui est, je crois, une indignité totale pour notre pays.
08:11
Merci beaucoup Mathilde Panot d'être venue dans les 4V ce matin.
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