Vincent Roy : «Il y a un jeu pervers de la municipalité de Venise qui a fait grimper les prix et qui est très heureuse de la manne touristique»

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Vincent Roy, journaliste, sur le surtourisme à Venise : «Il y a un jeu pervers de la municipalité de Venise qui a fait grimper les prix et qui est très heureuse de la manne touristique».

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00:00Le problème est absolument mal posé, puisque Venise ne vivrait plus sans le tourisme, d'abord premier point.

00:08Oui, alors il y a tourisme et sur-tourisme, vous montrez ça vous-même.

00:12Sur-tourisme, dans certains quartiers, les gens connaissent mal Venise, ils viennent la plupart du temps en croisière pour une journée,

00:17se focalisent sur un quartier, qui est celui de Saint-Mars ou du pont du Rialto, il y a des quartiers extrêmement calmes,

00:23qui ne sont pas percus de tourisme, je pense par exemple au dorsodouro, où il y a très très peu de monde la journée et encore moins le soir,

00:34et il y a un jeu extrêmement pervers de la municipalité de Venise, qui maintenant, c'est une ville qui est devenue excessivement chère,

00:42qui a fait totalement grimper les prix, qui est très heureuse de la manne touristique qui est celle de Venise,

00:48et maintenant, on commence à se plaindre en disant que ce sont les touristes qui ont fait fuir les Vénitiens.

00:53Non, les Vénitiens ont fui depuis très longtemps pour des raisons économiques, puisque c'est très difficile de vivre là-bas,

00:58il y a très peu d'emplois, sauf à être fonctionnaire ou à être commerçant, et ils sont obligés de rejoindre le continent pour trouver un emploi.

01:04Voilà la vraie question, ce n'est pas le tourisme qui a fait fuir les Vénitiens, on raconte sur cette question absolument n'importe quoi.

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