Les drones à la rescousse pour limiter l'utilisation des herbicides

Terre-net

10/07/2024

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00:00Les adventistes vivaces sont problématiques à cause de leur compétition vis-à-vis de la culture.

00:07Elles le sont d'autant plus parce qu'elles peuvent se reproduire notamment avec la décimination de graines ou par multiplication végétative.

00:14Et donc grâce au stockage de réserves qu'elles font dans leur vaccine,

00:19on va les retrouver en fait tous les ans sur la rotation.

00:23Donc les traitements contre ces adventistes se font soit en plein, soit

00:28de manière localisée, manuellement, et c'est dans ce cadre du coup qu'on a monté un programme expérimental

00:35mené par la Chambre de l'Agriculture de l'Aisne et de la Somme sur le désherbage ciblé et la détection d'adventistes.

00:46On est dans la chambre Bétrave pour réaliser une cartographie à partir d'images de drones.

00:55Donc on teste différents types de drones aujourd'hui sur la gestion des ronds de charbon,

01:04sur la tâche envahissante de charbon,

01:09pour pouvoir avoir une cartographie à intégrer dans le pulvérisateur de l'exploitation

01:16et pouvoir traiter uniquement ces adventistes,

01:21alors que ça peut être des charbons, ça pourrait être des lisons, ça pourrait être...

01:25Voilà, aujourd'hui on se consacre plutôt sur le chardon,

01:28et donc lors du prochain passage on intégrera cette donnée

01:34et on traitera essentiellement que l'ensemble des chardons qu'on aura repérés dans la parcelle.

01:42Les drones qu'on utilise au sein des chambres d'agriculture, c'est un Phantom 4 RGB,

01:48un Phantom 4 multispectral et un Matrice 300 qui embarque un capteur multispectral à haute résolution.

01:56Dans le cadre du programme, on développe nos propres algorithmes pour arriver à détecter les adventistes

02:03et en parallèle on teste des services qui sont déjà existants sur le marché,

02:07comme Abelio, PhytoDrone, ChouetteVision,

02:10des services qui sont déjà existants sur le marché,

02:13comme Abelio, PhytoDrone, ChouetteVision,

02:16et d'autres qui sont déjà existants sur le marché.

02:19On a donc 4 exemples de services qui font la détection d'adventistes,

02:24et l'objectif de ces tests de services, c'est de pouvoir communiquer aux agriculteurs

02:29sur les solutions déjà existantes et les possibilités demain pour pulvériser en localiser.

02:35Au niveau des services, c'est vrai que c'est la deuxième année consécutive

02:38qu'on teste la détection d'adventistes.

02:41En l'occurrence, on a fait un test de la détection d'adventistes

02:45et qu'on teste, on va dire, la détection d'adventistes.

02:48En l'occurrence, sur la première année, on était avec un traitement de l'image spécifique

02:53qui consistait vraiment à différencier les rangs de betteraves

02:56et tout ce qui sortait des rangs de betteraves était considéré comme des adventistes.

03:01Là, cette année, on a souhaité évoluer encore vers de nouvelles technologies de traitement de l'image

03:06et donc on fait appel à des prestataires qui vont inclure de l'intelligence artificielle

03:12dans le traitement de l'image, ce qui permet très spécifiquement

03:15de reconnaître vraiment, par exemple, les chardons dans un champ de betteraves

03:20et pas toutes les autres adventistes comme c'était le cas l'année dernière.

03:29On limite les 20 francs pour le désherbage des chardons

03:36et en même temps, c'est un coût potentiel pour l'exploitation en moins que de le réaliser comme ça.

03:49On peut espérer une réduction de l'ordre de 70% à 90% d'utilisation de produits phytosanitaires sur une intervention.

03:57Généralement, c'est vrai que c'est la deuxième année de test,

04:01donc on sait quand même qu'on avance doucement sur le sujet,

04:05donc les résultats de cette année vont, j'espère, nous conforter en tout cas dans nos résultats.

04:10Et effectivement, si les résultats sont concluants, on pourra proposer une prestation aux agriculteurs.

04:19L'idée, c'est que la prestation aussi soit globale,

04:21c'est-à-dire ne pas lui fournir uniquement une carte,

04:25mais lui fournir aussi un accompagnement sur l'insertion de la carte dans la console,

04:29dans le sens où on se rend compte, pour avoir proposé aussi des cartes de modulation sur l'azote ou sur les semis,

04:36que c'est un point important et que les agriculteurs souhaitent être accompagnés vraiment sur l'accompagnement aux outils connectés.

04:44Dans le cadre du programme, on évalue aussi la capacité d'évaluation des produits phytosanitaires

04:50et aussi la capacité des pulvérisateurs à gérer les cartes de préconisation, notamment de frappe ciblée,

04:57puisque tous les pulvérisateurs ne réagissent pas de la même manière.

05:00Donc on évalue à la fois la capacité d'intégration de la carte au sein du pulvérisateur,

05:06mais également la précision de localisation, par exemple via des colorants.

05:12L'objectif demain, ce serait de pouvoir utiliser un pulvérisateur classique

05:16qui débloquait juste modulation et coupure de tronçon pour pouvoir faire de la frappe ciblée.

05:20Ce n'est pas forcément un pulvérisateur de dernière génération.

05:29Niveau économique, c'est vrai qu'on est encore en phase de test,

05:33mais globalement, la chose qui est importante, c'est qu'on doit s'adapter au coût de l'agriculteur à l'heure actuelle.

05:40Pour ordre d'idée, on a un coût de l'herbicide spécifique au niveau du chardon d'à peu près une vingtaine d'euros de l'hectare.

05:48Donc c'est vrai que c'est quand même une limite à essayer de ne pas dépasser.

05:54Et c'est en tout cas le rôle des chambres d'agriculture de travailler sur cette limite

05:58en proposant un service qui soit à la fois économiquement viable pour l'agriculteur,

06:04et puis écologiquement aussi intéressant.

06:07C'est toujours ça l'optique des chambres d'agriculture.

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