• l’année dernière
Mettez vous d'accord avec Benoit Perrin, Thomas Elexhauser, Samuel Lafont et Jean-Luc Bennahmias

---

Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
☀️ Et pour plus de vidéo du Grand Matin Sud Radio : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRJgbMndsvDtzg5_BXFM7X_

##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2024-07-09##

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00SUDRADIO, le 10h midi, mettez-vous d'accord.
00:05Alors, ravi de vous retrouver pour ce Mettez-vous d'accord avec nos invités jusqu'à midi.
00:12Nous allons débattre de plusieurs sujets, la France politique du déni, j'y reviendrai dans un instant.
00:18Qu'est-ce qu'on peut penser aussi du programme économique du nouveau front populaire de la gauche,
00:23très critiqué hier par Bruno Le Maire, et puis peut-être l'avenir pour la droite, la droite française version LR,
00:29qui est morte d'après Bruno Retailleau, ou la droite version RN, l'extrême droite,
00:34avec Bardella et ses erreurs qu'on s'est dit hier, comment dépasser le plafond de verre.
00:38Voilà trois questions que nous essaierons de traiter d'ici à midi avec nos débatteurs que je vous présente immédiatement.
00:44D'abord, à tout seigneur, tout honneur, puisqu'il est en région, à Marseille,
00:49on a le plaisir de retrouver Jean-Luc Benavias, l'ancien élu Europe Ecologie Les Verts,
00:54depuis son pôle marseillais, membre de la Ligue des Droits de l'Homme,
00:58ancien membre donc du CESE, du Conseil Économique, Social et Environnemental.
01:02Bonjour Jean-Luc, vous nous entendez, vous êtes là ?
01:04Bonjour, bonjour, je vais débrancher le téléphone.
01:06Très bien, formidable, parce que vous restez avec nous.
01:09Et puis, alors, autre sensibilité, il représente le parti d'Éric Zemmour, reconquête, j'ai pas besoin de vous faire de dessin,
01:15c'est Samuel Laffont, bonjour Samuel.
01:17Bonjour, bonjour à tous les auditeurs de Sud Radio.
01:19Et puis, nous attendons Thomas-Alex Ozer, qui sera là un peu, pas un peu, mais avec la sensibilité du Bloc Central,
01:26les centristes et les conseillers départementales dans l'heure.
01:29Et puis enfin, je dirais, pour représenter les citoyens, ceux qui passent à la caisse ou qui vont passer à la caisse,
01:34donc tous les citoyens, voilà, chacun d'entre nous, je dis ça par rapport au programme, vous voyez où je veux en venir,
01:39les contribuables associés, c'est Benoît Perrin.
01:42Alors on va commencer, bonjour Benoît, par vos coups de cœur ou coups de gueule.
01:49Peut-être commençons par le citoyen, alors il faut être précis, Thomas-Alex Ozer est dans les embouteillages,
01:55c'est un peu compliqué à Paris, plus que jamais, donc il va nous rejoindre,
01:59on est à Boulogne-Biancourt à Paris, ici, et il sera là avec nous dans quelques instants.
02:03Alors, coup de cœur, coup de gueule, Benoît, qu'est-ce que vous avez choisi ?
02:06Alors j'ai choisi, une fois n'est pas coutume, un coup de gueule,
02:09coup de gueule notamment sur les économies et les réformes qui sont en fait les grands perdants,
02:13justement, des résultats des dernières élections législatives.
02:17Allons-y, vous, vous ouvrez déjà la porte et on y va à fond.
02:20Pourquoi je vous dis ça ? Parce que justement, depuis à peu près 2017,
02:23on n'avait jamais autant parlé de déficit de dette, bref, jamais parlé autant de finances publiques.
02:29Et les résultats qui sont tombés privent en fait la France et les Français,
02:33justement, des réformes absolument indispensables pour redresser les comptes publics.
02:37Parce que le vrai sujet, c'est ça, c'est qu'aujourd'hui...
02:40En fait, vous regrettez votre coup de gueule, c'est qu'on ne l'ait pas traité pendant la campagne.
02:43Non, le sujet, c'est justement qu'il y a un paradoxe qui est qu'on n'en a jamais autant parlé depuis 2017
02:48et qu'au final, on ne fera rien parce que justement, le Parlement qui est issu des résultats
02:53empêche justement toute réforme profonde, toute réforme structurelle de nos finances publiques.
02:59Et pourtant, jamais les Français n'en ont autant entendu parler via les médias.
03:03Et pourquoi ? Parce qu'en fait, les résultats du dernier gouvernement en termes financiers sont catastrophiques.
03:08Une dette qui explose, un déficit qui dérape, un taux de croissance relativement bas.
03:12Bref, donc les Français, enfin, ont pris conscience que les finances publiques ont un impact concret sur leur vie.
03:17Puisque, je le rappelle, la charge de la dette d'ici deux ans va être le premier poste budgétaire de l'État.
03:22Autrement dit, on va dépenser autant d'argent à simplement rembourser les intérêts de notre dette
03:27que d'argent qu'on va consacrer à l'école.
03:31Deuxième point hyper important, et ça, on n'en a pas assez parlé.
03:34Deuxième point sur ce coup de gueule.
03:36Sur ce coup de gueule, exactement.
03:37Les réformes qu'on ne fait pas.
03:38Et deuxième point, c'est surtout la pression en plus de l'extérieur.
03:42C'est-à-dire qu'en gros, on est rentré, on n'en a pas assez parlé, début juin, dans une procédure.
03:47La Commission européenne nous a enjoint en fait de redresser nos comptes
03:50et on est rentré dans une procédure pour déficit excessif.
03:53Donc l'Union européenne est à nos portes.
03:55Et si on ne redresse pas nos comptes, l'Union européenne va nous appliquer une sanction de 2,5 milliards.
04:00Et dernier point, les marchés sont aussi à nos portes.
04:02Ils regardent vraiment très consciencieusement ce que le prochain gouvernement va faire.
04:06Et si on ne prend pas les mesures adéquates,
04:08il va y avoir des taux d'intérêt qui vont monter et encore des finances publiques qui vont s'aggraver.
04:12Je vais prévenir nos quatre chroniqueurs que vous n'allez pas faire comme Benoît Perrin
04:16et en profiter parce que je suis le petit nouveau qui remplace Valérie Expert.
04:19Vous n'allez pas me prendre l'antenne comme ça pendant des minutes et des minutes.
04:22Il a été trop long.
04:23Un coup de cœur ou un coup de gueule, ce n'est pas déjà une théorie et une thèse.
04:26Donc on y reviendra tout à l'heure.
04:28Je ne vais pas vous lâcher.
04:29Il va falloir que vous alliez un peu plus loin.
04:30Mais là, vous en avez déjà presque trop dit.
04:32Allez, on file à Marseille, Jean-Luc Benamias.
04:34Jean-Luc, vous, c'est un coup de gueule aussi.
04:36Alors, vous n'êtes pas très généreux.
04:38Ce n'est pas vraiment...
04:39Bon, le terme coup de gueule est un propre.
04:41C'est juste par rapport aux instituts de sondage qui, aucun d'entre eux, aucun institut,
04:48n'avait prévu que le nouveau Front populaire soit en tête.
04:52Alors, effectivement, analyser...
04:54Du coup, c'est bien parce que vous avez eu le moyen de faire une surprise.
04:58Pardon ?
04:59Pour vous, c'est bien.
05:00Vous avez déclenché un choc, une surprise dimanche soir.
05:03Non, mais c'est très bien.
05:04Non, mais c'est juste pour dire qu'analyser un second tour,
05:09avec notamment le principe d'existement républicain,
05:12était quasiment impossible pour quel que soit l'institut.
05:16Et forcément, analyser que 45% de l'électorat de Ensemble ou de Renaissance
05:23allaient se désister pour le nouveau Front populaire,
05:26analyser que...
05:27Enfin, tout ça n'était absolument pas analysable.
05:30Mais juste pour dire que...
05:31Alors, je sais que les dirigeants des instituts de sondage
05:34sont extrêmement prudents en dehors du sondage qu'ils annoncent.
05:37Ils disent à chaque fois, attendez, c'est une projection possible.
05:40Ce n'est pas une projection obligatoire.
05:42Donc, voilà, ce n'est ni méchant ni gentil.
05:45C'est pour dire qu'il faut toujours faire attention, évidemment,
05:47avec les instituts de sondage.
05:48Et on l'a vu aussi au soir du second tour,
05:52entre les éléments qui sont apparus au départ et puis la finalisation,
05:57il y avait quelques changements, mais c'est comme d'habitude.
06:01Alors, bon, en même temps, on a eu ce débat hier avec Frédéric Dhabi...
06:05Pardon ?
06:06...de l'IFOP. Non, non, non, mais vous avez tout à fait le droit
06:08d'y revenir ce matin, Jean-Luc.
06:09Simplement, Frédéric Dhabi, et je relaie en quelque sorte
06:13ses arguments pour essayer de rajouter à votre coup de gueule,
06:16finalement, il nous a dit, ben oui, un,
06:18comme vous venez très honnêtement de le souligner, Jean-Luc,
06:21en effet, d'abord, on a eu très peu de temps,
06:24et puis la mécanique des désistements a faussé, au fond, l'analyse
06:28dans un délai si court que c'était impossible.
06:30Il faut dire quand même que l'IFOP, pour Fille du Ciel, pour TF1,
06:33pour Sud Radio, avait tout de même anticipé l'idée des trois blocs
06:37et d'une dimension assez incontournable.
06:40Alors j'en viens à Samuel Laffont, Samuel Laffont, vous aussi,
06:43allez, on reprend la formule coup de gueule,
06:45précisément, on est sur le même terrain, vous, pas celui des sondages,
06:48mais celui de la conséquence liée au mode de scrutin.
06:51Au mode de scrutin, effectivement.
06:52Le mode de scrutin, c'est un sujet qui est extrêmement important
06:55et qui est malheureusement très peu discuté en sens politique
06:57et très peu discuté en philosophie politique,
07:01mais qui est très peu discuté parmi les partis politiques,
07:03alors que c'est la règle du jeu.
07:05On parle de proportionnel non-stop depuis dimanche.
07:07Je veux dire, moi, ça fait 4 ans que je travaille sur le sujet,
07:09et en fait, on a l'impression qu'on parle de la règle du jeu
07:12quelques jours après le résultat, et qu'après, on n'en parle plus
07:14pendant 5 ans, alors que c'est fondamental.
07:16Il faut bien que les Français comprennent.
07:17Il y a beaucoup de Français aujourd'hui qui se sentent volés.
07:19Il faut se mettre à leur place.
07:20Ils avaient l'impression que le camp patriote allait être
07:23largement devant au second tour, et en fait, ils se rendent compte
07:26que finalement, le nombre de députés qui ont été remportés
07:29par rapport au score du premier tour ne correspond pas
07:32à ce qu'ils attendaient.
07:33Ce qu'il faut bien voir, c'est que ce mode de scrutin,
07:35c'est très important, il faut le comprendre.
07:36On n'en parle pas assez.
07:37Les dés sont pipés, d'accord ?
07:38C'est comme si vous jouiez au foot avec une équipe de 5 personnes
07:40contre 11 personnes, et qu'à chaque fois, vous perdiez,
07:42que vous ne vous posiez pas la question.
07:44– C'est une opinion, mais la constitution, elle est là.
07:46– Oui, mais tout est possible.
07:47– C'est une règle qu'on connaît depuis 1958.
07:48– Sauf, si vous voulez bien me laisser terminer,
07:50on peut changer le mode de scrutin.
07:51Je vais vous parler du mode de scrutin.
07:52Qu'est-ce qui se passe comme mode de scrutin dans le monde ?
07:54Le scrutin uninominal majoritaire a deux tours,
07:56c'est-à-dire le scrutin qu'on a aujourd'hui
07:58pour l'élection du président de la République,
07:59et également des députés.
08:00Et le scrutin qui est le plus utilisé dans le monde
08:02pour la présidentielle.
08:03Au premier tour, on choisit.
08:04Au second tour, on élimine.
08:05Mais pour l'égislative, le mode de scrutin
08:08qui est le plus usité, c'est la proportionnelle.
08:11Dans le monde, et en Europe en particulier,
08:13en Europe, vous avez beaucoup de proportionnels
08:15et un peu de systèmes mixtes.
08:17Je vais vous dire rapidement pourquoi le mode de scrutin…
08:19– On va y revenir après.
08:20– Non, c'est important.
08:21– Je vous redonnerai la parole,
08:22mais moi, il faut que je tienne les horaires.
08:24Vous avez cinq secondes.
08:25– Il y a trois problèmes avec le mode de scrutin actuel.
08:28Le mode de scrutin actuel est anti-concurrentiel.
08:33Il ne permet pas l'émergence de nouveaux partis.
08:36Il représente très mal les Français.
08:38– On reviendra sur ce débat, je vous le promets,
08:39parce qu'il est passionnant et il est clé
08:41dans ce qui va se passer aujourd'hui.
08:43Et puis dans un instant, Thomas Exelhoster,
08:46qui reviendra lui aussi sur son coup de gueule
08:48ou son coup de cœur.
08:49Mais d'abord, une pause.
08:50Vous êtes sur Sud Radio.
08:53– Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord.
08:58– Mettez-vous d'accord avec nos quatre invités ce matin.
09:01Trois sensibilités différentes,
09:03je dirais celles qui arrivent aux affaires.
09:05C'est l'ancien élu vert, écologie l'hiver,
09:08Jean-Luc Benamias, en direct de Marseille avec nous.
09:11Jean-Luc, le porte-parle de Reconquête,
09:14le parti d'Éric Zemmour.
09:15Samuel Lafoncq est avec nous,
09:17qui va revenir sur son coup de gueule dans quelques instants.
09:20Thomas Exelhoster, qui est secrétaire général,
09:23lescentriste et conseiller départemental de l'heure
09:25et chef d'entreprise par ailleurs.
09:27Et puis celui dont je dis qu'il représente
09:29la société civile, les citoyens,
09:31et je l'ai dit tout à l'heure,
09:32ceux qui passent à la caisse,
09:33on va parler beaucoup d'économie ce matin,
09:35c'est Benoît Perrin.
09:36Alors Samuel Lafoncq, vous nous avez dit,
09:38on ne parle pas assez de la proportionnelle,
09:40on ne parle pas assez du mode de scrutin,
09:42avant, après, pendant, je vous en prie.
09:44Qu'est-ce qu'il faudrait en dire ?
09:46Pourquoi il faut parler du mode de scrutin ?
09:48Simplement parce que ce sont les règles du jeu.
09:50Quand vous jouez une partie de foot,
09:52vous avez envie de savoir comment est-ce qu'on gagne le match.
09:54On n'en discute jamais,
09:56et le principe dans les esprits est le suivant,
09:59c'est en fait on ne peut pas en changer
10:01ou il est foncièrement bon.
10:02Et on nous dit souvent que le mode de scrutin actuel en France,
10:04qui est vraiment minoritaire dans le monde
10:06pour élire les députés,
10:07le scrutin uninominal,
10:08on est une personne majoritaire à deux tours et à deux tours,
10:10qui est minoritaire dans le monde,
10:12très peu utilisé,
10:13c'est plutôt un scrutin pour élire un président,
10:15et puis au premier tour on élimine le second.
10:16Et bien ce mode de scrutin,
10:17il ne permet pas de représenter bien les Français.
10:19On sait qu'il y a une vraie déformation électorale
10:21qui frustre électoralement.
10:23Vous avez des docteurs en philosophie politique,
10:25qui le disent encore actuellement.
10:27Il y a une frustration électorale de personnes qui sont déplacées,
10:29qui ne voudront plus se déplacer,
10:31parce qu'elles ne se sentent pas représentées.
10:32Je vous donne un exemple.
10:33Il n'y a pas qu'à droite,
10:34mais par exemple Éric Zemmour en 2022
10:36fait 2,5 millions de voix,
10:38il n'a pas de député à l'Assemblée derrière.
10:40On voit bien qu'il y a un libertarien aussi à l'Assemblée nationale.
10:42Par exemple, je ne suis pas du tout libertarien,
10:43il pourrait y avoir des maoïstes,
10:44il pourrait y avoir différentes sensibilités,
10:45il n'y en a pas.
10:46Non seulement on n'a pas de majorité,
10:50le fait est qu'aujourd'hui,
10:51élection anticipée 2024,
10:52on n'a pas de majorité claire,
10:53mais en plus les Français sont mal représentés,
10:55et surtout ce qui est plus pernicieux à long terme,
10:57c'est que ce système empêche l'émergence
11:00de nouveaux partis politiques,
11:01et donc il est anticoncurrentiel,
11:03il ne pousse pas les partis actuels
11:05à se bouger pour les Français.
11:06Je ne sais pas qui veut réagir sur...
11:08Moi je veux bien.
11:09Jean-Luc, franchement on a l'impression...
11:11Le côté paradoxal de la situation maintenant de l'Assemblée,
11:15c'est que sans la proportionnelle,
11:17nous avons une Assemblée
11:19comme si elle était élue à la proportionnelle,
11:21avec un nombre de groupes représentés
11:23ou de sous-groupes représentés
11:25qui représenterait à peu près,
11:27au chiffre près,
11:28les candidatures qui auraient existé
11:31si la proportionnelle existait.
11:33Moi je suis entièrement d'accord,
11:34je pense que nous sommes très spécifiques,
11:36la France, au niveau de l'Union Européenne,
11:38je pense à l'Europe des 15,
11:39l'ancienne Europe des 15,
11:41la façon de gouverner,
11:43on va l'apprendre là,
11:45c'est-à-dire,
11:46comment faisons-nous des coalitions ?
11:49Et dans le système majoritaire,
11:50c'est extrêmement difficile et on le voit,
11:52on n'a pas de porte de sortie extrêmement simple
11:55dans l'Assemblée d'aujourd'hui.
11:56Vous êtes d'accord avec Samuel Lafon
11:57sur l'idée du fait que ce scrutin majoritaire est dépassé ?
12:00Je peux être d'accord avec Samuel Lafon,
12:01mais alors, dans ce cadre-là,
12:03par rapport au recompte-tête et par rapport au RN,
12:05eh bien, le RN, aujourd'hui,
12:07est représenté à sa juste part,
12:09à sa juste part des 30% qu'ils ont fait au premier tour.
12:11Jean-Luc, il a fait 36%,
12:13enfin, le camp.
12:14Oui, d'accord, pas loin,
12:16à plus ou moins dix députés.
12:18Ce sont les macronistes
12:19qui ont vraiment une représentation
12:20beaucoup plus importante
12:21que ce qu'ils devraient avoir.
12:22Je suis d'accord, puisqu'il y a eu des désistements républicains.
12:24C'est le souci, effectivement, des désistements.
12:26Il y a aussi un autre élément
12:27qu'on ne voit pas,
12:28je vous parlais du fait que
12:29ça empêche l'émergence de nouveaux partis.
12:31Vous vous souvenez de ce qui s'est passé aux Pays-Bas ?
12:32Ça n'a pas empêché.
12:33Vous vous rappelez de ce qui s'est passé aux Pays-Bas
12:34quand on a parlé du mouvement des agriculteurs ?
12:36Pourquoi ça en a autant parlé ?
12:37Parce qu'aux Pays-Bas,
12:38il y avait des élections qui arrivaient
12:39et qu'il était possible
12:40que si jamais se crée un nouveau parti
12:41qui soutenait les agriculteurs,
12:42ils puissent avoir des élus
12:43et donc menacer les partis en place.
12:45Pourquoi les Gilets jaunes
12:46n'ont inquiété personne en France
12:47parmi les politiques qui étaient en place
12:48et qui ont été malheureusement
12:49très peu écoutés, les Gilets jaunes,
12:50alors qu'ils parlaient du pouvoir d'achat
12:51et de leur quotidien ?
12:52Parce que chacun de ceux
12:53qui, chez eux, ont voulu être candidats
13:03Clairement, je pense qu'il y a beaucoup d'avis
13:06qui se rejoignent ce matin.
13:07On est arrivé à la fin d'un exercice
13:10sur le fonctionnement de nos institutions.
13:13Et vous aussi vous dites ça ?
13:14Je le dis clairement.
13:15Ça c'est votre coup de cœur,
13:16ou votre coup de gueule ?
13:17C'est un coup de gueule.
13:18C'est un coup de gueule pour la démocratie,
13:20pour la colère que je vois aussi monter dans le pays.
13:23On est arrivé à la fin d'un exercice
13:26qui fait que ce n'est pas normal
13:28qu'un parti politique comme le RN
13:30qui rassemble plus de 11 millions d'électeurs
13:33se retrouve 3e force représentée
13:36à l'Assemblée nationale en nombre de députés.
13:38Il n'a jamais eu autant de députés de son existence.
13:40Oui, mais ça ne représente pas le nombre de voix,
13:42le nombre d'électeurs qui se sont déplacés
13:45un dimanche de juillet et de juin
13:47pour mettre un bulletin RN.
13:49Les gens n'ont pas choisi des personnes,
13:51ils n'ont pas choisi des députés,
13:52ils ne savaient même pas qui étaient leurs députés.
13:54Moi, j'ai fait une campagne sur mon nom,
13:56j'ai vu ce que ça a donné, j'ai fait 11.
13:57Je n'ai pas mis de logo,
13:58mais je n'ai fait que sur mon nom, j'ai fait 11.
14:00Et les gens, désormais,
14:02il y a une colère profonde dans le pays
14:04qui est de se dire que ma voix n'est pas entendue,
14:06ma voix n'est pas respectée.
14:07Et j'appelle à une réforme des institutions très large
14:10qui doit travailler de tous les partis politiques
14:13pour une mise en place de la proportionnelle.
14:15Est-ce qu'elle doit être intégrale ou partielle ?
14:17Je ne le sais pas aujourd'hui,
14:18il faut se poser la question.
14:20Il faut réduire le pouvoir du chef de l'État
14:22qui a tant de pouvoirs,
14:24qui est un des chefs de l'État
14:25qui a le plus de pouvoirs dans le monde,
14:27mais il faut entendre la colère.
14:29Et je pense qu'il faut se poser de sérieuses questions
14:31sur une réforme institutionnelle
14:33qui doit être prise en charge
14:34par les partis élus aujourd'hui à la salle.
14:36Alors, c'est quand même formidable
14:37parce que ce matin, sur Sud Radio,
14:39je ne sais pas si Gabriel Attal,
14:40le président de la République,
14:42ou Jean-Luc Mélenchon,
14:44ou Marine Le Pen nous écoutent,
14:45mais on va voir si les chefs de partis
14:47vont prendre acte de ce fait.
14:49Mais sur Sud Radio ce matin,
14:51finalement, le centriste que vous êtes,
14:53Thomas Elexauser, Samuel Laffont,
14:55qui est plutôt à l'extrême droite
14:57de votre... si vous voulez.
14:59Et puis, donc, Jean-Luc Benamias
15:01qui fait partie de ce Front Populaire,
15:03en tout cas qui l'a soutenu.
15:04Eh bien, tous les trois, vous êtes d'accord
15:06pour finalement appeler,
15:08sinon à une sixième République,
15:10du moins à une évolution drastique
15:12de nos institutions.
15:13Ça, c'est quand même quelque chose.
15:14Benoît Pierrin, comment vous réagissez-vous
15:16à ces suggestions et ces critiques d'abord ?
15:18Ce qui me frappe, c'est quand même,
15:19on le sait déjà depuis très longtemps,
15:21il y a un fossé qui se creuse
15:22entre les représentants politiques
15:24et le peuple.
15:25Et là, je crois qu'il y a deux phénomènes
15:27qui ont été marquants.
15:28Le premier, c'est effectivement
15:29avec les désistements,
15:31c'est quand même compliqué de dire
15:32qu'il n'y a pas eu un petit tripatouillage électoral.
15:34Et donc, je comprends quand même
15:35que les Français aient l'impression
15:37que les partis politiques...
15:38Donc, vous êtes sur la même ligne.
15:39Tous.
15:40Ah ben, je crois que oui.
15:41Je n'ai pas mentionné ça, tripatouillage.
15:43En tout cas, il y a des arrangements
15:44qui sont... voilà.
15:45En tout cas, je pense que de nombreux Français
15:47ont trouvé les désistements
15:49pas très démocratiques.
15:50Premier point.
15:51Deuxième point.
15:52Et là, je rejoins ce qui a été dit auparavant.
15:53Il suffit de regarder, en fait,
15:54le nombre de voix et le nombre de sièges.
15:56Le premier parti,
15:57c'est donc le Rassemblement National
15:58qui obtient 10 millions de voix.
16:00Ils ont 143 sièges.
16:02Deuxième partie,
16:03c'est le Nouveau Front Populaire.
16:047 millions de voix.
16:06Donc, 3 millions de voix de moins.
16:07Ils ont 180 sièges.
16:08C'est donc le plus gros groupe.
16:10La majorité présidentielle
16:11a 6,5 millions de voix.
16:13Ils ont 159 sièges.
16:15Et les Républicains
16:16qui font, entre guillemets,
16:17que 2,5 millions de voix,
16:19ils ont 67 sièges.
16:21Autrement dit,
16:22les Républicains ont la moitié
16:24du nombre de sièges du Rassemblement National
16:26et font 4 fois moins de voix.
16:28C'est vrai qu'on est quand même obligés
16:29de se poser la question de
16:30est-ce que, finalement,
16:31l'Assemblée Nationale représente bien
16:32le vote des Français ?
16:33Il y a une déformation totale.
16:34Le paradoxe,
16:35y compris pour des gens comme moi
16:37qui ont une culture gaullienne,
16:38gaulliste,
16:39c'est que l'argument
16:40qui défendait la cinquième
16:42depuis des années,
16:43c'était de dire que ça permettait
16:44des équilibres
16:45et finalement une majorité.
16:46Là, c'est fini.
16:47C'est foutu.
16:48Alors, c'est quoi la solution ?
16:49C'est le vrai sujet.
16:50Parce qu'en fait,
16:51depuis des années,
16:52j'entends des militants de droite
16:55me dire qu'on ne peut pas changer.
16:56C'est fou, on peut changer.
16:57Les hommes qu'ils choisissent
16:58sont en démocratie
16:59et qu'ils disent
17:00que c'est le meilleur mode de scrutin
17:01sans jamais parler des autres,
17:02sans le comparer,
17:03sans parler du uninominal
17:04majoritaire à un tour
17:05comme en Angleterre
17:06qui, à mon avis,
17:07est un mauvais,
17:08je le dis ici,
17:09un mauvais mode de scrutin
17:10qui simplifie les idées.
17:11Je vais vous en parler.
17:12Qui simplifie trop les idées
17:13parce que j'entends
17:14des influenceurs de droite
17:15en parler aujourd'hui.
17:16Le mode de scrutin anglais
17:17est un mauvais scrutin.
17:18Il simplifie trop les idées.
17:19Il crée artificiellement
17:20un système bipartisan
17:21où vous êtes soit chez les conservateurs,
17:23soit chez les travaillistes.
17:24C'est extrêmement dur
17:25de faire entendre de nouvelles idées.
17:26Je pense que c'est un mauvais système.
17:28Le bon système,
17:29le plus répandu,
17:30c'est un système de proportionnel.
17:31Et à titre personnel,
17:32je suis pour un proportionnel
17:33par département.
17:34Par département et intégral.
17:35Par liste, par département.
17:36Et vous avez,
17:37je peux vous donner un exemple.
17:38Après, on peut discuter des modalités.
17:39Mais simplement,
17:40le principe d'abord...
17:41C'est celui qui est le premier
17:42le plus en avant qui gagne
17:43au premier tour.
17:44Il y a un seul tour.
17:45Honnêtement,
17:46d'abord,
17:47pour faire accepter
17:48un nouveau mode de scrutin,
17:49il faut que le mode de scrutin
17:50soit simple
17:51et compréhensible par tout le monde
17:52et qu'on puisse dire,
17:53voilà,
17:54ça apparaît juste tout de suite.
17:55Par département,
17:56l'avantage,
17:57c'est qu'on garde des circonscriptions
17:58qui sont comprises par les gens
17:59qui connaissent.
18:00Les gens connaissent leur département.
18:01Alors que si vous allez demander
18:02à n'importe qui dans la rue
18:03quelle est votre circonscription,
18:04personne ne la connaît
18:05parce qu'en fait,
18:06elle est le fait
18:07de plusieurs tripatouillages
18:08à rangement géographique.
18:09Donc, par département,
18:10c'est un avantage.
18:11C'est que ça continue
18:12de représenter les territoires
18:14Vous avez plusieurs listes
18:16et on regarde,
18:17selon le résultat proportuel,
18:18qui a le plus de sièges.
18:19Par exemple,
18:20dans le Nord,
18:21vous avez 21 députés dans le Nord,
18:22vous en avez 18 à Paris.
18:23Eh bien,
18:24avec un système comme ça,
18:25demain,
18:26un nouveau parti peut émerger
18:27avec un député peut-être dans le Nord,
18:28un député à Paris
18:29et commencer à exister.
18:30Uniquement dans les grands départements.
18:33Je pense à la Lozère
18:34où il y a deux députés
18:35et il n'y a pas de proportionnel.
18:37On est au système majoritaire
18:38dans ces cas-là.
18:39Dans les seuls départements,
18:40il y en a deux.
18:41La seule solution,
18:43nationale.
18:44Il s'agit bien,
18:45à ce niveau-là,
18:46de voir quels sont
18:47les courants politiques
18:48réellement existants dans le pays.
18:49Alors,
18:50mettez-vous d'accord.
18:51On va se retrouver dans un instant.
18:52Mais d'abord,
18:53une petite pause.
18:54Vous êtes sur Sud Radio.
18:55Mettez-vous d'accord.
18:56Sud Radio,
18:57le 10h midi.
18:58Mettez-vous d'accord.
19:01Avec vous,
19:02Thierry Guerrier,
19:03pour Mettez-vous d'accord.
19:04Et je vous propose,
19:05avec nos invités,
19:06nos quatre chroniqueurs,
19:07Samuel Laffont,
19:08de Porte-parole de Reconquête,
19:10Jean-Luc Benhamia,
19:11son ancien élu,
19:12Europe Écologie Les Verts,
19:13Thomas Exellosser,
19:15secrétaire général décentriste,
19:17conseiller départemental de l'Eure,
19:19et Benoît Perrin,
19:20directeur de Contribuables Associés.
19:22Tous les trois,
19:23tous les quatre,
19:24je vous propose
19:25de revenir sur l'état
19:27dans lequel nous nous trouvons,
19:28dans lequel nous nous trouvons,
19:29ce mardi matin.
19:30Et j'ai appelé ça
19:31la France politique du déni.
19:32Quel déni ?
19:33D'abord,
19:34tout de même,
19:35il faut bien en prendre acte.
19:36Il part à Washington,
19:37très bien,
19:38il y a l'OTAN,
19:39c'est sa mission.
19:40On peut peut-être se demander
19:41s'il ne fait pas comme si
19:42rien ne s'était passé dimanche.
19:43Parce que,
19:44pour l'instant,
19:45même si la Constitution
19:46l'autorise à se comporter
19:47de cette façon,
19:48voilà,
19:49c'est le premier déni.
19:50Puis le deuxième déni,
19:51c'est quand même le Front Populaire,
19:52qui refuse de voir
19:53qu'il n'a pas
19:54de majorité absolue,
19:55et donc pas de majorité suffisante,
19:57avec moins de 200,
19:58autour de 200,
19:59et qui se refuse
20:00à construire une coalition
20:01au-delà de ces 178-180 députés,
20:03selon la façon
20:04dont on compte.
20:05Alors,
20:06Thomas Exellosser ?
20:08La situation,
20:09c'est impossible
20:10de la résoudre.
20:11Aucun bloc
20:12ne peut avoir
20:13de majorité,
20:14aucun bloc ne dépasse
20:15200 députés.
20:16Moi,
20:17j'en viens presque
20:18à dire que
20:19le camp présidentiel
20:20devrait pencher
20:21à gauche.
20:22Puisque,
20:23même si je conteste
20:24la manière
20:25dont s'est déroulé
20:26ce second tour
20:27avec ces 200 désistements,
20:28malgré tout,
20:29c'est une majorité
20:30d'avance
20:31du bloc de gauche,
20:32et que c'est
20:33vers ce bloc de gauche
20:34que le gouvernement
20:35devait tendre.
20:36Avec un Premier ministre
20:37de gauche
20:38et avec
20:39un gouvernement
20:40de la majorité présidentielle
20:41avec la gauche.
20:42C'est peut-être
20:43ce qui va se passer.
20:44Il va peut-être appeler
20:45une première
20:46ou un Premier ministre
20:47de gauche.
20:48Les idées défendues
20:49par le nouveau Front populaire
20:50sont impossibles
20:51à mettre en place.
20:52Le SMIC à 1 500 euros
20:53conduirait à une crise économique.
20:541 600 euros
20:55conduirait
20:56à une crise économique.
20:57Mais,
20:58pour moi,
20:59je ne vois pas
21:00d'autre solution
21:01pour le Président
21:02de tendre la main
21:03vers un Premier ministre
21:04de gauche
21:05pour faire en sorte
21:06que sa majorité
21:07travaille avec ce bloc de gauche
21:08même si ce n'est pas
21:09ce que les Français veulent.
21:10Les Français veulent de l'ordre
21:11de la sécurité.
21:12Malheureusement,
21:13on a une majorité de gauche
21:14à l'Assemblée.
21:15Je ne vois pas comment
21:16il peut faire autrement.
21:17Quand on regarde
21:18les tests qui ont été faits
21:19de coalitions,
21:20tout est possible.
21:21Tout est possible.
21:22Le gouvernement
21:23préfère une coalition
21:24avec de la gauche
21:25sans LFI,
21:26avec l'ensemble de la gauche,
21:27avec la droite.
21:28Il peut très bien faire.
21:29Je rappelle encore une fois
21:30que c'est le camp patriote
21:31qui représente le mieux
21:32les Français
21:33avec notamment
21:34Macron et Allaire
21:35aujourd'hui qui sont
21:36à l'Assemblée.
21:37Avec Roquette,
21:38on n'a pas de député
21:39mais on a soutenu
21:40Mordicus au second tour
21:41pour avoir
21:42le plus élu possible
21:43patriote à l'Assemblée.
21:44Il peut très bien avoir
21:45une alliance à droite.
21:46Et tout est possible aujourd'hui.
21:47Ce que fait actuellement
21:48ce nouveau Front Populaire,
21:49c'est de faire croire,
21:50mais c'est le jeu pour eux,
21:51de faire croire qu'en fait
21:52ils sont suffisamment forts
21:53pour être majoritaires
21:54et donc qu'ils vont avoir
21:55le Premier ministre
21:56et qu'ils vont mettre en place
21:57leur mesure.
21:58Moi, ce que j'ai envie de dire
21:59c'est que c'est au camp de droite,
22:00aux patriotes,
22:01de dire regardez,
22:02on défend mieux
22:03les intérêts des Français,
22:04on peut gouverner,
22:05il faut s'entendre,
22:06malheureusement,
22:07parce qu'avec cette Assemblée
22:08qui ne permet pas
22:09d'avoir de majorité là,
22:10on peut s'entendre
22:11avec des gens plus centristes
22:13et il faut qu'ensemble
22:14on arrive à obtenir
22:15au moins le minimum.
22:16C'est-à-dire,
22:17si ce n'est arrêter
22:18tout de suite l'immigration,
22:19au moins retourner l'immigration,
22:20rétablir très rapidement
22:21la sécurité
22:22et puis baisser les impôts,
22:23en tout cas éviter
22:24qu'ils augmentent
22:25avec les mesures
22:26que nous propose
22:27le Front Populaire.
22:28Jean-Luc Benavias,
22:29ce matin...
22:30Si la situation est simple,
22:31je pourrais être simple,
22:32elle n'est pas simple du tout.
22:33Je me suis dit,
22:34ce n'est pas une surprise,
22:35on est nombreux,
22:36notamment sur Sud Radio,
22:37à l'avoir annoncé à l'avance,
22:38il n'y avait pas de secret
22:39par rapport à tout ça.
22:40Nous sommes en absence
22:41d'une majorité stable.
22:42OK.
22:43Il était bien évident
22:44que le nouveau Front Populaire
22:45joue le jeu là.
22:46Après,
22:47quelle majorité possible ?
22:48Moi, je crois qu'il y a
22:49des majorités possibles
22:50sur un certain nombre
22:51de thématiques.
22:52Et donc,
22:53la thématique notamment
22:54sur la pauvreté,
22:55la thématique
22:56sur la pauvreté,
22:57la thématique notamment
22:58sur la pauvreté,
22:59la thématique
23:00sur l'augmentation
23:01des salaires.
23:02Je rappelle juste
23:03que le programme
23:04du Front Populaire,
23:05du nouveau Front Populaire,
23:06est moins à gauche
23:07que le programme
23:08de M. Mitterrand
23:09en 1981.
23:10C'est-à-dire que
23:11les propositions...
23:12C'est une référence,
23:13vous trouvez ça ?
23:14Pardon ?
23:15C'est une référence,
23:16ça, vous trouvez ?
23:17Pour moi,
23:18c'est une référence.
23:19Oui,
23:20je n'ai pas de problème
23:21avec ça.
23:22La France avait un budget
23:23positif juste avant
23:24l'arrivée de la gauche
23:25au pouvoir en 1981
23:27Rappelez-vous
23:28qu'il y avait une inflation
23:29à 15%.
23:30Jean-Luc Mélenchon
23:31et ses recettes nouvelles
23:32promises par Jean-Luc Mélenchon
23:33ne tiennent pas.
23:34Je ne parle pas.
23:35Est-ce que j'ai parlé
23:36de Jean-Luc Mélenchon ?
23:37Oui, mais hier soir
23:38il a déroulé sa feuille
23:39de route de gouvernement
23:40sur LCI
23:41où il s'est présenté
23:42comme l'homme
23:43prêt à gouverner.
23:44Donc ce ne sera pas lui
23:45qui sera Premier ministre
23:46s'il y a un Premier ministre
23:47de gauche.
23:48Moi, je pense
23:49qu'il faut une femme.
23:50J'ai quelques noms en tête
23:51mais je pense
23:52qu'il faut une femme.
23:53On veut les connaître,
23:54Jean-Luc.
23:55C'est assez facile.
23:56Najat Belkacem,
23:57Marine Tondelier
23:58et pourquoi pas
23:59Madame Duflo.
24:00Je ne sais pas
24:01ce qui vous fascine
24:02chez Marine Tondelier.
24:03Elle a des phrases
24:04qui sont à peu près cohérentes
24:05en effet
24:06mais enfin,
24:07elle propose...
24:08Elle est montée
24:09dans l'opinion publique
24:10en trois semaines.
24:11Elle est montée
24:12dans les médias
24:13surtout.
24:14Glusman aussi
24:15est monté
24:16dans l'opinion publique
24:17et Glusman
24:18est arrivé en tête
24:19des européennes
24:20et c'est malgré tout
24:21LFI qui a eu la majorité
24:22des investitures.
24:23Moi, il faut m'expliquer
24:24que la gauche
24:25travaille ensemble
24:26que si jamais
24:27Glusman avait fait
24:28une alliance
24:29socialiste
24:30vers communiste
24:31avec Glusman
24:32Premier ministre
24:33la gauche gagnait
24:34largement ses élections
24:35législatives anticipées.
24:36Mais le problème
24:37c'est que la gauche
24:38est fourvoyée
24:39avec ses personnes
24:40de LFI.
24:41On ne va pas
24:42prendre le débat.
24:43Mais c'est un vrai sujet.
24:44C'est un vrai sujet
24:45parce que la gauche
24:46a mis en place
24:47une occasion historique
24:48de gagner ses élections.
24:49Revenons à la France du déni.
24:50Jean-Luc,
24:51c'est assez cocasse
24:52parce que vous faites finalement
24:53comme toutes les leaders
24:55de ce nouveau front populaire.
24:57Vous faites quoi ?
24:58Vous refusez de voir
24:59que dans nos institutions
25:00la question de l'incarnation
25:02au lendemain du scrutin
25:03du futur Premier ou Premier ministre
25:06du futur locataire de Matignon
25:08est fondamentale.
25:10Et pour que le Président choisisse
25:11il faut que le bloc
25:12qui a gagné,
25:13le premier
25:14il faut que le bloc en question
25:15lui désigne un minima.
25:17Et pour l'instant
25:18aucun d'entre vous
25:20n'a le courage de dire
25:21ce sera un tel ou une telle.
25:22Vous avez vos propres choix.
25:24Mais bon.
25:25Et donc vous fuyez.
25:26Vous votez en touche.
25:27Alors l'incarnation c'est tranquille.
25:29Et n'empêche que pendant ce temps-là
25:31comme l'a très bien dit Thomas Xélossère
25:33et bien finalement
25:34Mélenchon s'impose en bosse.
25:36Il faut arrêter avec ça.
25:38Mélenchon ne sera pas Premier ministre.
25:40Mais il y a deux ans vous avez fait campagne
25:42sur le fait Mélenchon à Matignon.
25:44Les députés de la NUPES
25:45ont été élus sur Mélenchon à Matignon
25:47il y a deux ans.
25:48Et hier soir Jean-Luc Mélenchon a dit
25:49le programme de 2022 est toujours valable.
25:52Non absolument pas.
25:53Mais ça on peut toujours faire peur
25:55avec Jean-Luc Mélenchon.
25:56Ça ne sert à rien par ailleurs.
25:57C'est vrai qu'il fait peur.
25:58Mais Jean-Luc Mélenchon il présente
25:5950% des élus du bloc de gauche.
26:01On est quand même tous en droit
26:03de se poser la question
26:04du rôle de Jean-Luc Mélenchon demain.
26:06Je crois que c'est à peu près
26:0747% des sièges.
26:0947% des sièges du nouveau Front Populaire.
26:11C'est le premier groupe
26:12mais l'Alliance...
26:13Enfin c'est vraiment de la petite boutique.
26:15Excusez-moi.
26:16Mais l'Alliance PC, VR, PS
26:18est plus importante que l'Alliance
26:20que la France a soumise.
26:22C'est pourquoi cette gauche-là
26:24doit se séparer de Jean-Luc Mélenchon
26:26qui tient des propos insupportables.
26:27Et je pense pour l'intérêt de la gauche
26:29mais surtout pour l'intérêt des Français.
26:31Là on est encore dans le scénario de dire
26:33qu'en fait il faudrait avoir
26:34un premier ministre de gauche.
26:35Non, on peut très bien avoir
26:36un premier ministre.
26:37Je ne dis pas qui serait RN
26:38vu la situation actuelle
26:39mais on peut très bien avoir
26:40un premier ministre qui soit
26:41de droite ou de centre-droite.
26:42Et enfin parce qu'il faut vraiment...
26:43Il y a les JO à gérer.
26:45Je rappelle quand même qu'il y a les JO à gérer.
26:46Et en plus derrière
26:47il faut qu'absolument
26:49on rétablisse la sécurité dans notre pays.
26:51C'est extrêmement important pour les Français.
26:53Il faut qu'on baisse les impôts.
26:54Il faut qu'on stoppe l'immigration.
26:55On peut le faire dès maintenant.
26:56Donc en fait il faut absolument
26:57avoir un premier ministre de droite.
26:58Il ne faut pas arrêter.
26:59Il faut protester l'immigration.
27:00Il n'y a pas de solution.
27:01Il n'y a pas de solution pour protester l'immigration.
27:02Jean-Luc, Benoît Perrin.
27:03Alors je crois qu'il faut rappeler
27:04pareil, il faut partir des chiffres.
27:05Le Nouveau Front Populaire
27:07c'est 32% des élus.
27:09La majorité présidentielle
27:1029% des élus.
27:11Le Rassemblement National
27:1225% des élus.
27:14Donc c'est sûr qu'en termes
27:15de majorité relative
27:16c'est sûr que
27:17le Nouveau Front Populaire
27:18a gagné.
27:19C'est une évidence.
27:20Je veux dire,
27:21tu regardes la composition de l'Assemblée
27:22pour t'en apercevoir.
27:23Après, je pense que
27:24par les jeux d'alliance
27:25on va avoir une espèce de basculement
27:27de l'adversaire.
27:28On a bien compris
27:29que l'adversaire
27:30pendant les élections
27:31législatives
27:32c'était le Rassemblement National.
27:33Ça on a bien compris.
27:34Tout le monde s'est opposé à lui.
27:35Et j'ai l'impression
27:36qu'on va maintenant avoir
27:37un nouveau basculement.
27:38Maintenant que le Rassemblement National
27:39est mis de côté
27:40on va
27:42le bloc central
27:43va avoir comme nouvel adversaire
27:45le Nouveau Front Populaire
27:47et va tout faire
27:48pour l'empêcher de gouverner.
27:49Je crois que c'est une évidence.
27:50Deuxième point,
27:51il lui propose de gouverner
27:52avec lui, ce qui n'est pas pareil.
27:53Comment ça ?
27:54Le bloc central
27:55finalement,
27:56il lui fait des suggestions.
27:57Regardez Bayrou hier
27:58qui dit
27:59« Retrouvons-nous ».
28:00Ah bah oui, clairement.
28:01Qui encore une fois
28:02représente 50%
28:03du Nouveau Front Populaire.
28:04Et ce que je crois
28:05c'est que
28:06et c'est la force de la gauche,
28:07c'est qu'ils ont réussi
28:08à s'allier
28:09avant
28:10et ils s'engueulent
28:11après.
28:12Et ça, c'est une vraie force.
28:13Ils s'unissent,
28:14ils gagnent
28:15et ils s'engueulent.
28:16Et le vrai sujet,
28:17c'est exactement
28:18celui que vous avez dit
28:19tout à l'heure,
28:20c'est-à-dire l'incarnation.
28:21Et je crois que la gauche
28:22est suffisamment intelligente
28:23pour le coup
28:24pour réussir
28:25à sortir du chapeau
28:26d'ici quelques jours
28:27un Premier Ministre.
28:28Ils ont réussi
28:29à s'allier en 48 heures.
28:30Personne n'aurait pensé
28:31avant l'élection
28:32qu'ils arriveraient
28:33à construire
28:34cette espèce de bloc
28:35tout à fait hétéroclite.
28:36Ils l'ont fait.
28:37Donc je ne vois pas pourquoi
28:38au nom justement
28:39de cette culture
28:40de l'union,
28:41ils n'arriveraient pas
28:42à nous sortir quelqu'un
28:43du chapeau.
28:44Mais je ne crois pas
28:45pour autant
28:46qu'Emmanuel Macron
28:47choisira la personne désignée.
28:48Et dernier point.
28:49Il n'a pas le choix.
28:50Il n'a pas le choix.
28:51C'est mon dernier point,
28:52justement.
28:53Je pense que la majorité
28:54présidentielle
28:55va réussir
28:56à piocher individuellement
28:57des gens dans le bloc
28:58justement du Nouveau Front Populaire,
28:59des écolos,
29:00des socialistes
29:01et va réussir
29:02à constituer
29:03une majorité centrale
29:04en LF.
29:05Vous allez peut-être un peu vite,
29:06c'est-à-dire qu'il faut d'abord
29:07qu'il n'y ait pas de l'échec.
29:08Ça veut dire qu'on doit
29:09désigner la personne
29:10qui est proposée
29:11par le groupe
29:12qui est majoritaire
29:13en tout cas,
29:14qui est le premier.
29:15Puis derrière,
29:16on le laisse faire.
29:17Et puis finalement,
29:18une motion de censure,
29:19tac,
29:20l'échec est recollu
29:21et on recommence.
29:22Vous auriez peut-être raison,
29:23mais dans un deuxième temps.
29:24Il ne faut pas aller trop vite.
29:25Vous avez complètement raison.
29:26Mais ce qu'il faut aussi
29:27presser sur la motion de censure,
29:28c'est que la motion de censure,
29:29elle ne peut exister
29:30qu'à partir du moment
29:31où vous avez
29:32une majorité absolue.
29:33Est-ce que vous envisagez
29:34que le Bloc présidentiel
29:35et le Rassemblement national
29:36s'uniront pour voter ensemble
29:37une motion de censure ?
29:38Je n'y crois pas une seconde.
29:39Non, mais ce n'est pas ça
29:40que propose Bayrou,
29:41ce que propose Attal.
29:42Ce que je ne dis pas là,
29:43c'est que la motion de censure,
29:44elle sera très difficile
29:45à accoucher,
29:46précisément parce que
29:47au moins des blocs
29:48devront s'allier
29:49avec le Rassemblement national
29:50pour la voter.
29:51Ils l'ont déjà fait.
29:52Ils l'ont déjà fait.
29:53Ils ont déjà voté ensemble.
29:54Je crains que ça n'arrive jamais.
29:55Non, tout est possible.
29:56Moi, je pense que tout est possible.
29:57On continue ?
29:58On continue dans quelques instants.
29:59Mais d'abord,
30:01on passe par une pause publicitaire.
30:03C'est parti, Sud Radio.
30:04Mettez-vous d'accord.
30:05Sud Radio, le 10h midi.
30:08Mettez-vous d'accord.
30:11Sud Radio, le 10h midi.
30:14Mettez-vous d'accord.
30:15Et dans Mettez-vous d'accord,
30:17ce matin,
30:18nous avons trois sensibilités
30:19très, très différentes
30:20avec l'ancien élu vert Jean-Luc Benamias
30:23qui est en direct avec nous de Marseille.
30:25Samuel Laffont du Parti Reconquête,
30:27le parti d'Éric Zemmour
30:28qui est porte-parole,
30:29et Thomas Alex Hauser
30:31des Centristes
30:33qui est secrétaire général du groupe
30:35Les Centristes
30:36et conseiller départemental dans l'heure,
30:38c'est-à-dire un élu départemental.
30:39Et puis, Benoît Perrin
30:40qui est avec nous
30:41et qui, lui, représente la société civile
30:43avec les contribuables associés.
30:45Je vais vous proposer
30:46de revenir sur le programme économique
30:48du Front Populaire Jean-Luc, notamment.
30:50Et puis, très critiqué hier par Bruno Le Maire
30:53qu'il a violemment critiqué
30:55en considérant qu'au fond,
30:57il nous mènerait à une crise financière.
30:59C'est ce que dit l'actuel ministre
31:01des Affaires Courantes de l'économie.
31:03Je voudrais vous livrer quand même deux choses.
31:05Les échos ce matin, son titre, c'est
31:07les entreprises ont peur d'une chose,
31:09c'est l'instabilité.
31:10Dans un contexte où, par ailleurs,
31:12avant même les élections,
31:13depuis six mois,
31:14les six premiers mois de l'année 2024,
31:16le nombre global d'entreprises en faillite
31:19a bondi de près de 20%.
31:21Alors, dans ce contexte,
31:22vous ne vous rassurez pas, Jean-Luc,
31:24avec le Front Populaire et vos propositions
31:25de passer à 1600 balles.
31:27C'est amusant d'avoir des leçons
31:30de M. Le Maire.
31:32La France est surendettée.
31:34Vous venez de le dire,
31:36il y a des licenciements,
31:37il y a des boîtes qui ferment.
31:38Après avoir créé plus de 200 000 emplois
31:40en sept ans, quand même.
31:42Pardon, mais ça, d'accord,
31:44mais les pertes d'emploi
31:46n'ont pas été compensées.
31:48Donc, le programme du nouveau Front Populaire,
31:50je l'ai dit tout à l'heure,
31:51c'est un programme relativement sobre,
31:53c'est un programme démocrate-social,
31:55social-démocrate,
31:57qu'on peut retrouver en Espagne,
31:59qu'on peut retrouver au Portugal,
32:00qu'on va sans doute retrouver d'ailleurs
32:02pas loin en Angleterre maintenant.
32:04C'est-à-dire que c'est un programme
32:05de justice sociale,
32:07je dirais non pas à minima,
32:08mais un programme de justice sociale
32:10qui fasse que sur les 50% de Français
32:13qui ont du mal à finir leur fin de mois,
32:14on les aide à finir leur fin de mois.
32:16Voilà un consensus possible à l'Assemblée Nationale.
32:18Il y a plein d'autres sujets, c'est difficile,
32:20mais il peut y avoir un consensus possible
32:22sur le fait qu'on n'accepte plus
32:24que dans notre pays, 50% des gens
32:26n'arrivent pas à finir leur fin de mois.
32:28C'est un consensus possible sur l'argent magique.
32:30Non, ce n'est pas de l'argent magique.
32:32On peut tous être d'accord à distribuer de l'argent.
32:34Il n'est pas plus magique avant
32:36que le nouveau Front Populaire soit en tête,
32:38légèrement en tête, mais en tête,
32:40qu'après.
32:42L'endettement, je ne l'invente pas.
32:44Entendre des leçons,
32:46je me répète et je termine là-dessus,
32:48par des gens qui ont été
32:50ministres depuis plusieurs années,
32:52qui gouvernent la France depuis 7 ans,
32:54c'est un peu gros quand même.
32:56Jean-Luc Benamias,
32:58je partage complètement
33:00votre analyse
33:02sur les donneurs de leçons.
33:04Ça fait toujours un peu sourire
33:06quand on voit le ministre des Finances,
33:08qui est à la tête du ministère des Finances depuis 7 ans,
33:10qui donne des leçons de bonne gestion.
33:12Je suis d'accord avec vous, les déficits ont explosé,
33:14la dette a explosé, la balance commerciale
33:16a atteint un niveau record l'année dernière.
33:18Les destructions d'entreprises,
33:20on en voit tous les jours.
33:22Le bilan financier,
33:24je suis d'accord avec vous,
33:26c'est difficile
33:28d'obtenir des leçons,
33:30de recevoir des leçons
33:32de la part de quelqu'un qui a mal géré
33:34les finances de l'État,
33:36donc finalement les finances des Français,
33:38pendant 7 ans, on est d'accord.
33:40En revanche, ce qui m'a frappé,
33:42quand je lus votre programme,
33:44j'ai cru voir mon enfant de CP
33:46très concrètement se présenter
33:48à l'élection des délais de classe
33:50et dire, moi je veux plus de bonbons pour tout le monde,
33:52pas de travail à la maison, le soir,
33:54et peut-être friter à la cantine tous les jours.
33:56Je suis sûr que c'était plus sérieux que ça.
33:58J'adore les bonbons.
34:00Et j'avais même l'impression de revivre
34:02le mythe, je crois que c'est vrai,
34:04cette histoire des 35 heures,
34:06qui a été décidée sur un compte-à-part DSK
34:08avec Valls et ses copains
34:10au moment de la dissolution de 1987.
34:12Vous vous mouillez pas sur le programme du FIP.
34:14Et donc on a vraiment l'impression
34:16que vous ne pensiez presque jamais gagner
34:18et du coup vous avez raconté, pardon de dire ça,
34:20mais un peu n'importe quoi. Vous avez promis de l'argent à tout le monde.
34:22J'aimerais que l'argent tombe du ciel.
34:24Je vous promets que j'aimerais beaucoup
34:26distribuer de l'argent à tout le monde
34:28sans que ça ait de conséquences sur nos comptes publics.
34:30Mais le problème aujourd'hui, c'est que vous avez promis
34:32l'impossible et vous allez profondément
34:34décevoir vos électeurs.
34:36La dernière fois qu'on a goûté à ce genre d'alliance
34:38et de programme, c'était 1981.
34:40Je pense qu'on s'en souvient tous et qu'on s'en est jamais remis.
34:42Passer le SMIC
34:44à 1600 euros net d'un coup,
34:46j'ai eu des chefs d'entreprise
34:48depuis plusieurs jours au téléphone,
34:50c'est le licenciement de 10 à 15%
34:52de leurs effectifs.
34:54C'est une explosion des chiffres
34:56du chômage à l'instant
34:58où c'est mis en place. Parce que c'est pas seulement
35:00les personnes qui sont au SMIC, c'est aussi
35:02toute la chaîne des salaires
35:04qui s'en suivent. Et proposer
35:06cela, c'est être totalement
35:08inconscient du risque que
35:10cela va faire peser
35:12sur les petits salaires
35:14et sur les personnes à ce niveau-là de rémunération.
35:16Nous sommes tellement
35:18conscients au nouveau Front Populaire
35:20que
35:22vous allez oublier quelque chose, c'est que
35:24il y a un côté marqué dans le programme
35:26des aides évidemment aux TPE
35:28PME. Bien sûr que
35:30les grandes entreprises peuvent toujours arriver à faire des...
35:32Il pourrait y avoir un SMIC à 2000,
35:34les grandes entreprises y arriveraient très bien.
35:36Le problème, et c'est un problème conséquent,
35:38c'est comment on aide
35:40les TPE PME dans notre pays. Et je pense
35:42aux artisans en même temps.
35:44Vous allez encore une fois créer de l'administratif.
35:46Vous allez encore une fois, avec cette politique
35:48du chèque, vous avez encore des fonctionnaires qui vont devoir faire
35:50des chèques à des entreprises. Ensuite des fonctionnaires
35:52qui vont voir si effectivement
35:54telle ou telle entreprise mérite
35:56ces aides. Vous allez encore
35:58complexifier le monde
36:00administratif des entreprises alors qu'au contraire, ce que veulent
36:02les chefs d'entreprise et les Français d'une manière générale,
36:04c'est au contraire une simplification.
36:06Il y a trop de normes en France et trop de contrôles.
36:08Qu'est-ce que vous propose la droite de la droite dans cette affaire ?
36:10D'abord, j'avais envie de dire à Jean-Luc...
36:12Vous êtes pas loin, vous vouliez augmenter aussi...
36:14Jean-Luc a été d'accord avec moi sur le proportionnel.
36:16Je serais d'accord avec Jean-Luc sur le fait que Bruno
36:18Le Maire est vraiment le dernier à pouvoir donner des leçons à qui que ce soit
36:20vu les situations dans lesquelles le gouvernement
36:22a mis le pays...
36:24La question maintenant, c'est le programme et la France de demain.
36:26C'est quand même essentiel. Il n'est pas crédible du tout. Ils ont vraiment sorti
36:28le mauvais acteur pour critiquer le programme
36:30du NFP, vraiment.
36:32Ensuite, ce qu'il faut voir, c'est que, effectivement,
36:34ce que propose cette gauche-là, c'est...
36:36Actuellement, on l'a entendu dans le discours de Jean-Luc.
36:38C'est de dire, regardez ce qu'on fait, c'est pas très gros,
36:40c'est pas très méchant, ça va pas changer grand-chose.
36:42C'est juste un peu de social-démocratie à l'allemande
36:44et puis tout va bien se passer. Non.
36:46C'est un programme d'extrême-gauche. Il faut que les Français l'entendent
36:48très bien.
36:50Vous êtes pas loin, vous, l'extrême-droite, vous proposez la même chose.
36:52Non, non, pas du tout. Ils ont joué le jeu.
36:54Ils ont joué le jeu du second tour, honnêtement,
36:56en faisant campagne à fond pendant que...
36:58Vraiment, c'est la gauche qui a fait énormément de campagne
37:00et qui s'est jouée du mode de scrutin
37:02pour faire en sorte de faire croire qu'elle a gagné.
37:04Maintenant, elle essaie de nous dire,
37:06on a un problème d'extrême-gauche, mais en fait, non, c'est juste de la social-démocratie.
37:08Ils veulent l'imposer, ils vont chercher
37:10à avoir un Premier ministre comme ça. Moi, j'espère qu'il y aura
37:12un Premier ministre plutôt de tendance de droite,
37:14comme je vous l'ai dit à l'instant. Nous, ce qu'on veut,
37:16c'est très simple, Éric Zemmour l'a dit pendant la campagne
37:18présidentielle, il le répète depuis qu'on a lancé
37:20la reconquête,
37:22le pouvoir d'achat des Français,
37:24parce que l'État ne vous prend pas
37:26tous les mois. C'est ça, c'est la baisse des impôts.
37:28On a un système kafkaïen,
37:30avec des administrations
37:32qui se multiplient.
37:34Il faut faire des coupes drastiques
37:36dans des dépenses, dans des subventions diverses.
37:38Vous savez, par exemple, qu'on donne de l'argent
37:40à la Chine, une économie
37:42énorme,
37:44et en fait, la France finance la Chine,
37:46elle donne de l'argent au monde entier.
37:48On sait très bien qu'on a des dépenses qui sont délirantes.
37:50En aide sociale, par exemple,
37:52pour les étrangers qui n'ont pas cotisé.
37:54Bref, tout ça est délirant.
37:56Les Français se rendent bien compte qu'effectivement,
37:58le pouvoir d'achat a baissé, on le sait depuis les Gilets jaunes,
38:00on le sait encore plus depuis les factures d'électricité
38:02et l'inflation, donc il y a une urgence
38:04pour les Français, pour les Français d'abord,
38:06de baisser les impôts pour leur rendre le pouvoir d'achat.
38:08Je crois que le point central, Jean-Luc,
38:10je pense que vous l'avez évidemment compris,
38:12c'est qu'à force de faire des cadeaux à tout le monde sans pour autant
38:14que ce soit financé, vous comprenez quand même
38:16l'appréhension des citoyens français
38:18sur, quand vous dites par exemple, vous voulez revenir sur la retraite,
38:20ça va coûter 60 milliards d'euros par an
38:22à la France, donc aux Français,
38:24vous voulez bloquer les prix, vous voulez augmenter le SMIC,
38:26on en a parlé, donc dans la fonction publique, ça coûtera
38:284 milliards d'euros, vous voulez augmenter de 10%,
38:30le point d'indice, ça va coûter
38:32pour les comptes publics 20 milliards d'euros.
38:34Vous comprenez quand même que
38:36on aimerait tellement tous
38:38faire des cadeaux à tout le monde, sauf qu'en fait,
38:40je crois qu'on est adulte, et donc quand on est adulte,
38:42on est responsable. Et quand on construit
38:44un budget, on met en face des
38:46dépenses, on met évidemment des recettes.
38:48Vous, vos recettes, c'est augmenter l'ISF,
38:50c'est mettre en place des taxes sur les
38:52super-profits, c'est augmenter
38:54le nombre de tranches d'impôts, autrement dit,
38:56c'est de faire payer ce que vous appelez
38:58les riches. La vraie difficulté, c'est que si on
39:00met ça en place, et vous le savez très bien,
39:02les riches vont partir, alors qu'enfin,
39:04ils revenaient davantage qu'ils ne partaient
39:06depuis la suppression de l'ISF,
39:08et donc du coup, on va se retrouver avec des classes
39:10moyennes qui vont devoir supporter
39:12les hausses d'impôts que vous avez prévues.
39:14C'est ça la difficulté, c'est que vos promesses
39:16ne sont pas financées.
39:18Thomas-Alexandre ?
39:20Quand François Hollande a été
39:22élu président de la République,
39:24pendant l'été, ça a été la fête.
39:26On a
39:28embauché des dizaines de milliers
39:30d'enseignants, on a
39:32fait des cadeaux
39:34en pagaille,
39:36sauf que le réveil a été terrible.
39:38Le réveil a été terrible, et il a fallu
39:40augmenter les impôts. Personne
39:42dans cette campagne, à part la droite et le centre,
39:44n'a parlé de la réduction des déficits,
39:46de la réduction de la
39:48dépense publique. On a quand même
39:501 000 milliards d'euros de dettes
39:52supplémentaires depuis 2017.
39:54L'année dernière, l'État a
39:56emprunté 170
39:58milliards d'euros. On trouve ça normal.
40:00On n'a plus aucune conscience de la réalité
40:02des chiffres. Les fois où on s'est
40:04retrouvés à ces niveaux de déficit budgétaire,
40:06c'était pendant la crise des subprimes
40:08en 2008, et c'est
40:10arrivé une seule fois. Et dans les autres
40:12années du quinquennat Sarkozy et Hollande,
40:14jamais on n'a été à
40:16170-180 milliards de déficits.
40:18Surtout qu'en plus, on nous a soutit le
40:20Covid. OK, le Covid, oui, le Covid.
40:22Mais le Covid, c'était en 2020,
40:24en 2021. C'était pas en 2023.
40:262023, mes amis,
40:28170 milliards de déficit
40:30public. Mais comment on le justifie ?
40:32Comment on explique ça à nos
40:34enfants qui vont devoir un jour
40:36vivre des catastrophes économiques,
40:38sociales, mais sans précédent ?
40:40Oubliez pas les catastrophes
40:42écologiques.
40:44Tout à fait. Et le programme
40:46de la NFP, c'est
40:48le mur de 1981
40:50qui va venir devant nous.
40:52Et au final, Hollande,
40:54Mitterrand a été obligé de faire machine arrière,
40:56privatiser les banques à nouveau,
40:58etc., etc. Parce que personne
41:00ne voulait nous prêter d'argent. C'est pour ça qu'il a changé d'avis en 1983.
41:02C'est Balladur qui a fait les privatisations.
41:04Non, non, non. C'était des conclusions de
41:06la construction de l'Union Européenne, et c'était dû à la
41:08construction de l'Union Européenne. Alors après,
41:10je pense qu'il y a des marges de manœuvre par rapport
41:12justement à la Commission Européenne et par rapport
41:14au Conseil Européen. Et à ce niveau-là,
41:16le poids de la France, malheureusement,
41:18avec M. Macron, est terriblement baissé au niveau
41:20de l'Union Européenne. Je pense que des discussions sont possibles.
41:22D'ailleurs, l'Allemagne se débrouille très bien
41:24pour ça. On verra ça tout à l'heure.
41:26Et on voit quand même, Jean-Luc,
41:28qu'on est dans le débat.
41:30Ça nous ramène au débat que nous avions tout à l'heure
41:32sur les institutions et sur la France
41:34du délit. Au fond, le Président de la République
41:36peut partir assez cool
41:38à Washington pour le temps, parce que pendant
41:40ce temps-là, comme vous n'étiez pas d'accord
41:42et que ce que vous proposez et tout
41:44semble complètement irréaliste,
41:46on laisse le marigot fonctionner.
41:48On verra quand je reviens. Allez, on se retrouve tout de suite
41:50pour « Mettez-vous d'accord » pour
41:52notre dernière discussion
41:54avant midi. À tout de suite !
42:06On va voir s'ils se mettent d'accord
42:08finalement d'ici à midi
42:10nos quatre débatteurs.
42:12Alors, Jean-Luc Bénamien, c'était avec nous.
42:14Il a dû nous quitter, mais on le retrouvera
42:16bientôt. Samuel Laffont, du
42:18Parti Reconquête d'Éric Zemmour.
42:20Thomas Alex Hauser, secrétaire
42:22général des Centristes. Et Benoît Perrin,
42:24directeur de Contribubles Associés.
42:26Je vous propose de revenir sur
42:28une question, parce qu'à priori, même si
42:30Samuel Laffont appelle de ses voeux
42:32leur arrivée au pouvoir
42:34avec une alliance avec, pourquoi
42:36pas, le Bloc Central,
42:38c'est une chimère, mais pourquoi pas.
42:40On peut tout proposer ici. Quel est
42:42l'avenir, à vos yeux, de la droite française ?
42:44La droite classique,
42:46républicaine, et puis l'extrême-droite.
42:48Parce que, par exemple, Bruno
42:50Retailleau, qui est un des
42:52patrons de ce qui reste des LR, nous dit
42:54hier, c'était sur TF1 hier soir,
42:56« La marque LR est morte. »
42:58Samuel Laffont. Alors,
43:00il y a une différence entre les électeurs et les partis politiques.
43:02Il y a toujours une tendance de droite
43:04classique dans le pays, qui
43:06perd de la place, de plus en plus, notamment parce que
43:08le parti UMP
43:10et puis LR n'a pas su répondre aux attentes des Français
43:12sur plein de sujets, notamment sur l'immigration, la sécurité
43:14et les baisses des impôts.
43:16Mais le vrai problème des LR, c'est
43:18clairement, vous le disiez à l'instant, la marque
43:20LR. En fait, il y a eu
43:22El Souti qui est parti avec quelques personnes
43:24en alliance,
43:26en alliance avec
43:28le RN. Vous avez des LR
43:30qui sont un peu perdus, vous avez quand même des gens
43:32qui étaient LR ou anciens LR qui ont appelé à voter communiste
43:34contre leur RN.
43:36Donc c'est très très compliqué maintenant pour,
43:38vous le disiez, la marque LR, de se faire comprendre
43:40et de se faire entendre du public, puisqu'on ne sait pas trop.
43:42On ne sait pas trop.
43:44Oui, mais lui, il fait ça pour une bonne raison.
43:46C'est que Rotaïo, lui, veut lancer sa propre
43:48marque. Sauf qu'il y a un petit souci de com',
43:50sans être désagréable, mais il dit
43:52« Je veux lancer une nouvelle marque, mais on ne sait pas pourquoi
43:54et on ne sait pas quel est le nom. Donc, ce n'est pas le moment de lancer sa marque. »
43:56Mais Thierry, la droite
43:58et le centre
44:00a quand même résisté dans cette
44:02crise politique que nous traversons,
44:04puisque sans accord, sans alliance
44:06d'aucune sorte avec les gros blocs,
44:08plus de 60 députés
44:10ont été élus, voire
44:12réélus. Le problème aujourd'hui
44:14que l'on a, c'est l'absence
44:16d'un projet qui attire
44:18à nouveau la confiance des Français.
44:20Depuis Sarkozy 2007, il n'y a pas eu de
44:22révolution des idées,
44:24il n'y a pas eu de transgression portée
44:26par les différents
44:28cadres et leaders qui se sont succédés
44:30à la tête des Républicains.
44:32Parce que la machine n'a pas su se réinventer.
44:34La machine n'a pas su se réinventer.
44:36Et moi, j'en appelle
44:38à des personnes comme David Lissnard,
44:40le Président des maires de France, le Président de Nouvelle Énergie,
44:42pour faire en sorte que la machine
44:44se réinvente, qu'on propose aux Français
44:46un nouveau projet.
44:48Quand le clivage s'est fait ailleurs, entre le centre et la gauche,
44:50et puis de l'autre côté, l'extrême droite.
44:52Si la droite avait disparu, elle n'aurait pas fait 60 députés
44:54dans le contexte qu'on a vécu. C'est qu'il y a quand même une partie
44:56des Français qui ont encore confiance
44:58dans cette famille politique.
45:00C'est sortir du système
45:02kafkaïen.
45:04On a bien vu ce qu'il s'est passé pendant la campagne présidentielle de Valérie Pécresse.
45:06C'est quoi l'idée sans droite ?
45:08Je vais vous dire, il y a deux sujets.
45:10Juste je termine.
45:12D'abord, on a bien vu ce qu'il s'est
45:14passé, il y a les hommes et les idées.
45:16On a bien vu ce qu'il s'est passé pendant la campagne présidentielle de Valérie Pécresse
45:18où en fait il y avait plein de chapeaux
45:20à plumes, mais que personne ne travaillait véritablement,
45:22tout le monde s'est entretué et derrière il n'y avait pas de campagne.
45:24Donc vous avez beau avoir un organigramme avec 45 personnes,
45:26si personne ne fait campagne, mais derrière vous n'avez pas de campagne
45:28et puis vous avez le résultat qu'a eu Valérie Pécresse
45:30qui a fait moins de 5% en 2022.
45:32Ça c'est le premier élément, c'est les hommes. Et on a vraiment cet organisme
45:34où en fait il y a plein de gens que leurs affilés
45:36et qui ont du mal à se mettre
45:38d'accord sur une idée.
45:40Et donc aujourd'hui, il est impossible
45:42pour cette droite classique en tout cas de dire ce qu'elle veut
45:44faire pour le pays. Moi je vais vous dire
45:46pour Conquête, c'est très simple. On a deux axes.
45:48Un, le courage de la vérité, même si
45:50les vérités déplaisent, on veut les dire aux français,
45:52on veut faire le porte-voix des français, ça c'est le premier axe.
45:54Et deuxième axe, c'est qu'on veut être partout
45:56sur le terrain, c'est reconnu, y compris
45:58par nos concurrents, nos adversaires.
46:00C'est quoi l'idée centrale que porte votre droite par exemple ?
46:02La droite de Samuel Lafon, c'est pas la même droite que la mienne.
46:04Très bien, mais alors c'est quoi
46:06votre idée centrale ?
46:08Ça c'est du marketing, vous me parlez, dire la vérité aux français.
46:10Tout le monde veut dire ça.
46:12C'est pas du marketing, c'est extrêmement important.
46:14C'est de dire, il y a des sujets dont on ne parle pas,
46:16il faut qu'on puisse en parler systématiquement,
46:18contre le politiquement correct, on peut parler de tous les sujets
46:20sur l'immigration par exemple, sur ce qui s'est passé
46:22sur la sécurité, vous avez eu pendant des années
46:24une omerta en France qui a été
46:26sur ce sujet, les noms des agresseurs
46:28ne sortaient pas, on faisait semblant de croire
46:30qu'il n'y avait pas de lien entre l'immigration et la sécurité,
46:32il faut le dire. Et sur le terrain,
46:34c'est extrêmement important pour nous, on veut aller dans tous
46:36les départements, toutes les circonscriptions,
46:38tous les cantons, toutes les communes, on a des
46:40fédérations qui sont extrêmement bien tenues,
46:42avec des militants très
46:44importants, des militants qui sont vraiment
46:46très impliqués sur le terrain, on l'a vu aux européennes,
46:48on l'a vu aux législatives, ils vont continuer, on va aller partout
46:50en France.
46:51C'est quoi votre droite Thomas-Alexandre ?
46:53Pour moi la droite c'est une droite qui parle de la liberté,
46:55de redonner de la liberté aux Français.
46:57Économique essentiellement ?
46:58Oui, mais aussi de responsabilité
47:01individuelle.
47:02C'est le choc de la bataille de David Lysnard que vous venez de nous citer.
47:04Oui, c'est la liberté, la responsabilité,
47:06et je pense que c'est aussi
47:08une gestion rigoureuse
47:10des finances publiques, nous sommes
47:12les seuls à en parler, personne
47:14n'en a parlé dans cette campagne, à part
47:16nous, à part notre famille politique, on ne peut pas
47:18continuer comme ça à avoir
47:20plus de 3 000 milliards d'euros de dettes.
47:22Et pour augmenter les salaires, il va falloir
47:24dégager des marges de manœuvre, et ces marges
47:26de manœuvre vont venir par la réforme,
47:28par la suppression des comités, des
47:30entités, des sous-directions
47:32qui cumulent à des rémunérations
47:34et à des nombres d'échelons
47:36au niveau local, etc., qui sont
47:38impossibles dans le monde actuel.
47:40Et c'est ça que nous allons défendre.
47:42Je crois qu'une des leçons...
47:44Comment elle peut se réincarner ?
47:46Je n'ai pas de leçons à donner aux partis politiques,
47:48mais ce qui me frappe, c'est quand même que les leçons...
47:50On parlait tout à l'heure de Jean-Luc Bénamiance
47:52qui faisait des cadeaux à tout le monde,
47:54mais objectivement, je parle
47:56que ce soit les Républicains...
47:58Il est parti, je lui ai dit ce que je voulais lui dire !
48:00En revanche, que ce soit le Bloc
48:02Républicain ou que ce soit
48:04le Rassemblement National,
48:06c'est un peu la même chose, je trouve que c'est la leçon
48:08de cette élection législative, c'est qu'en fait, on a
48:10promis des cadeaux à tout le monde,
48:12on ne s'est jamais posé la question des financements,
48:14et du coup, qu'est-ce qui se passe ? Quand vous avez
48:16moins de recettes parce que vous faites des baisses d'impôts
48:18et que vous ne touchez pas la dépense publique,
48:20vous avez vos déficits qui s'accroissent,
48:22et donc du coup, une dette qui continue de monter.
48:24Le sujet central,
48:26me semble-t-il, et c'est
48:28évidemment un thème que nous portons à Contrevoir Associé,
48:30c'est-à-dire la baisse de la dépense publique
48:32est prioritaire, mais doit être prioritaire
48:34en France.
48:36Sauf que personne ne l'a jamais fait.
48:38Sauf que personne ne l'a jamais fait.
48:40Droite ou gauche, personne.
48:42Qu'est-ce que vous supprimez demain ? On est tous bénéficiaires
48:44d'un truc qui est le système public.
48:46On réforme l'État en profondeur.
48:48On supprime quoi pour faire des économies ?
48:50On supprime des directions,
48:52on supprime des pans entiers de comités
48:54qui ne servent plus à rien.
48:56Vous passez à côté de l'essentiel.
48:58On a réduit le nombre de régions.
49:00L'essentiel, sur 1000 euros de dépenses publiques, vous en avez
49:02570 qui sont consacrés
49:04à la protection sociale.
49:06Ne touchez pas à la protection sociale, c'est-à-dire
49:08au système des retraites, très concrètement, à la fraude dans l'assurance maladie,
49:10au système de chômage,
49:12même aux aides, au logement,
49:14vous ne pourrez pas baisser la dépense publique.
49:16La protection sociale,
49:18c'est encore une fois à peu près
49:2057% de la dépense publique.
49:22Après, vous avez l'État, mais l'État en a fait beaucoup de choses.
49:24Mais vous avez raison, il y a quand même énormément
49:26de gains à faire sur des agences, sur des comités
49:28et autres compagnies. Il est évident
49:30qu'il y a trop de fonctionnaires en France.
49:32Il est évident que les collectivités locales doivent faire des efforts
49:34plus 44%
49:36en 20 ans d'embauche dans les
49:38collectivités locales. Il y a des économies
49:40partout à faire. Un mot sur les Républicains, si vous me permettez Thierry.
49:42Très court, parce que vous vouliez vous parler de partie.
49:44Ce qui est fascinant dans les Républicains, c'est que vous avez
49:46le local, vous avez le national. Au niveau national,
49:48ils ont du mal à savoir où ils habitent,
49:50parce qu'ils ont du mal à expliquer clairement quelle est leur différence
49:52avec Macron, quelle est leur différence
49:54avec le renseignement national. Mais en revanche,
49:56localement, il ne faut pas l'oublier, ils sont très forts.
49:58Ils ont cette région,
50:00ils ont des grandes villes
50:02qu'ils gèrent. Donc autrement dit, localement, ils sont encore
50:04très implanqués et très forts. Au niveau national,
50:06ils ont du mal à se
50:08distinguer des autres.
50:10Donc non, je pense qu'ils ne sont pas morts.
50:12Alors il nous reste 3 minutes pour parler du RN,
50:14parce que Jordan Bardella
50:16a concédé hier, depuis
50:18dimanche soir, des erreurs.
50:20Et puis là, qu'est-ce qu'on apprend ce matin ?
50:22Gilles Pernel, le directeur du parti,
50:24qui est un peu l'opérationnel,
50:26le délégué général, je ne sais pas comment on peut
50:28l'appeler, il est viré.
50:30Il s'en va. C'est pas des méthodes
50:32très originales, et puis surtout, on revient aux fondamentaux.
50:34C'est-à-dire l'autoritarisme,
50:36très clair. On dit qu'on prend des responsabilités,
50:38puis en fait, on a un bouc émissaire.
50:40La promesse n'était pas
50:42tenue. On nous a promis
50:44la promesse de Jordan Bardella,
50:46du renouveau, de
50:48la jeunesse, d'une nouvelle génération
50:50d'élus, de militants du RN. On a bien vu
50:52dans la désignation des candidats que cette promesse-là
50:54ne tenait pas. Ne tenait pas la route.
50:56Et qu'en réalité...
50:58Et qu'en réalité, on avait
51:00cette affiche de ce
51:02jeune élu qui n'a d'ailleurs
51:04jamais travaillé de sa vie, qui n'a peu ou pas
51:06de diplôme, et que derrière, c'était la
51:08vieille garde. C'était toujours les mêmes idées.
51:10Et c'est ces idées-là qui ont
51:12suscité ce bloc républicain. Et je
51:14donne juste un dernier mot pour finir.
51:16C'est que, même si le RN, pour moi, n'a pas
51:18les bonnes solutions, elle a un écho.
51:20Et l'écho dans les campagnes, dans la
51:22ruralité, il est énorme. Et chez moi,
51:24dans ma circonscription, vous avez des villages
51:26où ils font 65% au second tour.
51:28Et ce sont les villes qui résistent.
51:30Mais les campagnes ont donné cet écho.
51:32Et il faut l'entendre.
51:34Samuel Lafon, Jordan Bardella,
51:36sauve sa peau en faisant
51:38sauter le maillon faible.
51:40Gilles Pernel, son directeur général...
51:42Je pense que c'est un peu gros. Moi, j'ai pas du tout envie de tirer sur l'ambulance.
51:44C'est qui l'ambulance ? C'est Jordan Bardella
51:46qui est dedans ou c'est Pernel ?
51:48Il y avait vraiment
51:50une grande envie avant le premier tour,
51:52qu'il y a peut-être eu un manque de campagne
51:54au second tour, mais l'essentiel n'est pas là.
51:56Il porte le chapeau des mauvais candidats ?
51:58Franchement, le vrai sujet, on en a parlé tout à l'heure
52:00donc je ne vais pas revenir dessus, mais c'est le mode de scrutin.
52:02C'est d'abord le sujet, c'est pour ça qu'en fait, il n'y a pas les députés
52:04qui devraient avoir...
52:06Non mais c'est essentiel ! C'est à cause du
52:08mode de scrutin qu'il n'y a pas les députés qui devraient représenter les Français.
52:10Ce qui compte pour moi derrière...
52:12C'est pas ça qui a fait l'incompétence de gens qui ne peuvent pas
52:14ranger les frontières...
52:16C'est que les Français...
52:18Les mauvais castings, ça n'a rien à voir avec les proportionnels...
52:20Les élections législatives, c'est
52:22les élections nationales.
52:24Ça ne dépend pas des candidats ici ou là.
52:26Ce qui a fait ce résultat, c'est le mode de scrutin
52:28qui est un mauvais mode de scrutin et qu'il faut qu'on change par la proportionnelle.
52:30Donc aujourd'hui, Jordan Bardella
52:32est pointé le doigt par certains en disant qu'il aurait fait
52:34une mauvaise campagne. Non, ce n'est pas vrai. Le problème, c'est le mode de scrutin.
52:36Maintenant, ce qu'il faut voir, sur Reconquête,
52:38c'est qu'on a des différences à marquer pour la suite.
52:40J'invite évidemment un maximum de Français
52:42à rejoindre Reconquête
52:44pour la suite, à participer au combat.
52:46Comme je vous l'ai dit, l'ancrage, on en a parlé
52:48en parlant des maires LR, est extrêmement
52:50important. C'est pourquoi Reconquête va se lancer partout,
52:52dans tous les cantons, dans toutes les communes,
52:54pour préparer les municipales et pour être ancré localement
52:56et pour se faire l'écho
52:58de ce que disent les Français.
53:00Pourquoi il y a tant de Français
53:02qui ont voté ?
53:04Pourquoi il y a tant de Français
53:06qui sont déçus ?
53:08Simplement parce qu'ils vont se dire
53:10« Ma voix n'est pas entendue. »
53:12« Ma voix n'est pas entendue. »
53:14« Ma voix n'est pas entendue. »
53:16« Ma voix n'est pas entendue. »
53:18« Ma voix n'est pas entendue. »
53:20« Ma voix n'est pas entendue. »
53:22« Ma voix n'est pas entendue. »
53:24« Ma voix n'est pas entendue. »
53:26« Ma voix n'est pas entendue. »
53:28« Ma voix n'est pas entendue. »

Recommandations