Gérald Olivier : «Je ne pense pas que Joe Biden aille au bout de la campagne présidentielle»

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Gérald Olivier, spécialiste des Etats-Unis : «Je ne pense pas que Joe Biden aille au bout de la campagne présidentielle»

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00:00Ce qui est sûr, quel que soit le vocabulaire,

00:03il y a un problème avec l'état cognitif de Joe Biden.

00:06Bien sûr.

00:07Et c'est un problème que certains ont connu depuis des années,

00:10ont caché, que d'autres ont dénoncé sans être entendu.

00:13Et on arrive aujourd'hui à une forme de double impasse.

00:16Double impasse parce que le président n'est pas en état de présider

00:19et double impasse parce que le candidat des démocrates

00:21ne sera certainement pas en mesure de gouverner pendant quatre ans.

00:24Et que là, malheureusement, ils sont coincés avec lui

00:26et je dirais que le pays est coincé avec lui.

00:28Et il se passe des choses dans ce pays qui sont dramatiques,

00:31comme ce qu'on a vu hier, hier soir,

00:33et qui sont, je dirais, non pas de la responsabilité du président,

00:37pas du tout ce que je veux dire,

00:38mais qui sont de la responsabilité d'une administration.

00:40C'est-à-dire qu'on a un pays qui est à la dérive.

00:43Et ça se voit et ça se sent.

00:44Et ça, c'est pénible parce que ce n'est pas n'importe quel pays

00:47et on n'est pas à n'importe quel moment.

00:48On est à la veille d'une élection avec deux candidats qui se connaissent

00:51dans un climat extrêmement tendu.

00:54Et ce qu'il faudrait aujourd'hui, c'est qu'il y ait de la sérénité,

00:56c'est qu'il y ait quelqu'un à la barre.

00:57Et ce n'est pas ce qu'on sent du tout.

00:59C'est ça qui, pour moi, est très dangereux aujourd'hui aux Etats-Unis.

01:01Vous pensez que Joe Biden ira au bout et qu'il sera candidat en novembre ?

01:05Non, je ne pense pas.

01:07Je pense que le mois qui va venir,

01:09on va observer un certain nombre de pressions

01:12pour le convaincre de se retirer.

01:14De toute façon...

01:15De Barack Obama ?

01:16On parle des pressions du clan Obama.

01:17De tout le monde, des donateurs, des soutiens publics.

01:22On a parlé de George Clooney,

01:24des soutiens au sein du Parti démocrate.

01:26Maintenant, il y a plus d'une douzaine d'élus de la Chambre des représentants.

01:30Il y a une demi-douzaine de sénateurs.

01:32La presse aussi ?

01:33La presse aussi.

01:34Maintenant, ce n'est pas forcément ceux qu'il faut toujours écouter.

01:37Ils sont plutôt là pour raconter les choses

01:39et pas forcément influencer le débat.

01:41New York Times est très écouté chez les démocrates.

01:43Oui, et le Washington Post aussi.

01:45Mais je pense que les donateurs seront encore plus écoutés,

01:49les gens qui ont de l'argent.

01:51Et je pense que...

01:52Si vous voulez, pourquoi est-ce que je ne pense pas qu'il ira au bout ?

01:55Parce que justement, tous les électeurs,

01:58y compris les électeurs démocrates,

01:59ont pu constater qu'il n'était pas en état de gouverner.

02:01Ni aujourd'hui, ni surtout pas pendant les quatre années à venir.

02:04À partir de là, pourquoi est-ce que vous allez voter pour lui ?

02:06Même si vous êtes convaincus qu'il est mieux que l'adversaire,

02:09peut-être irez-vous voter pour Robert Kennedy Jr.

02:12Mais vous n'allez certainement pas voter pour quelqu'un

02:13dont vous savez très bien qu'il ne pourra pas assumer la fonction.

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