Feuilles mortes d’automne Que les arbres abandonnent Vous rappelez-vous du temps Des cerceaux, des ballons De la cour d’où résonnent Les rires des enfants
Les rayures des cahiers Le parfum de la craie Et les teintes vermeils Du pinceau sans pareil Pour marquer le papier Du plus beau des soleils
Feuilles mortes d’automne Le vent qui tourbillonne A cessé de souffler C’est la fin du ballet Telle la faux moissonne L’or des champs de blé
Quand les âmes s’éveillent C’est la cour aux merveilles Qui perd de sa clarté Seront bientôt chassés La candeur et le rêve De la réalité
Feuilles mortes d’automne C’est le temps qui vous somme De dépeindre nos vies D’une chute alentie Aux reflets ocres et mornes De la mélancolie
Le tableau a noircit Le pupitre a vieillit Mais reste la douceur Dans l’antre sans chaleur Sommeillent encore les bruits Qui parlent à notre cœur
Feuilles mortes d’automne Il n’y a plus personne Dans la cour à présent Mais les yeux des enfants Naïvement s’étonnent D’être aujourd’hui si grands
Les printemps ont passés Les hivers, les étés Emportant tour à tour Les amis, les amours La frêle éternité Des plus beaux de nos jours
Feuilles mortes d’automne Dont nos êtres foisonnent Avez-vous oubliez Les regards étoilés Des femmes et des hommes Pouvant encore rêver
Qu’il est long le chemin Étroit, sombre et sans fin Où peut-il mener Qu’importe sa durée Car un vent enfantin Viendra nous délivrer
Feuilles mortes d’automne Sachez que quelques mômes Ne vous oublierons jamais Et s’amusent à tromper Ce chemin monotone Pour leur cour de récré
S’évadent une seconde Du plus méchant des monde Le temps de la récré.