Gérald Darmanin : «Nous n’avons pas de menace caractérisée sur la cérémonie d’ouverture»

  • il y a 3 mois
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a détaillé le dispositif de sécurité mis en place pour les JO 2024, dont la cérémonie d’ouverture a lieu le vendredi 26 juillet. Il a assuré qu’il n’y avait pas «de menace caractérisée» à l’encontre de la cérémonie d’ouverture ou des différentes épreuves olympiques. 

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Transcription
00:00Nous rentrons dans une phase extrêmement opérationnelle de l'accueil du plus grand événement mondial.
00:05Je rappelle que les Jeux Olympiques d'été, c'est le plus grand événement que peut organiser un pays.
00:10Alors d'abord, je voudrais féliciter l'ensemble des services du ministère de l'Intérieur
00:15pour le relais de la flamme qui se tient dans des conditions optimales,
00:18puisqu'il y a eu 6 millions de Français qui sont venus partout sur le territoire national,
00:23en Outre-mer comme en Hexagone, voir cette flamme qui est arrivée,
00:26monsieur le préfet de police, le 14 juillet à Paris,
00:29et puis qui aujourd'hui est en Ile-de-France et dans la zone de la préfecture de police.
00:33Et donc ce relais de la flamme s'est passé dans d'excellentes conditions.
00:37Il y a eu 271 actions qu'on pourrait qualifier d'intrusions violentes contre la flamme.
00:43Chacune d'entre elles ont été arrêtées.
00:46Et l'ensemble des opérations de relais de la flamme s'est très bien passé,
00:50avec, vous l'avez vu, deux risques qu'on pourrait qualifier d'attentats terroristes
00:55qui ont été déjoués par les services de renseignement.
00:59Nous rentrons dans une phase réopérationnelle parce que demain matin,
01:01le préfet de police va le détailler le long de la Seine,
01:05dans un périmètre qui vous est présenté sur cette carte.
01:07C'est un périmètre antiterroriste qui a été mis en place par le préfet de police
01:09et sera effectif dès demain matin, 5h du matin,
01:12jusqu'au jour de la cérémonie d'ouverture, c'est-à-dire vendredi prochain,
01:17où il faudra, pour ceux qui viendront à Paris, pour ceux qui habitent à Paris,
01:22un laissé-passer, qui est ce fameux QR code que détaillera le préfet de police,
01:25pour pouvoir accéder, soit à leur habitation, au commerce, à leur lieu de travail,
01:29ou pour traverser les ponts de la Seine qui sont restés traversants.
01:33Nous rentrons donc dans une situation qui est celle de la situation de Paris
01:39pendant ces Jeux Olympiques, et notamment pour cette cérémonie d'ouverture,
01:41qui aura donc bien lieu sur la Seine,
01:43et pour laquelle nous préparons depuis 4 ans Ministère de l'Intérieur,
01:46dans des conditions de grande méticulosité.
01:48Nous n'avons aucune menace à ce jour caractérisée sur les Jeux Olympiques
01:53ou sur la cérémonie d'ouverture, mais nous faisons extrêmement attention.
01:56Vous l'avez vu encore ce matin, en Alsace,
01:58nous avons interpellé quelqu'un d'ultra-droite qui formentait,
02:02je mets évidemment des guillemets, une action violente contre les Jeux Olympiques,
02:08mais nous n'avons pas de menace caractérisée sur la cérémonie d'ouverture,
02:11ni sur le déroulement des épreuves olympiques et paralympiques.
02:14Je voudrais pour ma part saluer le travail collectif que nous faisons
02:18sur les enquêtes administratives.
02:19Vous savez que nous devons faire un million d'enquêtes administratives
02:23pour tous ceux qui participent aux Jeux Olympiques d'une manière ou d'une autre.
02:26Et nous avons, au moment où nous parlons, 870 000 enquêtes qui ont été réalisées,
02:29donc nous serons à temps pour le million d'enquêtes administratives
02:32à réaliser pour le premier jour des Jeux Olympiques.
02:35Sur ces 870 000 enquêtes administratives, nous avons prononcé 3 922 entraves,
02:41c'est-à-dire que nous avons empêché les gens de pouvoir participer à ces Jeux Olympiques.
02:45Et pourquoi ? 131 fichés S, 18 fichés comme islamistes radicals ou FSPRT,
02:52167 individus d'ultra-gauche, 80 individus d'ultra-droite,
02:56219 soupçonnés d'islam radical.
02:59J'ai entendu des commentaires à la presse pour demander pourquoi,
03:01sur autant de personnes, quasiment un million de personnes,
03:04nous empêchons 4000 personnes de venir.
03:06Ça peut être des gens qui sont soupçonnés d'ingérence de la part d'un pays étranger,
03:10nous faisons particulièrement attention aux citoyens russes ou biélorusses par exemple.
03:14Ça peut être des gens qui ont des casiers judiciaires et qui,
03:17s'ils sont connus pour des casiers judiciaires importants,
03:19n'accèdent pas évidemment aux épreuves des Jeux Olympiques.
03:23Ça peut être des gens qui sont sous QTF.
03:25Bref, nous avons tous évidemment de bonnes raisons pour refuser ces entraves.
03:29Et à chaque fois, ils sont motivés.
03:31Il y a bien sûr ces entraves susceptibles de recours devant le juge, si les gens le souhaitent.
03:36Nous avons donc 45 000 policiers et gendarmes qui sont désormais à Paris.
03:40Je pense que cela se voit pour les Parisiens,
03:42ce qui fait l'effondrement d'ailleurs de la délinquance à Paris.
03:44J'en félicite le préfet de police qui sera présent pour accueillir tous les citoyens
03:50qui vont venir voir les Jeux Olympiques et notamment beaucoup de touristes étrangers.
03:54Nous avons également, au moment où je vous parle, 1900 renforts étrangers.
03:58Nous avons pu saluer ici des policiers coréens et des policiers chiliens qui viennent de 42 pays,
04:04qui concourent donc à la bonne tenue de ces Jeux Olympiques.
04:07Mais là aussi, pour mettre fin à des polémiques, nous-mêmes,
04:09nous participons aujourd'hui à l'Euro de football en Allemagne,
04:11même si il vient de se terminer.
04:12Des policiers français y étaient, ou des gendarmes français,
04:15ou des policiers français étaient au Qatar pour la Coupe du Monde.
04:17Le Qatar, ce qui est donc de bonne alloi pour protéger les équipes
04:20ou pour renseigner un certain nombre de citoyens.
04:23Je rappelle qu'aucun de ces policiers ou gendarmes étrangers n'a de compétence judiciaire,
04:27qui est la prorogative évidemment des agents du ministère de l'Intérieur français.
04:32Enfin, j'ai fait prononcer 155 mesures administratives
04:36de lutte contre le terrorisme qu'on appelle les MICAS.
04:39Il y a donc 155 personnes au moment où nous parlons,
04:40que nous considérons comme très dangereuses ou potentiellement pouvant passer à l'acte
04:45et qui ne sont pas dans les prisons parce qu'ils ont épuisé leur peine.
04:48Donc il y a des mesures administratives pour les tenir à distance,
04:51évidemment de la cérémonie d'ouverture ou des Jeux olympiques.
04:54Et jusqu'à présent, nous avons obtenu de la part de la DGSI
04:57et des autres services du ministère de l'Intérieur 134 visites domiciliaires.
05:01C'est-à-dire que nous allons chez les gens faire des perquisitions
05:03sous l'autorité du juge des libertés de la détention
05:06pour pouvoir essayer évidemment de limiter les personnes
05:10qui pourraient être tentées de passer à l'acte
05:11et de retirer leurs outils informatiques ou les armes éventuelles.

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