LA BANDE PREND LE POUVOIR - "Dougie", l'atout de Kamala Harris

  • il y a 2 mois
Plus de 200 républicains, collaborateurs de président ou de sénateurs ont appelé dans une lettre ouverte à voter Kamala Harris, lundi 26 août.

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Transcription
00:00La direction des Etats-Unis, Kamala Harris qui donnera sa première interview télévisée ce soir à 21h, heure locale, c'est quoi, 3h du matin, heure française.
00:10La campagne qui rentre quand même dans une nouvelle dimension, il va y avoir le débat qui est prévu le 10 septembre.
00:18Ça on a hâte de le voir avec Donald Trump.
00:21Il y a encore des éléments qui restent encore à discuter, notamment est-ce que le micro sera ouvert ou non etc.
00:26Donc on n'est pas certain du fait qu'il va se tenir le 10 septembre.
00:29Mais a priori le 10 septembre, il y a eu cette convention d'investiture euphorique la semaine dernière à Chicago.
00:36Et il y a un moment qui vous a beaucoup plu, qui vous a interpellé en tout cas, c'est le mari de Kamala Harris qui se mouille.
00:42On va écouter donc son mari, Doug Emhoff, mari de Kamala Harris, qui a pris la parole. On l'écoute.
00:51Ma mère est la seule personne au monde qui pense que Kamala Harris est la chanceuse dans le couple.
00:58Kamala, je t'aime tellement. Je suis si fier de ta mobilisation pour nous tous.
01:06Mais c'est sa vraie nature, n'importe où on a besoin d'elle, pour n'importe quelle cause.
01:11Kamala est à la hauteur de la situation.
01:16Elle l'a fait pour nous, dans notre famille.
01:18Et maintenant que le pays a besoin d'elle, elle nous montre ce que nous, nous savions déjà.
01:24Qu'elle est prête à diriger.
01:29Perico disait, il n'y a que les Américains pour faire ça. Mais c'est beau en même temps.
01:33C'est très américain. C'est très américain. Effectivement, c'est un des moments de la convention démocrate qui s'est terminé ce jeudi.
01:40Il a raconté la manière dont il a rencontré Kamala Harris lors d'un blind date.
01:46Qu'il a rappelé le lendemain, très tôt, à 8h30 du matin, ce qui ne se faisait absolument pas.
01:50C'est très particulier parce que le problème de Kamala Harris, c'est que même si elle est extrêmement populaire aujourd'hui,
01:57on ne la connaît pas comme être humain.
01:59Et aux Etats-Unis, c'est extrêmement important qu'on puisse identifier les qualités morales des individus qui se présentent à la présidentielle.
02:05Son mari a témoigné, sa belle-fille Ella, donc la fille de Dougamoff, a témoigné, a expliqué qu'à partir du moment où les deux enfants ont décidé de l'appeler Mamala,
02:14elle a été adoptée par la famille, sa sœur aussi a parlé de ses origines indiennes notamment, du fait qu'elles ont été élevées dans cette culture.
02:21C'est vraiment, pour nous, c'est très exotique, pour nous Français.
02:24Mais c'est intéressant parce que quand Kamala Harris a pris la parole lors de son discours de 50 minutes,
02:31on voit qu'elle était beaucoup moins à l'aise quand il s'agissait de parler d'éléments personnels.
02:34C'est-à-dire que quand il s'agissait de dire pourquoi elle était devenue procureure,
02:37notamment pour lutter contre les violences sexuelles et sexistes,
02:40elle était extrêmement crédible, mais pour parler d'elle, on sentait que c'était plus compliqué.
02:44Et je pense que ça va être un des éléments de sa campagne qui risque de lui porter préjudice,
02:49parce que même si elle est extrêmement sympathique, elle a déjà tous les atouts pour rentrer dans la pop culture,
02:54elle danse, elle rit, etc.
02:56Le côté humain a du mal à passer et c'est regrettable.
02:59En tout cas, au regard de ce que nous sommes Français, on n'aime pas forcément rentrer dans la vie des gens de cette manière-là.
03:03Mais aux États-Unis, c'est important et c'est quelque chose qui peut lui manquer.
03:08Mais c'est vrai que cette convention était incroyable de ce point de vue-là,
03:11parce que tout le monde est venu raconter la petite anecdote de l'enfance, du quotidien, etc.
03:16pour humaniser cette candidate à la présidentielle.
03:19Et c'est des choses qui vont jalonner la campagne, en tout cas ce qu'il en reste.
03:22Alors elle va gagner ?
03:23Et ça, c'est ce soir, les images qu'on voit.
03:24Elle va gagner ?
03:25On s'est mouillé sur 15-9, là.
03:26Je ne sais pas si elle va gagner.
03:28En tout cas, ce qui était certain, c'est que Joe Biden allait perdre.
03:32Elle a davantage de chance.
03:33Aujourd'hui, l'interview à CNN est enregistrée en géorgique,
03:36l'État du Sud, qui est extrêmement important pour Donald Trump.
03:38Elle a aussi, parce qu'on parle de l'interview,
03:40mais elle est avec celui qui est candidat à la vice-présidence, qui est Tim Walz,
03:43qui est son colistier, qui lui est l'incarnation de l'American Dad.
03:46Donc c'est le papa américain.
03:47Quand il a pris la parole, son fils en a pleuré d'émotion.
03:50C'est l'espèce d'homme du Midwest raisonnable, etc.
03:53Donc c'est un ticket qui est intéressant
03:55et qui a l'avantage de toucher une large frange des États-Unis.
03:58Le mot « liberté » touche énormément de gens.
04:01Elle peut toucher la génération Z,
04:03même si sur les questions relatives à la Palestine,
04:05elle a quand même perdu pas mal de points
04:07en ne permettant pas à des intervenants palestiniens-américains
04:11de prendre la parole lors de la convention.
04:13Mais elle a plus de chance, de manière certaine, que Joe Biden.
04:16Mais il y a beaucoup de choses qui vont se jouer dans le cadre de l'interview,
04:18parce qu'elle n'a pas pris la parole dans le cadre d'une interview.
04:20Les sondages sont assez serrés, quand même.
04:21C'est très serré.
04:22C'est très, très serré.
04:23Mais au-delà des sondages, éventuellement, qui ne sont encore pas très fiables,
04:27ce qui est intéressant, c'est de voir pour la première fois
04:30un couple.
04:32Parce que ce genre de situation va maintenant arriver de plus en plus.
04:37Alors, il y a eu des femmes qui, évidemment, ont eu des postes éminents.
04:41Mais quand on voit Angela Merkel,
04:43Joachim Sauer, il n'a pratiquement pas existé.
04:46Il était dans la cave et peut-être même en dessous de la cave.
04:50On ne l'a jamais vu pendant tout l'exercice de la chancelière.
04:57Et toujours, on s'est demandé, mais qu'est-ce que ça va donner un premier homme ?
05:01Puisqu'on a dit que c'était la première dame.
05:03Et ça va arriver.
05:05On aura peut-être, à la suite d'Emmanuel Macron, une présidente de la République.
05:09Quel va être ce statut ?
05:10Parce que toute cette classe politique a été construite sur des modèles masculins.
05:16Et je trouve que c'est très intéressant de voir ce qu'il fait, ce garçon.
05:20Parce que cette affaire-là, elle va nous être posée.
05:23Il va falloir trouver des nouveaux modes de fonctionnement.
05:27Moi, je regarde ça avec fascination.
05:29Et je trouve qu'il est vraiment très intelligent, très subtil, le mari.
05:36Justement, il y a pas mal de papiers qui disaient qu'il incarnait une forme de masculinité moderne.
05:41Qu'il ne se sentait pas menacé par sa femme.
05:43Et c'est intéressant qu'elle s'appelle Kamala Harris.
05:45Parce qu'à l'époque, Hillary Clinton s'appelait, dans les années 80,
05:48Hillary Rodham Clinton.
05:50Et quand elle a eu des envisagements politiques,
05:52on lui a recommandé d'enlever son nom de « jeune fille ».
05:55Parce que c'était considéré comme quelque chose d'un peu dur,
05:58de ne pas complètement endosser le nom de son mari.
06:01Donc on a Hillary Clinton, Michelle Obama.
06:03Et aujourd'hui, on a une Kamala Harris qui porte son nom.
06:05Et vraiment, sur la scène américaine, c'est très rare de voir une femme mariée
06:09porter son nom de naissance.
06:10Et je trouve que ça signe vraiment une nouvelle ère
06:13où les femmes ont une identité pleine et entière.
06:16Elle rebat les cartes, en tout cas.
06:19En tout cas, Trump a peur.
06:21Trump panique un petit peu.
06:22Il y a une source d'inquiétude aux Etats-Unis,
06:24c'est l'engagement des Etats-Unis en Ukraine.
06:27Elle a été d'ailleurs très prudente par rapport au reste du Parti libéral sur l'engagement.
06:31Elle va être obligée de se prononcer.
06:33Et je pense que Trump la coincera.
06:34Est-ce que vous remettez une dose d'engagement militaire et financier pour l'Ukraine ?
06:39Est-ce que vous prenez des distances, comme lui l'a dit ?
06:41C'est là où elle joue gros, où elle doit faire très attention.
06:44Elle ne peut pas se couper de son électorat de gauche
06:46qui souhaite un soutien pour l'Ukraine, mais les Etats-Unis.
06:48Aujourd'hui, la société américaine, visiblement, ne veut pas se relancer dans un processus de guerre.

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