François Hollande sur Jean-Luc Mélenchon: "Il peut dire ce qu'il veut, mais pour être Premier ministre, il faut que le président vous nomme et que le nom proposé convienne à une majorité de l'Assemblée nationale"
François Hollande, ancien président de la République, candidat Nouveau Front populaire aux élections législatives dans la 1ère circonscription de Corrèze était l'invité de BFMTV.
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00:00Ce n'est pas le retour de la dupesse, parce qu'il n'y aura pas 30 députés socialistes à la fin du parcours, il y en aura 80 ou peut-être 100.
00:08Ce n'est pas la dupesse parce que ce n'est pas le même programme. Et je fais observer que ce n'est pas le même leader.
00:13Ce n'est pas Jean-Luc Mélenchon qui est présenté comme Premier ministre.
00:16A lui dit, je suis prêt à gouverner.
00:18Il peut dire ce qu'il veut, mais il se trouve que pour être Premier ministre, permettez-moi de rappeler des règles.
00:24Pour être Premier ministre, il y a deux conditions. La première condition, au lendemain des élections législatives, il faut que le Président de la République vous nomme.
00:32Ensuite, il faut que le nom proposé convienne à une majorité de l'Assemblée nationale.
00:38Donc il faut nécessairement, pour être Premier ministre, une personnalité de consensus.
00:44S'il n'y a pas de consensus, il n'y a pas de nomination.
00:46Et alors c'est qui cette personnalité de consensus ?
00:48C'est ce qui sortira du scrutin.
00:50C'est important que les Français aient la parole.
00:52C'est important qu'il y ait eu justement cette possibilité.
00:56Mais ce n'est pas un problème qu'il n'y ait pas d'eux.
00:58Il y a Jordan Bardella pour le Rassemblement national, Gabriel Attal pour la majorité.
01:00Mais personne ne croit aujourd'hui que M. Attal puisse rester Premier ministre.
01:06Personne ne le croit.
01:08Mais personne ne croit qu'il peut gagner.
01:10Parce que ça se saurait, ça se verrait.
01:12Je ne mets pas en cause sa qualité humaine ou sa personnalité.
01:18Ce n'est pas ça qui est en cause.
01:20Il n'y a plus de majorité.
01:22Parce qu'elle a fondu, elle a disparu.
01:24Ça ne peut pas être non plus une personnalité de droite.
01:26La droite n'est plus là.
01:28Donc ça se fait en définitive le choix.
01:30Il est où d'avoir effectivement le Rassemblement national ?
01:34C'est l'hypothèse qui est en train de s'installer et qui me paraît suffisamment dangereuse pour que je prenne la parole et que je m'engage.
01:40Et puis il y a ce que peut être l'Assemblée nationale au soir du scrutin avec une gauche qui sera devenue beaucoup plus forte et rééquilibrée.