Choix du Premier ministre: l'interview en intégralité de Marine Tondelier (Les Écologistes)

  • il y a 2 mois
Marine Tondelier, secrétaire nationale "Les  Écologistes" est l'invitée de "Tout le monde veut savoir" ce mardi.

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Transcription
00:00Bonsoir Marine Tondelier.
00:01Bonsoir.
00:02Patronne des écologistes, merci beaucoup d'être avec nous ce soir dans Tout le monde veut savoir.
00:06Patronne des écologistes, tête d'affiche donc du nouveau Front populaire.
00:10Je le disais hier, Emmanuel Macron, on l'a vu, vous a donc notifié qu'il ne nommerait pas deux gouvernements NFP,
00:15qu'il ne nommerait pas donc Lucie Casté, votre candidate pour Matignon, au nom de la stabilité institutionnelle.
00:21La France insoumise appelle donc en réponse à une grande mobilisation le 7 septembre.
00:25On ne va pas commencer tout de suite par la France insoumise.
00:26On va commencer par Marine Tondelier.
00:29Jusqu'à preuve du contraire, jusqu'à preuve du contraire, je choisis mes questions.
00:33Vous allez me répondre que vous choisissez vos réponses.
00:36Je pose la question et on aura le temps de traiter toute une série de sujets.
00:39Je reprends donc sur cette proposition de la France insoumise de manifester le 7 septembre.
00:44Mais on peut parler d'aujourd'hui quand même, c'est une date anniversaire.
00:46Marine Tondelier, le parti socialiste, vous permettez ?
00:49Bah oui, mais on part direct sur le 7 juillet sur la France insoumise.
00:54Alors que nous sommes le 27 août et qu'on a des choses à dire sur Emmanuel Macron.
00:57Le parti socialiste a annoncé tout à l'heure, par la voix de ses porte-parole en début d'après-midi,
01:01qu'il n'irait pas, qu'il ne participerait pas, qu'il n'appellerait pas à manifester le 7 septembre.
01:05Est-ce que vous, écologiste, Marine Tondelier,
01:08est-ce que vous vous joignez à l'appel de la France insoumise ou pas ?
01:11Je pense que vos auditeurs s'en fichent de savoir ce que je vais faire le 7 septembre.
01:14Je ne crois pas, je ne crois pas.
01:15Nous sommes le 27 août 2024.
01:17C'est une date anniversaire.
01:19Ça fait 50 jours que les Français ont voté en se déplaçant aux urnes comme jamais.
01:24Ça fait 50 jours que le Nouveau Front Populaire est arrivé en tête des élections législatives anticipées.
01:29Vous ne voulez pas répondre à ma question.
01:30Ça fait 42 jours qu'on a un gouvernement démissionnaire.
01:34Et moi, je pense que les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures
01:37et que là, on a pour le coup assez plaisanté et que ça n'a d'ailleurs fait rigoler personne.
01:42Moi, je veux bien qu'on parle du 7 septembre,
01:44mais c'est dans 1 000 ans à l'échelle de ce que nous vivons en ce moment.
01:47Il faut quand même se rappeler...
01:48Non, non, non.
01:49Ce matin, je vous ai écouté attentivement.
01:52C'était chez nos confrères de France Info.
01:53Vous avez dit, oui, c'est des manifestations républicaines.
01:57En attendant, il y a cette proposition de la France Insoumise.
02:00Oui, mais ces manifestations, excusez-moi, ne s'organisent pas sur vos plateaux.
02:05Elles s'organisent entre nous.
02:06Et moi, je vais discuter avec les organisateurs.
02:08Attendez, pardon, excusez-moi.
02:10Nous manifesterons, je l'ai dit.
02:12Le nom de cette émission, c'est « Tout le monde veut savoir ».
02:14Oui, mais je ne pense pas que c'est ça.
02:16Je pense que vous vous trompez.
02:17Le Parti Socialiste dit « Nous n'irons pas ».
02:18Je ferai toutes les manifestations que vous voulez.
02:19Il n'y a pas de problème.
02:20Les écologistes en seront parce qu'on ne se laissera pas voler cette élection.
02:23Donc, vous serez dans la rue avec les Insoumis le 7 septembre.
02:28« Tout le monde veut savoir », ce n'est pas à quelle date je vais manifester.
02:31C'est ce qui est bien en train de se passer.
02:34On a un président de la République qui a demandé une dissolution,
02:37dont Pascal Praud était au courant avant Gabriel Attal, quand même.
02:40Nous avons été votés.
02:42Il a ensuite passé tout l'été à faire de l'obstruction.
02:44Il nous a quand même expliqué que c'était irresponsable
02:46de nommer un Premier ministre au milieu de l'été.
02:48Il a le droit de le penser.
02:49Mais pourquoi il avait demandé une dissolution juste avant,
02:51s'il trouvait qu'il ne fallait surtout pas changer de gouvernement l'été
02:53et que c'était impossible ?
02:54Et puis, surtout, il faut rappeler que cette élection législative
02:58a été marquée par une chose.
02:59Il y a une chose qui a rassemblé une grande partie de la classe politique.
03:03Puisqu'on veut de l'union, rassembler.
03:05J'ai bien entendu Patrick Pouyanné dans l'intervention précédente
03:07qui disait « La France a besoin d'union ».
03:09Il y a un truc qui nous a unis.
03:10C'est le front républicain.
03:12Et qu'est-ce que c'est que cette histoire aujourd'hui ?
03:14Aujourd'hui, on nous dit des gens qui ont sauvé la face
03:17grâce au front républicain, des macronistes,
03:19qui, je vous rappelle, sans front républicain et sans nos électeurs,
03:22auraient très très peu de députés.
03:24Je veux bien qu'on refasse toute l'histoire
03:26depuis le retour des élections législatives.
03:28Ce qu'ils s'apprêtent à faire,
03:29c'est donc de faire un gouvernement avec Laurent Wauquiez.
03:31Ils ont sauvé la mise.
03:33C'est des informations que vous avez ?
03:34Ça ne va pas être avec nous, j'ai compris ça.
03:36Du coup, ça va être avec qui ?
03:37Avec Laurent Wauquiez.
03:38Parce que Laurent Wauquiez dit qu'il n'est pas question de participer
03:40à quelconque coalition.
03:41En tout cas, je pense que c'est ce qu'envisage Emmanuel Macron.
03:44Je serai extrêmement choquée,
03:45donc si ce n'est pas encore fait, tant mieux,
03:47comme ça on aura prévenu avant.
03:48Je serai extrêmement choquée qu'ils,
03:51après avoir sauvé la mise grâce à un front républicain,
03:54qu'on a d'ailleurs dû expliquer à la moitié de leur gouvernement
03:56qui ne savait pas ce que c'était,
03:58vont gouverner, vont sauver la face,
04:01grâce à ceux qui précisément ont refusé de le faire.
04:03Les républicains qui usurpent leur nom
04:05et qui n'ont plus de républicains
04:07que la façade de leur deventure,
04:08dont on ne sait même plus qui a la clé du local d'ailleurs.
04:10Vous parliez d'union.
04:11Vous n'êtes pas inquiète de voir que,
04:13précisément à gauche, en ce moment même,
04:15sur un élément important,
04:16savoir quelle doit être la stratégie
04:17face à la décision du président de la République
04:19de ne pas nommer un gouvernement au Nouveau Front Populaire,
04:21la France Insoumise dit il faut aller dans la rue,
04:23il faut assumer le rapport de force,
04:24le bras de fer.
04:25Le Parti Socialiste dit non,
04:26nous on n'appelle pas à manifester.
04:27Vous, je mets 4 minutes à essayer d'avoir une réponse.
04:31En fait, vous nous faites faire des réunions
04:33sur vos plateaux, ce n'est pas le sujet.
04:34En fait, Macron le sait d'ailleurs,
04:36pourquoi il a attendu tout l'été.
04:37Parce qu'il sait que la rentrée,
04:38c'est un moment compliqué.
04:39Parce qu'à la rentrée,
04:40on doit accompagner nos enfants
04:41pour leur premier jour à l'école.
04:42Que le premier week-end,
04:43c'est, vous savez,
04:44les associations qui organisent des forums
04:46dans toutes les villes.
04:47Et donc évidemment,
04:48un parti comme la France Insoumise,
04:49qui ne dirige pas plein de villes en France,
04:51est très libre le 7 septembre.
04:53Et ce n'est pas eux qui organisent la manifestation,
04:55c'est des étudiants.
04:56Mais ils appellent à manifester.
04:57C'est les organes de jeunesse.
04:58Donc les organes de jeunesse sont libres
04:59le week-end du 7 septembre,
05:00il n'y a pas de problème.
05:01La France Insoumise,
05:02la majorité de ses cadres,
05:04de ses élus sont libres également.
05:05Le parti socialiste,
05:06qui, comme vous le savez,
05:07dirige beaucoup de villes en France,
05:09alerte sur le fait que le 7 septembre,
05:11en fait, ils seront présents.
05:12Moi, j'ai été en réunion...
05:13Pardon, mais l'argument
05:14n'est pas un argument logistique.
05:15Attendez, j'étais en réunion avec eux
05:17cet après-midi.
05:18Puisque c'est moi qui étais en réunion,
05:20je me permets de répondre.
05:21Vous avez raison.
05:22Ils nous disent,
05:23ça ne nous empêchera pas d'y être,
05:24mais appeler à une manif
05:25à laquelle on n'est pas sûr
05:26de pouvoir être
05:27parce qu'il y a les forums
05:28des assos dans nos villes.
05:29Moi-même, j'ai la braderie
05:30de rentrée des Limbeaumont.
05:31Et donc, vous là-dedans ?
05:32J'attends de voir les agendas,
05:33mais comme tout le monde.
05:34On rentre à peine de vacances,
05:35les agendas bougent tout le temps
05:36parce qu'Emmanuel Macron
05:37nous convoque, nous déconvoque,
05:38fait de l'obstruction,
05:39puis accélère, puis ralentit.
05:40On ne comprend rien.
05:41Et donc, quand je vous dis
05:42le 7 septembre,
05:43c'est dans 1 000 ans,
05:44je le pense vraiment.
05:45Le temps ressenti
05:46d'une journée en ce moment,
05:47c'est 15 jours.
05:48Marine Tendulier,
05:49je vous ai là encore entendu
05:50parler de dérivie libérale
05:51dans la volonté du président
05:52de la République
05:53d'écarter le nouveau front populaire.
05:54Je voudrais vous montrer
05:55ce qu'a publié
05:56sur les réseaux sociaux
05:57Dominique Rousseau.
05:58Vous voyez le constitutionnel.
05:59Il était à vos côtés, d'ailleurs,
06:00pendant le combat
06:01contre la réforme des retraites.
06:02Il considérait
06:03que c'était effectivement,
06:04là pour le coup,
06:05une sorte de déni
06:06de démocratie parlementaire.
06:07La façon dont le texte
06:08était discuté.
06:09Voilà ce que dit
06:10Dominique Rousseau aujourd'hui.
06:11Assurer le fonctionnement
06:12régulier des pouvoirs publics,
06:13article 5 de la Constitution,
06:14c'est s'assurer
06:15que le Premier ministre
06:16qui va être nommé
06:17ne sera pas immédiatement
06:18renversé.
06:19Par une motion de censure
06:20élémentaire, non.
06:21Ce n'est pas un membre
06:22des Républicains.
06:23Ce n'est pas un homme de droit.
06:24C'est quelqu'un
06:25qui connaît la Constitution
06:26et qui, là, semble dire
06:27qu'au fond,
06:28ce que fait le président
06:29de la République,
06:30c'est précisément
06:31l'article 5 de la Constitution.
06:32Il a le droit
06:33de le penser
06:34en tant que constitutionnaliste.
06:35J'ai le droit de penser
06:36l'inverse
06:37en tant que femme politique.
06:38Je vous explique pourquoi.
06:39Parce que, déjà,
06:40on est dans un moment
06:41où le match est hyper tendu
06:42et donc c'est normal,
06:43il va y avoir 70 millions
06:44de sélectionneurs.
06:45Tout le monde va avoir un avis.
06:46Il a raison, il n'a pas raison.
06:47Tout le monde se mêle du match
06:48et c'est hyper sain.
06:49Moi, je trouve que c'est bien
06:50que les Français s'intéressent
06:51comme jamais à la politique
06:52et que tout le monde
06:53donne son avis.
06:54Emmanuel Macron
06:55est dans une phase
06:56où je trouve
06:57qu'il est très hypocrite.
06:58C'est-à-dire que,
06:59pendant toute une phase,
07:00il a dit que le problème,
07:01c'est la France insoumise.
07:02Comme il y a la FI,
07:03on ne peut rien faire
07:04avec le NFP.
07:05Jean-Luc Mélenchon,
07:06ce week-end, dit
07:07qu'on ne doit pas
07:08être le problème.
07:09Et donc, si c'est nous
07:10le problème,
07:11on se retire.
07:13C'est tout le NFP,
07:14c'est le programme,
07:15c'est l'ensemble.
07:16Les membres de la majorité
07:17présidentielle disent
07:18que personne n'a démontré
07:19qu'au moment où Lucie Castex
07:20serait éventuellement nommée,
07:21elle ne serait pas renversée
07:22dès le lendemain
07:23puisque toutes les forces politiques
07:24reçues à l'Élysée
07:25ont dit, nous,
07:26ministres insoumis ou pas,
07:27avec d'ailleurs,
07:28vous avez raison,
07:29des changements de pied
07:30et une façon un peu embarrassée
07:31d'expliquer qu'au fond du sujet,
07:32ce ne sont plus les ministres insoumis,
07:33mais le résultat elle-même.
07:34Ils disent, nous,
07:35il y a un gouvernement comme ça,
07:36on censure tout de suite.
07:38et j'en ai marre de l'hypocrisie.
07:39On passe notre temps
07:40à nous expliquer
07:42Lucie Castex serait renversée,
07:43Lucie Castex serait renversée.
07:44Premièrement,
07:45jusqu'à preuve du contraire,
07:46le président de la République
07:47a des députés à l'Assemblée,
07:49des députés macronistes.
07:50Jusqu'à preuve du contraire,
07:51ils sont en contact.
07:53Jusqu'à preuve du contraire,
07:54si Emmanuel Macron
07:55décidait de nommer Lucie Castex,
07:56il pourrait demander à ses députés
07:58de ne pas la censurer.
08:00Il a aussi un rôle dans cette affaire.
08:02Il n'est pas juste comme ça
08:03juge-arbitre de la finale
08:04de la Coupe du Monde.
08:07Oui, mais il dit
08:09je suis le garant de la stabilité
08:10des institutions.
08:11Et donc s'il décidait
08:12de respecter la logique institutionnelle
08:14qui veut non pas qu'on réussisse
08:16et qu'il soit le garant qu'on réussisse.
08:17La logique institutionnelle,
08:18c'est de permettre à la coalition
08:20qui est arrivée en tête aux législatives
08:22de s'y coller.
08:23De s'y coller
08:24et de tout faire pour que ça marche.
08:26Il n'a pas un objectif de résultat à la fin.
08:29C'est notre problème.
08:30Mais il ne peut pas décider tout seul
08:31qu'il ne va pas nous nommer par ailleurs.
08:33Qu'est-ce qu'il vous démontre ?
08:35On doit démontrer que Lucie Castex
08:36ne serait pas renversée.
08:37Mais toutes les autres solutions.
08:38Quand est-ce qu'il nous démontre
08:39que ça marche ?
08:40Moi, je n'ai pas compris.
08:41Un Premier ministre macroniste
08:42ne serait pas renversé.
08:43D'ailleurs, le Premier ministre
08:44des missionnaires,
08:45il est président de groupe parlementaire.
08:46On ne sait pas pour les autres.
08:47Un Premier ministre
08:48international, il serait renversé.
08:49Un Premier ministre de droite,
08:50il serait renversé.
08:51Tout le monde serait renversé.
08:52Pourquoi c'est que sur Lucie Castex
08:53cette question ?
08:54Deux questions extrêmement précises
08:55pour terminer cet entretien.
08:56La première question,
08:57il vous appelle dans ce communiqué,
08:59il vous exhorte,
09:00vous force du nouveau Front Populaire
09:02hors la France insoumise
09:03de dialoguer avec les autres partis politiques,
09:06notamment ceux du Bloc central.
09:07Il s'est passé quelque chose
09:08cet après-midi au bureau national
09:09du Parti Socialiste.
09:10L'opposition, Olivier Faure,
09:11le premier secrétaire du PS,
09:12dit qu'il faut qu'on continue
09:14de parler avec Emmanuel Macron.
09:16C'est totalement inenvisageable
09:17d'essayer de monter une coalition
09:20comme au fond ce que font
09:22vos homologues allemands
09:23qui sont dans une coalition
09:24avec des sociodémocrates,
09:25des libéraux.
09:26Impossible ça ?
09:28Une coalition avec des gens
09:30à qui on a dû expliquer
09:31ce qu'était le Front Républicain.
09:32Une coalition avec des gens
09:33qui s'apprêtent à tendre la main
09:35à Laurent Wauquiez
09:36sous l'œil bienveillant,
09:37je ne l'ai pas encore dit,
09:38du Rassemblement National
09:39parce que Marine Le Pen,
09:40dans le comble de l'hypocrisie,
09:41c'est quand même la championne.
09:42Elle, elle dit
09:43si c'est un gouvernement
09:44du nouveau Front Populaire,
09:45je censure immédiatement.
09:46Tout ce qui va dans le sens
09:47de la justice sociale,
09:48des services publics,
09:49elle censure immédiatement.
09:50Par contre,
09:51si c'est un gouvernement de droite
09:52qui applique la politique
09:53macroniste en pire
09:54et continue de servir
09:56Vous ne craignez pas
09:57que le nouveau Front Populaire
09:58se fissure ?
09:59Là, elle ne censure pas.
10:00Vous ne craignez pas
10:01une fissure du nouveau Front Populaire
10:02quand on voit précisément
10:03ces gens de gauche qui disent
10:04il faut qu'on continue
10:05à parler avec Emmanuel Macron ?
10:06Non, parce que j'étais encore
10:07il y a deux heures en réunion
10:08avec les chefs de parti
10:09du nouveau Front Populaire
10:10et que nous sommes
10:11et nous restons très clairs.
10:12Nous avons fait campagne
10:13sur un projet qui est extrêmement clair.
10:14Nous avons une candidate.
10:15Nous avons été transparentes
10:16depuis le début.
10:17La cohérence,
10:18elle doit payer
10:19parce que vous voyez,
10:20un gouvernement,
10:21on dit peut-être
10:22il va mettre un profil technique
10:23mais un gouvernement,
10:24c'est de la technique,
10:25c'est de la politique.
10:26Derrière, c'est l'avis des gens.
10:27C'est comment on change
10:28leur quotidien
10:29et comment on permet
10:30leur lendemain.
10:31Notre programme le permet.
10:32On ne va pas s'engager
10:33dans un gouvernement,
10:34on n'a même pas compris
10:35ce qu'il voulait faire.
10:36En même temps,
10:37ça fait sept ans qu'on donne,
10:38ça fait sept ans qu'on trinque.
10:39Maintenant, on veut faire
10:40la justice sociale
10:41et la justice environnementale.
10:42Dernière question, Marine Tendelier.
10:43Quand les Insoumis
10:44ont proposé une motion
10:45de destitution,
10:46vous aviez dit,
10:47vous aviez réagi en disant
10:48que ce n'était pas votre idée
10:49et qu'au fond,
10:50est-ce que maintenant,
10:51s'il y a une motion de destitution
10:52qui est déposée par les Insoumis
10:53à l'Assemblée nationale,
10:54est-ce que vous là,
10:55voterez, vous n'êtes pas députée,
10:56mais est-ce que les députés écologistes
10:57la voteront ?
10:58Ils vont en décider tout seuls.
10:59C'est comme ça que ça marche chez nous.
11:00Je leur fais confiance.
11:01Vous êtes un patron
11:02de la famille politique.
11:03Je n'aurais pas posé le sujet
11:04comme ça dans le débat.
11:05Je l'ai dit à l'époque
11:06et ce n'est pas grave.
11:07D'ailleurs, tout le monde
11:08a le droit de faire
11:09ce qu'il veut en politique.
11:10Mais ce qui est sûr,
11:11c'est que 44 % des Français,
11:13y compris des électeurs macronistes.
11:14Et c'est ça qui est intéressant.
11:15C'est qu'en fait,
11:16on l'a vu pendant la législative,
11:17les électeurs macronistes
11:18et de droite
11:19sont vraiment démocrates,
11:20humanistes et républicains.
11:21C'est-à-dire qu'ils étaient plus
11:22pour le front républicain
11:23que leurs représentants.
11:24Je pense qu'aujourd'hui,
11:25ils sont plus pour le respect
11:26de la règle institutionnelle
11:27que leurs représentants.
11:28Et je terminerai par une chose.
11:29Quand Emmanuel Macron
11:30nous parle de stabilité,
11:31il se fiche du monde.
11:32Parce que la stabilité,
11:33à la fin,
11:34en fait, il confond
11:35la continuité institutionnelle
11:36et la continuité de ses politiques.
11:37Et on peut voir
11:38une continuité institutionnelle
11:39en changeant les politiques.
11:40Heureusement,
11:41on ne va pas continuer encore
11:42pendant 107 ans
11:43avec ces politiques dramatiques.
11:44Et donc, vraiment,
11:45j'appelle à la fin
11:46de l'hypocrisie là-dessus.
11:47Oui, on doit changer de politique.
11:48C'est d'ailleurs
11:49ce que les Français ont demandé.
11:50Ce serait peut-être bien
11:51de les écouter
11:52ou alors,
11:53il ne faudrait pas leur poser
11:54de questions
11:55pour ne pas écouter la réponse.
11:56Et donc,
11:57si je résume cette interview,
11:58la manifestation du 7 septembre,
11:59on verra.
12:00Et la motion de destitution,
12:01on verra aussi.
12:02Eh bien oui.
12:03Emmanuel Macron est maître
12:04de ses horloges
12:05et nous,
12:06on est maître
12:07des nôtres.
12:08Merci Marine Tondelier,
12:09patronne des Écologistes.

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