Pierre Niney devine qui sont les personnalités grâce à leurs moules.

Konbini

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Transcript

00:00Maintenant vous connaissez ma pigmentation, vous avez vos prothèses,

00:02vous n'aurez plus besoin de me maquiller et de me peindre comme une voiture volée tous les matins.

00:06Oui mais non !

00:07Alors, il y a une chose, c'est la teinte de base. Il y a deux choses dans la couleur.

00:11C'est vraiment l'histoire de peinture. Il y a la teinte dans la masse,

00:14et ensuite tous les détails qu'on peint, toutes les petites irrégularités, les rougeurs, les taches de rousseur, etc.

00:22Alors peut-être que...

00:23Il va te mettre ?

00:24Il ne peut pas résister.

00:25Ça aura duré une demi-heure, boum !

00:27On voit bien que, j'espère, que si on fait abstraction des rougeurs,

00:32la teinte de masse est très proche de celle de pierre.

00:37C'était vraiment... Ça fait partie de ces détails de...

00:40Pour autant, c'est vraiment là que je trouve aussi que vous exercez vraiment votre art,

00:45avec Camille Bouvet notamment qui était avec nous et qui nous a accompagnés

00:48pendant toute l'aventure de Monte-Cristo, qui a fait le make-up aussi.

00:50C'est la précision, justement, de la peinture aussi.

00:53Et la peinture, c'est la dernière étape un peu,

00:55et c'est vraiment, effectivement, les petites veines, les petits vaisseaux,

00:59toutes les irrégularités, comme tu disais, qui font notre humanité, en fait.

01:02C'est-à-dire que dès que c'est un peu trop parfait,

01:04on y croit moins et ça fait masque, en fait.

01:06Oui, exactement.

01:07C'est plus proche du pointillisme que du maquillage.

01:10On ne tartine pas un fond de teint magique.

01:12Il y a un petit détail auquel je tenais beaucoup.

01:16Je l'ai sorti en pensant à toi.

01:17À nouveau, l'idée, ce n'est pas d'entraver pierre.

01:19C'est vraiment essentiel.

01:21Ça y ressemblait beaucoup.

01:21Dans le fauteuil.

01:23Dans le fauteuil, on l'attachait.

01:24Oui, par rapport au fait que j'étais quand même,

01:26maintenant, très misal.

01:28Mais sur le tournage, on ne pouvait pas.

01:30Les entraves, on n'y avait pas le droit.

01:31Juridiquement, non.

01:32Déjà, à la base.

01:34On pouvait le perdre, mais dans la loge.

01:35Non, non.

01:37Ce qui est, par exemple, l'idée,

01:39si je veux un petit peu avancer la lèvre de Montécristo,

01:43pas de Pierre, mais du personnage Montécristo.

01:45Deux solutions.

01:46Mettre une prothèse sur la bouche.

01:48Autant dire galère absolue de jeu, d'entretien.

01:52Donc non, exit, nul.

01:54Oui, voilà.

01:55Pierre mettait cette prothèse.

01:57Je ne sais pas si vous voyez cette petite partie en résine.

01:59Avancer ma lèvre inférieure.

02:01Et c'est vrai qu'en fait, c'est des petits détails

02:02auxquels on ne penserait jamais, nous.

02:04Et qui, en fait, quand même, changent la morphologie.

02:08Un tout petit peu l'articulation, je pense aussi.

02:10Et de profil, notamment, ça te change un petit truc.

02:14Et c'est plein de petits détails.

02:16Mais c'est vrai que je sais pourquoi tu voulais montrer ça en particulier.

02:18Parce que je détestais, c'était mon pire ennemi, ce dentier.

02:20Parce qu'au début, il me sciait les gencives.

02:23Et jouer dans un film avec les gencives qui te travaillent dans ça,

02:28ce n'est pas hyper agréable.

02:29Mais on a réussi à le...

02:30Mais voilà, mais à terme, on a réussi à trouver la bonne cadence.

02:33J'ai vu que le premier jour, tu avais essayé de le casser.

02:34Oui, j'en ai cassé un ou deux.

02:36J'en ai cassé un ou deux, j'ai découvert qu'ils en avaient à l'infini.

02:39Ils pouvaient en refaire, donc j'ai arrêté de les péter au bout d'un moment.

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