Cérémonie de clôture des Jeux Olympiques : à quoi faut-il s'attendre ?

Europe 1

Aujourd'hui dans "Punchline", Julien Pasquet et ses invités débattent de la cérémonie de clôture des JO. Retrouvez "Punchline" sur : http://www.europe1.fr/emissions/punchline

Transcript

00:00Je vous soumets notre premier thème, J-3, donc avant la cérémonie de clôture de ces fantastiques Jeux Olympiques.

00:06C'est la dernière ligne droite également d'un point de vue sécuritaire.

00:09C'est vrai que les policiers, les gendarmes, les militaires ont su profiter des Jeux

00:13pour faire grimper leur code de popularité. Dunia Tengu en nous en dit plus.

00:20Une foule en liesse qui danse grâce à la garde républicaine.

00:24Ou encore un policier qui aide une petite fille à descendre les marches dans le métro.

00:32Pour les JO, la gendarmerie nationale partage ses vidéos de joie et de tendresse sur ses réseaux sociaux.

00:40Si les sportifs ont réussi à conquérir le cœur des français et des touristes,

00:44les forces de l'ordre, en première ligne, parviennent elles aussi à se distinguer.

00:50J'ai demandé mon chemin à des policiers, ils m'ont aidé, ils ont été très aimables, ils font même des selfies.

00:56De nombreux touristes saluent également la sécurité qui règne dans la capitale.

01:02Honnêtement, on se sent super bien en sécurité ici à Paris, j'ai vraiment vu ça.

01:06Franchement, chapeau à la France pour l'organisation, pour le dispositif qu'elle a mis en place pour les JO, c'est top.

01:11On se sent vraiment bien en sécurité ici, bravo à la France.

01:14Autour des sites olympiques, il sont 35 000 policiers et gendarmes, 18 000 militaires de l'opération Sentinelle

01:20et plusieurs milliers d'agents de sécurité privée à être mobilisés chaque jour.

01:26On a demandé, Vincent Roy, énormément d'efforts aux forces de l'ordre sur les dernières semaines.

01:31On en a parlé beaucoup avec les syndicalistes policiers qui mettaient en avant ces heures supplémentaires,

01:37ces vacances que les policiers ne peuvent pas prendre.

01:40Ils récoltent tout de même les fruits de ce dur labeur et de cette énergie dépensée ces dernières semaines.

01:45Ils la récoltent et c'est heureux.

01:47C'est heureux parce que c'est eux qui ont garanti jusqu'à aujourd'hui la sécurité durant ces jeux,

01:54la sécurité des Français, la sécurité des Parisiens, la sécurité de tous les étrangers qui sont venus assister à ces jeux.

02:03Donc il est bien normal qu'ils en récoltent les fruits.

02:06Mais vous savez, cette espèce d'euphorie, on l'a déjà connue.

02:11Souvenez-vous, vous qui êtes un passionné de chansons françaises,

02:14vous vous souvenez de la chanson de Renaud, J'ai embrassé un flic ?

02:17Oui, après les attentats.

02:18Ah oui, mais ce n'est pas celle que je connais le mieux.

02:20Oui, c'est vrai, mais ce n'est pas celle que je connais le mieux.

02:22Rappelez-nous un petit peu, vous voulez la chanter ?

02:24De manière épisodique.

02:26C'était après les attentats.

02:27C'était après les attentats.

02:28On les avait beaucoup applaudis pour qu'ensuite...

02:30Absolument.

02:32Et vous avez vu qu'ensuite, la situation a basculé

02:35et les filles s'est jetées sur la question en disant

02:39la police tue, la police tue, le comité Traoré, enfin tout ça.

02:43Tout ça a été...

02:44Vous savez, ma peur, c'est que...

02:48Vous appelez ça euphorie, vous appelez ça embellie,

02:52vous appelez ça trêve olympique, vous appelez ça...

02:54Le problème, c'est que ça va retomber.

02:55J'ai peur que ça retombe un peu comme un soufflé, hélas.

02:58Mais j'espère, attendez, j'espère que nous ne soyons pas défaitistes.

03:01En attendant que ça retombe, on peut dire que

03:03l'ambition paye pour le moment, non, Klaus Feld ?

03:05Oui, les gens aiment bien la police.

03:07C'est une police républicaine, aimable, gentille,

03:12qui se comporte bien, donc...

03:14Je me souviens, vous n'avez pas vu le film

03:17L'assassin habite au 21 ?

03:19Si, ça me dit quelque chose.

03:20C'est comme ça, il y avait une chanson,

03:21il y avait un clochard au début qui était sur le truc,

03:23il disait

03:24J'emmerde les gendarmes...

03:27On aurait eu d'autres chansonnettes, c'est bien.

03:29Vous vous rappelez pas cette chanson ?

03:31Je m'en rappelais quand j'étais petit,

03:32j'ai vu, ça passait le dimanche soir, voilà.

03:35Enfin, moi j'aime beaucoup la police

03:37parce qu'elle protège,

03:39c'est une police républicaine

03:41qui protège les bonnes gens.

03:43Évidemment que vous n'aimez bien,

03:45elle ne vous sanctionne pas quand vous roulez à vélo

03:46sur les trottoirs de Paris.

03:47Si, j'ai sanctionné.

03:48J'espère que vous avez plus d'amour.

03:49C'est dit dans les cahiers du cinéma

03:51de l'école des fans, vous l'aurez remarqué,

03:53ce soir, on va recentrer un peu la division.

03:55Il a réussi son pari, Gérald Darmanin.

03:58Il est vraiment factuellement...

04:00Il devient présidentiable avec cette séquence J.O.

04:02le ministre de l'Intérieur ?

04:04Il faut être honnête, c'est sûr qu'il doit y penser.

04:06D'ailleurs, il n'a pas de barbe, non.

04:08Il doit y penser parce que...

04:10Il n'a plus de cravate, c'est une certitude.

04:11C'était un pari extrêmement risqué.

04:14Et rappelons-nous qu'il a été

04:17quand même transparent sur les risques

04:19d'attentat, les risques sécuritaires, etc.

04:21Il a réussi son pari.

04:23Il aime la police, d'ailleurs,

04:25et ça lui rend bien parce que, justement,

04:27lui, il a su se connecter aux difficultés

04:29de la police et répondre aussi

04:31à leurs attentes et les défendre

04:33quand il fallait.

04:35Et cette liesse aussi autour de notre police,

04:37écoute, moi, je pense à nos policiers,

04:39à nos gendarmes, ça leur fait du bien.

04:41Parce qu'ils ont tellement le sentiment

04:43d'être malmenés.

04:45Et Vincent a cité, effectivement,

04:47et les filles et d'autres

04:49de l'extrême-gauche, qu'il n'y a eu de cesse

04:51de les insulter, de vouloir

04:53monter les Français contre notre police,

04:55de vouloir les désarmer.

04:57Vous avez vu que le programme du Front Populaire,

04:59c'était désarmer la police.

05:01Donc voilà, on est heureux

05:03pour eux et on espère que ça va

05:05continuer. Et puis moi, je rêve

05:07que ça continue.

05:09L'avenir de Gérald Darmanin, c'est intéressant

05:11de s'y pencher aussi parce que c'était son dernier

05:13grand test pour le ministre

05:15démissionnaire de l'Intérieur. Je ne sais pas si

05:17ce sera cette date annoncée du 15 août

05:19ou peut-être plus tard, mais le ministre de l'Intérieur,

05:21il ne le sera plus pour sûr

05:23dans quelques temps. Quel avenir

05:25pour lui à travers cette réussite

05:27olympique, il faut le dire aussi.

05:29Quand je parlais de présidentiable,

05:31je vous ai vu hausser les sourcils. C'est pour ça

05:33que je vous repose la question. Il a d'abord fait tomber

05:35la cravate, on est passé à la chemise et au polo.

05:37C'est peut-être un signe, en effet, qu'il a des

05:39ambitions présidentielles. En réalité, on le sait très bien.

05:41Faut mettre un polo pour être

05:43présidentiable ? L'idée, c'était de se rapprocher

05:45du peuple en faisant tomber la cravate.

05:47Donc là, il y est de plus en plus proche

05:49avec l'idée, en effet, de se soumettre à son

05:51destin,

05:53potentiellement à la prochaine élection présidentielle.

05:55On verra bien.

05:57Il a quand même un bilan derrière lui qu'il lui faudra

05:59défendre, un bilan sécuritaire qui n'est

06:01pas bon, très clairement depuis le début

06:03de la présidence d'Emmanuel Macron.

06:05Est-ce que ces 15 jours de JO ne vont pas faire oublier tout le reste ?

06:07Je ne pense pas, non. Ni même, d'ailleurs,

06:09l'épisode,

06:11le fiasco du Stade de France que tout le monde

06:13garde en mémoire. En tout cas, ce qui est sûr,

06:15c'est qu'il a été un soutien

06:17acharné des forces de l'ordre.

06:19D'ailleurs, les policiers

06:21en conviennent. Il est l'un des

06:23ministres de l'intérieur préférés

06:25au moins de ces 20 ou 30 dernières années.

06:27C'est une évidence. Et elles en ont bien besoin

06:29parce que c'est une profession sinistrée

06:31qui traverse un profond malaise

06:33depuis des années, avec évidemment un manque de moyens

06:35qui a été rattrapé ces dernières années.

06:37Mais il y a une véritable crise des vocations.

06:39On voit de plus en plus de policiers

06:41qui finissent même par démissionner, qui n'en peuvent plus,

06:43qui sont au bout du rouleau.

06:45Sans parler des suicides dans la profession,

06:47qui restent à un taux largement supérieur

06:49à la moyenne de la population. Il y a eu 15 000 décès

06:51parmi les forces de l'ordre, les policiers

06:53l'ont renversé. Donc évidemment que ces images

06:55dans les rues de Paris, de cet enthousiasme des Français

06:57fait plaisir à voir.

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