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00:00Il y avait plus de 4 000 candidats avant ce premier tour de ces législatives.
00:05Ils ne seront plus que 1100 dimanche pour le second tour.
00:08Des dizaines de désistements pour bâtir un front républicain
00:12et faire barrage à la déferlante Rassemblement National.
00:15Arthur Delaborde, concrètement, quelle est la nouvelle configuration de ce deuxième tour ?
00:20C'est du jamais vu. Dans l'histoire de la Ve République,
00:22plus de 210 désistements de candidats de gauche et de la Macronie.
00:26Près de 130 rien qu'au nouveau front populaire.
00:29C'est assez simple, tous les candidats de l'Alliance de Gauche arrivés troisième
00:32se sont retirés dans les circonscriptions où le RN était en position de l'emporter.
00:36Seule exception, Magali Croisier qui se maintient dans l'héros face au RN.
00:41Julien Gabaron et la diverse droite Emmanuel Ménard.
00:45Cette stratégie de retrait bénéficie par exemple à l'ancienne première ministre Elisabeth Borne,
00:50au ministre de l'Intérieur Gérald de Darmanin
00:52ou encore à l'ancien patron des députés LR Olivier Marlex.
00:56Plus de 80 membres du camp présidentiel se sont également retirés.
00:59Ils ne sont que trois à rester en liste dans des triangulaires
01:03où l'Alliance LR-RN était arrivée en tête.
01:06C'est le cas par exemple du candidat horizon Greg Monetti à Nice face à Éric Ciotti.
01:11Et ces désistements, Arthur Delaborde, changent la nature même de la confrontation politique de départ.
01:17Alors dans ce contexte, le RN peut-il toujours obtenir la majorité absolue ?
01:22Eh bien, elle n'est pas impossible à obtenir mais c'est mécanique.
01:25La majorité absolue va être plus difficile à atteindre
01:28puisqu'il y a davantage de réserve de voix pour le nouveau Front Populaire et la Macronie.
01:32Toute la question c'est donc celle de l'attitude des électeurs, des candidats qui se sont désistés.
01:37Iront-ils vraiment voter pour les adversaires du RN ?
01:40Ou feront-ils le choix par exemple de l'abstention du vote blanc ou voire même du RN ?
01:46Le scénario imaginé par Emmanuel Macron d'un gouvernement technique bâti sur une coalition sans LFI
01:52mais allant des LR aux communistes reste par ailleurs envisageable.
01:56Et on parle notamment de Valéry Rabeau ou de Boris Vallaud chez les socialistes
02:00pour prendre la tête de ce gouvernement de coalition.
02:03Les précisions d'Arthur Delaborde du service politique d'Europe.