Résultat législatives 2024 - François Hollande : «Ce résultat donne une responsabilité»

  • il y a 2 mois
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Ce dimanche 7 juillet, Europe 1 et CNews organisent une soirée spéciale, avec de nombreux invités, pour vous faire vivre le second tour des élections législatives anticipées 2024.
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00:00— Alors, on va écouter François Hollande, qui s'exprime maintenant. — Le président de la République a pris la décision de dissoudre
00:08l'Assemblée nationale, ouvrant ainsi une crise politique et laissant penser que l'hypothèse de l'extrême-droite au pouvoir pouvait être
00:19à ce moment-là confirmée. J'ai décidé de me présenter pour les élections législatives ici, en Corrèze, là où j'ai toujours tiré
00:29ma légitimité.
00:30— Bravo ! — Bravo !
00:32— Applaudissements —
00:42— Je considérais que mon devoir, malgré les fonctions que j'avais occupées, qui auraient pu me retenir, était de tout faire pour empêcher
00:52l'extrême-droite d'accéder au pouvoir, mais aussi de permettre par l'union qui s'était réalisée à gauche d'ouvrir un chemin d'espoir,
01:03car il n'y a pas de démocratie simplement dans l'empêchement. La démocratie, c'est de pouvoir offrir un choix, d'ouvrir une perspective
01:13à ceux qui doutent encore de la question même de leur vote. Et pourtant, là, dans cette circonscription, et d'ailleurs au-delà, la victoire a été
01:26au rendez-vous, puisque plus de 43% des électrices et des électeurs – et je les en remercie – ont voté pour me permettre d'être député de la Corrèze.
01:36— Applaudissements —
01:46— Malgré une triangulaire qui n'aurait pas dû être, mais au-delà de ce qu'est simplement ce résultat, il tient beaucoup à la mobilisation.
01:57Et je veux ici les en remercier de tous les partis de la gauche qui ont compris quel était le sens de cette démarche.
02:05Ça tient aussi pour ce second tour à des femmes et à des hommes qui ne sont pas de gauche, mais qui ont voulu par leur vote faire en sorte
02:15que le résultat soit clair, limpide, incontestable. Mais ici, nous sommes une partie de la France. Nous avons aujourd'hui un résultat qui nous donne
02:28à la fois une satisfaction mais aussi une responsabilité. La satisfaction, c'est d'avoir justement permis d'écarter l'extrême-droite et de faire en sorte
02:42que grâce à des désistements, à un barrage et aussi à une mobilisation exceptionnelle des Français avec un taux de participation historique,
02:53nous puissions mettre l'extrême-droite non pas de côté, mais la mettre très minoritaire dans l'Assemblée nationale. Le second résultat, et je ne voudrais pas
03:04qu'il soit occulté, c'est la défaite de la majorité sortante qui perdra sans doute des dizaines de sièges malgré les désistements que la gauche
03:15lui a offerts pour permettre justement d'écarter l'extrême-droite. Et puis enfin, il y a la poussée, la force que représente le nouveau front populaire,
03:27la gauche rassemblée et qui, aujourd'hui, aura sans doute le groupe ou les groupes les plus importants de l'Assemblée nationale. Mais ce serait trop simple
03:38de s'arrêter là. Je viens de faire une campagne, et beaucoup l'ont accompagnée, et partout en France, où j'ai vu les difficultés des Françaises et des Français.
03:49J'ai vu des pouvoirs d'achat entamés depuis des mois et des mois. J'ai vu des femmes retraitées qui n'en pouvaient plus. J'ai vu de nombreuses familles
04:00qui ne pouvaient plus accéder aux soins. J'ai vu aussi des personnes qui souffrent de leur vie quotidienne de conditions de transport, d'habitat, qui sont rendues
04:11de plus en plus difficiles. Si nous oublions ce message, alors nous ne sommes pas au rendez-vous, parce que ce serait trop facile simplement d'en soutenir
04:21aux chiffres, même s'ils peuvent ici nous donner une satisfaction. Il y a une responsabilité. Et c'est pourquoi le nouveau Front populaire doit prendre conscience
04:33de ce qu'il a à faire aujourd'hui. Il est le plus fort à l'Assemblée nationale. Il ne dispose pas d'une majorité absolue. Il a, ce que l'on peut dire
04:44au moment où je parle, une majorité relative. Que doit-il faire de plus ? Essayer de chercher des appoints, il n'en trouvera, à mon avis, guère, même si rien n'est impossible.
04:57Ce qu'il a à faire, c'est de remplir son rôle, c'est-à-dire de peser sur les décisions qui devront être prises et de jouer, de ce point de vue, toute la pression nécessaire.
05:08Qu'est-ce que j'ai entendu, qu'est-ce que j'ai défendu au cours de ces derniers jours ? Le fait qu'il devait y avoir un blocage des prix, et notamment le prix du gaz qui a augmenté
05:20de 11% il y a encore quelques heures, qu'il devait y avoir une indexation des salaires sur les prix, qu'il devait y avoir une augmentation du SMIC, qu'il devait y avoir
05:30une réforme de la régulation des soins, qu'il devait y avoir une remise en cause de la réforme des retraites, c'est de tout cela qu'il faut aujourd'hui faire que l'Assemblée s'empare.
05:40Applaudissements.
05:48Il reviendra sans doute, et c'est le rôle des institutions au président de la République, de prendre des initiatives. Mais c'est l'Assemblée nationale, telle qu'elle sera composée, qui décidera en dernier ressort.
06:04Nous sommes dans une évolution que nos institutions permettent, c'est-à-dire dans une démocratie parlementaire. Et il faudra aller jusqu'au bout de cette démocratie parlementaire.
06:15Applaudissements.
06:18Et la démocratie parlementaire, ça veut dire de rechercher, chaque fois qu'il est possible, des majorités pour faire voter des textes. Et il y a de nombreux textes qui attendent, et je viens d'en citer quelques-uns.
06:31Je sais aussi que pour beaucoup qui attendaient notamment que la loi sur la fin de vie puisse être adoptée, il n'y a pas de temps à perdre, ça peut être possible dès les prochains jours.
06:41Et puis il y aura des décisions fiscales à prendre, puisque le budget sera forcément présenté par un gouvernement ou par un autre. Et nous savons ce que nous voulons mettre dans ce budget.
06:51Le rétablissement de l'impôt sur la fortune, les revenus du capital taxés comme les revenus du travail, un impôt sur les profits des grandes entreprises.
07:01Applaudissements.
07:02Voilà ce que l'on attend du nouveau front populaire de la gauche. Je suis socialiste, ça n'a échappé à personne. Je l'ai été tout le temps de ma vie.
07:13Applaudissements.
07:14La gauche s'est rééquilibrée, tant mieux. Parce que la gauche, elle ne peut être porteuse d'espoir que quand elle est précisément unie et équilibrée dans sa diversité.
07:25Eh bien c'est de tout cela dont nous sommes maintenant aujourd'hui comptables. Et nous devons considérer qu'il y a trois mots qui doivent nous inspirer.
07:33Le premier, c'est le travail au service des Français. Nous n'avons pas de temps à perdre. Combien durera cette assemblée ? Je n'en sais rien.
07:40Un an, deux ans et demi jusqu'à la présidentielle. Nul ne peut aujourd'hui fixer le terme. Donc travailler, travailler pour être utile aux Françaises et aux Français.
07:52Deuxièmement, l'apaisement. L'apaisement, il est souhaité, il est souhaité par beaucoup. Ça a été violent, cette campagne électorale. Et ici, certains militants s'en souviennent.
08:01Ça a été dur, ça a été âpre. Et donc nous devons absolument, nous, la gauche, porter l'apaisement. Et enfin, nous devons être les artisans, les ardents défenseurs de la démocratie dans la justice sociale.
08:15Et de ce point de vue, plus que jamais, la gauche, elle doit être au service de la République. Merci.

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